Un homme à la mer
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Un homme à la mer
Avant que vous vous lanciez, je tiens à dire que j'ai lu quelques textes, et j'ai conscience que celui que je poste ici est plus court et pas vraiment à la hauteur. C'est donc pour ça que je prends la peine de récolter les critiques qui devraient pleuvoir d'ici peu. _o/
Et je m'enfonce dans ce vert sombre qu'est en train de devenir mon enfer. Ces fougères tourbillonnantes, ces chênes démesurément feuillus, ces sentiers à l'odeur de sanglier et autres terreurs m'épouvantent. Les quelques gouttes perdues dans les branches, sur le chemin entre les nuages et la terre s’écrasent, bruit assourdissant, inquiétant, inconnu.
Et je me perds. Mes sens ne m'indiquent qu'une trajectoire impossible. La seule pourtant qui peut me permettre de m'y retrouver dans cet univers où l'humain n'est que dérision. Je ne suis que dérision, être improbable dans un lieu pénétrant de mystères. Mais le haut. Monter rejoindre les cimes presque déesses qui narguent le malheureux perdu, du haut de leurs troncs massifs.
Et je m'effondre. Faudra-t-il donc que j'use de ce talent que j'ai toujours haï pour me préserver d'une situation plus que mortelle ? Quelle ironie tout de même, que d'être contraint par une passion d'user d'une phobie. Je me vois déjà perdre mon âme pour sauver mon corps. Sensation telle une tempête de sable dans mon crâne. Chaque grain s’insère dans les mécanismes de ma reflexion.
Et je me redresse. Tant qu'à le faire, ne passons pas plus de temps à geindre qu'à agir. Cet instant était inévitable. Ma vie ne pouvait continuer dans cette atmosphère simple et joyeuse. Voire heureuse. Débarrassons-nous de ce fardeau tant que le courage coule en moi. Car ça ne durera pas. Je ne me connais que trop bien. Toujours remettre au lendemain ne me sauvera pas cette fois-ci.
Et je m'agite. Cette énergie si particulière que je contrôle tant bien que mal me fournit la force répugnante, l’agilité écœurante et l’intelligence primaire. Je suis un monstre. Un monstre des arbres. Un intrus dans la forêt.
Et je grimpe. Si vite que le vent agite déjà mes longs cheveux apparus. Et chaque parcelle de mon corps. Mais la vitesse n'est pas assez grande à mon goût. Je veux abréger ce moment tout en profitant de la force qui coule dans mes veines. Tant de fois repoussée, je la laisse cette fois m’envahir, ne pensant pas aux remords, aux inquiétudes à venir.
Et je poursuis. Ma course en hauteur ne m'épuise pas. Résultat d'entraînements que je croyais oubliés dans un tiroir de ma mémoire sélective. Mes bras et mes jambes m'emmènent toujours plus haut, au-dessus des clairières et des sentiers entremêlés. C’est un labyrinthe de verdure qui m’attend là-bas, en bas, sur la terre encore humide.
Et je m'arrête. Le souffle coupé. Non pas par ma prodigieuse ascension mais par mon improbable situation. Noyée parmi des feuilles, des branches et des troncs, ma cime est un ridicule radeau auquel un naufragé s'accroche désespérément en guettant la terre ferme ou un quelconque navire. Un sentier principal. Mais rien ne vient. Mais rien ne va. Une tempête dans mon crâne.
Et je m'enfonce dans ce vert sombre qu'est en train de devenir mon enfer. Ces fougères tourbillonnantes, ces chênes démesurément feuillus, ces sentiers à l'odeur de sanglier et autres terreurs m'épouvantent. Les quelques gouttes perdues dans les branches, sur le chemin entre les nuages et la terre s’écrasent, bruit assourdissant, inquiétant, inconnu.
Et je me perds. Mes sens ne m'indiquent qu'une trajectoire impossible. La seule pourtant qui peut me permettre de m'y retrouver dans cet univers où l'humain n'est que dérision. Je ne suis que dérision, être improbable dans un lieu pénétrant de mystères. Mais le haut. Monter rejoindre les cimes presque déesses qui narguent le malheureux perdu, du haut de leurs troncs massifs.
Et je m'effondre. Faudra-t-il donc que j'use de ce talent que j'ai toujours haï pour me préserver d'une situation plus que mortelle ? Quelle ironie tout de même, que d'être contraint par une passion d'user d'une phobie. Je me vois déjà perdre mon âme pour sauver mon corps. Sensation telle une tempête de sable dans mon crâne. Chaque grain s’insère dans les mécanismes de ma reflexion.
Et je me redresse. Tant qu'à le faire, ne passons pas plus de temps à geindre qu'à agir. Cet instant était inévitable. Ma vie ne pouvait continuer dans cette atmosphère simple et joyeuse. Voire heureuse. Débarrassons-nous de ce fardeau tant que le courage coule en moi. Car ça ne durera pas. Je ne me connais que trop bien. Toujours remettre au lendemain ne me sauvera pas cette fois-ci.
