Les Rires

Que les rires s’en mêlent
Et la faille se créée
Ils délient l’âme rebelle
Tuent les silences cachés
Le vitrail se fissure
Emportant les stigmates
D’inutiles brisures
Celles de pleurs écarlates
Ils sortent de l’écrin
Brillants de mille éclats
Éclairant le chemin
D’un nouvel apparat
Dévalant en cascade
Forçant la citadelle
L’exquise sérénade
L’inconsciente ritournelle
Se propage et s’enflamme
Brûlant les tristes ailes
Du tendre mélodrame
Qui s’oublie au réel
Ils fusent à l’infini
Se perdant dans les spasmes
Volant à l’ironie
Le fuyant enthousiasme
Ils rassurent de leurs voix
L’idée d’un meilleur ciel
Augurant une voie
Aux éclisses essentielles

Un peu partagée. D'une part j'aime le thème choisi - bien peu souvent abordé en poésie comme si la poésie devait être sinon triste, au moins sérieuse !

J'aime le début et certaines images me parlent, mais je coince fort sur

Brûlant les tristes ailes
Du tendre mélodrame

Les deux adjectifs ont un côté fatal, obligatoire bien pesant !

Et j'ai du mal avec le rythme, un peu bancal six syllabes qui peuvent devenir sept, ou huit... Il me semble que cela impose au poème un flux trop rapide et surtout cahotique. J'aurais préféré des vers très courts alternés avec des choses plus

" cascadantes" ( je m'exprime mal, j'espère que tu vois ce que je veux dire...)

Et j'ai un peu de mal à comprendre si, pour toi, ces rires sont bénéfiques ou désagréablement trompeurs ? ces trois vers me mettent dans le doute

Se perdant dans les spasmes
Volant à l’ironie
Le fuyant enthousiasme

bonjour melouw,

j'adore le premier vers

après je décroche un peu

peut-être la forme

persoje, ce texte serait à moi

je le découperai en petites tranches

(je suis un adepte du patch work)

et j'essaierai plein de solutions

de l'alexandrin au premier vers en refrain

au mot du rire essentiel de la fin

...
Amicalement

Je rie...
Mai je ne devrais pas car ce poème est trop sérieux et ne porte pas à rire. Le rire analysé, décortiqué de cette façon m'apparaît comme coincé dans le fond de la gorge.
Pour moi, le rire est franc, sincère et honnête et bon enfant...
Je ne retrouve rien de cela dans cette poésie.

Un peu lourde et monotone la musique de ces rires que je verrai mieux exploser en mille éclats (patch-work comme dit Frédéric). Tels quels ils me restent sur l'estomac et d'autant plus que je n'arrive pas, moi non plus, à décider s'il faut en rire ou en pleurer :
"Se perdant dans les spasmes
Volant à l’ironie
Le fuyant enthousiasme"

Sur le même thème je crois qu'il serait intéressant de lire ou de relire :
http://www.vosecrits.com/t5590-vanite

Beau poème... Sans rire!