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Terrain miné

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Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:15

“-vla aut'chose”
c'est la première idée qui m'est venue à l'esprit quand j'ai reçu Le coup de fil,
les mains dans le graillon, la tete dans les chiffre, la gueule dans la hotte et les pieds sur le carrelage.

“-Bonsoir, je me nomme Bertrand Langlois je suis chargé de mission
pour l'éducation nationale, en voyage d'étude sur l'affaiblissement des échanges inter-universitaires entre la France et la chine,
vous avez deux minutes pour un entretien ?”

je visite mon opinion: chouette , de la castagne à l'horizon.
Pour ce soir changement de programme, je vais me charger du Monsieur.

Je met en mode pause les cuisses de canard qui dorent au four,
je rentre mon troupeau d'aspèrges qui gueulent à l'infamie,
je tourne les sauces qui deviennent aigres, j'abandonne les turbots qui s'insurgent d'une telle injustice,
je convoque mon directeur général adjoint en chef des omelettes à la truffe, qui se pointe en catastrophe,
pas encore réveillé de sa sieste dans les profondeurs du sous-sol.
J'active mon armée , tel le maotsedong en marche contre le kuomingtang.
Je convoque le maréchal chef des forces armées de la bouffe et du vin qui rapplique à la seconde:
“VIP , je gueule, VIP , VIP, VIP” elle me regarde de son air de hareng marine de la Baltique habituel,
l'esprit enroule autour de son baton.

Dialogue:

La pdg : Quest ce qui se passe O chef ?
chef panda: On a des super personnalités se soir qui viennent!
La pdg Très bien! Il faut que j'y aille, bon courage!
chef Panda: Bonne soirée à demain!


Bon il va falloir agir seul, sans le support du comité central exécutif délégué a leur travail.
J'organise un briefing de mes Jean-foutres adorés.
Il sont tous la, mes fils de batailles contre le tourteau,
les égorgeurs de crevettes grises,
assassins de pintades, terreurs des grenouilles rousses,
palanquins des larmes de sauce,
derniers empereurs de la mayonnaise,
Bruce Lee du filet de boeuf, Jackie chan du filet de poisson,
fils de l'empire du milieu d'un coeur d'artichaut.
Un jour promis, je les emmènerais tous au Puy du fou;
faire une guerre contre les paysans de Devilliers.
On verra bien qui aura le dernier mot.

Je convoque aussi mon bataillon de corneilles
surveillantes du lac, impératrices de la baguette,tisseuses de nappes blanches,
concubines du thé vert, sommelières somnolentes,
moines shaolin briseuses d'assiettes,
lanceuses de fourchette a la lune, musiciennes , caissières de taèls et de boisseaux.
Ils sont tous la.
Un jour promis je les emmènerais toutes faire du shopping a la Saintmar.
On verra bien qui achète le plus de numéro 13.

Plutôt que de les gonfler je leur déroule mon poème:


Ce soir roi des lettres venir
Occident radieux droit de l'homme
France France, siècle des lumières
Chine chine ami France toujours
Socialiste France solidaire Chine

“Oui chef ! “

Ce soir mandarin des scribes venir
Chef village du savoir érudit
Vous soir rois seuls ensembles
dignité classe attention unique
bêtise-éclipse propres souriants

“Oui chef ! ”

Des questions?
“oui chef !”

Vous avez compris?
“oui chef !”

Toucher son coude gauche avec sa main gauche est il possible?
“oui chef !”


