Cellule
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CROISIC
Maryse
Frédéric Prunier
Polixène
Lisa Decaen
Lyra will
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Cellule
Au bord de la nuit
Laisser couler son corps
Cellulaire
Oui,
Se laisser glisser
Comme un peignoir de chair
A la porte de la salle de bain
Les pieds dansants entre les carreaux froids.
S’en aller
Un poids sur les épaules
Les yeux au vent
Le souffle coupé
Au ballet du pare-brise
Ouvrir la portière
Le déposer là
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour ce chien de peau
Les yeux remplis
D’abandon
Comme au premier jour des vacances.
Encore s’en aller,
Accélérer
Sentir la peur
Qui s’enroule autour de ses côtes
Dénudées
Comme dans un jeu
A l’élastique
Où chaque pas
Devient l’angoisse de l’autre.
Laisser couler son corps
Cellulaire
Oui,
Se laisser glisser
Comme un peignoir de chair
A la porte de la salle de bain
Les pieds dansants entre les carreaux froids.
S’en aller
Un poids sur les épaules
Les yeux au vent
Le souffle coupé
Au ballet du pare-brise
Ouvrir la portière
Le déposer là
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour ce chien de peau
Les yeux remplis
D’abandon
Comme au premier jour des vacances.
Encore s’en aller,
Accélérer
Sentir la peur
Qui s’enroule autour de ses côtes
Dénudées
Comme dans un jeu
A l’élastique
Où chaque pas
Devient l’angoisse de l’autre.
Re: Cellule
J'ai aimé, un petit bémol quand même "Pour ce chien de peau" un truc me gêne dans la formulation (de peau).
Lisa Decaen- Nombre de messages : 199
Age : 58
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Cellule
Ca fonctionne bien la palpitation l'hésitation le stress l'abandon...
Grâce aux vers libres que j'aime tant, grâce au rythme haletant .
Très visuel aussi, comme un film...
Pourtant je ne sais pas , il me manque un chouia d'émotion, je n'arrive pas à trouver pourquoi ça me fait un effet de truc sous plastique .
Pas très clair , mon commentaire, j'en conviens! Excuse-moi, il faudra sans doute que je relise maintes fois ton poème pour découvrir ce qui me gêne. (C'est peut-être ce côté filmique qui me donne une impression de superficialité)
Grâce aux vers libres que j'aime tant, grâce au rythme haletant .
Très visuel aussi, comme un film...
Pourtant je ne sais pas , il me manque un chouia d'émotion, je n'arrive pas à trouver pourquoi ça me fait un effet de truc sous plastique .
Pas très clair , mon commentaire, j'en conviens! Excuse-moi, il faudra sans doute que je relise maintes fois ton poème pour découvrir ce qui me gêne. (C'est peut-être ce côté filmique qui me donne une impression de superficialité)
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Cellule
Moi j'ai énormément aimé ce chien de peau !
je trouve ça extrêmement fort.Ouvrir la portière
Le déposer là
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour ce chien de peau
Les yeux remplis
D’abandon
Comme au premier jour des vacances.
Invité- Invité
Re: Cellule
entièrement d'accord avec madame coline
chapeau ! pour le chien de peau !
en fin de lecture... j'avais claqué la porte de ma voiture...à une de mes ex ... auto-stoppeuse (... ceci est une rêvasserie qui n'a aucun rapport avec des faits réels...etc...)
... j'aime bien votre poétique dans cete histoire
(juste tout petit quart de bémol...
entre la nudité dans la sallle de bain du départ
et le fait d'être roulant en voiture
j'ai eu un peu de mal à me laisser porter vers ce changement de cap
malgré le mouillé du carrelage et partir..les yeux au vent....
tout à coup les essuie-glaces, on est en voiture..
voilà, à part ce petit heurt dans le déroulement de l'histoire ,
où, si j'en étais l'écrivailleur, je chercherai un mot ou un petit quelque chose, en lien...... )
bravo pour ce chemin poétique,bonne journée
chapeau ! pour le chien de peau !
en fin de lecture... j'avais claqué la porte de ma voiture...à une de mes ex ... auto-stoppeuse (... ceci est une rêvasserie qui n'a aucun rapport avec des faits réels...etc...)
... j'aime bien votre poétique dans cete histoire
(juste tout petit quart de bémol...
entre la nudité dans la sallle de bain du départ
et le fait d'être roulant en voiture
j'ai eu un peu de mal à me laisser porter vers ce changement de cap
malgré le mouillé du carrelage et partir..les yeux au vent....
tout à coup les essuie-glaces, on est en voiture..
voilà, à part ce petit heurt dans le déroulement de l'histoire ,
où, si j'en étais l'écrivailleur, je chercherai un mot ou un petit quelque chose, en lien...... )
bravo pour ce chemin poétique,bonne journée
Re: Cellule
Chaque pas nous emmène en pleine poèsie
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Cellule
J'ai trouvé un certain maniérisme lors de ma première lecture, je pense m'être trop attardée sur certaines images, qui du coup m'ont paru trop travaillées peut-être, forcées. Puis je me suis réchauffée aux deux lectures suivantes, j'ai trouvé le poème gracieux, grave et léger à la fois, comme tu sais si bien le faire.
Voici ce qui a en particulier retenu mon attention, ce qui m'a plu :
Comme un peignoir de chair
Ouvrir la portière
Le déposer là
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour ce chien de peau
Les yeux au vent
Voici ce qui a en particulier retenu mon attention, ce qui m'a plu :
Comme un peignoir de chair
Ouvrir la portière
Le déposer là
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour ce chien de peau
Les yeux au vent
Invité- Invité
Re: Cellule
J'ai lu cette histoire Lyra, comme on regarde un court métrage qui vous cloue le dos au siège du fauteuil, paf... dans le plexus solaire !
