Bouchon du matin, chagrin
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Bouchon du matin, chagrin
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Bouchon du matin, chagrin
D'après les statistiques on rit de moins en moins : dix-huit minutes par jour en 1939, seulement six en l'an 2000.
Et encore, 1939, ça devait pas être une année spécialement marrante... Dans les embouteillages, je regarde les voitures autour de moi. Une fille réajuste son rouge à lèvres. Le conducteur de droite s'enfonce une demi-phalange dans le nez. Ca n'avance pas du tout ce matin.
Six minutes seulement, tout ça à cause du stress, de la déprime, peut-être la solitude ou l’air du temps, on sait pas trop... C’est pas ce chroniqueur qui va faire remonter la moyenne. D’ailleurs, ils font comment pour savoir ? Ils espionnent les gens avec des micros ? Ils en ont mis un dans ma boîte à gants ? Dans la narine de mon voisin ? C'est que j'en connais qui rient sous cape, des qui se marrent dans les coins, des qui pouffent en douce...
J'ai ma théorie. Ce matin j'ai beurré ma biscotte dans les nuages ; du seizième étage par temps de brouillard on y voit blanc. Si la biscotte n'est pas cassée, c'est signe que ce sera une bonne journée. Pendant ce temps, la radio balançait les statistiques entre deux nouvelles, diffusait une alarme entre deux ministres, un ministre entre deux désastres. L'onde matinale ne sécrète jamais beaucoup de rigolade ; je suppose que ça doit être pareil dans la pile de voisins que je surplombe. Et c'est ça le problème : les gens prennent le tragique au sérieux.
Reste que c'est toujours bloqué. La fille de l'automobile d'à côté passe ses lèvres l'une sur l'autre pour homogénéiser son rouge - ou est-ce un rose framboise ? -. Je m’en allume une qui nuit gravement, en prenant le parti que je serai en retard pour rejoindre mes collègues qui font grève pour cause de licenciements. Six minutes. Un pressentiment : j'ai peur de manquer de patriotisme. Je crains de saccager une moyenne nationale.
Pourtant, je l'ai pas cassée la biscotte de ce matin, alors c'est quoi ce bouchon ? Ca y est, à côté, toute la phalange a pénétré l'orifice nasal. Encore, s'il mangeait une banane... Qu'il mange une banane, qu'il en jette la pelure sur le trottoir, qu'un passant arrive et... Ou même : juste qu'il la mange, sa banane ! Il y aurait déjà une tension comique. Ce pauvre mec n'a pas d'issue, même son nez est bouché. Et les lèvres violettes de la conductrice d'à côté restent closes, faut que ça sèche... On dit que le rire est le propre de l'homme. J'ai envie d'être le propre de moi-même.
Six minutes, de quoi faire cuire deux oeufs à la coque, ce qui n'est pas hilarant, ou réciter six fois le dormeur du val, ce qui l'est encore moins. Et des gens qui rient jamais, j'en connais, mon chef par exemple. La préoccupation est son mode de vie, pire, il se sent concerné. Je suis sûr qu'il va me dire que même un jour de grève je suis pas foutu d'arriver à l'heure. C'est un taciturne qui fait dans le prosélytisme. Le genre à se faire des fiches qu'il punaise à l'intérieur de son armoire normande pour choisir entre ses cravates gris clair et anthracite.
Une voiture de police nous dépasse par la bande d'arrêt d'urgence, eux c'est jamais vraiment la brigade du rire. Mon voisin presque aussitôt sort de sa voiture, se met sur la pointe des pieds, la main en visière. Il a l'air de se passer quelque chose, j'ouvre la portière moi aussi, et au passage invite du regard ma voisine aux lèvres myrtille à faire de même. Tchac. C'est le bruit de la fermeture centralisée qu'elle vient d'enclencher.
Prenant un air détaché, je demande au mec :
- Il se passe quoi !
- Regardez ! il m'indique du doigt.
Assez loin devant, à travers la brume, il y a une voiture en travers de la route et un homme - le conducteur ?- qui saute à pied joint sur le toit. Il a pété les plombs et son capot. Il a l'air de rugir. Et puis deux mains surgissent, lui saisissent les pieds, et il glisse, comme sur une peau de banane.
