Je m'appelle Jean
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elea
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gaeli
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Je m'appelle Jean
Massif sur des jambes courtes, j'ai la mâchoires carrée, la tête grosse, autrefois rousse, maintenant envahie par des poils blancs. Sur l'occiput une plaque claire de neige jaune. Je m'appelle Jean et je continue de vivre comme si de rien n'était. Moi qui suis artiste, j'ai plaisir à remettre au monde mes ancêtres jusqu'à la face première originelle de ma famille. Je les peins sur des planches de bois. En habit noir et linge blanc, ils surgissent, pareils à de plates figures de cartes à jouer. Identiques, interchangeables, passant du roux au blond, virant au châtain, les voici suspendus au mur de ma galerie des portraits. Yeux ronds, nez de travers, naïfs et terribles. Si l'on passe rapidement devant eux, on a l'impression d'être suivi, de planche en planche, par le même regard.
J'ai deux filles adoptées, des jumelles. Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- et ma voix de basse caverneuse les retourne comme des feuilles dans le vent. Dès que j'ai le dos tourné, les deux sœurs retrouvent leurs secrets de jumelles, des rires étouffés, des gloussements, des caresses furtives et elles dorment dans les bras l'une de l'autre.
--Suis Léa.
--Suis Ève.
Précisent-elles lorsque je leur demande laquelle est laquelle. Elles se moquent de ma confusion et prennent un malin plaisir à me tromper. Identiques, interchangeables, jusqu'à ce qu'une brûlure au poignet de Léa laisse sa marque.
Pour peindre les femmes, j'ai décidé de m'en remettre aux jumelles. Livrées aux couleurs et aux pinceaux, enfermées, toute une journée dans la galerie des ancêtres, elles ont barbouillé sur les murs des flots de dentelle, des fleurs, des oiseaux roux, des poissons bleus. Quelques têtes de femmes émergent là-dedans, sans nez ni bouche, plus vivantes qu'aucune créature de songe. Éclaboussées de couleurs de la tête aux pieds, elles s'extasient devant leurs œuvres. Et j'admire et je rie.
N'empêche que dans la galerie des ancêtres, il manque un maillon à la chaîne des hommes. Après moi le gouffre abrupt. Le vide. Rien. Ma femme st stérile. Le fils que je n'ai pas eu, que j'aurais appeler Jean junior, comment imaginer sont visage, la largeur des ses épaules, la force de ses mains, son âme torturée par l'étrangeté du monde?
Et je continue comme si de rien n'était...
.
J'ai deux filles adoptées, des jumelles. Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- et ma voix de basse caverneuse les retourne comme des feuilles dans le vent. Dès que j'ai le dos tourné, les deux sœurs retrouvent leurs secrets de jumelles, des rires étouffés, des gloussements, des caresses furtives et elles dorment dans les bras l'une de l'autre.
--Suis Léa.
--Suis Ève.
Précisent-elles lorsque je leur demande laquelle est laquelle. Elles se moquent de ma confusion et prennent un malin plaisir à me tromper. Identiques, interchangeables, jusqu'à ce qu'une brûlure au poignet de Léa laisse sa marque.
Pour peindre les femmes, j'ai décidé de m'en remettre aux jumelles. Livrées aux couleurs et aux pinceaux, enfermées, toute une journée dans la galerie des ancêtres, elles ont barbouillé sur les murs des flots de dentelle, des fleurs, des oiseaux roux, des poissons bleus. Quelques têtes de femmes émergent là-dedans, sans nez ni bouche, plus vivantes qu'aucune créature de songe. Éclaboussées de couleurs de la tête aux pieds, elles s'extasient devant leurs œuvres. Et j'admire et je rie.
N'empêche que dans la galerie des ancêtres, il manque un maillon à la chaîne des hommes. Après moi le gouffre abrupt. Le vide. Rien. Ma femme st stérile. Le fils que je n'ai pas eu, que j'aurais appeler Jean junior, comment imaginer sont visage, la largeur des ses épaules, la force de ses mains, son âme torturée par l'étrangeté du monde?
Et je continue comme si de rien n'était...
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gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Une très belle écriture capable d'embarquer le lecteur avec peu. Ce texte est très court, et pourtant je suis déjà attaché aux 3 personnages. Il y a cette mélancolie du narrateur mariée à l'innocence et la joie de vivre des jumelles, une atmosphère qui m'a vraiment parlé.
Par contre, pas mal de fautes jusqu'à en gêner la lecture sur la fin.
J'ai adoré ça.Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- et ma voix de basse caverneuse les retourne comme des feuilles dans le vent.
Par contre, pas mal de fautes jusqu'à en gêner la lecture sur la fin.
Re: Je m'appelle Jean
Je n'ai pas été emporté mais l'écriture me paraît quand même de bonne tenue, poétique par endroits, trop doucereuse (voire pathétique) à d'autres.
