Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Ivresse

+4
Lisa Decaen
Arielle
Marvejols
zenobi
8 participants

Aller en bas

Ivresse Empty Ivresse

Message  zenobi Ven 1 Juil 2011 - 17:26

Ivresse

Je ne sais plus du tout l’ivresse
Qui m’a mené tout ce chemin
Stress sans spleen
mais est-ce encore de la détresse
Le S.O.S. du cœur
bat la chamade et ma rengaine
Arrondie l’aventure
cette œuvre d’art ancienne
Je ne sais plus du tout l’ivresse
Qui m’a mené par ce chemin


Macabres



contre ma tempe contre ma tempe
ma tempe oreille bleue à chanter
contre ma tempe le temporel
balance balance
tempe trouée

zenobi

Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Marvejols Ven 1 Juil 2011 - 23:18

Brrrr! Le double anglicisme stress/spleen rond la fluidité. Je retiens néanmoins dans cette désespérance cette lueur :
"l’aventure
cette œuvre d’art ancienne
"

Marvejols

Nombre de messages : 1887
Age : 57
Localisation : agglomération de Montpellier
Date d'inscription : 08/11/2010

http://marvejols-poesie.e-monsite.com/

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Invité Sam 2 Juil 2011 - 2:56

De l'ivresse à la fin, surprenant ce poème, je n'ai pas trop aimé trouvé le S.O.S ni le stress, mais il passait, par contre, mais c'est personnel je suis un peu allergique au spleen.
Le qui en italique m'interpelle, qui sont ces autres ? Souffrir pour l'art, comme un refuge me vient à la lecture de ce texte.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Arielle Sam 2 Juil 2011 - 8:08

Pas fan de ce stress sans spleen sur lequel je trébuche à chaque lecture.
Ce Qui m'arrête aussi. La majuscule me laisserait penser que ce vers est à séparer du précédent et que la question ultime mériterait d'être mise en relief par un interligne.

Macabres m'apparait comme un autre poème.
Un balancement bien vu qui se termine par un frisson, glaçant !

Comme toujours la musicalité des jeux de langue est très séduisante mais point trop n'en faut (ce stress sans spleen, décidément, n'est pas pour moi)

Arielle

Nombre de messages : 5605
Age : 77
Localisation : sous le soleil breton
Date d'inscription : 02/01/2008

http://perso.orange.fr/poesie.herbierdesmots/

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Invité Sam 2 Juil 2011 - 8:20

Moi j'ai bien aimé ce stress sans spleen qui donne la mesure des embûches de ce chemin et fait trébucher le lecteur autant que l'auteur.
En revanche ce qui m'a interrogée, c'est ce arrondiE où j'aurais bien mis un T, ayant du mal à m'arrêter dans mon élan de rengaine.
Qui ? est vraiment le plus cruel de ce poème.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Invité Sam 2 Juil 2011 - 8:21

Et j'approuve Arielle sur l'interligne.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Arielle Sam 2 Juil 2011 - 8:35

C'est l'aventure qui est arrondie, Coline, il me semble... l'auteur nous le précisera sans doute.

Arielle

Nombre de messages : 5605
Age : 77
Localisation : sous le soleil breton
Date d'inscription : 02/01/2008

http://perso.orange.fr/poesie.herbierdesmots/

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Lisa Decaen Sam 2 Juil 2011 - 9:55

J'avoue bloquer aussi sur "stress sans spleen", non pas pour l'anglicisme, mais parce que j'ai lu ce passage à haute voix et c'est très dur !!
Il serait dommage d'enlever ce spleen, qui, pour moi, appelle immédiatement Baudelaire... peut-être le stress ? ou le "sans" à formuler différemment ? Difficiles ces sonorités successives en S.

Un interligne avant Qui, je suis d'accord avec ça.

Une chose que je n'ai pas comprise : pourquoi "macabres" au pluriel ?


