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Emboîtement de choses sans épithète

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Message  Raoulraoul Mer 2 Nov 2011 - 11:11

Emboîtement de choses sans épithète

Lorsqu’elle ouvrit la porte de son placard une avalanche de boîtes dégringola sur le tapis du salon. Boîtes de toutes sortes. Conserves, colis, paquets, cartons… Suzy fut renversée, comme surprise par cette quantité de boîtes qui remplissait ses placards. Elle ne les rangeait jamais. Elle en prit une au hasard. Une boîte de conserve qu’elle emmena à la cuisine. Avec l’ouvre-boîte elle découpa le couvercle et mangea sa macédoine de légumes. La télévision diffusait un épisode de « Amour, Gloire et Beauté ». Le soleil de juin filtrait à travers les rideaux. Suzy jeta la boîte vide et repris la lecture d’un roman russe qui l’occupait en ce moment.
« …Donc il faisait une chaleur pesante, terrifiante, avec en plus le manque d’air, la cohue, partout la chaux, les échafaudages, les briques, la poussière et cette puanteur particulière de l’été que connaissent si bien tous les pétersbourgeois qui n’ont pas la possibilité de louer une datcha. Tout cela en même temps frappa désagréablement les nerfs affaiblis du jeune homme… »
A cette heure de la journée Suzy traînait encore en peignoir. Le téléphone sonna. Elle décrocha et répondit qu’elle n’était pas là. Le chat sauta sur ses genoux, fixant la femme dans les yeux. Souvent elle dialoguait avec son chat. C’était les seules paroles qu’elle prononçait durant sa journée. Elle cherchait régulièrement l’animal qui se cachait dans l’appartement derrière les tas de boîtes. Des boîtes, il y en avait partout, mais hélas toutes fermées, empêchant le chat de se réfugier dedans, ce qui on le sait est le plaisir du chat. Suzy n’ouvrait jamais sa cargaison de boîtes, colis, ou paquets qui encombrait les moindres recoins de son appartement.
A l’autre bout de la ville, là-bas, un homme marchait. Malgré la chaleur, il portait un duffle-coat. Il arpentait les trottoirs sans jamais regarder la foule autour de lui, ni les immeubles, ni les monuments, ni les voitures qui le frôlaient quand il traversait la rue. Il avançait pourtant vers une destination qu’il semblait connaître.
Suzy après avoir infusé un sachet de tilleul que renfermait l’une de ses boîtes, revint aussitôt au livre du romancier russe qu’elle avait laissé ouvert et retourné un instant sur son fauteuil en osier. C’était une édition sur papier Vélin, elle détestait les folio de poche.
« Une sensation de dégout insondable fusa une seconde dans les traits délicats du jeune homme. A propos il était d’une beauté remarquable, avec des yeux sombres splendides, les cheveux châtain-blond, une taille plus élevée que la moyenne, mince et droit. Mais bientôt, il tomba comme dans une rêverie profonde et même, pour parler plus justement, dans une sorte d’oubli, et se mit à marcher, sans rien remarquer de ce qui l’entourait, et comme s’il ne voulait rien remarquer… »
A la télévision défilaient des images auxquelles Suzy ne prêtait pas attention. On voyait des mouvements de population sur les routes, tout le monde portait des masques sur la bouche. Les visages avaient peur. Les débris d’une centrale nucléaire, des vagues qui déferlaient emportant maisons, voitures, ponts, groupes d’humains. Suzy depuis peu n’ouvrait plus ses fenêtres. D’ailleurs des murs de boîtes en obstruaient l’accès. Son horizon bientôt ne serait plus constitué que de boîtes, des montagnes de boîtes jusqu’au plafond. Cette abondance de boîtes n’éveillait pourtant aucune curiosité chez la femme. Peut-être seulement une sensation de chaleur qui devait la réconforter parmi ces boîtes dont chacune pour elle devait signifier une présence.
L’homme en duffle-coat traversa le pont au-dessus du fleuve. Sur la rive, voitures de pompier et ambulances s’agglutinaient. On venait de repêcher le corps d’un noyé. Depuis quelques semaines le fleuve charriait beaucoup de cadavres, des malheureux que le suicide précipitait dans les eaux. Aujourd’hui c’était un employé des postes de trente deux ans. Sur le pont, l’homme releva le col de son duffle-coat sans ralentir sa marche. Autour de lui les badauds commentaient l’événement.
Suzy découpa une autre boîte, des raviolis au bœuf, et mangea sans interrompre sa lecture.
« En traversant le pont, c’est d’un regard tranquille et apaisé qu’il contemplait la Neva, le coucher éclatant d’un soleil éclatant et rouge. Malgré toute sa faiblesse, il ne ressentait même plus sa fatigue. »
Le chat vint se couler entre les bras de Suzy et son roman. Il ronronnait comme un moteur de velours. Il piétina de ses pattes le passage qui suivait : « …Le chemin n’était pas long, il savait même combien il y avait de pas depuis le portail de son immeuble. Une fois il les avait comptés, quand il s’était réellement enfoncé dans ses songes. Ce songe – monstrueux – il s’était comme malgré lui, habitué à le considérer comme une entreprise véritable, encore qu’il continuât à se défier de lui-même. Ce qu’il allait faire à présent, c’était comme un essai pour son entreprise, et à chaque pas, l’émotion qui l’étreignait devenait plus puissante… »