Briefing terminé, mission accomplie, objectif lune, Asterix le gaulois, le rouge et le noir,
je me tire en vitesse maximale me changer, appelle Monsieur Langlois:

- Ok pour ce soir, mais on dine à mon hôtel, noblesse oblige
- Avec plaisir, nous venons avec mes collaborateurs.
- Vous voulez dire les gens d'obédience Pétainiste?
- Non , je voulait dire mes collaborateurs de mission.
- A désolé, vous savez, je n'ai pas l'occasion de parler beaucoup français.
- Ce n'est rien.
- Si, c'est beaucoup.
- A tout a l'heure.
- A tout a l'heure 8 heures précises, comme la pendule qui indique la fin du cour de philo.
- Merci beaucoup.
- Ce n'est rien.
- Si, c'est beaucoup”

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Terrain miné Empty terrain miné II

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:19

II

La joute s'annonce intéressante, la soirée passionnante. Je relis un bout de Balzac dans ma chambre;
pour recadrer mon cerveau.
8 heure arrivent a grand pas.
Je me demande quand même comment ils ont fait pour me denicher,
là , quelqu'un m'a balancé; c'est sur.
Après tout..être celèbre c'est être connu de beaucoup mais ne connaitre personne,
je ne saurais probablement jamais l'identité du délateur.

J' accueille la petite troupe, Langlois en tete, doyen adjoint de l'école des Mines,
adjoint d'acolytes , pour faire le joint entre le peuple et l'élite.
Je déploie mes bras en élytres:

“bienvenue sur mon territoire”

Langlois attaque fort:


"- Chef, si nous sommes la ce soir,
c'est dans le cadre d'un voyage d'étude au sujet de,
parlons honnêtement, la rupture continue et alarmante des échanges culturels franco chinois,
en opposition avec l 'augmentation continue et massive des échanges culturels sino-français.
- Oui?
-A l'intérieur même du sujet nous conduisons nos recherches sur la désaffection des étudiants chinois pour les universités françaises.
-oui? Résultats probant?
-Non, nous sommes au dixième jour d'un périple qui en compte onze, et notre copie est toujours blanche.
-Et?
-Alors nous nous étions dis que devant un tel échec, il serait intéressant de rencontrer quelqu'un en situation immergée, pour aider a en cerner les raisons.
-Avez vous préparé votre voyage, sincèrement?
-Non
-Quelles ont été vos activités dans vos villes-étapes?
-Ecouter les discours de bienvenue des universités-hotes.
-Et?
-Ecouter l'interprétation des textes de bienvenue.
-Et?
-Ecouter les discours d'au revoir des universités- hotes.
-Et?
-Ecouter l'interprétation des discours d'au revoir .
-Au revoir alors! Non, je plaisantait... pardonnez moi.



Je Prend un bout de nappe et j'y écrit:

Les érudits périclitent a la recherche de l'immergé.
au pays des dessous de tables,
gare aux brouillards, fumées,
les idées en sous main, cachées.

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Terrain miné Empty terrain miné III

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:22

III

Je ne suis bien entendu pas qualifié pour parler d'Uni, de ministère d'éducation post-parentale,
d'amphis théatres des opérations, de chaises vernies et encriers post-pubères,
moutons perches en demi-ellipse buvant le chant de la bergère docteur.

La dernière fois de ma vie que j'ai adressé la parole à un doyen c'était quelque part du cote du boulevard de l'hôpital.

je cite:

-Mon épouse a un deug d'économie de l'université du Zhejiang,
une maitrise d'économie internationale de l'université Shanghai ,
et une maitrise de droit de l'université Antilles-Guyane.
Elle souhaiterais faire une année de droit des affaires à Paris, comment procéder?
-Mais monsieur, votre épouse a t' elle un baccalauréat français?
-Non.
-alors je vous propose de l'inscrire en deug.
-viens chérie on se casse .”

