Bucolique
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Bucolique
Dans une conversation, les souvenirs d'enfance n'intéressent personne. Chacun a vécu la sienne, à l'abri de tous les regards, même du nôtre. Cependant nous aimons la lire puisque transcrite elle est réinventée, et donc partagée. Les souvenirs disparates ne peuvent être d'avantage que des anecdotes. Les anecdotes ne se mettent en partage que par la vibration sonore qu'ils laissent dans l'air. Personne ne se promène avec des anecdotes au bord du coeur. Quand Marie me racontait son enfance, cela m’ennuyait, et comment en aurait-il pu être autrement ? Ainsi qu'il advient des rêves les souvenirs de Marie ne sont pas plus clairs à elle-même, mais si elle savait écrire j'aurais lu son récit de bon coeur puisque je l'aime. Cependant dans le geste de la remémoration, la part laissée à l'ombre et celle conservant un amas de couleurs et de mouvements, de paroles tièdes comme ce vent d'été qui souffle dans toutes les enfances... me communique cet effort qui anime sa lèvre d'une courbe lumineuse et chaude, comme une colline dont le faîte s'éclaire quand le ciel est couchant.
nous ne passerons pas mai ensemble
le ciel était si loin de moi
et proche cependant d'être dans ma chambre
contenu par la vitre où transparaissait son bras
nu comme il convient lors des grandes chaleurs
et j'avais la poitrine éreintée éreintée
par les gestes qui la courbaient comme le peuplier
pour reposer enfin détendue comme un hâleur
au bord du fleuve alourdi par les grandes chaleurs
dans le linge propre et clair de la fin de journée
nous ne passerons pas mai ensemble
le ciel était si loin de moi
et proche cependant d'être dans ma chambre
contenu par la vitre où transparaissait son bras
nu comme il convient lors des grandes chaleurs
et j'avais la poitrine éreintée éreintée
par les gestes qui la courbaient comme le peuplier
pour reposer enfin détendue comme un hâleur
au bord du fleuve alourdi par les grandes chaleurs
dans le linge propre et clair de la fin de journée
Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 92
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: Bucolique
nous ne passerons pas mai ensemble
le ciel était si loin de moi
et proche cependant d'être dans ma chambre
contenu par la vitre où transparaissait son bras
nu comme il convient lors des grandes chaleurs
et j'avais la poitrine éreintée éreintée
par les gestes qui la courbaient comme le peuplier
pour reposer enfin détendue comme un hâleur
au bord du fleuve alourdi par les grandes chaleurs
dans le linge propre et clair de la fin de journée
le vent aux feuillages seul se laisse entendre
dans ma mémoire une chanson finissait finissait
ensevelie par l'alentour comme feu sous la cendre
qui reprendra trois fois plus fort dans la cheminée
le soir à présent au ciel lentement se hissait
dans la saison à clarté longue à terminer
nous ne passerons pas mai ensemble
cependant rien n'a son visage d'offense
je n'ai pas parlé et s'il te semble
m'entendre c'est la couleur d'amandes
pendant aux branches comme l’indécence
le non murmuré pendant une demande
la tristesse contenue à la fin d'une danse
le ciel était si loin de moi
et proche cependant d'être dans ma chambre
contenu par la vitre où transparaissait son bras
nu comme il convient lors des grandes chaleurs
et j'avais la poitrine éreintée éreintée
par les gestes qui la courbaient comme le peuplier
pour reposer enfin détendue comme un hâleur
au bord du fleuve alourdi par les grandes chaleurs
dans le linge propre et clair de la fin de journée
le vent aux feuillages seul se laisse entendre
dans ma mémoire une chanson finissait finissait
ensevelie par l'alentour comme feu sous la cendre
qui reprendra trois fois plus fort dans la cheminée
le soir à présent au ciel lentement se hissait
dans la saison à clarté longue à terminer
nous ne passerons pas mai ensemble
cependant rien n'a son visage d'offense
je n'ai pas parlé et s'il te semble
m'entendre c'est la couleur d'amandes
pendant aux branches comme l’indécence
le non murmuré pendant une demande
la tristesse contenue à la fin d'une danse
Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 92
Date d'inscription : 12/04/2012
Bucolique
J'aime beaucoup, Prospéro, ta façon de présenter les choses,ainsi que ton style fluide et la précision des mots que tu emploies.
Cependant, veille à la syntaxe et à l'orthographe qui sont un peu martyrisées à certains endroits.
Albert-Robert
Cependant, veille à la syntaxe et à l'orthographe qui sont un peu martyrisées à certains endroits.
Albert-Robert
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 81
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
Re: Bucolique
J'aime beaucoup.
Le poème en vers serait peut-être à revoir un peu (répétitions et quelques tournures à améliorer, il me semble -par exemple "trois fois plus fort" que je ne trouve pas très heureux)
Comment rêve-t-on l'autre ? comment est-il réellement ?
"Personne ne se promène avec des anecdotes au bord du cœur" ah ! que j'aime cette phrase.Mais d'autres aussi. J'ai préféré la prose.
Le poème en vers serait peut-être à revoir un peu (répétitions et quelques tournures à améliorer, il me semble -par exemple "trois fois plus fort" que je ne trouve pas très heureux)
Comment rêve-t-on l'autre ? comment est-il réellement ?
"Personne ne se promène avec des anecdotes au bord du cœur" ah ! que j'aime cette phrase.Mais d'autres aussi. J'ai préféré la prose.