Le chat colla son museau sur le nez de Suzy. Elle lui dit : « Tu as faim, ce n’est pas encore l’heure de manger.» Elle se leva et se dirigea vers la loggia qui jouxtait la cuisine. Elle décapsula une boîte de canard et saumon. Le chat se rua sur les bouchées. « Si tout le monde était comme toi, il n’y aurait plus rien à manger sur la planète ! » Le chat aimait sa maîtresse dans ces moments là.
La télévision montrait des soldats marchant dans la montagne et tirant des rafales de mitraillette sur des cibles qu’on ne voyait jamais. Suzy changea de chaîne, s’arrêta sur la figure d’un homme qui parlait sur une tribune tandis que des chiffres apparaissaient remplissant l’écran. L’inquiétude et l’agitation se devinaient dans les comportements des traders devant leurs ordinateurs.
Sur les boulevards, à ce moment de la journée, les gens flânaient devant les vitrines. Dans le quartier de la gare, les promeneurs qui empruntaient les ruelles, cherchaient à se divertir autrement. L’homme en duffle-coat s’engagea dans l’une de ces rues, elles étaient un raccourci pour atteindre son but. Sous leurs porches, des filles l’abordaient. Elles l’appelaient en montrant des parties de leur corps. Elles avaient des odeurs de parfum et des pointes d’accent dans leurs paroles. Poliment l’homme refusait leurs avances, sauf pour l’une d’elles, aux allures de colosse, il dut hausser le ton. Dans la poche de son manteau, l’homme serrait le poing sur un objet qu’il craignait qu’on lui dérobe.
Aucune photo, ni gravure, ni portrait, ni tableaux ne figurait dans l’appartement de Suzy. On pouvait encore détecter çà et là des traces d’emplacements de cadres sur les murs. Mais il fallait admettre que Suzy avait renoncé à ce décor pour y dresser maintenant celui des boîtes qui occupait désormais chaque espace. Si le dessus des commodes concédait encore un peu de vide ce n’était plus pour longtemps. Un dilemme se posait pour Suzy. Tiroirs et penderies. Linge et vêtements allaient-ils devoir disparaître au profit des boîtes ? Suzy évidement ne sortait plus dans le monde. Sa garde-robe ne lui était plus d’aucune utilité. On lui apportait à domicile le nécessaire pour survivre. Ainsi aujourd’hui ce coup de sonnette qui retentit à sa porte et auquel volontiers elle répondit. « Madame Suzy Viennet c’est bien ici ?... » demanda un garçon sur le seuil. La femme acquiesça. Aussitôt un chariot de paquets, cartons, colis, lui fut déversé dans le hall d’entrée. Le garçon avant de repartir jeta un œil dans l’appartement et dit avec un sifflement d’admiration : « Vous ne manquez pas de compagnie ici à c’que j’vois, au revoir madame ! » Un sourire lui fendait la gueule. Suzy fit le tour de la livraison, écarquillant les prunelles, le cœur battant. Avec un soupir de soulagement elle regagna son living-room.
Devant l’opéra, sur la place, un corbillard s’était arrêté. Une charrette sur laquelle avait été glissé un cercueil. Des personnages en noir accompagnaient le convoi. Tous avaient des têtes de mort. Sur le cercueil un panneau indiquait « Enterrement de la Culture ». La foule derrière le corbillard chantait un De Profundis que des slogans de révolte ponctuaient. L’homme en duffle-coat comprit que les artistes et intermittents du spectacle manifestaient ainsi leur colère. Il se faufila au milieu des comédiens, musiciens, danseurs et poursuivit sa route.
« La vieille usurière prenait les objets en gage des pauvres gens, auxquels elle prêtait un peu d’argent à un taux exorbitant qui les étouffait. – O mon Dieu ! comme tout ça est dégoutant ! Et est-ce que vraiment, est-ce que vraiment, je… non c’est une bêtise, une absurdité ! pensa le jeune homme. Si j’ai tellement peur en ce moment, qu’est-ce qui se passerait si vraiment d’une façon ou d’une autre, il se trouvait que j’en arrive à l’acte en tant que tel ?... Il ne pouvait exprimer son émotion ni par des mots ni par des exclamations. Il marchait sur le trottoir comme s’il était ivre, et il ne put reprendre ses esprits que dans la rue suivante. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il se tenait devant une taverne. A cet instant précis deux ivrognes en sortaient, se soutenant et s’injuriant mutuellement. » Suzy dévorait son roman russe. Une boîte de pâté de foie qu’elle avait entamée sans la refermer faisait les délices du chat qui s’en repaissait.
« C’était une petite vieille minuscule et sèche, d’une soixantaine d’années, aux petits yeux aigus et méchants, au petit nez aigu, tête nue. Ses cheveux blonds, qui avaient peu blanchi, était tout gras d’huile. Autour de son cou mince et long, qui faisait penser à une patte de poule, était enroulée une sorte de flanelle, et sur ses épaules, malgré la chaleur, pendouillait un petit gilet de fourrure, usé, jauni jusqu’à la trame. »