Je prend une circulaire au mur tapissé de tampons contresignés;
a marges et entêtes , certifiés d'États immaculées. Au dos j'y écris:

Pari perdu,
Paris perdu
Sorbonne et rue de l'Odéon
Avenue des éléphants
Vers le Luxembourg
Porte du savoir claquée,
Rue de l'hôpital.
On va boire un verre a la closerie
Faire des pieds de nez
Aux fachistes d'Assas
Et aux gauchos d'en face,
Paris perdu,
Rive gauche merdeuse de savoir confit,
Allons voir le vrai monde de près
à la fontaine des innocents”

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Terrain miné Empty terrain miné IV

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:30

IV


En raison de la politique de l'autruche et de la tactique d'enfumage maison,
je vais orienter mes loyaux croises sur un débat hors éducation nationale,
ce qui leur évitera une propulsion prematurée dans le lac, 7 étages au dessous, qui d'ailleurs,
las de se cogner l'histoire de la dame aux camélias,
verrait plutôt d'un bon oeil engloutir nos quatre prélats du savoir.

Je vois d'ici la scène:

oh lac de l'ouest,
larme de dieu,
barde de ponts,
gardien du monde,
accepte en sacrifice
ces quelques gens de lettres.



Je vois aussi d'ici la scène suivante ou quatre flics du lac me passent les menottes,
et la suivante ou je doit appeler mon pdg pour me faire sortir de garde a vue avec ,en cadeau,
un calendrier des pompiers.

Au final, je choisis la convivialité sympathique, verité caustique,
corde sensible, realite des faits.
L'homme complexe ne prend peur que devant le simple,
n'apprend que devant l'inexploré, et n'écoute que devant l'inconnu.

On va diner autour des porcelaines, jouer de la fourchette en argent,
se gaver de sucres d'or, de liqueurs terroir-Pauillac ,
amertume expresse et vielle prune, paroles de vermeil sur souvenirs d'encres,
fragments de sociétés , amours de maitres, tranches de vie , délices de l'existence.

Mes invites se lachent progressivement,
la complicité de l'homme se pointe entre les parenthèses de la théorie.
Mes doyens se font hilares, le liquide pourpre coule,
érode le fer forge de l'acquis, oxyde lentement la brillance du suffisant.
Le mystère de l'empire se délaye dans les vapeurs du connu,
la reconnaissance du gout calme l'incompréhension,
la tension se relache, même si loin, c'est chez nous déja,
la méfiance s'éloigne .Bientôt, il sont prets. A point.

Dehors on a coupé les lampadaires autour du lac, qui s'éteint avec eux,
témoin silencieux des derniers couples en vadrouille et des maquereaux au vin jaune.

Je propose un tour nocturne en ville.Ce n est quand même pas humain
d' être venu jusqu'ici pour retourner au cabinet du ministre les mains vides, et pire,
la tete lourde pleine d'un vide pesant.

-merci chef
-en route.

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Terrain miné Empty terrain miné V

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:42

V



Sur le chemin , je me lance,
abrutis par le millésime 1989, mes compagnons de route écoutent.
Pour une fois.Orateurs déchus, lecteurs tus, démonstrateurs abattus.

extraits:

dans ma ville la nuit est bleue, air condense de brume de lac et d'oxyde de carbone.
Dans ma ville la nuit s'en veut de cacher la misère du jour ,
et se réveille aphone, infusée des silences qui parlent d'eux même, des passes glorieux enterrés , verités criantes.
La nuit dans ma ville, les étudiants en français , inlassables, étudient les filières d'immigrations clandestine
plus que les vers d' Apollinaire, en questions-réponses psychotiques du test de francophonisation de l'antenne consulaire de Pékin.

Depuis que le monde est monde, depuis que le lac est lac,
depuis que Mao a pris les rennes et bien avant,
partir a l'abordage d'autres rives est passion.
S'extraire de la balle de foin avec honneur est récompense
du crève la faim.
la nuit est bleue, essayant de reproduire avec peine la noblesse
des sangs a fleur de lys.
Revant aux étoiles d'un envol massif de ses enfants.
Vers Pekin, vers Paris, vers le diable vauvert,
vers le monde, vers l'autre part.
La nuit est bleue, pour permettre de tracer sur l'ozone
le passe de souffrance, l'histoire sans fin de la douleur, de la peur recommencée,
centenaire par tranche de mille,
depuis la nuit des temps.
La faim trace dans l'horizon une phosphorescence pour se dissimuler derrière le fleuve.
Dans ma ville, la nuit est bleue comme une flamme de gaz,
explosion douce impalpable, inceste, euthanasie,crimes.
Loin des rives aux pleureurs, les trottoirs se font terre,
les coiffeurs se font bordels, les tabacs se font gangsters,
les ruelles se font serrées, les rêves se font pressants.En silence.