Mais par contre, "ma tempe oreille bleue à chanter" !! J'en redemande des formulations comme celle-ci !! J'adore !!!!!!
Lisa Decaen
Lisa Decaen

Nombre de messages : 199
Age : 58
Date d'inscription : 17/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  zenobi Sam 2 Juil 2011 - 18:13

Je vais tenter de répondre, mais le jeune homme d’une vingtaine d’années qui a pondu ce machin-là est bien loin… et j’avoue que ce qu’il a voulu dire m’a échappé. (J’ai repris, légèrement le texte, d’où l’envoi.)
Je n’écrirais plus comme ça. C’est un peu fou, pas trop maîtrisé…
Bon, je réponds.


Brrrr! Le double anglicisme stress/spleen rond la fluidité.
Pas fan de ce stress sans spleen
Comme toujours la musicalité des jeux de langue est très séduisante mais point trop n'en faut (ce stress sans spleen, décidément, n'est pas pour moi)
J'avoue bloquer aussi sur "stress sans spleen", non pas pour l'anglicisme, mais parce que j'ai lu ce passage à haute voix et c'est très dur !!
Il serait dommage d'enlever ce spleen, qui, pour moi, appelle immédiatement Baudelaire... peut-être le stress ? ou le "sans" à formuler différemment ? Difficiles ces sonorités successives en S. Moi j'ai bien aimé ce stress sans spleen qui donne la mesure des embûches de ce chemin et fait trébucher le lecteur autant que l'auteur.


Je ne suis pas coutumier de l’emploi du franglais. (Ce doit être le seul poème, parmi des centaines (des milliers ?) que j’ai pondus qui se le permette). Pour Charles, oui, le spleen, mais ici, pauvre de moi, il n’est pas là, reste le stress.
Je lis sans difficulté ce vers. Sans doute devrais-je envoyer une version dite, mais je ne sais pas bien comment faire. (Honnêtement, c’est le vers suivant, que je trouve un peu difficile.) « ce stress sans spleen qui donne la mesure des embûches de ce chemin et fait trébucher le lecteur autant que l'auteur. » Ouipre !


Je retiens néanmoins dans cette désespérance cette lueur :
"l’aventure
cette œuvre d’art ancienne"
Oui, Marvejols, mais l’ « ancienne » amoindrit grandement l’œuvre d’art, non ? La lueur n’est qu’un leurre.


Le qui en italique m'interpelle, qui sont ces autres ? Souffrir pour l'art, comme un refuge me vient à la lecture de ce texte. / Ce Qui m'arrête aussi. La majuscule me laisserait penser que ce vers est à séparer du précédent et que la question ultime mériterait d'être mise en relief par un interligne. Qui ? est vraiment le plus cruel de ce poème.
Oui, en fait, j’aurais dû le décaler, légèrement, pour marquer une rupture énonciative. Mea culpa. Et merci aux lecteurs de le signaler.
Qui est ce qui (pourquoi pluriel, d’ailleurs ?)- ben, c’est la question que le narrateur se pose. Peut-être lui-même, quand même, au fond ? Ce serait le plus cruel, sans doute. Je n’ai pas la réponse.

En revanche ce qui m'a interrogée, c'est ce arrondiE où j'aurais bien mis un T, ayant du mal à m'arrêter dans mon élan de rengaine.
« C'est l'aventure qui est arrondie, » comme le lit Arielle.


Macabres m'apparait comme un autre poème. Un balancement bien vu qui se termine par un frisson, glaçant ! /Une chose que je n'ai pas comprise : pourquoi "macabres" au pluriel ?

Le poème est autre, en effet, mais j’avais peur de donner trop peu à lire. MacabreS parce qu’il appartient à une série. Oui, j’aurais dû, ici, puisque je l’ai isolé, le mettre au singulier.