Suzy ne put continuer sa lecture. Elle courut devant son miroir, dégagea les cartons devant. Elle observa ses jambes, ouvrant son peignoir elle vit son ventre, ses seins qu’elle soupesa. Elle examina les traits de son visage. Il y avait si longtemps qu’elle ne s’était pas regardée dans un miroir. Elle esquissa un sourire. Ses cheveux tombaient suffisamment sur ses épaules. Elle retourna au livre.
« Le jeune homme franchit le seuil et se retrouva dans une entrée obscure. La vieille usurière se tenait devant lui sans rien dire. Le jeune homme déboutonna son manteau, libéra la hache de sa boucle, mais il ne la sortit pas encore entièrement, il se contentait de la maintenir sous son habit avec la main droite. Ses bras étaient d’une faiblesse horrible. Il ne fallait plus perdre un seul instant. Il sortit complètement la hache, la brandit à deux mains, et laissa retomber le marteau de la hache sur le crâne de la vieille. Elle était comme toujours tête nue. Ses cheveux rares, clairs et grisonnants enduits à l’huile, étaient tressés en une petite natte en queue de rat. Le coup tomba juste sur le haut du crâne, ce qui était dû aussi à sa petite taille. Elle poussa un cri, mais très faible, et soudain s’affaissa sur le sol. Dans une main, elle continuait de tenir son « gage ». Alors le jeune homme frappa une deuxième fois, de toutes ses forces, et toujours sur le haut du crâne. Le sang jaillit, comme d’un verre renversé ; et le corps tomba net. Il posa la hache sur le plancher, près de la morte, fouilla dans sa poche et trouva une clé. Il ouvrit le coffret imposant sur la commode. Sous un amas de chiffons, il y avait des bracelets, des chaînes, des boucles d’oreilles, des épingles. Des bijoux laissés en gage. Il se mit à emplir ses poches de pantalon et de manteau… »
Quelqu’un sonna à la porte. Suzy bondit de frayeur. Elle n’attendait plus personne aujourd’hui. Mais on insista et elle dû se résigner à aller ouvrir. A peine eut-elle entrebâillé la porte qu’un homme se précipita et se dressa devant Suzy qui hurla d’épouvante. C’était l’homme au duffle-coat. Suzy se sauva et se réfugia dans sa chambre grimpant sur le lit. L’homme la poursuivit, la main droite dans la poche de son duffle-coat. Il tenait un objet. Suzy tremblait de tous ses membres, fixant la poche du manteau avec terreur. Elle ne pouvait articuler un mot. L’homme vit la femme sur le lit, un monceau de boîtes à côté d’elle occupant la quasi totalité du lit, comme un compagnonnage qui devait rassurer Suzy. L’homme s’avança et dit : « Je t’ai apporté un cadeau Suzy. Peut-être pourras-tu me pardonner… Je t’aime encore. » Il sortit la main de sa poche. Elle renfermait une boîte. Par le ruban qui l’entourait l’homme la fit se balancer et il déposa le présent au milieu des autres boîtes et paquets qui envahissaient le lit. « Une de plus encore… » il dit sans parvenir à retenir l’émotion qui étranglait sa voix. Suzy ne bougea pas. Alors il quitta la chambre avec une raideur de fantôme. Ses pas résonnaient sur le plancher jusqu’à la porte du vestibule qu’il claqua derrière lui comme une sommation. Durant cet affolement le livre du romancier russe avait glissé par terre. Suzy le ramassa et par hasard elle tomba sur cette page : « …Ils étaient assis côte à côte, tristes et tués, comme jetés par une tempête sur une rive déserte, seuls. Lui, il regardait Sonia et sentait son amour qui venait le recouvrir et, soudain, étrangement, il se sentit triste et oppressé d’être aimé si fort. Oui, c’était une sensation étrange et monstrueuse. En allant chez Sonia, il sentait tout son espoir, tout son salut reposer en elle ; il pensait se soulager d’au moins une partie de ses tortures et, soudain, à présent, quand tout le cœur de Sonia s’était tourné vers lui, il sentit soudain et il comprit qu’il était devenu encore incomparablement plus malheureux.
- Sonia, dit-il, le mieux, c’est que tu n’ailles pas me voir quand je serai en prison. Sonia ne répondit pas, elle pleurait. Quelques minutes passèrent. »
Suzy remarqua le papier cadeau qui enveloppait la boîte que l’homme avait déposée dans le fatras des autres boîtes sur le lit. Elle n’ouvrit pas le cadeau. Elle préférait en rêver, comme elle rêvait au trésor que chacune de ses boîtes ici devait contenir. Son appartement n’était plus qu’une forteresse de boîtes qui la protégeait du monde. Elle pourrait vivre longtemps ainsi au cœur de ce rempart. Le chat miaula. Il voulait encore qu’on lui ouvre une boîte. Une boîte de thon et crevette qu’il adore. A moins qu’il ne réclame une caresse, seulement une caresse, et les caresses n’existent pas en boîte. Seule Suzy (et Sonia) pourrait accorder une caresse, si elle se délivrait de ses boîtes…
A la télévision, ce soir, on jouait un concert de Jean-Sébastien Bach.