Elle nous dirait presque : pardonnez.

Dans ma ville la lune est rousse, souvenir de capitale,
merveille du monde edulcorée de tours,
banque locale chargée de monnaie papier,
coeurs assoupis de plomb massif, géant endormit ,
fantasme d'entrepreneur.

La lune est rousse, parchemin a peau vieillie des écrits des anciens,
brulée par le feu du changement en marche, des incendies de la contradiction.
Tel un double croissant au beurre flottant entre deux airs,
elle raconte et couve ses enfants.
Elle bénit les avortés, rappelle les bannis, félicite les chanceux.
guide les pèlerins du futur, attise les jalousie des arrivés,
surveille d'un oeil le vieux qui s'endort, sur un gout d'inachevé.

Dans ma ville, la nuit se cache derrière ses enseignes,
clignote de honte sur ses derniers enfants vendus,
pointe le doigt sur le temple, pour se faire pardonner.
Elle étend sont ombres jusqu'au quai sud,
ou un vieux s'est mis a pécher.
Elle maudit les tentacules qui ont rasés les verger.
La nuit se terre dans sa mer de regrets et clignote,
blafarde d'excuses en tout genres, et d'idées pour demain.

Elle nous dirait presque :oubliez.

Dans ma ville, la nuit se fait noire,
comme drapeau de marche ou crève,
comme un goudron qui recouvre les curieux.
Dans ma ville, la nuit se fait noire, encre pas sèche
du beau et de l'affreux, du logique , de l'illusoire,
et de l' ephémère .
Elle raconte une centième fois la légende du pont casse et du suicide de Siu Siu,
pour excuser les saules qui ploient sous l'imperfection du monde.
Elle rappelle aux trop curieux les milliards de tetes, les millions de pluies, les tornades de l'histoire.

Elle nous dirait presque: dégagez.

Dans ma ville, les étoiles se font rouges, empires des sens échappés de peu à la potence, romantismes mitraillés,
rescapées de la purge, putes maquillées de courage depuis le soulèvement des miséreuses.
Dans ma ville les étoiles se font rouges,
pornographes scintillantes de l'interdit,
roses écarlates de l'amour a vie,
berceaux des contraires et des opposés.
Lits de sang maternels a l'enfant unique.
divinifié.

Elle se pare de rideaux lourds ,
vicies d'injustice et trempés de carmin.
Carmélites de la tradition, batailleuses du passé,
elles prient leurs enfants de survivre dans sa clarté blème.
Dans ma ville les étoiles sont rouges, opposées à celles jaunes du drapeau,
combattantes du temps,
résistantes au pouvoirs.
Elles rappellent la difficulté des utopies
et les faiblesses de l'homme.
Dans ma ville, les étoiles sont rouges
comme un petit livre que personne ne lit plus, assassiné
par sa propre lame de fond.

Elles nous dirait presque: comprenez.

Dans ma ville. La nuit s'illumine parfois de feu.
Torrents visuels de flammèches, extraction du bonheur,
cris de guerre au ciel vide de réponses .
Déluge sonore et couleurs qui trouent le calme scandaleux.
Personne ici ne se prive de sa force de frappe aérienne nocturne,
se souvenant pour toujours,
des guerres impériales , des tacticiens et stratèges.

La nuit protège ses Vauriens insolents qui exposent la nuit a leurs victoires, explosants de joie,
autour d'une allumette craquée dans l'ombre.
La dictature du prolétariat matérialisée en gnomes sympathiques,
tonne sa petite revanche au FMI,
le maire gueule au respect des consignes.
A vrai dire, La nuit s'en moque.,
éperdument..

