Rêve de Castille
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Rêve de Castille
Ondulantes de chaleur
piquées d'agaves acérés et de figuiers barbares,
sous mes pas crissent les chaumes brulés des terres de Castille
que lacère un souffle corrosif.
Rien ici rien n'arrête la course du vent.
Apeuré, un busard flocule des ailes
en ascension vers des cieux désespérément secs
jusqu'à ce que l'astre m'aveugle.
Le souvenir d'un cul trace mon chemin.
Labourant les sillons de mes lèvres gercées
ma langue implore l'humidité,
l'extinction du mal, pantocrator
je boufferais la vase.
Enfin,
au loin
là-bas
alléluia je la vois !
Près d'une mule essaimée de mouches,
bas les oripeaux,
ma belle ibériques se prélasse à l'ombre d'un olivier,
moite d'une nonchalance estivale propice aux jean-foutres.
Je cours, je cours, je cours dans la poussière,
Don Quichotte mon frère,
griffé, mordu de chardons vers le duo hémisphérique,
me jette au tréfonds de rondeurs d'albâtres
où luisent les poils sombres d'une Mancha enflammée.
Oui
j'avais soif.
Depuis toujours je crois.
piquées d'agaves acérés et de figuiers barbares,
sous mes pas crissent les chaumes brulés des terres de Castille
que lacère un souffle corrosif.
Rien ici rien n'arrête la course du vent.
Apeuré, un busard flocule des ailes
en ascension vers des cieux désespérément secs
jusqu'à ce que l'astre m'aveugle.
Le souvenir d'un cul trace mon chemin.
Labourant les sillons de mes lèvres gercées
ma langue implore l'humidité,
l'extinction du mal, pantocrator
je boufferais la vase.
Enfin,
au loin
là-bas
alléluia je la vois !
Près d'une mule essaimée de mouches,
bas les oripeaux,
ma belle ibériques se prélasse à l'ombre d'un olivier,
moite d'une nonchalance estivale propice aux jean-foutres.
Je cours, je cours, je cours dans la poussière,
Don Quichotte mon frère,
griffé, mordu de chardons vers le duo hémisphérique,
me jette au tréfonds de rondeurs d'albâtres
où luisent les poils sombres d'une Mancha enflammée.
Oui
j'avais soif.
Depuis toujours je crois.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Rêve de Castille
Une vision très aride de Tolède et de l'impuissance du chevalier errant à combattre le mal idéalisé des "elles" dans le vent.
J'ai bloqué sur "le souvenir d'un cul". Mais je le revois dans "le duo hémisphérique où luisent les poils sombres". Alors je ressens ce poème comme un rejet violent d'une enculade dégoûtante auquel tente d'échapper le busard Icare que j'aurais bien vu "bouffer "LE" vase".
L'accepte-t-il finalement ou s'en libère-t-il pour aller s'abreuver au Duero ?
Ce poème est puissant si le Don (de soi) est impuissant.
ma belle ibériques sans S.
J'ai bloqué sur "le souvenir d'un cul". Mais je le revois dans "le duo hémisphérique où luisent les poils sombres". Alors je ressens ce poème comme un rejet violent d'une enculade dégoûtante auquel tente d'échapper le busard Icare que j'aurais bien vu "bouffer "LE" vase".
L'accepte-t-il finalement ou s'en libère-t-il pour aller s'abreuver au Duero ?
Ce poème est puissant si le Don (de soi) est impuissant.
ma belle ibériques sans S.
Re: Rêve de Castille
Jano, j'ai toujours du mal à garder un jugement serein sur la valeur littéraire de tes textes tant j'y ressens quasi toujours un machisme qui me révulse !
Invité- Invité
Re: Rêve de Castille
J'avoue que ce poème est cru, à la limite du vulgaire, et je le voyais volontiers disparaitre dans les oubliettes du forum. En fait j'ai voulu très vite le modifier, mais voilà, impossible d'éditer ...
En appuyant sur la rudesse des conditions de cette contrée mise en parallèle avec la violence des passions j'ai sans doute dérapé, mais de machisme je ne vois point Coline Dé.