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Message  Yoni Wolf Mer 2 Nov 2011 - 11:27

Putain c'est génial ! raoul ! franchement je n'avais, jusque là, pas remarqué à quel point tes textes sont singuliers, et celui-ci est vraiment à part, tout est emboîtements, d'objets, d'histoires, de points de vue, c'est génial et c'est drôle, j'adore les passages du roman russe, notamment, voilà, puis-je t'en voler un extrait pour mon blog?
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Message  Yoni Wolf Mer 2 Nov 2011 - 11:30

en fait, même, j'aimerais en faire un feuilleton, c'est-à-dire publier chaque semaine une partie, tu serais d'accord?
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Message  Invité Mer 2 Nov 2011 - 12:04

Sûr qu'il ne faut pas relâcher l'attention, sous peine d'embrouiller tous les fils, à la fin surtout.
J'aime bien, je trouve que l'idée fonctionne bien, je reprocherais juste ce (et Sonia) presque trop explicatif, qui gâche ou du moins révèle à mon avis tout le travail volontaire de (con)fusion qui précède.

Et j'ai relevé ceci, pour mon plaisir : Il [le chat !] ronronnait comme un moteur de velours.

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Message  Invité Mer 2 Nov 2011 - 12:22

Une phrase à revoir ici, sur le plan des temps :


Mais on insista et elle dû se résigner à aller ouvrir. (aucune nécessité pour le passé composé soudainement. Donc, "elle dut")

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Message  Invité Mer 2 Nov 2011 - 12:31

Un récit aux entremêlements astucieux, touchant et fin. J'ai beaucoup aimé.