- Le malade ! s'exclame le mec à côté de moi
- Lequel des deux ? Celui qui sautait ou celui qui l'a plaqué ? je lui demande.
Ca le fait sourire. Il se rapproche et me serre la main, et puis on rejoint nos véhicules, la circulation va reprendre. Je me demande si c'est la main du doigt qu'il a fourré dans son nez. Je m'essuie vaguement sur le siège passager, assez conscient que ça ne change pas grand chose. En fait, les oeufs à la coque, on peut en faire deux en trois minutes si on les met dans la même casserole. Je me retourne sur ma voisine qui regarde ailleurs, et ses lèvres écarlates partent d'un éclat de rire sans que je devine pourquoi. Un peu plus loin, en passant devant la de police, il me semble reconnaître, assis dans le fourgon, mon chef portant une cravate mickey.
Bouchon du matin, chagrin
D'après les statistiques on rit de moins en moins : dix-huit minutes par jour en 1939, seulement six en l'an 2000.
Et encore, 1939, ça devait pas être une année spécialement marrante... Dans les embouteillages, je regarde les voitures autour de moi. Une fille réajuste son rouge à lèvres. Le conducteur de droite s'enfonce une demi-phalange dans le nez. Ca n'avance pas du tout ce matin.
Six minutes seulement, tout ça à cause du stress, de la déprime, peut-être la solitude ou l’air du temps, on sait pas trop... C’est pas ce chroniqueur qui va faire remonter la moyenne. D’ailleurs, ils font comment pour savoir ? Ils espionnent les gens avec des micros ? Ils en ont mis un dans ma boîte à gants ? Dans la narine de mon voisin ? C'est que j'en connais qui rient sous cape, des qui se marrent dans les coins, des qui pouffent en douce...
J'ai ma théorie. Ce matin j'ai beurré ma biscotte dans les nuages ; du seizième étage par temps de brouillard on y voit blanc. Si la biscotte n'est pas cassée, c'est signe que ce sera une bonne journée. Pendant ce temps, la radio balançait les statistiques entre deux nouvelles, diffusait une alarme entre deux ministres, un ministre entre deux désastres. L'onde matinale ne sécrète jamais beaucoup de rigolade ; je suppose que ça doit être pareil dans la pile de voisins que je surplombe. Et c'est ça le problème : les gens prennent le tragique au sérieux.
Reste que c'est toujours bloqué. La fille de l'automobile d'à côté passe ses lèvres l'une sur l'autre pour homogénéiser son rouge - ou est-ce un rose framboise ? -. Je m’en allume une qui nuit gravement, en prenant le parti que je serai en retard pour rejoindre mes collègues qui font grève pour cause de licenciements. Six minutes. Un pressentiment : j'ai peur de manquer de patriotisme. Je crains de saccager une moyenne nationale.
Pourtant, je l'ai pas cassée la biscotte de ce matin, alors c'est quoi ce bouchon ? Ca y est, à côté, toute la phalange a pénétré l'orifice nasal. Encore, s'il mangeait une banane... Qu'il mange une banane, qu'il en jette la pelure sur le trottoir, qu'un passant arrive et... Ou même : juste qu'il la mange, sa banane ! Il y aurait déjà une tension comique. Ce pauvre mec n'a pas d'issue, même son nez est bouché. Et les lèvres violettes de la conductrice d'à côté restent closes, faut que ça sèche... On dit que le rire est le propre de l'homme. J'ai envie d'être le propre de moi-même.
Six minutes, de quoi faire cuire deux oeufs à la coque, ce qui n'est pas hilarant, ou réciter six fois le dormeur du val, ce qui l'est encore moins. Et des gens qui rient jamais, j'en connais, mon chef par exemple. La préoccupation est son mode de vie, pire, il se sent concerné. Je suis sûr qu'il va me dire que même un jour de grève je suis pas foutu d'arriver à l'heure. C'est un taciturne qui fait dans le prosélytisme. Le genre à se faire des fiches qu'il punaise à l'intérieur de son armoire normande pour choisir entre ses cravates gris clair et anthracite.
