Carte postale de Patras
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Carte postale de Patras
Quand les loups édentés traînent aux bords des jetées
leur teint crasseux noirci de rêves d’Eldorado
Tandis que les bateaux crachent des jets de fumées
Sous le ciel bleu brouillant leur regard indigo,
Leur teint crasseux noirci de rêves d’Eldorado,
La misère s’engouffre au fond des poches percées.
Sous le ciel bleu brouillant leur regard indigo
Où les mouettes balancent leurs gorges engraissés.
La misère s’engouffre au fond des poches percées
Arpentant la décharge en face des casinos
Où les mouettes balancent leurs gorges engraissées
En chiant sur les poings levés des maigriots.
Arpentant la décharge en face des casinos,
Que ne sont-ils pareils bêlant leurs maux écorchés
En chiant sur les poings levés des maigriots,
Volatiles fuyards aux membres écartelés?
Que ne sont-ils pareils bêlant leurs maux écorchés
Aux badauds apeurés filant droit vers les cargos
Volatiles fuyards aux membres écartelés
Quand leurs cœurs ajourés nient les espoirs de lidos?
Aux badauds apeurés filant droit vers les cargos
Que la sirène étreint vers les ponts appareillés
Quand leurs cœurs ajourés nient les espoirs de lidos,
Les guanos guenillés chantent des songes morts-nés
Que la sirène étreint vers les ponts appareillés.
Ils pendent aux essieux, inconscients desperados,
Les guanos gnenillés chantent des songes morts-nés
De voyages brisant les arrêtés d’embargos.
Ils pendent aux essieux, inconscients desperados
Pour finir au fourgon des douanes tant redoutées.
La peur se dissimule à l’entrée des paquebots
Quand les loups édentés traînent aux bords des jetées.
leur teint crasseux noirci de rêves d’Eldorado
Tandis que les bateaux crachent des jets de fumées
Sous le ciel bleu brouillant leur regard indigo,
Leur teint crasseux noirci de rêves d’Eldorado,
La misère s’engouffre au fond des poches percées.
Sous le ciel bleu brouillant leur regard indigo
Où les mouettes balancent leurs gorges engraissés.
La misère s’engouffre au fond des poches percées
Arpentant la décharge en face des casinos
Où les mouettes balancent leurs gorges engraissées
En chiant sur les poings levés des maigriots.
Arpentant la décharge en face des casinos,
Que ne sont-ils pareils bêlant leurs maux écorchés
En chiant sur les poings levés des maigriots,
Volatiles fuyards aux membres écartelés?
Que ne sont-ils pareils bêlant leurs maux écorchés
Aux badauds apeurés filant droit vers les cargos
Volatiles fuyards aux membres écartelés
Quand leurs cœurs ajourés nient les espoirs de lidos?
Aux badauds apeurés filant droit vers les cargos
Que la sirène étreint vers les ponts appareillés
Quand leurs cœurs ajourés nient les espoirs de lidos,
Les guanos guenillés chantent des songes morts-nés
Que la sirène étreint vers les ponts appareillés.
Ils pendent aux essieux, inconscients desperados,
Les guanos gnenillés chantent des songes morts-nés
De voyages brisant les arrêtés d’embargos.
Ils pendent aux essieux, inconscients desperados
Pour finir au fourgon des douanes tant redoutées.
La peur se dissimule à l’entrée des paquebots
Quand les loups édentés traînent aux bords des jetées.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Carte postale de Patras
Je suis en pleine "pantoumania" ces temps ci, donc ravi de découvrir ce texte où les images fortes abondent.
Je suis également admiratif de la rémanence des rimes dans les strophes.
En revanche, pour l'avoir testé moi-même, l'alexandrin me semble moins adapté à ce genre que le vers octo / decasyllabique. Qu'en penses-tu ?
Enfin, j'ai toujours autant de mal avec le comptage des pieds : Où les mou et tes ba lan cent leurs gor ges en grai ssés (pour moi 14 mais je ne suis sûr de rien)
Une coquille : Les guanos gnenillés chantent des songes morts-nés
Je suis également admiratif de la rémanence des rimes dans les strophes.
En revanche, pour l'avoir testé moi-même, l'alexandrin me semble moins adapté à ce genre que le vers octo / decasyllabique. Qu'en penses-tu ?
Enfin, j'ai toujours autant de mal avec le comptage des pieds : Où les mou et tes ba lan cent leurs gor ges en grai ssés (pour moi 14 mais je ne suis sûr de rien)
Une coquille : Les guanos gnenillés chantent des songes morts-nés
Re: Carte postale de Patras
Je n’ai pas compté les pieds mais me suis laissé entrainer dans le mouvement. Les sonorités en o et é rendent bien l’atmosphère glauque de cette misère et les vers répétés montrent l’obstination de ces chasseurs d’eldorado. Cela m’a fait naitre des images de Calais et de ses clandestins. Mission réussie donc. J’aime.
Invité- Invité
Re: Carte postale de Patras
j'adore le bégaiement hésitant des répétitions
comme des roues de locomotives
qui patineraient
trop lourdes
au départ
comme des roues de locomotives
qui patineraient
trop lourdes
au départ
Re: Carte postale de Patras
J'en pense que l'alexandrin me convient autant que l'octo ou l"hexa.echalot-lover a écrit:En revanche, pour l'avoir testé moi-même, l'alexandrin me semble moins adapté à ce genre que le vers octo / decasyllabique. Qu'en penses-tu ?
Enfin, j'ai toujours autant de mal avec le comptage des pieds : Où les mou et tes ba lan cent leurs gor ges en grai ssés (pour moi 14 mais je ne suis sûr de rien)
Une coquille : Les guanos gnenillés chantent des songes morts-nés
Tout-à-fait d'accord concernant les mouettes, même si je ne compte qu'une seule syllabe, ce vers est à revoir.
Merci à vous.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
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