Invité- Invité
Re: Bucolique
Magnifique poème d'un garçon incroyablement doué
celui qui chante parce qu'il est loin
fait prendre à sa voix un chemin
qui lui fait le tour du coeur
ne lui parlez pas de ses malheurs
il faut chanter s'il en est l'heure
c'est un chant long comme l'azur
baignons-nous puisqu'il est clair
la nuit est là mais qu'en faire
de toute sa taille de blessure
c'est un chant long comme l'azur
tu m'as manqué d'une façon assez subite derrière les strophes et les rimes qui claudiquent, j'ai commencé à ne rien expliquer à partir d'un moment très soudain, dont je me souviens très bien :
il était tard,
et ce n'est pas qu'à l'écrire qu'il flottait dans l'air comme une ambiance de poème
non, non
la vie parfois est POETIQUE
il était tard
et sans tartiner la mélasse de mon coeur sur le pain des sentiments je sus que je t'aimais, ô, que je t'aimais !
et qu'est-ce donc que de n'avoir jamais les mots pour le dire (ha ha c'est banal).
c'est que voyez-vous parler c'est le contraire d'aimer, aimer c'est la vie silencieuse.
Sinon POURQUOI ferait-on des minutes de silence ?
POUR AIMER CEUX QUI SE SONT TUS (les braves).
NE SOYONS PAS TROP SEVERES ENVERS L'EGOISTE JEUNESSE, DONT LA VIE EST UN ETROIT COCON DE REVERIES ET DE FAITS SE RESUMANT A TOUT CE QUI MOLLECULAIREMENT PARTAGE LA MEME COMPOSITION QUE LEUR COEUR.
Messieurs, ne jugez pas trop sévèrement un coeur, on sait le mal qui en résulte.
(...)
Messieurs ne jugez pas mon coeur (mais ça va faire la troisième fois que je le dis).
Je m'ennuie ainsi que les cigarettes fument. Cependant il y a une odeur de linge propre.
J'ai commencé à ne rien expliquer à partir d'un moment très soudain, dont je me souviens très bien, c'est quand je sus que je t'aimais : Messieurs ne jugez pas mon coeur (3), aimer c'est la vie justifiée.
celui qui chante parce qu'il est loin
fait prendre à sa voix un chemin
qui lui fait le tour du coeur
ne lui parlez pas de ses malheurs
il faut chanter s'il en est l'heure
c'est un chant long comme l'azur
baignons-nous puisqu'il est clair
la nuit est là mais qu'en faire
de toute sa taille de blessure
c'est un chant long comme l'azur
tu m'as manqué d'une façon assez subite derrière les strophes et les rimes qui claudiquent, j'ai commencé à ne rien expliquer à partir d'un moment très soudain, dont je me souviens très bien :
il était tard,
et ce n'est pas qu'à l'écrire qu'il flottait dans l'air comme une ambiance de poème
non, non
la vie parfois est POETIQUE
il était tard
et sans tartiner la mélasse de mon coeur sur le pain des sentiments je sus que je t'aimais, ô, que je t'aimais !
et qu'est-ce donc que de n'avoir jamais les mots pour le dire (ha ha c'est banal).
c'est que voyez-vous parler c'est le contraire d'aimer, aimer c'est la vie silencieuse.
Sinon POURQUOI ferait-on des minutes de silence ?
POUR AIMER CEUX QUI SE SONT TUS (les braves).
NE SOYONS PAS TROP SEVERES ENVERS L'EGOISTE JEUNESSE, DONT LA VIE EST UN ETROIT COCON DE REVERIES ET DE FAITS SE RESUMANT A TOUT CE QUI MOLLECULAIREMENT PARTAGE LA MEME COMPOSITION QUE LEUR COEUR.
Messieurs, ne jugez pas trop sévèrement un coeur, on sait le mal qui en résulte.
(...)
Messieurs ne jugez pas mon coeur (mais ça va faire la troisième fois que je le dis).
Je m'ennuie ainsi que les cigarettes fument. Cependant il y a une odeur de linge propre.
J'ai commencé à ne rien expliquer à partir d'un moment très soudain, dont je me souviens très bien, c'est quand je sus que je t'aimais : Messieurs ne jugez pas mon coeur (3), aimer c'est la vie justifiée.
Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 92
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: Bucolique
Certains moments décrits sont partagés...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Bucolique
Ces textes méritent une plus large audience que celle qu'ils ont eu jusqu'à présent !
Il y a là une singularité, plus que la poésie une façon de voir la vie, me semble-t-il, qui a fait très fort écho chez moi.
J'ai particulièrement apprécié les redoublements de mots, complètement en phase avec le rythme et le sens, et dès le début, la force de ce
et plein d'autres....
En revanche, je n'aime pas beaucoup les adresses au lecteur : " c'est banal" etc...
Mais quel plaisir de te lire ! Encore !
Il y a là une singularité, plus que la poésie une façon de voir la vie, me semble-t-il, qui a fait très fort écho chez moi.
J'ai particulièrement apprécié les redoublements de mots, complètement en phase avec le rythme et le sens, et dès le début, la force de ce
m'a accrochée (je regrette un peu que la phrase ne s'arrête pas à vitre)nous ne passerons pas mai ensemble
le ciel était si loin de moi
et proche cependant d'être dans ma chambre
contenu par la vitre
superbe !dans le linge propre et clair de la fin de journée
et plein d'autres....
En revanche, je n'aime pas beaucoup les adresses au lecteur : " c'est banal" etc...
Mais quel plaisir de te lire ! Encore !
Invité- Invité
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