Elle nous dit seulement: écoutez.

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Terrain miné Empty terrain miné VI

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:45

VI


-Vous tenez le coup messieurs?
-Ouais ca va, intéressant , me fais Langlois
-Allez, faites pas cette tete, on est là en visite non?
-Ca va, je t'assure
-Merci, mais j'ai déja une assurance... non je blaguait, pardonnez moi...
-Bon, rien ne vaut un bonne nouille sautée pour vous remettre debout, non..., je parle dans le domaine culinaire bien sur.

On s' attable au coin de la rue, j'aime bien être la, à regarder la dame qui fait valser la bouffe dans le wok.
J'aimerai être la braise d'argile incandescente qui brule la dessous,
briller de mille feux près de ses jupons puis m éteindre lentement.
Fiston d'ailleurs et tardif notoire, je me rappelle bien avoir pleuré ma larme dans sa soupe de nouille, une nuit,
quand mon amour était trop loin et mes nerfs étaient trop près.

Compétition de circonstances et concours de vin de riz.
Souvenirs ancrés dans la spatule , la dame me souris et je part,
je ne vois plus le monde que dans l' oeuf qui explose au contact de la fonte. La vapeur d'huile dessine un truc bizarre dans l'air,
mes invites mangent dans la nuit fraiche,
Bouffer en digérant mes dires, ca les rends silencieux.
Peut être la fatigue.
J'en profite pour gribouiller:

j'aime l'odeur de la rue du Louvre après la pluie
jusqu'à Rivoli en octobre,
me retourner dos à la Seine.
contempler le monde,
battre d' un cil et disparaitre,
me réveiller ici.

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Terrain miné Empty terrain miné VII

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 7:48

VII

- Je vous invite chez moi, je lance, volontaire,
-Ca marche, me lance le quatuor
-On marche , je dis
-Ca marche , me disent les mentors
-Marché conclu.

-C'est quoi le bâtiment éclairé, là?
-C'est un barbier de nuit.
-A bon? Vraiment?
-C'est quoi le magasin éclairé, là?
-C'est un vendeur d'eau de nuit.
-A bon? Vraiment?
-C'est quoi cette échoppe eclairée, la?
-C'est un dancing pour hamster en goguette.
-A bon? vraiment?
-C'est quoi cette bicoque eclairée la?
-C est la maison du maquereau qui coordonne les filles du barbier, du vendeur d'eau et du dancing.

La rue Xin hua se fait sombre, les restos ouverts créent comme des guirlandes symétriques de chaque cotés,
un peu comme des balises de pistes d'atterrissage.
je me demande si ca n'a pas ete crée rien que pour moi, tapis rouges horizontaux , guides de montagne plate,
saint bernards droits sortis d'un Sielverberg;
qui viendraient me déterrer de la neige carbonique apres une avalanche de vodka tonic.
J'ai une remontée de château l'Angelus,
il faut que je me sorte les tripes,
balader ma troupe comme le pere noel
en sillonnant entre les ordures et les fêlures de trottoirs.

On longe ces murs d'enceintes de quartiers résidentiels,
6 étages sans ascenseur , vitres bleues pour un monde gris,
on ne se rappelle plus bien pourquoi avoir construit ces murs, pour empêcher les gens de rentrer ou empêcher les gens de sortir.Je fais mon guide a Langlois:

entrer sortir
vivre et mourir
entrer sortir
libre et sourire
au vigile qui écrit
ses entrées-sorties de la nuit
brassard rouge étoile
pour le rapport de quartier
entrer sortir
surveillé

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Terrain miné Empty terrain miné VIII

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 8:03

VIII

Je rappelle ma suite à ses moutons, contourne les dortoirs
de l'uni de medecine, les braves dorment, d'un sommeil de mercure,
filles a gauches, garcons a droite,
chaises bleues pour les uns ,chaises roses pour les autres,
tien amen récemment oublie depuis longtemps dans les détails de l'histoire.