Mais par contre, "ma tempe oreille bleue à chanter" !! J'en redemande des formulations comme celle-ci !! J'adore !!!!!
Merci.




zenobi

Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Louis Dim 3 Juil 2011 - 14:29

La poésie sombre de ce beau texte exprime, semble-t-il, la sensation forte de ne pas être maître de son destin, maître du chemin que l’on a suivi, que l’on suit, chemin de vie, chemin d’existence. Une ivresse emporte, malgré soi, une ivresse : folie, déraison, puissance dionysiaque.
Ivresse du stress : les mots en s , se font écho, écho d’un soupir.
Ivresse : le trop plein des soucis quotidiens, des tourments de chaque instant ; ivresse, cette fièvre pour répondre à toutes les exigences quotidiennes, tous les impératifs.
Stress sans « spleen ». L’ivresse du stress ne laisse pas même le temps contemplatif du spleen. Le spleen, ou la mélancolie, ne naît pas dans l’affairement de l’ivresse, dans le temps précipité qui vise à répondre aux injonctions pressantes du quotidien, mais dans la sensation d’un temps arrêté, celle de l’ennui face à un vide abyssal, la vie contemplative sans urgences associée à la nostalgie d’un ailleurs. Du stress, une ivresse, un trop plein, et non le spleen, un trop vide, un trop de la vacuité sous l’emprise de Saturne, aux frontières du néant.

Désenchantement et détresse : l’ivresse n’est pas frénésie de l’enthousiasme, elle n’est pas ici exubérance, affirmation jubilatoire de la vie, mais ce qui empêche de vivre vraiment, une vie à soi, dans laquelle on est tout entier à soi.
La vie emportée par cette ivresse n’est pas « la vie » ; ce n’est que prosaïsme sans poésie ; ce n’est pas une belle vie, pas une œuvre d’art. Constat désenchanté : la vie n’est pas, n’est plus une œuvre d’art « arrondie l’aventure, cette œuvre d’art ancienne ». Plus d’aventures exaltantes, mais le morne quotidien répétitif ; plus d’arêtes piquantes, plus d’aiguillons à la vie, mais un « arrondi », sans rien de vif, sans pointes, sans à-coup, qui indique la circularité d’un retour de la même et morne banalité.
Un « S.O.S du cœur » dans ce désenchantement : « il bat la chamade », émet un signal de détresse. Qui peut l’entendre ?
Une autre interrogation pourtant s’impose : « qui m’a mené par ce chemin » ?
Qui ? Quel est le sujet de l’ivresse ? Le sujet victime, qui subit, s’interroge sur le sujet auteur.
L’insistance sur l’ « ivresse » donne la réponse, ce n’est pas soi, il y a eu dépossession de soi, aliénation ; l’ivresse est ce qui met hors de soi, rend étranger à soi. La réponse n’est pas pourtant tout entière dans « l’ivresse », elle ne serait pas posée autrement. N’est-ce pas alors qu’il y aurait cet Autre en soi, inquiétant, étranger, étrange, qui mène le bal ? Bal d’une danse « macabre ».

Blanc d’une réponse.
Entre deux blancs, entre les réponses qui ne parviennent pas jusqu’à la parole, au sommet du silence, juste un mot qui s’impose « macabres ».
Au pluriel.
Tant de choses lugubres et funestes.
Une transition aussi : un pont entre un constat et une issue possible.
Issue funeste, précisément.
Une tempe trouée. Mais une tempe trouée en un chant « ma tempe oreille bleue à chanter », un chant, acte poétique, une fin de vie comme l’œuvre d’art pour en finir avec la non-vie sans art et sans poésie. Non pas l’appel à la vie authentique contre la non-vie, mais l’accomplissement de ce qui était déjà, une négation, une mort au monde.

Le texte n’est pas écrit dans la fièvre de l’ivresse, mais dans un recul sobre, un écart par rapport à elle. Il se situe dans une position rapprochée du soleil, de la lumière, de la lucidité, cette « blessure la plus rapprochée du soleil » comme disait René Char. L’issue funeste envisagée montre aussi ce séjour sous « le soleil noir de la mélancolie », comme si le spleen l’avait emporté sur le stress. On peut souhaiter à l’auteur de trouver les moyens de s’éloigner et du stress et su spleen.


