Premier amour
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Sahkti
Procuste
Salomé Forest
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Premier amour
.....En l’espace d’une soirée, tu m’as transportée dans l’univers si parfait que tu as crée autour de moi. Le son de ta voix résonnant dans les couloirs de l’internat a eu pour cause de me faire pleurer. Ce mutisme dans lequel je suis plongée en ta présence est inexplicable. Je ne suis pas prête à t’avouer que, face au mur, le regard vide, c’était à toi que je pensais, toi qui faisais couler des larmes amères cachées au fond de mon cœur.
.....Je t’ai écouté et j’ai cédé, acceptant de passer ma soirée à tes côtés. Je l’ai passée à te regarder, à t’écouter, t’observer à chaque instant et respirer l’air que tu foulais. C’était si douloureux. Te chercher du regard et affiner mon ouïe autour de moi pour savoir si tu étais proche fut une torture. Plus rien n’avait d’importance lorsque je cherchais un signe de ta part. Tes regards se posaient gravement sur moi. Je ne sais pas ce qu’ils voulaient dire, mais j’espérais que les miens furent aussi vides que ce qu’il se passait dans ma poitrine lorsque tu m’observais ; un trou sans profondeur, si sombre que je souhaitais ne plus m’y trouver au bord mais tomber dedans, pour explorer le contenu de tous ces mystères.
.....Comment pouvais-je retrouver une raison ? Je l’ai cherchée, j’ai cru la trouver en un autre, mais elle ne semblait aboutir à un sentiment heureux comme tu avais pu me livrer. Je devais vivre avec ce calvaire instauré et je l’ai accepté. M’en éloigner a été à plusieurs fois un échec et mes tentatives furent réduites car l’idée de t’éloigner de ma vie n’était pas concevable. J’ai tout épié durant ces moments. Tout me raccrochait à toi ; ton parfum laissait ses traces partout où j’ai pu te croiser un jour, ta voix m’était aussi familière qu’étrangère par ses détails que je redécouvrais à chaque fois.
.....Je me rends compte que je ne t’ai jamais vraiment connu et que je t’ai tout donné ; ma confiance, mon amour et le pouvoir de me réduire en poussière par de simples mots. Si j’avais su qu’en te donnant tout cela il était envisageable qu’un jour tu brises le sacrifice de mon amour pour toi, jamais je me serais jetée ainsi corps et âme. Tu as été l’une des plus douloureuses parties de ma vie. La tournure de ces évènements était telle qu’il me fut difficile me dévouer entièrement à un nouvel amour. Pourtant je n’ai rien regretté, tu prenais une place si grande que tu m’apportais un souffle essentiel dans chaque jour qui passait, aussi douloureux était-il. J’étais peut-être un peu masochiste mais j’aurais souhaité que tu ne disparaisses jamais de ma vie. Même si l’absence d’un amour que j’ai cru réciproque était déjà un abandon, je ne pouvais me résoudre à imaginer un jour que tes traces s’effaceraient complètement.
.....La violence d’un amour me traverse toujours chaque fois que je te vois. Ta nuque me parait si familière alors que je ne l’ai que rarement effleurée, ton visage rappelle à quel point il est difficile de trouver un être égal à toi-même, tes mains sont la délicatesse qui m’effleurait chaque jour, ta peau est la couleur inimitable d’une beauté inaccessible, tes yeux sont ce sulfate précieux que tout l’or du monde ne peut égaler, tes lèvres sont le délice des plus belles gourmandises, ta voix est cette mélodie intouchable qu’on ne peut se lasser d’écouter, jusqu’à en perdre la raison. Et ton absence est égale au néant qui s’est instauré jusqu’à ma chair, égale à l’oxygène manquante dans les plus grandes altitudes, à un oiseau sans ailes et une vie sans soleil.
.....Je t’ai écouté et j’ai cédé, acceptant de passer ma soirée à tes côtés. Je l’ai passée à te regarder, à t’écouter, t’observer à chaque instant et respirer l’air que tu foulais. C’était si douloureux. Te chercher du regard et affiner mon ouïe autour de moi pour savoir si tu étais proche fut une torture. Plus rien n’avait d’importance lorsque je cherchais un signe de ta part. Tes regards se posaient gravement sur moi. Je ne sais pas ce qu’ils voulaient dire, mais j’espérais que les miens furent aussi vides que ce qu’il se passait dans ma poitrine lorsque tu m’observais ; un trou sans profondeur, si sombre que je souhaitais ne plus m’y trouver au bord mais tomber dedans, pour explorer le contenu de tous ces mystères.