Une voiture de police nous dépasse par la bande d'arrêt d'urgence, eux c'est jamais vraiment la brigade du rire. Mon voisin presque aussitôt sort de sa voiture, se met sur la pointe des pieds, la main en visière. Il a l'air de se passer quelque chose, j'ouvre la portière moi aussi, et au passage invite du regard ma voisine aux lèvres myrtille à faire de même. Tchac. C'est le bruit de la fermeture centralisée qu'elle vient d'enclencher.
Prenant un air détaché, je demande au mec :
- Il se passe quoi !
- Regardez ! il m'indique du doigt.
Assez loin devant, à travers la brume, il y a une voiture en travers de la route et un homme - le conducteur ?- qui saute à pied joint sur le toit. Il a pété les plombs et son capot. Il a l'air de rugir. Et puis deux mains surgissent, lui saisissent les pieds, et il glisse, comme sur une peau de banane.
- Le malade ! s'exclame le mec à côté de moi
- Lequel des deux ? Celui qui sautait ou celui qui l'a plaqué ? je lui demande.
Ca le fait sourire. Il se rapproche et me serre la main, et puis on rejoint nos véhicules, la circulation va reprendre. Je me demande si c'est la main du doigt qu'il a fourré dans son nez. Je m'essuie vaguement sur le siège passager, assez conscient que ça ne change pas grand chose. En fait, les oeufs à la coque, on peut en faire deux en trois minutes si on les met dans la même casserole. Je me retourne sur ma voisine qui regarde ailleurs, et ses lèvres écarlates partent d'un éclat de rire sans que je devine pourquoi. Un peu plus loin, en passant devant la de police, il me semble reconnaître, assis dans le fourgon, mon chef portant une cravate mickey.
Dernière édition par Loupbleu le Lun 28 Juil 2008 - 21:29, édité 1 fois
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
héhé, l'humour habituel teinté d'une pointe de tristesse, ou plutôt d'une teinte de grisaille. J'ai surtout apprécié quelques traits : fermeture centralisé, essuyage sur le siège..
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
J'aime le côté aigre-doux de ton texte, son amertume. Il y a de l'humour, il reste discret et c'est bien, ça colle à l'ambiance. Quelques jolies phrases, de bonnes idées comme la fermeture centralisée ou la main serrée qui venait de fouiller. Un chouette texte un brin désabusé comme je les aime.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
Récit amèrement désabusé, pointes d'humour noires habilement disséminées qui font rire jaune. Assez fine peinture de la condition humaine, je dirais. Petit bémol: la fin, avec le chef et la cravate mickey que je trouve incongrue, qui ne va pas avec le reste du texte. A part ça, effets visuels réussis avec d'un côté le rouge à lèvres qui change de couleur en fonction des humeurs du narrateur- du moins je l'ai perçu comme ça- et de l'autre la main sale du conducteur voisin( le truc qui me dégoûte le plus en général)
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
J'aime toujours ton humour, même si cette fois il grince un peu... Ecrit avec ton état d'esprit du moment, c'est clair :-(
De bonnes images comme la pile de voisins que je surplombe
Des petites phrases qui semblent anodines mais qui tombent juste, comme Je m’en allume une qui nuit gravement
Et aussi du tout bon comme En fait, les oeufs à la coque, on peut en faire deux en trois minutes si on les met dans la même casserole :-)))
C'est vrai que cette petite scène matinale qui doit commencer nombre de journées de Parisiens blasés est bien léchée.
Le coup du chef qui pète un plomb : ben là oui, tu aurais pu rigoler, tu aurais su pourquoi au moins, pas comme la fille. ;-) Une bêcheuse celle-là ! :-))
Bon texte Loup.
De bonnes images comme la pile de voisins que je surplombe
Des petites phrases qui semblent anodines mais qui tombent juste, comme Je m’en allume une qui nuit gravement
Et aussi du tout bon comme En fait, les oeufs à la coque, on peut en faire deux en trois minutes si on les met dans la même casserole :-)))
C'est vrai que cette petite scène matinale qui doit commencer nombre de journées de Parisiens blasés est bien léchée.
