Ma cellule

MA CELLULE

C'est un cube incolore où le noir tire au gris,
Je n'y peux qu'étendre, et encore, mes deux bras,
Un carré de lumière éclaire mal l'ennui
D'un atone fanal des yeux ternes déjà.

L'évasion n'est plus l'élémentaire rêve,
Cet atome n'est plus qu'un fatal errement
De l'esprit-tigre éteint dans le cirque où il crève,
Dont l'instinct prédateur a fui le firmament.

La couche où j'ai laissé l'empreinte de mon corps,
Où mon corps a perdu l'empreinte de moi-même,
Défaite tristement est un sinistre emblème:

La Défaite est ici la reine que l'on fête;
Et je suis saturé dans mon cœur, dans ma tête
Dans ce cube impeuplé d'impalpables Remords.

Octobre 2011

J'ai toujours adoré les Sonnets, je les trouve dotés d'un charme inexplicable.
Concernant le vôtre, il est une description sobre, mais pleine d'images...
Merci pour ce texte,
Ji.

Bonjour
C'est ce que l'on pourrait appeler se faire la tête au carré!! Lol
J'ai beaucoup aimé ce sonnet, un peu moins les répétitions.
Au dernier vers j'aurais préféré "peuplé" à "impeuplé", ce qui me semble plus logique.
Très belle écriture.
Amicalement
Philippe