Re: Cellule
Dommage je trouve pour le changement de lieu
Ça commence dans une maison (tu parles d'une salle de bains), puis d'une voiture
En fait je trouve la voiture profondément impoétique, globalement
"Peignoir de chair", c'est majestueux.
Ça commence dans une maison (tu parles d'une salle de bains), puis d'une voiture
En fait je trouve la voiture profondément impoétique, globalement
"Peignoir de chair", c'est majestueux.
Re: Cellule
Encore une histoire avec ton cellulaire Lyra …
Hors blagos lourdingue j’ai également été particulièrement sensible au « chien de chair » qui fait parfaitement écho au « laisser couler son corps »
Un « particulièrement » qui n’enlève d’ailleurs rien au jeu de miroirs et à la fluidité de l’ensemble
Un seul bémol. Paradoxal : il aura manqué quelques « et » à cette première lecture, pour te lire sans arrêt
Quelques « et » ? Un ? deux ? lesquels ? tranchant ou liant ? : c’est bien pour ça que je mets un bémol à mon bémol : leur absence pourrait bien expliquer le charme de l’ensemble
Comme tu es la grande prêtresse de ton texte, je serais intéressé par ton point de vue sur mon hésitation
Hors blagos lourdingue j’ai également été particulièrement sensible au « chien de chair » qui fait parfaitement écho au « laisser couler son corps »
Un « particulièrement » qui n’enlève d’ailleurs rien au jeu de miroirs et à la fluidité de l’ensemble
Un seul bémol. Paradoxal : il aura manqué quelques « et » à cette première lecture, pour te lire sans arrêt
Quelques « et » ? Un ? deux ? lesquels ? tranchant ou liant ? : c’est bien pour ça que je mets un bémol à mon bémol : leur absence pourrait bien expliquer le charme de l’ensemble
Comme tu es la grande prêtresse de ton texte, je serais intéressé par ton point de vue sur mon hésitation
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: Cellule
Un joli sens du rythme, des vers courts, des plus longs... Plutôt très fort.
Ton style me fait penser un peu au mien, mais en plus abouti. Vivement que je sois capable d'écrire des trucs aussi beaux !
Ton style me fait penser un peu au mien, mais en plus abouti. Vivement que je sois capable d'écrire des trucs aussi beaux !
Re: Cellule
Merci pour vos commentaires. J'irai te lire Lunalice.
Je profite que le fil est en haut pour répondre à Jha.
Pourquoi "encore" une histoire avec mon cellulaire ? :0)
En ce qui concerne les "et", exactement pour les mêmes raisons que toi, tranchant ou liant... c'est ça.
Et je me demande à chaque fois. Je pense que j'en abuse sur certains textes, peut-être ici pas assez... c'est une question de dosage, donc je ne sais pas, on verra pour les suivants :0)
Je profite que le fil est en haut pour répondre à Jha.
Pourquoi "encore" une histoire avec mon cellulaire ? :0)
En ce qui concerne les "et", exactement pour les mêmes raisons que toi, tranchant ou liant... c'est ça.
Et je me demande à chaque fois. Je pense que j'en abuse sur certains textes, peut-être ici pas assez... c'est une question de dosage, donc je ne sais pas, on verra pour les suivants :0)
Re: Cellule
Bonjour
A mon goût un peu trop brouillon, je n'arrive pas a savoir qui vous abandonnez au bord de la route!!!
Est-ce votre chien? vous savez...ces chiens à peaux.! Et je cherche vainement une analogie pour transcender cette image.
Il y en a de belles, (des images!) mais l'ensemble est trop décousu pour que j'accroche vraiment.
Amicalement Philippe
A mon goût un peu trop brouillon, je n'arrive pas a savoir qui vous abandonnez au bord de la route!!!
Est-ce votre chien? vous savez...ces chiens à peaux.! Et je cherche vainement une analogie pour transcender cette image.
Il y en a de belles, (des images!) mais l'ensemble est trop décousu pour que j'accroche vraiment.
Amicalement Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 69
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Cellule
Je mettrai sans autre conviction ici ces quelques « haies » :
Au bord de la nuit
Laisser couler son corps
Cellulaire
Oui,
Le laisser glisser
Comme un peignoir de chair
A la porte de la salle de bain
Les pieds dansants entre les carreaux froids.
S’en aller
De son poids sur ton épaule
Les yeux au vent
Et son souffle coupé
Au ballet du pare-brise
Ouvrir la portière
Et le déposer las :
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour son chien de sa peau
Yeux remplis
D’abandon
Comme du premier jour de vacances
Encore s’en aller.
Accélérer sa peur
Qui s’enroule autour de la côte
Dénudée
Comme dans ce jeu
De l’élastique
Où chaque pas
Devient l’angoisse de l’autre
Bien vu sinon pour mon « compte » de téléphonie sans fil ;-)
Au bord de la nuit
Laisser couler son corps
Cellulaire
Oui,
Le laisser glisser
Comme un peignoir de chair
A la porte de la salle de bain
Les pieds dansants entre les carreaux froids.
S’en aller
De son poids sur ton épaule
Les yeux au vent
Et son souffle coupé
Au ballet du pare-brise
Ouvrir la portière
Et le déposer las :
Sur le bord de la route
Sans même un regard
Pour son chien de sa peau
Yeux remplis
D’abandon
Comme du premier jour de vacances
Encore s’en aller.
Accélérer sa peur
Qui s’enroule autour de la côte
Dénudée
Comme dans ce jeu
De l’élastique
Où chaque pas
Devient l’angoisse de l’autre
Bien vu sinon pour mon « compte » de téléphonie sans fil ;-)
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
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