Le coup du chef qui pète un plomb : ben là oui, tu aurais pu rigoler, tu aurais su pourquoi au moins, pas comme la fille. ;-) Une bêcheuse celle-là ! :-))
Bon texte Loup.
Re: Bouchon du matin, chagrin
Grâce à toi, j'ai eu mon quota de rire pour la journée!
Excellent texte, si ce n'est certaines juxtapositions qui pourraient (auraient pu? Devraient?) être remplacées par des points. M'enfin, non seulement il ne s'agit que de mon avis, mais en plus ça ne m'a vraiment pas gêné.
Les remarques du personnage s'enchaîne à très bon rythme, avec des descriptions énormes.
Ca me fait limite penser à pas mal de choses qui m'arrivent fréquemment. Je suis plutôt quelqu'un de très positif.
Un jour, j''étais dans un tram, les écouteurs aux oreilles, serein, lorsqu'un individu armé d'un accordéon fit son apparition.
Il faut savoir que je deteste les accordéons, surtout quand j'écoute une autre musique. L'homme a commencé à jouer, et ceux qui l'entouraient- dont moi- ont tiré une de ces gueules...
Mais je me suis tellement vu la tirer, j'ai tellement vu cette scène absoluement irréelle où ma musique se mêlait à un truc inaudible dans un lieu où tout le monde tirait la tronche... Même les couples...
Comment pouvait-ils ainsi faire la tête alors que tout aurait du leur donner le sourrire...
En tout cas, c'est vraiment très réussi.
Excellent texte, si ce n'est certaines juxtapositions qui pourraient (auraient pu? Devraient?) être remplacées par des points. M'enfin, non seulement il ne s'agit que de mon avis, mais en plus ça ne m'a vraiment pas gêné.
Les remarques du personnage s'enchaîne à très bon rythme, avec des descriptions énormes.
Ca me fait limite penser à pas mal de choses qui m'arrivent fréquemment. Je suis plutôt quelqu'un de très positif.
Un jour, j''étais dans un tram, les écouteurs aux oreilles, serein, lorsqu'un individu armé d'un accordéon fit son apparition.
Il faut savoir que je deteste les accordéons, surtout quand j'écoute une autre musique. L'homme a commencé à jouer, et ceux qui l'entouraient- dont moi- ont tiré une de ces gueules...
Mais je me suis tellement vu la tirer, j'ai tellement vu cette scène absoluement irréelle où ma musique se mêlait à un truc inaudible dans un lieu où tout le monde tirait la tronche... Même les couples...
Comment pouvait-ils ainsi faire la tête alors que tout aurait du leur donner le sourrire...
En tout cas, c'est vraiment très réussi.
Re: Bouchon du matin, chagrin
J'ai bien aimé Loup, on a différents portraits de personnages, c'est bien fait, j'imagine la cravate mickey, le petit détail est marrant (enfin pathétique et marrant) je trouve que c'est une bonne idée et que c'est juste placé où il faut
C'est vrai que c'est un texte très visuel...
Sinon l'idée de départ me plait, à chaque fois que j'entends ces statistiques sur le rire ça me laisse songeuse!
"une qui nuit gravement" à retenir!
C'est vrai que c'est un texte très visuel...
Sinon l'idée de départ me plait, à chaque fois que j'entends ces statistiques sur le rire ça me laisse songeuse!
"une qui nuit gravement" à retenir!
Re: Bouchon du matin, chagrin
j'ai aimé cette histoire surtout la description des autres conducteurs et l'intervention tout en douceur de la police. Cette matinée où tout pousse à pleurer grève, licenciement, bouchon avec la débilité des statistiques, la rengaine des radios, la petite qui nuit gravement tout ça fait bien rire à la fin. Même la cravate mickey normalement j'aurais pas du aimer mais là elle tombe pile elle permet au rire de s'échapper sans elle je crois qu'on resterait mitigé, on ne pourrait pas vraiment rire de cette situation qui nous ressemble trop!