Depuis quelques mois les bacheliers se contrefoutent de la politique,
leur souci c est la natalité féminine proche du néant, déferlante d'avortements,
marre de sang putride sur fond de pension, force du male contre dureté du futur,
sacrifice de l'espèce programmée , proclame illégal,
gale du cerveau, peur du lendemain.
Le premier ministre s'inquiète, un milliards et plus sans femmes.
Verges frustrées renvoyées au fond de la nature humaine.
Inquiétude sexuelle,
danger.

Langlois a du mal a suivre, ca décroche un peu.

On passe l'orphelinat, celui avec des bombecs dedans.
Le vrai, celui ou madame Delaruelle ,
stérile en manque d'exotisme, conquistador du far-east,
chantre du loin, mais chancre du pres-de-chez-elle ,
ne foutra jamais les pieds, feuilletant sur catalogue les bébés castor a la jolie frimousse,
pour la photo carte postale.

L'orphelinat des damnés, des maudits, des invalides, des mal finis,
des androgynes, des torturés,des condamnés:

j'en chialerais du sang à ne qu'exister.

Les murs en dégueulent de souffrance et de solitude,
je les prendrait tous, moi, comme dans le roman de Truong,
et on se casserai sur notre arche à la recherche d'une planète,
missiles humains abandonnant le lisier de nos prétentions
et la bassesse de nos résultats.

Langlois a la gerbe, ca approche.

On longe la maison du maraicher,
batisse massive du marchant de vert , terroriste du nitrate qui assassine le peuple a coup de npk ,
traficant de chlorophylle garantie sans plomb au soufre,
vampire de la terre et sous traitant de main d' oeuvre,
sous caste de marchand d'esclaves et entasseur de petits,
roi de la fourniture en viande humaine fermière vivante asservie.

Je préfère presser le pas;
sinon c'est moi que je vais engouffrer dans le vortex des émotions,
me rappeler mon propre oubliable, faire sauter mon fusible de l'indicible.

Faut se tirer d'ici.trouver refuge dans la moiteur humide du chez soi.
juste a deux pas.

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Terrain miné Empty Re: Terrain miné

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 8:05

IX

-Pas mal didonc , l'appart, c'est pas courant un interieur si beau avec un exterieur si moche !(langlois)
-Si, c est la décoration standard ici, vitre bleues , parquet, plafond a la francaise (moi)
-Pas mal didonc, le lustre en cristal avec 60 ampoules en forme de fleurs(langlois)
-non, c'est a gerber(moi)
-Pas mal didonc finalement l' appart moyen du chinois(langlois)
-non, y a pas d' appart moyen du chinois(moi)
-Bon on va rentrer à l'hotel (langlois)
-Bon , moi aussi (moi)
-A bon , bosser déja?(langlois)
-non, dans mon appart de fonction, dormir(moi)
-Ah.. tu as deux maisons toi? (langlois)
-oui, la france et ici (moi)
-fatigue (langlois)
-ok(moi)

Sur le pas de la porte, le sage se retourne, et me glisse:

-dis moi chef, on s'était dit avec les collaborateurs,
c'était quand meme un peu dommage, se retrouver en chine sans en avoir gouté,
ne fut ce qu'une fois aux délices érotiques de l'orient, tu ne trouves pas?”
Je les envoies au dancing pour hamster en me demandant ce que
ca a de si différent, une vulve d'ici ou une vulve d'ailleurs. .

Je pond quand même mon dernier jet de la soirée :

mystère des chemin de la soie
que l'on ne garde que pour soi
étal de satin propre
étendue au sol,
une fille de joie

Je commence à me la donner en Tang shi, mais ca ,ce n'est pas l urgence de Langlois en ce moment.
Je rentre.