.....Comment pouvais-je retrouver une raison ? Je l’ai cherchée, j’ai cru la trouver en un autre, mais elle ne semblait aboutir à un sentiment heureux comme tu avais pu me livrer. Je devais vivre avec ce calvaire instauré et je l’ai accepté. M’en éloigner a été à plusieurs fois un échec et mes tentatives furent réduites car l’idée de t’éloigner de ma vie n’était pas concevable. J’ai tout épié durant ces moments. Tout me raccrochait à toi ; ton parfum laissait ses traces partout où j’ai pu te croiser un jour, ta voix m’était aussi familière qu’étrangère par ses détails que je redécouvrais à chaque fois.
.....Je me rends compte que je ne t’ai jamais vraiment connu et que je t’ai tout donné ; ma confiance, mon amour et le pouvoir de me réduire en poussière par de simples mots. Si j’avais su qu’en te donnant tout cela il était envisageable qu’un jour tu brises le sacrifice de mon amour pour toi, jamais je me serais jetée ainsi corps et âme. Tu as été l’une des plus douloureuses parties de ma vie. La tournure de ces évènements était telle qu’il me fut difficile me dévouer entièrement à un nouvel amour. Pourtant je n’ai rien regretté, tu prenais une place si grande que tu m’apportais un souffle essentiel dans chaque jour qui passait, aussi douloureux était-il. J’étais peut-être un peu masochiste mais j’aurais souhaité que tu ne disparaisses jamais de ma vie. Même si l’absence d’un amour que j’ai cru réciproque était déjà un abandon, je ne pouvais me résoudre à imaginer un jour que tes traces s’effaceraient complètement.
.....La violence d’un amour me traverse toujours chaque fois que je te vois. Ta nuque me parait si familière alors que je ne l’ai que rarement effleurée, ton visage rappelle à quel point il est difficile de trouver un être égal à toi-même, tes mains sont la délicatesse qui m’effleurait chaque jour, ta peau est la couleur inimitable d’une beauté inaccessible, tes yeux sont ce sulfate précieux que tout l’or du monde ne peut égaler, tes lèvres sont le délice des plus belles gourmandises, ta voix est cette mélodie intouchable qu’on ne peut se lasser d’écouter, jusqu’à en perdre la raison. Et ton absence est égale au néant qui s’est instauré jusqu’à ma chair, égale à l’oxygène manquante dans les plus grandes altitudes, à un oiseau sans ailes et une vie sans soleil.
Salomé Forest- Nombre de messages : 8
Age : 30
Localisation : 45
Date d'inscription : 23/05/2010
Re: Premier amour
Je trouve ce texte perclus de formules toutes faites, cliché ("larmes amères cachées au fond de mon cœur", "je ne t’ai jamais vraiment connu et (que) je t’ai tout donné", "jetée ainsi corps et âme", " un oiseau sans ailes et une vie sans soleil"), pour finalement ne rien dire. Que s'est-il passé au juste ? Je ne sais pas, je n'ai pas compris non plus s'il n'y a eu qu'une soirée passée avec le gars ou plusieurs, quel a été le type de relations entre les protagonistes, etc. L'histoire est très désincarnée, non ancrée, selon moi, dans quelque chose de réel, de charnel, ce qui est curieux pour une histoire d'amour.
J'ajoute que l'expression m'a paru confuse par endroits, ou lourde.
Surtout ne vous laissez pas décourager par ce premier avis négatif. Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« tu m’as transportée dans l’univers si parfait que tu as créé autour de moi » : je trouve qu’il y a un problème logique ; si quelqu’un a créé un univers parfait autour de la personne de la narratrice, comment se fait-il qu’il doive ensuite l’y transporter ?
« respirer l’air que tu foulais » : un type qui foule l’air, il fait m’expliquer ; il y a peut-être une image, mais je trouve que les images faisant intervenir le corps sont à manier avec précaution, l’effet est vite burlesque
« j’espérais que les miens furent aussi vides que ce qu’il se passait dans ma poitrine lorsque tu m’observais » : je pense qu’il y a un problème de concordance des temps ; la narratrice a semble-t-il espéré de manière répétée que ses regards à elle étaient vides, et dans ce cas espérer et être devraient, à mon avis, être tous deux conjugués à l’imparfait
« M’en éloigner a été à plusieurs fois (« plusieurs fois » ou « à plusieurs reprises », je pense) un échec »
« jamais je (ne ?) me serais jetée ainsi corps et âme »
« La tournure de ces évènements était telle qu’il me fut difficile (de ?) me dévouer entièrement à un nouvel amour »
« égale à l’oxygène manquant (et non « manquante ») dans les plus grandes altitudes »
J'ajoute que l'expression m'a paru confuse par endroits, ou lourde.