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 64
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Bouchon du matin, chagrin
Jolie tranche de disgressions très visuelles. Dégradé de gris avec une touche framboise.
Tout se tient à partir du fil conducteur.
Peut-être un peu plus de retenue qu'à l'accoutumée ! Mais bon, on n'est pas là pour rigoler, non plus ! ;-)
Tout se tient à partir du fil conducteur.
Peut-être un peu plus de retenue qu'à l'accoutumée ! Mais bon, on n'est pas là pour rigoler, non plus ! ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
J'ai beaucoup aimé ton texte Loupbleu! Belle observation de notre quotidien!
pour info, je ris plus que la moyenne... Et vous?
pour info, je ris plus que la moyenne... Et vous?
FéeClo- Nombre de messages : 115
Age : 48
Localisation : Je crois que c'est le Condroz...
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
Bravo, Loupbleu, ça c'est une vraie tranche d'humour : rigoler quand tout va mal !
...Et quand une fille aux lèvres fraises écrasées vous ferme la portière au nez parce qu'on la regarde ! ;-))
En fait de rire, je te soupçonne d'être aussi un peu au-dessus de la moyenne, toi ! ;-))
...Et quand une fille aux lèvres fraises écrasées vous ferme la portière au nez parce qu'on la regarde ! ;-))
En fait de rire, je te soupçonne d'être aussi un peu au-dessus de la moyenne, toi ! ;-))
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
Hop, je profite de la remontée de ce texte pour vous remercier tous pour vos commentaires !
Donc quelques réponses à vos commentaires avisés :
Juxtapositions : oui, merci, c'est ben vu ! J'aime faire des juxtapositions (pour changer du rythme de phrases courtes, et éviter les subordinations que je trouve souvent un peu lourdes), mais c'est parfois incorrect, parfois trop !
Pour la cravate mickey, c'est un peu trop aussi :-) alors j'ai juste dit qu'il croyait le voir, mais bon, le truc de la cravate est probablement un poil éculé ! Je devrais trouver mieux...
Voilà, il y a d'autres trucs que j'aime pas trop dans mon texte, mais ça m'a demandé du boulot malgré tout :-)
Et pour répondre à FéeClo (je ne l'avais pas dit, mais ça fait vraiment plaisir de te voir de retour par ici FéeClo), oui, je ris plus que la moyenne, mais ça c'est grace à la fréquentation quotidienne de VE :-). Merci à tous !
Donc quelques réponses à vos commentaires avisés :
Juxtapositions : oui, merci, c'est ben vu ! J'aime faire des juxtapositions (pour changer du rythme de phrases courtes, et éviter les subordinations que je trouve souvent un peu lourdes), mais c'est parfois incorrect, parfois trop !
Pour la cravate mickey, c'est un peu trop aussi :-) alors j'ai juste dit qu'il croyait le voir, mais bon, le truc de la cravate est probablement un poil éculé ! Je devrais trouver mieux...
Voilà, il y a d'autres trucs que j'aime pas trop dans mon texte, mais ça m'a demandé du boulot malgré tout :-)
Et pour répondre à FéeClo (je ne l'avais pas dit, mais ça fait vraiment plaisir de te voir de retour par ici FéeClo), oui, je ris plus que la moyenne, mais ça c'est grace à la fréquentation quotidienne de VE :-). Merci à tous !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
Bientôt plus que la moyenne... me suis inscrite dans un club du rire :0)FéeClo a écrit:J'ai beaucoup aimé ton texte Loupbleu! Belle observation de notre quotidien!
pour info, je ris plus que la moyenne... Et vous?
Re: Bouchon du matin, chagrin
Lyra will a écrit:Bientôt plus que la moyenne... me suis inscrite dans un club du rire :0)FéeClo a écrit:J'ai beaucoup aimé ton texte Loupbleu! Belle observation de notre quotidien!
pour info, je ris plus que la moyenne... Et vous?
Moi j'ai pas besoin d'un club de rire... je pourrais même en créer un!
FéeClo- Nombre de messages : 115
Age : 48
Localisation : Je crois que c'est le Condroz...
