En passant par le sex shop (1/5)

Ce soir, nous allons fêter les vingt-trois ans de Georgio au Baka's Cafe.

C'est l'occasion de réunir la bonne vieille troupe des années lycée. Qui dit anniversaire dit cadeau. Et nous avions pour projet d'en acheter un pour Georgio.

Il est 23h. Après avoir effectué quelques achats de boissons pour la soirée (deux bouteille de Jack Daniels, mais sans aucun soda : les bonnes choses se boivent telles quelles), nous nous dirigeons vers le sex-shop le plus proche.

Nous sommes alors déjà bien entamés au vin blanc du pays d'Alsace, que monsieur Brioche nous a gracieusement offert. Notre irruption dans le sex-shop minable et miteux fait l'effet d'une bombe.

Un petit asiatique d'une cinquantaine d'années est à la caisse : il nous observe d'un oeil mauvais, se demandant probablement ce que nous préparons comme connerie. Nous sommes alors trois : monsieur Brioche, monsieur Frisé et moi-même. Le boucan que nous faisons est intolérable.

Monsieur Brioche s'amuse à faire honte aux clients. Un pauvre type, un laissé pour compte du sexe, est en train de farfouiller dans un bac à DVDs à l'intitulé douteux : "Grosses Salopes / Petit plus anal". Monsieur Brioche s'approche doucement du bonhomme par derrière, et murmure :

- Oh le gros cochon.

Le type ne sait plus où se mettre, et sort de la boutique sans demander son reste. De son côté, Monsieur Frisé énumère tous les meilleurs titres des jacquettes DVD : "Le seigneur des anus", "Jacquou le gros gland", ou encore "Pan ! Dans tes fesses". Ca le fait beaucoup rire.

Je préfère arpenter un peu la boutique, en quête du cadeau idéal. Mais tout l'arsenal que je vois me sidère. A vrai dire, je ne connais rien de plus malsain qu'un sex-shop. Dans un endroit pareil, vous rencontrez des gens qui vous font froid dans le dos, tellement ils n'ont pas l'air net. Des types qui, dans la vraie vie, seront incapables de décrocher un mot à une fille, qui ne vous regarderont jamais en face, portant un fardeau beaucoup trop lourd pour leurs frêles épaules : ils ne baisent pas, et ca les détraque.

Pendant tout ce temps, j'ai pu passer en revue la plupart des accessoires. Quand soudain, je découvre enfin ce qu'il me faut : un godemichet de la taille d'une batte de baseball. Diamètre : dix centimètres. Fier de ma découverte, je cours en faire part à monsieur Brioche, toujours occupé à faire peur aux clients. En voyant l'objet, il s'esclaffe, mais en voyant le prix, il s'arrête net : cette sainte relique n'est pas à notre portée. Aussi, comme le temps presse et que nous devons retrouver Georgio dans dix minutes, nous optons finalement pour un flacon de Poppers. Voilà un cadeau dont nous allons profiter tous les quatre.

monsieur_chauve a écrit:(deux bouteille de Jack Daniels, mais sans aucun soda : les bonnes choses se boivent telles quelles)

Y a meilleur que Jack Daniels, hein! :))

Petit clin d'oeil en passant, m'en vais lire la suite et je commente le tout avec le texte n°5.

et puis mélanger vin blanc d'Alsace (hum...) avec Jack Daniels... beurk!!
Bon, j'arrête...