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Lettre de suicide

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Message  Calvin Ven 11 Nov 2011 - 11:54

Il est un certain cheminement dans l’âme qui possède sa propre logique, c’est celle qui précède tous les étonnements. Et elle se fait souvent sous des caboches dont on s’étonne une fois le trop-tard venu non de n’avoir pas vu les raisons objectives qui y condamnent, mais de n’avoir soupçonné pas que s’y faisait cette logique, qui est logique de malheur, je parle évidemment de celle qui mène au suicide. Une fois menée à son terme on en conclut indifféremment la nécessité qu’il y a ou non à se suicider, et je pense que c’est comme ça qu’on devrait se tuer, ou qu'enfin on se tue, quand les possibles se réduisent à deux. Mais l’alternative est trompeuse,une fois le germe déposé dans l’esprit il n’est plus qu’un unique possible en sursis perpétuel, jusqu’à, jusqu’à.

Se tuer c’est mal, mais il ne faut pas remettre à demain ce qu’on peut faire le jour même, ALORS QUOI.
Voilà ce que j’écrivais :

« J’aurais du être heureux, mais je ne le suis pas, et c’est étrange. Pourquoi étrange ? parce qu’on m’a donné un cœur à la fois léger et ambitieux, qui se referme sur lui-même si il ne peut faire un pas suffisant dans ce qu’il ambitionne de course illimité, mais qui pourtant s'ouvre si on lui tend une promesse, une main amie. J’ai une paresse, une nonchalance qui aurait pu être heureuses si j’avais été heureux. J’aurais pu être heureux, et j’aurais du l’être.
Je ne me serais pas tué si j'avais cru à mon talent, seulement je n'y crois pas, j'aurais du avoir du talent.
Alors puisque trop souvent il y a ce contraire du monde et de mon désir, et que j’ai trop ce goût honteux et gênant de l'introspection (ce geste immobile), je ne peux pas ne pas dire aujourd’hui : je me tue, et je ne me tue pas par désespoir mais par paresse et fatigue et lassitude encore que je soit trop ignorant et somme toute neuf dans les choses pour en être lassé tout à fait, pour ne pas me tuer à regrets.
Mais si mon cœur peut chanter il chante faux, et il se heurte trop souvent à ce qui sont ses propres frontières qui sont les frontières des choses. Il se dessine majoritairement par la négative, ainsi il est déjà vieux, donc je me tue. Et je ne veux plus entendre ce mot : l'avenir, de l'envisager non comme une guerre (qui stimule) mais comme un long dépérissement, je voudrais me tuer en somme en avance sur mon véritable suicide, celui que chaque jour la vie aux jeunes hommes et jeunes femmes fait.
Et je ne verse pas une larme mais mes yeux sont lourds comme lors de l’adieu à ami, à un amour.
Au revoir ou adieu
Mais je pense adieu »

NON NON NON ça ne va pas. Et je reprends ma lettre. (lettre ?)
Parce que me relisant je vois combien je fais d’un geste quelque chose de tout prêt à interpréter, du tout-interprétable, du prêt-à-porter des idées. Non mon suicide ce n'est pas ça même si j’y mets une petite pierre pour me réchauffer le coeur, comme sur le battant d’une porte l’adieu se plie en un geste de douceur pour laisser quelque chose d’aimable en souvenir de sa silhouette et l'on ne retient que ce geste et presque pas le corps qui l'a commis. Non fournissons quelque chose de sommaire, moins bavard donc plus vrai : je me tue par faiblesse. Et c’est tout.
Il faut être comme moi, d’abord spectateur ensuite acteur, dans sa propre vie, pour se dire qu’il y à « je » quelque chose d’insupportable, n'être que cette âme et que ce corps, tous les « ici » sont puants.
Et cela ne dérange à vrai dire que ceux qui ne sont pas content d’être pour des raisons objectives et l’on dit : ils ont quelque chose du saint, ou ceux qui faiblement ne sont pas content d’être eux (par faiblesse, et les raisons qu’ils avancent, la marée les emporte) et l’on dira : ils sont ridicules, et qui les pleurera ? pas moi
Et tout cela est tellement naturel, relève du truisme. Cependant artificiel soudain qu’il y ait ce quelque chose dans ma bouche pour le dire (mes dents gâtés par leur propre salive).
Le plus difficile sans doute, c’est de regarder la vie avec des yeux froids et de n’y porter aucun jugement. A partir de là on peut se mettre à écrire, ou arrêter de bavarder. On peut se tuer pour aucune raison, mais avec au moins cette légèreté de coeur de savoir s’être jeté après que le pied ait bien touché le sol.
J’aurais aimé un bel amour, un cher amour, une déchirure, tant pis
Pshhhhhht
Une paille ente mes doigts qui se combustionne, soudain

Calvin

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Message  Invité Ven 11 Nov 2011 - 16:17

Sans limites, vers OÙ voudrais-tu naviguer ?

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Message  hi wen Ven 11 Nov 2011 - 17:06

je sens un talent de cartographe.

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Message  Calvin Ven 11 Nov 2011 - 17:22

hi wen <3

Calvin

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Message  Invité Ven 11 Nov 2011 - 17:24

La réflexion me semble courte ou du moins ne m'a pas intéressé ; j'y perçois des considérations « valise à sanglots » qui se veulent philosophico-poétiques mais qui peinent à aboutir. Le « prêt-à-porter des idées » de la lettre, dénoncé par la suite, est pour moi la mise en abyme de la totalité du texte et quand je lis « À partir de là on peut se mettre à écrire, ou arrêter de bavarder », j'estime justement qu'eh bien, là, on est dans le bavardage. D'avance, désolé si mes termes sont trop durs : ce que je pense du texte n'engage que moi et je parie que nombre des prochains membres qui le commenteront lui trouveront d'innombrables qualités, qui m'échappent en ce moment.

Quelques remarques purement formelles :
- « les raisons objectives qui y condamnent, mais de n’avoir soupçonné pas que s’y faisait cette logique » : une syntaxe pour le moins singulière… ;
- « est trompeuse,une » : espace après la virgule ;
- « J’aurais du être » : « dû » ;
- « parce qu’on » : majuscule à « Parce que » ;
- « si il ne peut faire » : il faut traditionnellement faire l'élision, « s'il » ;
- « de course illimité » : « illimitée » ;
- « j'aurais du avoir » : « j'aurais dû » ;
- « encore que je soit » : « sois » ;
- « lors de l’adieu à ami » : l'omission de l'article est-elle voulue ? ;
- « Au revoir ou adieu
Mais je pense adieu » : après les deux « adieu », point, sauf effet stylistique (je peux le comprendre) ;
- « lettre ? » : majuscule ;
- « pour me réchauffer le coeur » : ligature du « œ » (Alt + 0156 ou mon profil) ;
- « se dire qu’il y à » : « qu'il y a » ;
- « qu'il y à « je » quelque chose » : virgule après « je » ;
- « ceux qui ne sont pas content » : « contents » ;
- « ceux qui faiblement ne sont pas content » : idem ;
- « pas moi » : majuscule et point ;
- « mes dents gâtés » : « gâtées » ;
- « A partir de là » : « À » (Alt + 0192 ou mon profil) ;
- « cette légèreté de coeur » : ligature ;
- « tant pis » : point, sauf effet stylistique ;
- « soudain » : point, sauf effet stylistique.

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Message  Calvin Ven 11 Nov 2011 - 17:26

Non tu as assez bien saisi la mécanique du texte :')

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Message  RICHARD2 Sam 12 Nov 2011 - 17:27

Je ressens une lettre qui est adressée à soi-même. Des réflexions et des questions qui vous avaient peut-être trouvées la réponse. Quand ont perd quelque chose physiquement de soi-même c'est déjà une douleur mais perdre la vie !!!!, il n'y a pas de mots, et ce n'est pas forcément une délivrance pour soi et surtout pour les autres.
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Message  Polixène Dim 13 Nov 2011 - 20:20

Littérairement, à mon sens c'est raté complet, philosophiquement c'est inexistant, humainement c'est mièvre et pleutre et physiquement* loupé.
Spoiler:
Mais vraiment, vraiment je n'aime pas ce texte , et je te le dis d'autant plus à l'aise que j'apprécie beaucoup ton écriture d'habitude . Enfin, ce que tu veux bien nous en offrir sur ce forum.
Je serais volontiers bien plus "féroce" sur ce texte , encore faudrait-il que tu me demandes pourquoi.
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Message  Calvin Dim 13 Nov 2011 - 20:29

C'est un exercice de rhétorique. Réussi : cercle parfait.

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Message  Calvin Dim 13 Nov 2011 - 20:45

Bon je sais pas. :'(

J'ai arpenté cette pièce , comme la mémoire se promène dans son âge, à chaque pas hésitant, faisaint attention à tout, ne voulant rien déranger du regret, tout l'ordre qu'a permit une raison invisible, et je tira l'étoffe jusqu'à mes lèvres, je la tirais de son marécage d'ombre, et c'était comme vouloir mordre la nuit, une nuit dont il ne reste presque rien, à peine un peu de cendre, une respiration un instant retenue. Je me sentais mal à l'aise, je voulais sortir les objets de leur torpeur immobile, leur découvrir des angles, des contours, un mur où s'accoudant on fait une ombre différente... je ne me souvenais pas, je me suis levé comme un seul homme, j'ai ramassé la foule qui se tenait en moi, qui criait dans mes côtes. J'ai marché d'une démarche difficile, comme un pas que l'on brûle quand il prend soudain conscience qu'il est suivit. Et je ne lâchais pas le morceau de tissu, l'obscurité qui s'amaissait au morceau de tisseau, qui lui donnait des contours déchirants, des contours de cathédrale qui se tient debout dans le matin, où s'engouffre un enfant pour fumer contre les pilliers.
J'allume une cigarette

[...]
Mais je me souvenais, à présent, je voulais avancer mes raisons, j'aurais aimer dire quelque chose du silence, dire que je suis désolé de n'être que là, que ce lieu qu'on perd du regard, comme quand on épluche une carte géographique, et puis un point vous parle comme une lampe qui s'allume, il vous dit les cigales et l'enfance, il vous dit les saisons qui ne reviennent plus, et c'est une étreinte brisée, une main perdue sur le quai d'une gare, alors on le cherche, on ne peut pas le retrouver, volà ce que j'étais. Ce point perdu.
J'ai imaginé plusieurs choses à dire sans rien trouver. J'ai tordu mes mains comme si c'était des excuses. J'ai recoiffé ce qu'à dérangé la nuit, et je me suis senti une grande solitude qui me courait par tout le corps, comme un animal enragé. J'ai prétendu de ne rien comprendre. J'ai fait des gestes pour moi-même. J'ai fait des gestes pour la pénombre, pour le jour qui expirait sur le carrelage, le jour d'or pâle, bien moins frais qu'une marrée. J'ai dit tu me manques et c'est comme voir un cri se former à sa bouche, c'est comme l'exclamation d'un geste d'orgueil, c'est comme recueillir la douleur d'une faiblesse qu'on avait pas soupçonné... voilà, cela brûle les doigts, c'est de ses mains faire tomber un orage, quelque chose qui se brisant deviendra un objet d'effroi. Et toujours n'en rien comprendre. Comme n'être pas sûr du vol que l'on a commis, regarder ses mains et ne pas savoir laquelle des deux est sienne, être à soi-même comme étranger de ne pas croire avoir dit cette parole, qui fait de votre coeur l'aliment de tout un malheur, un malheur sans limites, qui fait de votre coeur un coeur à jeter aux chiens.

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Message  Polixène Lun 14 Nov 2011 - 12:08

Est-ce une suite? En tous cas, dans ce texte-là, je retrouve ton écriture chamarrée, presque baroque . La fin est magnifique.
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Message  Calvin Lun 14 Nov 2011 - 12:41

Non c'est pas la suite mais un subterfuge pour essayer de faire oublier le texte du dessus.

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Message  Invité Lun 14 Nov 2011 - 18:13

Je préfère ce subterfuge, moins consensuel à mes yeux et plus ébouriffé !

Mes remarques :
- « J'ai arpenté cette pièce , » : pas d'espace avant la virgule ;
- « faisaint attention à tout » : « faisant » ;
- « tout l'ordre qu'a permit une raison » : « permis » ;
- « et je tira l'étoffe » : « tirai » ;
- « je la tirais » : pourquoi ce changement de temps ? ;
- « une ombre différente... » : ce ne sont pas les vrais points de suspension « … » (Alt + 0133) ;
- « J'ai marché d'une démarche » : pour moi la tournure est pataude ;
- « qu'il est suivit » : « suivi » ;
- « l'obscurité qui s'amaissait » : « s'amassait » ;
- « au morceau de tisseau » : « tisseau » ? Je ne connais pas ce mot ;
- « contre les pilliers. » : « piliers » ;
- « J'allume une cigarette » : sauf effet stylistique, manque le point ;
- « [...] » : faux points de suspension ;
- « j'aurais aimer dire » : « j'aurais aimé » ;
- « volà ce que j'étais. » : « voilà » ;
- « comme si c'était des excuses. » : votre orthographe est admise mais il est préférable d'écrire « c'étaient » ;
- « ce qu'à dérangé » : « ce qu'a dérangé » ;
- « J'ai prétendu de ne rien » : le « de » est superfétatoire ;
- « moins frais qu'une marrée. » : à moins que vous employiez le participe passé féminin singulier du verbe « marrer », il s'agit de « marée » ;
- « d'une faiblesse qu'on avait pas soupçonné... » : trois remarques. 1) N'oubliez pas la négation : « qu'on n'avait pas ». 2) « soupçonnée ». 3) Ces points de suspension sont faux ;
- « Et toujours n'en rien comprendre. » : « n'y rien comprendre » ;
- « être à soi-même comme étranger de ne pas croire » : la tournure me semble incorrecte ;
- « de votre coeur » : n'oubliez pas la ligature : « œ » (Alt + 0156) ;
- « qui fait de votre coeur un coeur » : idem.

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Message  Kash Prex Lun 14 Nov 2011 - 20:04

Haha tres bon le subterfuge =)
Ce deuxieme texte est vraiment bien ecrit, il va chercher dans les origines profondes d'un malaise et d'un egarement poignants. Les expressions sont frappantes, les phrases sont longues sans perdre le lecteur, c'est lancinant. J'aime beaucoup !

J'ai marché d'une démarche difficile
Cette phrase est redondante. Et l'adjectif meriterait d'etre plus recherche.
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Message  RICHARD2 Mar 15 Nov 2011 - 20:41

J'ai préféré l'écriture de la deuxième partie. Pourtant, je trouve parfois les phrases un peu trop longue à mon goût (mais chacun sa façon). Bonne photographie de votre entourage pour un troisième texte (Faire vivre des personnages ?)
RICHARD2
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