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Bouchon du matin, chagrin
Un texte très réussi je trouve. Très visuel.
En fait on y est dans cet embouteillage. Les descritptions sont justes ce qu'il faut pour que " l'instannée" soit nette et l'immersion immédiate.
Quelques bonnes phrases, ou images, qui m'ont fait rire ou sourire :
"L'onde matinale ne sécrète jamais beaucoup de rigolade"
"Et c'est ça le problème : les gens prennent le tragique au sérieux."
"Je m’en allume une qui nuit gravement"
"Il a pété les plombs et son capot"
Pour le reste c'est fluide, et cette ambiance désabusée, chagrine ;-) finie par vous coller un peu à la peau (comme la brume ? du début peut etre)
En le lisant c'est rigolo, j'ai pensé à Paul Auster
(ce qui est un compliment en fait, j'aime beaucoup Paul Auster et les ambiances particulières de ses livres)
Seule la fin, la cravate et le type qui pète les plombs qui de mon point de vue n'aurait même pas besoin d'être son chef de service en fait
Mais c'est un tout ptit détail ;-)
En fait on y est dans cet embouteillage. Les descritptions sont justes ce qu'il faut pour que " l'instannée" soit nette et l'immersion immédiate.
Quelques bonnes phrases, ou images, qui m'ont fait rire ou sourire :
"L'onde matinale ne sécrète jamais beaucoup de rigolade"
"Et c'est ça le problème : les gens prennent le tragique au sérieux."
"Je m’en allume une qui nuit gravement"
"Il a pété les plombs et son capot"
Pour le reste c'est fluide, et cette ambiance désabusée, chagrine ;-) finie par vous coller un peu à la peau (comme la brume ? du début peut etre)
En le lisant c'est rigolo, j'ai pensé à Paul Auster
(ce qui est un compliment en fait, j'aime beaucoup Paul Auster et les ambiances particulières de ses livres)
Seule la fin, la cravate et le type qui pète les plombs qui de mon point de vue n'aurait même pas besoin d'être son chef de service en fait
Mais c'est un tout ptit détail ;-)
Mériam- Nombre de messages : 119
Date d'inscription : 13/03/2007
Re: Bouchon du matin, chagrin
J'ai bien accroché vraiment.
De l'humour, de la finesse, des rires (plutôt jaunes).
Désinvolte en apparence ton texte parle du "tragique" banal, celui du quotidien.
Agréable lecture ;-)
De l'humour, de la finesse, des rires (plutôt jaunes).
Désinvolte en apparence ton texte parle du "tragique" banal, celui du quotidien.
Agréable lecture ;-)
Embruns- Nombre de messages : 107
Age : 40
Localisation : Quelque part ailleurs
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Bouchon du matin, chagrin
C'est vraiment de l'excellent texte.
On lit une fois. On rigole de bon coeur, des personnages, des situations, de l'écriture, avec des phrases vraiment bien senties.
Puis, quelques jours plus tard, on se retrouve devant ce texte.
On le relit, et c'est exactement la même chose qu'avant. Je crois que je pourrais le lire en boucle, j'apprecierais toujours autant.
Je tiens vraiment à te dire que tu mérites ton pseudo
Il se pourrait même qu'un jour, je puisse te dire que loupgris soit plus approprié, mais bleu, c'est déja très bon :p
A bon entendeur ^^
On lit une fois. On rigole de bon coeur, des personnages, des situations, de l'écriture, avec des phrases vraiment bien senties.
Puis, quelques jours plus tard, on se retrouve devant ce texte.
On le relit, et c'est exactement la même chose qu'avant. Je crois que je pourrais le lire en boucle, j'apprecierais toujours autant.
Je tiens vraiment à te dire que tu mérites ton pseudo
Il se pourrait même qu'un jour, je puisse te dire que loupgris soit plus approprié, mais bleu, c'est déja très bon :p
A bon entendeur ^^
Re: Bouchon du matin, chagrin
Un texte bien ficelé avec des digressions et des reprises qui fonctionnent bien. L'humour est cynique et efficace. Un bon texte.
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