Et je m'agite. Cette énergie si particulière que je contrôle tant bien que mal me fournit la force répugnante, l’agilité écœurante et l’intelligence primaire. Je suis un monstre. Un monstre des arbres. Un intrus dans la forêt.
Et je grimpe. Si vite que le vent agite déjà mes longs cheveux apparus. Et chaque parcelle de mon corps. Mais la vitesse n'est pas assez grande à mon goût. Je veux abréger ce moment tout en profitant de la force qui coule dans mes veines. Tant de fois repoussée, je la laisse cette fois m’envahir, ne pensant pas aux remords, aux inquiétudes à venir.
Et je poursuis. Ma course en hauteur ne m'épuise pas. Résultat d'entraînements que je croyais oubliés dans un tiroir de ma mémoire sélective. Mes bras et mes jambes m'emmènent toujours plus haut, au-dessus des clairières et des sentiers entremêlés. C’est un labyrinthe de verdure qui m’attend là-bas, en bas, sur la terre encore humide.
Et je m'arrête. Le souffle coupé. Non pas par ma prodigieuse ascension mais par mon improbable situation. Noyée parmi des feuilles, des branches et des troncs, ma cime est un ridicule radeau auquel un naufragé s'accroche désespérément en guettant la terre ferme ou un quelconque navire. Un sentier principal. Mais rien ne vient. Mais rien ne va. Une tempête dans mon crâne.
-smile- Nombre de messages : 3
Age : 29
Date d'inscription : 13/08/2010
Re: Un homme à la mer
C'est un peu trop centré sur le moi, ce qui fait qu'en lieu et place de s'attacher au narrateur, une sorte d'agacement s'installe, qui atteint son paroxysme quand la narration passe en "nous", une fois. Il faudrait ponctuer le texte de prases qui ne soient pas égo-dépendantes.
Invité- Invité
Re: Un homme à la mer
Assez grandiloquent et fumeux, à mon goût, ce qui n'empêche pas de belles images de ci de là. Simplement le fil me paraît assez erratique.
Je hais cet "improbable" que l'on trouve employé partout et en tous temps, et qui ne veut pas dire grand chose.
Je hais cet "improbable" que l'on trouve employé partout et en tous temps, et qui ne veut pas dire grand chose.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Un homme à la mer
Un peu court pour se faire une idée juste sur ce dont il retourne vraiment. Bavard, et pas toujours très significatif.
Tant qu'à le faire, ne passons pas plus de temps à geindre qu'à agir.
Précisément, je trouve que c'est ce que le texte fait, ou plutôt ne fait pas, pas beaucoup : agir.
Et que confirme la phrase finale, une expression mienne, une favorite, ici et ailleurs.
Tant qu'à le faire, ne passons pas plus de temps à geindre qu'à agir.
Précisément, je trouve que c'est ce que le texte fait, ou plutôt ne fait pas, pas beaucoup : agir.
Et que confirme la phrase finale, une expression mienne, une favorite, ici et ailleurs.
Invité- Invité
Re: Un homme à la mer
Ah ! moi aussi, cet "improbable" à la mode d'ailleurs et vide de sens me hérisse le poil...
Invité- Invité
Re: Un homme à la mer
Avatarte n'est pas très loin pour le propos... un souci dans l'orientation du lecteur, la mécanique "on dit que t'aurais penser ça" est trop palpable, à mesure que vous peignez la psychologie du personnage... c'est pas un vrai problème, faut juste continuer à pondre.
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 46
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: Un homme à la mer
Le début me plaisait assez.
Mais on dirait que tu prends plaisir à épaissir le mystère, et plus le récit avance, moins le lecteur est avancé... ce qui devient vite agaçant. Les phrases qui, au début, semblaient ouvrir sur quelque chose à venir se referment sur elles-mêmes, versant plus ou moins dans la préciosité . J'ai terminé ma lecture sans avoir compris grand chose, et, ce qui est peut-être plus ennuyeux : en n'ayant aucune envie de chercher à comprendre ( pourtant pas mon habitude...) !
Mais on dirait que tu prends plaisir à épaissir le mystère, et plus le récit avance, moins le lecteur est avancé... ce qui devient vite agaçant. Les phrases qui, au début, semblaient ouvrir sur quelque chose à venir se referment sur elles-mêmes, versant plus ou moins dans la préciosité . J'ai terminé ma lecture sans avoir compris grand chose, et, ce qui est peut-être plus ennuyeux : en n'ayant aucune envie de chercher à comprendre ( pourtant pas mon habitude...) !
Invité- Invité
Re: Un homme à la mer
Je n'ai rien compris...Désolée
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Un homme à la mer
Je suis assez d'accord avec pandaworks. Cela dit, il y a, je trouve, une vigueur, qu'il m'intéresserait de voir exprimée sous un autre prétexte.
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
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Invité- Invité
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