Matin de mai aux Sables-d'Or

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Matin de mai aux Sables-d’Or

Le bleu joue, harmonique, avec la mer et l’azur.
Ecume sur ciel limpide, transparence en glacis.
Un lent clapotis éveille la poudre d’or du sable
Que le soleil cajole de ses tendresses matinales.

Ligne d’horizon floue ;
L’eau de la mer fuse dans le ciel aquarelle,
Au-dessus,
Une farandole de nuages en un joyeux désordre
Se penche.

Nuage menu, nuage cossu,
Nuage cossu, nuage menu.

Leur blancheur se pose et flotte sur l’océan
Puis doucement dans l’onde se déroule
Au rythme des vagues.

Lumière et eau animent le paysage

Le son vient de la terre ;
Sur la place ronde de la rose des vents,
Des brocanteurs déballent leurs trésors d’antan.

Ainsi se dévoile la vie
De vagues en objets réanimés ;
Eclatement
Du souffle glaneur de beauté
Dans la profondeur marine
Qu’un nuage au passage
Enlace.

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J'ai aimé :
"Nuage menu, nuage cossu,
Nuage cossu, nuage menu."
et (un peu moins, déjà trop descriptif, trop extérieur pour moi)
"Lumière et eau animent le paysage".

Le reste, pour moi, est trop raide et maniéré (
"la poudre d’or du sable
Que le soleil cajole de ses tendresses matinales"
"L’eau de la mer fuse dans le ciel aquarelle"
), constitue non un texte poétique, mais une description ; je verrai davantage l'ensemble en prose...

Je propose le même texte présenté en prose poétique. Qu'en pensez-vous ?

Socque, j'aurais dû préciser : la couleur du sable de la plage des Sables d'Or serait due, d'après la légende, à un trésor enfoui que les vagues ramènent à chaque marée.
Ce poème fait suite à un autre poème que j'ai écrit " Soir de novembre, aux Sables d'Or.


Matin en mai aux Sables-d’Or

Le bleu joue, harmonique, avec la mer et l’azur : écume sur ciel limpide, transparence en glacis.
Un lent clapotis éveille la poudre d’or du sable que le soleil cajole de ses tendresses matinales.
Ligne d’horizon floue ; l’eau de la mer fuse dans le ciel aquarelle,
Au-dessus, une farandole de nuages en un joyeux désordre se penche.
Nuage menu, nuage cossu, nuage cossu, nuage menu.
Leur blancheur se pose et flotte sur l’océan puis doucement dans l’onde se déroule, au rythme des vagues.
Lumière et eau animent le paysage. Le son vient de la terre.
Sur la place ronde de la rose des vents, des brocanteurs déballent leurs trésors d’antan.
Ainsi se dévoile la vie, de vagues en objets réanimés.
Eclatement du souffle glaneur de beauté dans la profondeur marine qu’un nuage au passage enlace.

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Ben oui, je préfère comme ça... rien que visuellement, le poème, ainsi, me paraît mieux évoquer un rivage marin.

Beaucoup aimé, surtout après plusieurs lectures consécutives. Je trouve les images très belles, avec une mention spéciale pour

Sur la place ronde de la rose des vents,
Des brocanteurs déballent leurs trésors d’antan.

Personnellement, j'aime plutôt mieux la première disposition, qui laisse au lecteur la possibilité de s'arrêter un peu entre chaque strophe, de visualiser ce qui est décrit...
Le passage que j'ai le moins aimé est la dernière strophe qui n'apporte pas beaucoup par rapport au reste du poème...

Je pense que je garderai la présentation en prose, en sautant des lignes.

J'ai eu du mal avec la dernière strophe, tu l'as bien remarqué Isa. J'ai essayé de faire le lien entre le paysage, le regard du promeneur, les bruits de la vie et ces objets proposés pour une deuxième vie.

C'était la première fois que je voyais aussi bien le reflet des nuages sur l'océan.

Moi ça me va, plutôt en "prose", et je vais répéter avec Isa, le dernier vers plombe un peu l'ensemble .

Les tendresses matinales du soleil ...

Beau texte poétique, que je préfère en prose, mais attention aux sauts de lignes, point trop n'en faut !
J'aime beaucoup la dernière phrase.

Je partage l'avis d'isa: je préfère la première version , car elle laisse la place aux rêves, mais j'aime bien aussi la version en prose.

C'est beau dans l'ensemble.

J'ai préféré la disposition en vers, qui me semble apporter plus d'ampleur au propos.
Je prends le tout, je ne jette rien, je me suis laissé porter et balloter par ce texte, et c'est tout ce qui compte à mes yeux. Délicat et pas mièvre une seconde, malgré quelques petites afféteries deci-delà, qui ne retirent en rien la force du poème. Très bien.

Il y a dans ce texte une richesse, presque une luxuriance, qui lui donne une belle allure et, paradoxalement, c'est pourtant ce qui va finir par l'affaiblir car une sensation d'excès finit par prendre le dessus et c'est dommage.
Prenons par exemple bleu/harmonique/mer/azur/écume/limpide/transparence/glacis, tout ceci en deux vers seulement. Cela revêt beaucoup de force, c'est indéniable et pourtant, à la seconde lecture, j'ai le sentiment que c'est trop dense, que les images étouffent un peu.

En même temps, j'avoue volontiers que je me suis laissée emporter par la rondeur des mots et leur doux balancement; quelque chose fonctionne bien mais il y a moyen d'améliorer le tout en l'allégeant quelque peu.