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Terrain miné Empty terrain miné X

Message  Invité Dim 8 Juil 2007 - 8:17

X

Le matin c'est levé sur des vapeurs au sésame, je m'arrache du lit escorter mes bandits jusqu'à la pause de dix heure.
Mon caporal des oeufs brouilles me demande:

-A chef t'es déja Debout?
-Ouais, j'ai envie de regarder à quoi ressemble la ville vue d'en haut la gueule de travers.
-Tu veux un café?
-Ouais.
-T'es sur que tout va bien?
-Est ce que tu m' aimes?
-Ouais
-Bah tout va bien alors. Je vais faire un tour sur le toit.

Sur le chemin des circuits hydrauliques, je croise ma patronne des travaux accomplis dans l'effort administratif et comptable.

-Alors cette soirée VIP?
-Pas mal.
-Pourquoi tu n'as pas vendu le vin le plus cher?
-Parce que ce n'est pas le meilleur.
-Mais un VIP ca boit le plus cher non?
-T'as déja gouté du bordeaux toi?
-Non, je prefere le thé vert.
-conne journée Madame.

Réfugié politique sur le toit, demandeur d'asile du petit matin,
je me sirote mon expresso made in nestlé-unilever.
Hangzhou glande en attendant les premiers coup de pagaies des marins d'eau douce.
Je suis un hussard en cavale.

Coup de fil:

“allo , C est Langlois , nous sommes déja à l'aeroport là, merci pour la petite visite hier.
Didonc ,je m' etais dis comme ca, ca ne vous dirais pas de co-écrire un bouquin avec moi, publication garantie?
On s'était dis avec les collègues, on pourrait revenir dans quelques mois affiner le projet si, bien sur ,vous etes toujours en fonction!”

Je balance mon stylo plume de là haut et le regarde voler.

Dites-donc.


PW

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Message  Mériam Dim 8 Juil 2007 - 11:18

Pfiuuuu quel voyage ! Quelle maestria !

J'aime beaucoup ce mélange, prose, dialogue, poésie, je trouve que ça fonctionne à merveille.
Au départ, voyant la longueur, et me connaissant, je me suis dis que je n'arriverai pas au bout, et pourtant, me voilà à la fin avec l'envie de recommencer ce voyage.

En fait j'aurai du mal à commenter ton texte, parce qu'il m'a à la fois émue, révoltée, fait rire, sourire et attristée... Bref tout y est, c'est vraiment magnifique.
Original et magnifique.
Mériam
Mériam

Nombre de messages : 119
Date d'inscription : 13/03/2007

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Message  Invité Lun 9 Juil 2007 - 15:47

Merci Meriam,

Je suis ravi que ce texte te plait.

j'aurais pus le rendre un peu moins vaniteux en transformant le tout
a la troisième personne du singulier. Mais je n'en n'ai pas encore la capacité technique.

bien sur il y a quelques lourdeurs, et quelques doublons d'idees, mais une ébauche c'est fait pour ca :-).

amitie.

PW

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Message  Charles Mar 10 Juil 2007 - 9:21

Comme promis, j'ai lu.

Je rebondis d'abord sur les commentaires : je n'ai rien vu de vaniteux et je pense qu'il serait moins bon à la troisième personne. En fait, je suis quasi sûr qu'il ne fonctionnera pas si raconté à la 3ème personne.


tout d'abord, au rayon détails :
- j'ai noté que tu avais quelques soucis avec les é è à ù, bref les accents. Tu en a oublié énormément, ce qui n'est pas grâve car facilement corrigeable mais c'est un peu gênant à la lecture.
- Tu as aussi pas mal d'erreurs de terminaison de verbe. exemple : "Je voulait ...". Alors comme disait une de mes profs : "Je n'aime pas le T" donc : je voulais ...
- De Villiers en 2 mots
- "on se rappelle plus bien pourquoi ..." je trouve la tournure bof bof, "le plus bien"

