Débats, Billevesées et Causette (Des babils & Co)

Tom Collins training. La p'tite est quillée au lit. Houellbec est en quarantaine, l'a pas digéré son oeuf. Sinon :

L'automne, à Bikini, se déroule toujours en deux-temps trois-mouvements. l'été plie d'un coup d'une baffe de vent du nord, il pleut et il fait froid. Puis le redoux annoncé s'opère, ensoleillé - c'est ici que les moustiques éclosent par milliers, puis se couvre pour saucer le trottoir d'une pluie chaude. Personne n'en à rien à , sauf, sauf, l'hosmanthus, l'arbre iconique de bikini, alors que Bikini vent son thé et ses lotus toute la sainte année en prime-time. c'est comme si il y a vait à Bikini, un symbole de la ville, une icone de la ville, un représentant botanique de la ville et j'arrête tout de suite les dégâts car je ne vais pas tarder à en trouver douze autres : le lac de Bikini, la soie de Bikini, le tofu pourri de Bikini et là : hola ! Un moustic m'a piqué du nectar. Bon, l'osmanthus fleuri, et il aime ça. Au début de la floraison, c'est magique. La scenteur couvre ce que la ville porte d'odeurs de poussière de béton chauffé et de vol à main armée ( chez le commerçant, j'entends ) , et ça fleuri et ça fleuri, Bordel ! le monde l'air et la terre, la lune et l'univers , tout est reprintemptisé pour un tour; les oiseaux sont en folie, les amoureux aussi, sauf Houellbec, qu'a la chiasse. Pendant se temps-là, un labs très court, les premières fleurs chutent, un autre moustique me pique, et l'odeur defleurtombée commence son ascension en intensité, son crescendo en densité et son fade-in en puissance, (ouais) . Une semaine après les floraisons et les chutes successives, les moustiques doivent apprendre à crever, l'automne va s'asérieusir bientôt. La ville entière est captive d'une bombe de déodorisant-chiottes explosée comme vous , à Nakano ou à Paris , n'arriverez jamais à le reproduire, même en faisant sauter le rayon idoine du supermarché. J'ai marqué "idoine" exprès, pour taquiner.
;-)

Salut Croisic. Pour faire un bon Tom Collins, il faut lever un citron bien mûr en segment, en prennant soin de ne pas y laisser de peau blanche. Il faut, à mon sens , piler les segments obtenus au fond d'un shaker en inox bien propre à l'aide d'un pilon à mortier, en marbre, car un en bois risque d'être attaqué par l'acidité du fruit. Quand la mixture prend forme d'une confiture grossière, verser une cuillére de sucre blanc bien arrasée dessus, et deux godets de Bombay Saphire, le gin. Ajouter deux glaçons, refermer le dessus du shaker et : shake shake shake, senorita, shake, comme dans la chanson de Nina Simone. Quand sucre et citron sont amalgamé, que le tintement des cubes de glaces sur les parois se font moins brillants, filtrer par le haut du shaker dans un grand verre à eau. Compléter avec de l'eau gazeuse si possible un peu salée, genre Badoit. C'est tout. Y faire nager une rondelle de citron frais. Il est possible d'améliorer avec un citron ceuilli sur l'arbre deux minutes avant, de subsituer le Gin par un alcool de genièvre , d'obtenir l'eau gazeuse d'une bombonne à eau de Seltz avec sa petite cartouche de Co2 comme à la belle-époque. On peut en fin y tremper une rondelle de soleil ou voir de lune, mais ça commence à faire technique pour recommencer douze fois.