Louis

Nombre de messages : 458
Age : 68
Date d'inscription : 28/10/2009

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  zenobi Dim 3 Juil 2011 - 17:02

Merci de ce long -et pointu- commentaire.
Je me disais que, si d'aventure cet envoi plaisait à quelqu'un, ce serait à la "jeune garde" de ve.
"On peut souhaiter à l’auteur de trouver les moyens de s’éloigner et du stress et su spleen. "

Pour ce qui est de l'auteur, il a survécu et l'eau a coulé sous les ponts. Il a donc dû ou s'éloigner (du stress, ça c'est sûr) ou vivre avec (le spleen).
"Le plus grand désespoir, c'est de ne pas être désespéré" apprend-on à nos chérubins de terminale... C'est l'une des pensées, selon moi indépassable, avec lesquelles on se réchauffe... en tout cas, moi.

zenobi

Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  zenobi Dim 3 Juil 2011 - 17:18

Ivresse

Je ne sais plus du tout l’ivresse
qui m’a mené tout ce chemin
Stress sans spleen
mais est-ce encore de la détresse
Le S.O.S. du cœur
bat la chamade et ma rengaine
Arrondie l’aventure
cette œuvre d’art ancienne
Je ne sais plus du tout l’ivresse
Qui m’a mené par ce chemin

zenobi

Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  zenobi Dim 3 Juil 2011 - 17:39

(Juste avant de me faire virer à nouveau pour cet envoi assez hors-chartiste:)
L'absence de commentaires de certains, qui, d'ordinaire, commentaient, je m'y attendais. Contre-coup de mon bannissement. On a beau être condamné à tort, il en reste toujours quelque chose... pas de fumée sans feu... oui mais quand même... il exagère... etc.
C'est comme ça. Je ne la joue jamais pleureuse. Ni victime. et je suis bien conscient de n'être pas un modèle de zénitude (mot qui, comme par hasard s'est mis à fleurir sur ve.).
Je ne me sens aucune légitimité particulière, je ne revendique rien de plus que ce que tout un chacun demande. Et je me permets de signaler ici que j'ai grandement hésité à revenir. Et puis, je me suis dit, allez mon gars, sois positif, souris, ne t'en vas pas faire ta bête des Vosges ou du Gévaudan.
N'hésitez pas à me dire que vous préféreriez ve sans moi. Non seulement je ne vous en voudrai pas, mais, même...
En tout cas, bise à tous- et vive la poésie !

zenobi

Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Invité Dim 3 Juil 2011 - 17:44

je ne suis pas trop concernée, puisque je suis venue, mais il ferait beau voir que vous repartiez déjà !
(qui va commenter mon dernier posté ? je vous attends - non je plaisante, bien sûr)
Vive la poésie, c'est sûr !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Charles Lun 4 Juil 2011 - 10:01

Ma foi, commente qui veut ... Le commentaire est libre et l'envie de commenter ne tient pas au fait d'être banni, revenu. Il tient plus aux affinités, aux liens tissés, je pense ...

Du coup, puisque je passe par là, je commente aussi ;-)
Pas assez expert en poésie pour être pointilleux et donc, je me contenterai de dire que l'ivresse me parle plus que le macabre et que le stress et le spleen ne m'ont pas choqué à la lecture. Mais, peut être est-ce dû à mon pseudo ...
Charles
Charles

Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  gaeli Lun 11 Juil 2011 - 1:47

Je n'ai pas beaucoup aimé ma lecture...Je suis probablement pas assez futée pour la comprendre probablement...Les deux strophes sont comme deux poèmes différents...et la deuxième ne veut absolument rien dire pour moi...désolée.
gaeli
gaeli

Nombre de messages : 417
Age : 77
Date d'inscription : 21/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  echalot-lover Lun 11 Juil 2011 - 4:46

Une simple question, pourquoi une minuscule à " contre" alors que commence la seconde strophe ?
echalot-lover
echalot-lover

Nombre de messages : 157
Age : 67
Localisation : Chaville
Date d'inscription : 14/02/2010

http://www.echalot-lover.com

Revenir en haut Aller en bas

Ivresse Empty Re: Ivresse

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum