La fille atone
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La fille atone
C’est une fille atone.
Elle pleure dans son lit.
Un jour elle m’appelle au téléphone
Et me dit :
– Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ?
Je ne peux rien.
Faire, défaire, refaire.
Distendre les liens.
Les masquer.
Les serrer.
La fille atone a des sanglots qui lui écorchent la voix.
Défense de la salir.Ni elle ni l’automne.
Je demeure là, des heures entières, à engloutir les bruits de la ville, les pas du territoire des hommes modernes.
Le polichinelle est un garçon battu par les vents.
La loi de Murphy n’est pas l’endroit de mon bonheur. Elle est dans une cloche, jusque sur la baie.
En perte d’attente.
Et sur la cascade de ta chevelure.
A dix mille lieues , au soleil de Cambronne, la partie intime des placebos.
Mamelles énormes de solitude.
Les villes portuaires sont des fragments de foules aux flots de camisole sur lesquelles les chaînes de l’océan se brisent.
A l’affût d’un rire ou d’une caresse, à mes temps résonne son souffle disparu.
Séparation de corps.
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
Elle pleure dans son lit.
Un jour elle m’appelle au téléphone
Et me dit :
– Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ?
Je ne peux rien.
Faire, défaire, refaire.
Distendre les liens.
Les masquer.
Les serrer.
La fille atone a des sanglots qui lui écorchent la voix.
Défense de la salir.Ni elle ni l’automne.
Je demeure là, des heures entières, à engloutir les bruits de la ville, les pas du territoire des hommes modernes.
Le polichinelle est un garçon battu par les vents.
La loi de Murphy n’est pas l’endroit de mon bonheur. Elle est dans une cloche, jusque sur la baie.
En perte d’attente.
Et sur la cascade de ta chevelure.
A dix mille lieues , au soleil de Cambronne, la partie intime des placebos.
Mamelles énormes de solitude.
Les villes portuaires sont des fragments de foules aux flots de camisole sur lesquelles les chaînes de l’océan se brisent.
A l’affût d’un rire ou d’une caresse, à mes temps résonne son souffle disparu.
Séparation de corps.
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
La fille atone
"Les villes portuaires sont des fragments de foules aux flots de camisole sur lesquelles les chaînes de l’océan se brisent."
j'ai bien aimé cette image.
Par contre, je ne sais pas, au début du texte, si c'est la fille qui dit :
"je ne peux rien"
j'ai bien aimé cette image.
Par contre, je ne sais pas, au début du texte, si c'est la fille qui dit :
"je ne peux rien"
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 63
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: La fille atone
Une fille atone en automne et le voilà parti à la dérive, avec au bout de la route solitude, regrets et manque. Un poème sombre et amer. La déchirure, les tourments de la saison.
Un plus pour :
Le polichinelle est un garçon battu par les vents., très expressif ; et :
Séparation de corps.
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
Un plus pour :
Le polichinelle est un garçon battu par les vents., très expressif ; et :
Séparation de corps.
L'automne roule à tombeau ouvert.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
Invité- Invité
Re: La fille atone
J'aime l'aigreur, l'amertume, le réalisme... et j'aime beaucoup:
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
N'essuyez pas les vitres, je prendrai l'habitude de mourir tous les dimanches du mois de Septembre.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La fille atone
C'est, à mon avis, pathétiquement plat. De plus, stylistiquement, cela sent la (grosse)ficelle.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: La fille atone
Bonjour,Elle pleure dans son lit.
Un jour elle m’appelle au téléphone
Et me dit :
– Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ?
Je ne peux rien.
Faire, défaire, refaire.
Distendre les liens.
Les masquer.
Les serrer.
La fille atone a des sanglots qui lui écorchent la voix.
Cela fait plusieurs fois que je lis votre texte.
Et à chaque fois, je l'ai trouvé très poignant.
Car, avec peu de mots, vous avez su exprimer cette solitude irrémédiable qui nous livre chacun à notre propre destin.
J'ai cité votre début car je le trouve saisissant:)
Cythéria- Nombre de messages : 120
Age : 45
Date d'inscription : 22/02/2010
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