- « Lorsqu’elle ouvrit la porte de son placard une avalanche » : virgule après « placard ».
- « un épisode de « Amour, Gloire et Beauté ». » : élision du « de » en « d'» devant une voyelle.
- « Suzy jeta la boîte vide et repris la lecture » : « reprit ».
- « …Donc il faisait » : il convient de marquer une espace après les points de suspension.
- « la possibilité de louer une datcha. » il convient d'écrire en italique les mots étrangers non-naturalisés.
- « A cette heure » : il convient d'accentuer les majuscules. L'« À » s'obtient grâce à la combinaison Alt + 0192 ou est accessible directement à partir de mon profil.
- « A cette heure de la journée Suzy » : virgule après « journée ».
- « C’était les seules paroles » : si votre orthographe est admise, il est préférable d'écrire « c'étaient ».
- « Suzy n’ouvrait jamais sa cargaison de boîtes, colis, ou paquets qui encombrait » : virgule après « paquets » (« encombrait » s'accorde alors avec « cargaison ») ou accord au pluriel, sans virgule « encombraient ».
- « A l’autre bout de la ville » : accent sur la majuscule.
- « portait un duffle-coat. » : italique (voir ci-dessus).
- « Suzy après avoir infusé » : virgule après « Suzy ».
- « elle détestait les folio de poche. » : « Folio ».
- « Une sensation de dégout » : l'orthographie traditionelle préconise « dégoût » (vous écrivez là selon la réforme 1990). Si vous choisissez cette graphie, il faut l'uniformiser sur tout le texte, en connaissance de cause. Et ainsi écrire « boite » sans circonflexe, « évènement » au lieu d'« événement *», etc..
- « A propos il était » : accent sur la majuscule et virgule après « propos ».
- « A la télévision défilaient » : accent sur la majuscule.
- « qui devait la réconforter parmi ces boîtes » : le mot « boîtes » est selon moi, à ce stade, répété avec trop d'insistance.
- « voitures de pompier » : « pompiers ».
- « employé des postes de trente deux ans. » : « trente-deux » (tiret).
- * « commentaient des badauds l'événement ».
- « le coucher éclatant d’un soleil éclatant » : la répétition est-elle à dessein ?
- « …Le chemin » : espace après les points de suspension.
- « Une fois il les avait comptés » : virgule après « fois ».
- « l’heure de manger.» » espace après le point.
- « dans ces moments là. » : « moments-là » (tiret).
- « tandis que des chiffres apparaissaient remplissant l’écran. » : « apparaissaient, (virgule) remplissant... ».
- « Aucune photo, ni gravure, ni portrait, ni tableaux » : « tableau ».
- « chantait un De Profundis » : italique pour « De Profundis ».
- « auxquels elle prêtait un peu d’argent à un taux exorbitant qui les étouffait. » : virgule après « argent » ou « exorbitant ».
- « – O mon Dieu ! » : « Oh ! ».
- « comme tout ça est dégoutant ! » : « dégoûtant » (voir « goût » plus haut).
- « A cet instant précis » : accent sur la majuscule ; virgule après « précis ».
- « était tout gras d’huile. » : « étaient » (les cheveux).
- « Mais on insista et elle dû se résigner » : « elle dut ».
- « A peine eut-elle » : accent sur la majuscule.
- « et se dressa devant Suzy qui hurla d’épouvante. » : virgule après « Suzy ».
- « se réfugia dans sa chambre grimpant sur le lit. » : virgule après « chambre ».
- « occupant la quasi totalité du lit » : inutilement insistant ; pourquoi cette répétition du mot « lit » ?
- « Je t’ai apporté un cadeau Suzy. » : virgule après « cadeau ».
- « Une de plus encore… » : virgule après « plus ».
- « …Ils étaient assis » : espace après les points de suspension.
- « il sentait tout son espoir » : troisième occurrence du verbe « sentir » : est-ce voulu ?
- « encore incomparablement plus malheureux. » : « encore plus malheureux » ou « incomparablement malheureux », mais pas les deux !
- « - Sonia, dit-il, » : pour introduire des lignes de dialogue, il faut faire usage du tiret cadratin ou semi-cadratin, accessibles sur mon profil.
- « A moins qu’il ne réclame » : accent sur la majuscule.
- « A la télévision » : idem.

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Message  Invité Mer 2 Nov 2011 - 12:32

Modération, j'ai oublié de justifier mon commentaire, ce qui en soi n'est pas dramatique mais me dérange. Pourriez-vous s'il vous plaît réparer mon erreur ? Grand merci.

Commentaire jusitifié :-)

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Message  Janis Jeu 3 Nov 2011 - 7:46

Vraiment super bien.
le roman russe, c'est Crime et châtiment ?
Ça me donne envie de le relire
Je suis d'accord à 100% pour le "et Sonia", qui fait clin d'œil entendu - je n'aime pas les adresses au lecteur, même cachées. Ça casse l'envoûtement que crèe ce texte.
Bravo pour l'imbrication très réussie entre les différents niveaux de ce récit.
Cette lecture a été un plaisir, merci.
Janis
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Message  Invité Jeu 3 Nov 2011 - 10:41

Pour ce long texte aussi, je dois attendre que mon imprimante veuille bien fonctionner... Dommage !

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Message  Invité Sam 5 Nov 2011 - 0:01

c'est parfaitement valable comme texte. me voici parti dans un delicatessen version Raoul. C'est sensible et barge.

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Message  Invité Sam 5 Nov 2011 - 10:59

Très habile, cet emboîtement ! j'ai apprécié ce texte sans perdre le fil. Bravo !

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