Surtout ne vous laissez pas décourager par ce premier avis négatif. Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« tu m’as transportée dans l’univers si parfait que tu as créé autour de moi » : je trouve qu’il y a un problème logique ; si quelqu’un a créé un univers parfait autour de la personne de la narratrice, comment se fait-il qu’il doive ensuite l’y transporter ?
« respirer l’air que tu foulais » : un type qui foule l’air, il fait m’expliquer ; il y a peut-être une image, mais je trouve que les images faisant intervenir le corps sont à manier avec précaution, l’effet est vite burlesque
« j’espérais que les miens furent aussi vides que ce qu’il se passait dans ma poitrine lorsque tu m’observais » : je pense qu’il y a un problème de concordance des temps ; la narratrice a semble-t-il espéré de manière répétée que ses regards à elle étaient vides, et dans ce cas espérer et être devraient, à mon avis, être tous deux conjugués à l’imparfait
« M’en éloigner a été à plusieurs fois (« plusieurs fois » ou « à plusieurs reprises », je pense) un échec »
« jamais je (ne ?) me serais jetée ainsi corps et âme »
« La tournure de ces évènements était telle qu’il me fut difficile (de ?) me dévouer entièrement à un nouvel amour »
« égale à l’oxygène manquant (et non « manquante ») dans les plus grandes altitudes »
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 61
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Premier amour
Je suis très partagée.
Il y a certes un grand soin apporté à l'écriture et une volonté de bien faire que j'aurais tendance à encourager parce qu'on devine le boulot dans tout ceci.
Mais justement, n'est-ce pas cette volonté de bien faire qui étouffe un peu le texte ? Tout est raconté sur le même ton, un peu morose, larmoyant et à la fin, ça finit par créer une forme de lassitude. Lassitude qui colle assez bien à l'ambiance du texte ceci dit mais avec cette personne qui n'arrête pas de se plaindre, de gémir sur son sort et de parler des autres pour mieux se regarder elle, ça finit par devenir pesant.
Je crois que ça serait bien de changer le mode narratif, de ne pas tout raconter sur un même ton avec ce Je qui prend tant de place.
Il faudrait peut-être multiplier les angles de vues, surtout si tout doit être raconté à la première personne du singulier. Essayer que des objets ou des éléments deviennent le sujet des phrases de temps en temps, pour casser le rythme.
Il y a certes un grand soin apporté à l'écriture et une volonté de bien faire que j'aurais tendance à encourager parce qu'on devine le boulot dans tout ceci.
Mais justement, n'est-ce pas cette volonté de bien faire qui étouffe un peu le texte ? Tout est raconté sur le même ton, un peu morose, larmoyant et à la fin, ça finit par créer une forme de lassitude. Lassitude qui colle assez bien à l'ambiance du texte ceci dit mais avec cette personne qui n'arrête pas de se plaindre, de gémir sur son sort et de parler des autres pour mieux se regarder elle, ça finit par devenir pesant.
Je crois que ça serait bien de changer le mode narratif, de ne pas tout raconter sur un même ton avec ce Je qui prend tant de place.
Il faudrait peut-être multiplier les angles de vues, surtout si tout doit être raconté à la première personne du singulier. Essayer que des objets ou des éléments deviennent le sujet des phrases de temps en temps, pour casser le rythme.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Premier amour
Le sujet est un peu trop ... lointain pour me passionner. Resterait l'écriture. Mais celle-ci ne me passionne pas non plus : c'est plutôt convenu et maladroit : Le son de ta voix résonnant dans les couloirs de l’internat a eu pour cause de me faire pleurer
Ne pas confondre la cause et l'effet
Il est vrai que dans un premier amour, cause et effet sont confondus, mais ce n'est pas une raison...
Désolée, Salomé, peut-être sur un sujet moins difficile à traiter sans clichés...
Ne pas confondre la cause et l'effet
Il est vrai que dans un premier amour, cause et effet sont confondus, mais ce n'est pas une raison...