Voici une autre version :
Rêve de Castille
Ondulantes de chaleur
piquées d'agaves acérés et de figuiers barbares,
sous mes pas crissent les chaumes brulés des terres de Castille
que lacère un souffle corrosif.
Rien ici rien n'arrête la course du vent.
Apeuré, un busard flocule des ailes
en ascension vers des cieux désespérément secs
jusqu'à ce que l'astre m'aveugle.
Le souvenir d'un parfum trace mon chemin.
Labourant les sillons de mes lèvres gercées
ma langue implore l'humidité,
l'extinction du mal, pantocrator
j'engloutirais la vase.
Enfin,
au loin
là-bas
alléluia je la vois !
Près d'une mule essaimée de mouches,
bas les oripeaux,
ma belle ibérique se prélasse à l'ombre d'un olivier,
moite d'une nonchalance estivale.
Je cours, je cours, je cours dans la poussière,
Don Quichotte mon frère,
griffé, mordu de chardons vers le duo hémisphérique,
me jette au tréfonds d'albâtres rondeurs
où luisent les poils sombres d'une Mancha enflammée.
Oui
j'avais soif.
Depuis toujours je crois.
En appuyant sur la rudesse des conditions de cette contrée mise en parallèle avec la violence des passions j'ai sans doute dérapé, mais de machisme je ne vois point Coline Dé.
Voici une autre version :
Rêve de Castille
Ondulantes de chaleur
piquées d'agaves acérés et de figuiers barbares,
sous mes pas crissent les chaumes brulés des terres de Castille
que lacère un souffle corrosif.
Rien ici rien n'arrête la course du vent.
Apeuré, un busard flocule des ailes
en ascension vers des cieux désespérément secs
jusqu'à ce que l'astre m'aveugle.
Le souvenir d'un parfum trace mon chemin.
Labourant les sillons de mes lèvres gercées
ma langue implore l'humidité,
l'extinction du mal, pantocrator
j'engloutirais la vase.
Enfin,
au loin
là-bas
alléluia je la vois !
Près d'une mule essaimée de mouches,
bas les oripeaux,
ma belle ibérique se prélasse à l'ombre d'un olivier,
moite d'une nonchalance estivale.
Je cours, je cours, je cours dans la poussière,
Don Quichotte mon frère,
griffé, mordu de chardons vers le duo hémisphérique,
me jette au tréfonds d'albâtres rondeurs
où luisent les poils sombres d'une Mancha enflammée.
Oui
j'avais soif.
Depuis toujours je crois.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Rêve de Castille
C'est vrai que cette correction pourtant minime change beaucoup les choses.
Invité- Invité
Re: Rêve de Castille
Hou! fait chaud!
Je heurte un peu sur le "cul" moi aussi, mais je n'aime pas trop le mot"parfum"
Tant qu'à faire....... J'en reste sur le "cul"... Pardon mais c'est juste une expression!!
Sinon super texte, vraiment très chouette!
Je heurte un peu sur le "cul" moi aussi, mais je n'aime pas trop le mot"parfum"
Tant qu'à faire....... J'en reste sur le "cul"... Pardon mais c'est juste une expression!!
Sinon super texte, vraiment très chouette!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Rêve de Castille
j'aime bien
votre RE-TRAVAIL de texte
on garde en soi le premier jet
et même si la poétique n'est plus tout à fait la même à l'arrivée
qu'importe
un jour
agglomérée à une autre image
elle fusionnera d'alchimie
(moije
c'est comme ça que je m'écris)
votre RE-TRAVAIL de texte
on garde en soi le premier jet
et même si la poétique n'est plus tout à fait la même à l'arrivée
qu'importe
un jour
agglomérée à une autre image
elle fusionnera d'alchimie
(moije
c'est comme ça que je m'écris)
Re: Rêve de Castille
J'aime beaucoup la deuxième version qui amène cette poésie à une dimension supérieure,et laisse le lecteur le soin de penser sans le mettre en état de choc directement à la lecture. (sourire). La subtilité est à mon avis toujours de mise.
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 77
Date d'inscription : 21/05/2011
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