Globalement, j'ai bien aimé. L'exotisme, la cuisine, le vin, ça me parle ... La tirade des oui-chefs du 1er chap m'a fait sourire. La tirade du chapitre 5 m'a semblé quant à elle trop longue. Enfin, je ne crois pas qu'il faille la raccourcir mais je pense plutôt qu'elle mériterait une ou deux "interruptions", péripétie sur le chemin ou simple dialogue, court échange avec Langlois ou brève description d'un lieu traversé ... Bref, il me semble que le lecteur risque de décrocher un peu du fait de sa longueur, ou au moins de baisser d'attention quant au sens du texte, un peu en mode lecture automatique.

Je trouve que ton texte rend bien un manque, un mal du pays (surtout de la langue) sous- jacent, tout en exprimant une attirance, un attachement profond pour le lieu de vie du narrateur. L'ambiance ou plutôt les ambiances passent bien, ont du corps. La rue, les échoppes, la nuit, la "bouffe" qu'on ressent évidemment omniprésente... Beaucoup d'images, de pistes lancées, pas toujours franchement transparentes mais on peux au minimum deviner ce que tu veux dire... Bref, je crois qu'il y a un joli potentiel là dedans. Le fond et le style me semblent intéressants et la "présentation", le "plan" pourrait être, je crois, amélioré pour renforcer l'envie et le plaisir du lecteur.

Voilà ... tout ceci étant simplement les impressions d'un modeste amateur ...
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Message  Invité Mar 10 Juil 2007 - 10:18

merci pour le commentaire,

je vais retravailler un peu tout ca, mise en page, orthographe et lourdeurs du 5.je me bricole un clavier azerty maison.
je vais faire ca ce weekend et reposter .

tu n'as pas vu "moiteur humide"?


amities

pw

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Message  Charles Mar 10 Juil 2007 - 11:02

me suis dit que c'était un effet volontaire ;-)
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Message  Invité Mar 10 Juil 2007 - 15:01

Pas vraiment,

un volontaire aurait donne ca (en gros) :


Ma moitié dort sur matière sèche,
ma soif s'achève dans la moiteur
je bois le dernier verre d'eau humide,
et la rejoins sur sa couche,
le monde s'évapore.


:-)

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Message  Sahkti Jeu 26 Juil 2007 - 13:47

Je serai moins enthousiaste que mes petits camarades... je me suis ennuyée par moments, trouvant des longueurs ci et là, des lourdeurs et puis surtout, et c'est ça qui m'a le plus dérangée, une volonté quasi constante de vouloir faire des effets, dans faire des tonnes dans le choix des mots, d'en remettre des couches. Une volonté que le lecteur comprenne à tout prix? Pas forcément parce que dans certains cas, la compréhension n'est pas vraiment nécessaire, comme cette première partie où une armée culinaire est déployée à grands renforts de détails.
J'ai eu le sentiment d'étouffer sous cette verve et cette débauche de mots, je suis désolée.
Je n'entrerai pas dans le débat esquissé plus haut "est-ce un texte vaniteux?" mais bon, je dois dire que j'ai eu par moments l'impression que l'auteur se plaçait bien au-dessus de ses mots, quitte à les écraser, tant il voulait en faire et je suis assez mauvais public pour ça.
Il y a pourtant de belles idées, un rythme soutenu qui peut produire de chouettes résultats question atmosphère et personnages mais je n'ai pas accroché cette fois. Ce n'est bien sûr qu'un avis perso et ne veut pas dire que le texte est mauvais, c'est juste moi qui ne l'ai pas apprécié.
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Message  Invité Jeu 26 Juil 2007 - 15:05

Oui j'ai beaucoup de points a retravailler, c'etait la premiere fois que je m'essayais a faire un texte si long.
Je n 'en suis pas satisfait , mais je n'ai pas le temps du tout pour ça avant l'automne.

Donc je le laisse en état.
si vous voulez vous pouvez le faire glisser en fin de forum.


amitiés.

PW

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