Désolée, Salomé, peut-être sur un sujet moins difficile à traiter sans clichés...
Invité- Invité
Re: Premier amour
Cet amour passé et au souvenir douloureux est raconté étrangement, assez froidement je trouve, là où on attend de la passion, une narration décousue par des sentiments prenants et affolants, on lit un récit ordonné, retenu.
Du coup j'ai du mal à ressentir de l'empathie.
C'est difficile de mettre des sentiments en mots sans une véritable histoire et de faire coller le style avec, de le mettre au service de l'émotion.
Ceci étant dit je trouve que par moments elle poibnte le bout du nez cette émotion, alors persévère !
Et bienvenue !
Du coup j'ai du mal à ressentir de l'empathie.
C'est difficile de mettre des sentiments en mots sans une véritable histoire et de faire coller le style avec, de le mettre au service de l'émotion.
Ceci étant dit je trouve que par moments elle poibnte le bout du nez cette émotion, alors persévère !
Et bienvenue !
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Premier amour
J'ai lu les autres commentaires somme toute assez durs, même si justifiés en grande partie. Je ne dirais qu'un mot de ce texte: jeune, ce qui n'est pas forcément négatif, juste un constat. A mûrir ?
chri666- Nombre de messages : 3
Age : 57
Date d'inscription : 06/10/2010
Re: Premier amour
Très jeune, oui... Et il y a ça aussi, dans ce texte, dans la façon d'être rédigé.
Alors oui, il y a plein de maladresses, et aussi plein de ces tellement décriés "clichés", si agaçants !
Et en même temps... il y a une sorte de sincérité naïve qui me renvoie à très longtemps en arrière, à ces périodes où je me sentais si... tout ça ! Ce qui m'inspire pas mal d'indulgence.
Mais oui aussi, faut sortir de là quand même !
Alors oui, il y a plein de maladresses, et aussi plein de ces tellement décriés "clichés", si agaçants !
Et en même temps... il y a une sorte de sincérité naïve qui me renvoie à très longtemps en arrière, à ces périodes où je me sentais si... tout ça ! Ce qui m'inspire pas mal d'indulgence.
Mais oui aussi, faut sortir de là quand même !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Premier amour
J'avais quinze ans lors de la rédaction de ce texte mais il est bon d'avoir quelques conseils pour progresser. Merci !
Salomé Forest- Nombre de messages : 8
Age : 30
Localisation : 45
Date d'inscription : 23/05/2010
Re: Premier amour
Je n'ai jamais trouvé le courage de le faire
Salomé Forest- Nombre de messages : 8
Age : 30
Localisation : 45
Date d'inscription : 23/05/2010
Re: Premier amour
Je pense que tu as eu raison. Une lettre a le gros désavantage qu'elle ne met pas l'autre dans l'obligation de répondre...
Sinon, en premier lieu, bienvenue sur VE !
Je trouve difficile de commenter un texte dont on sait qu'il est très personnel à l'auteur. Il faut être délicat, tout en restant honnête.
Je pense qu'il y a un point positif : tu décris très bien ce que tu ressens. C'est exact, je m'y vois, je comprends totalement ce que tu ressens. Et c'est en fait aussi ce qui donne un aspect négatif à ton texte (d'un point de vue littéraire) : je sais ce que tu vas dire. Aucune surprise.
Donc du coup on a plus l'impression de discuter avec une amie que de lire un texte littéraire (mais comme à la base il n'est pas fait pour... bon).
A l'avenir, il faudra surprendre tes lecteurs. Ne pas dire simplement les choses telles qu'elles sont, mais rendre cela beau. Métaphorise, poétise si j'ose dire.
Sinon, en premier lieu, bienvenue sur VE !
Je trouve difficile de commenter un texte dont on sait qu'il est très personnel à l'auteur. Il faut être délicat, tout en restant honnête.
Je pense qu'il y a un point positif : tu décris très bien ce que tu ressens. C'est exact, je m'y vois, je comprends totalement ce que tu ressens. Et c'est en fait aussi ce qui donne un aspect négatif à ton texte (d'un point de vue littéraire) : je sais ce que tu vas dire. Aucune surprise.
Donc du coup on a plus l'impression de discuter avec une amie que de lire un texte littéraire (mais comme à la base il n'est pas fait pour... bon).
A l'avenir, il faudra surprendre tes lecteurs. Ne pas dire simplement les choses telles qu'elles sont, mais rendre cela beau. Métaphorise, poétise si j'ose dire.
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
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