J'ai l'impression que sur la fin, vous avez fait preuve de moins de soin ; dommage. Voici mes remarques orthotypographiques :
- « j'ai la mâchoires carrée » : même un double-menton ne justifierait pas ce « s » ;
- « la tête grosse, autrefois rousse, maintenant envahie… » : pour moi, la tournure est maladroite ;
- « jusqu'à la face première originelle de ma famille » : un adjectif en trop ;
- « Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- » : pourquoi ces tirets ici ? ;
- « --Suis Léa. » : pourquoi ce double-tiret ? Autant employer un cadratin « — » (Alt + 0151) ;
- « Suis Ève.
Précisent-elles » : pas de retour à la ligne et de majuscule à « précisent », au lieu du point une virgule ;
- « enfermées, toute une journée » : la virgule me paraît inutile ;
- « et je rie. » : « ris » ;
- « Ma femme st stérile. » : « est » ;
- « que j'aurais appeler » : « appelé » ;
- « Jean junior » : majuscule à « Junior » (Jr) ;
- « comment imaginer sont visage » : « son » (!) ;
- « la largeur des ses épaules » : « de ses » ;
- « par l'étrangeté du monde? » : il faut marquer une espace avant le point d'interrogation ;
- « comme si de rien n'était... » : ce ne sont pas les bons points de suspension « … » (Alt + 0133).
J'ai l'impression que sur la fin, vous avez fait preuve de moins de soin ; dommage. Voici mes remarques orthotypographiques :
- « j'ai la mâchoires carrée » : même un double-menton ne justifierait pas ce « s » ;
- « la tête grosse, autrefois rousse, maintenant envahie… » : pour moi, la tournure est maladroite ;
- « jusqu'à la face première originelle de ma famille » : un adjectif en trop ;
- « Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- » : pourquoi ces tirets ici ? ;
- « --Suis Léa. » : pourquoi ce double-tiret ? Autant employer un cadratin « — » (Alt + 0151) ;
- « Suis Ève.
Précisent-elles » : pas de retour à la ligne et de majuscule à « précisent », au lieu du point une virgule ;
- « enfermées, toute une journée » : la virgule me paraît inutile ;
- « et je rie. » : « ris » ;
- « Ma femme st stérile. » : « est » ;
- « que j'aurais appeler » : « appelé » ;
- « Jean junior » : majuscule à « Junior » (Jr) ;
- « comment imaginer sont visage » : « son » (!) ;
- « la largeur des ses épaules » : « de ses » ;
- « par l'étrangeté du monde? » : il faut marquer une espace avant le point d'interrogation ;
- « comme si de rien n'était... » : ce ne sont pas les bons points de suspension « … » (Alt + 0133).
Invité- Invité
Re: Je m'appelle Jean
Je suis perplexe, ce texte est déroutant, il lance des pistes et ne les poursuit pas, il y a des indices, des détails intrigants et juste un début de réponse avec "Le fils que je n'ai pas eu, que j'aurais appeler Jean junior, comment imaginer sont visage, la largeur des ses épaules, la force de ses mains, son âme torturée par l'étrangeté du monde? ". Je reste sur ma faim.
Invité- Invité
Re : Je m'appelle Jean
Evocation sensible sur la fragilité de notre présence. Deux filles adoptées ? Cela imprime encore plus de crédibilité à ce récit. Après nous, rien ! Restera au moins ce texte, pour les lecteurs qui passeront aussi... Merci à vous.
RAOUL
RAOUL
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Je m'appelle Jean
Désolée pour les erreurs grossières de la fin. Un petit troll à peser sur enter (lol). Ici pas moyen de se rattraper. Merci pour la compréhension.
Massif sur des jambes courtes, j'ai la mâchoire carrée, la tête grosse, autrefois rousse, maintenant envahie par des poils blancs. Sur l'occiput une plaque claire de neige jaune. Je m'appelle Jean et je continue de vivre comme si de rien n'était. Moi qui suis un artiste, j'ai plaisir à remettre au monde mes ancêtres jusqu'à la face première, originell, de ma famille. Je les peins sur des planches de bois. En habit noir et linge blanc, ils surgissent, pareils à de plates figures de cartes à jouer. Identiques, interchangeables, passant du roux au blond, virant au châtain, les voici suspendus au mur de ma galerie des portraits. Yeux ronds, nez de travers, naïfs et terribles. Si l'on passe rapidement devant eux, on a l'impression d'être suivi, de planche en planche, par le même regard.
J'ai deux filles adoptées, des jumelles. Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- et ma voix de basse caverneuse les retourne comme des feuilles dans le vent. Dès que j'ai le dos tourné, les deux sœurs retrouvent leurs secrets de jumelles, des rires étouffés, des gloussements, des caresses furtives et elles dorment dans les bras l'une de l'autre.
--Suis Léa.
--Suis Ève, précisent-elles lorsque je leur demande laquelle est laquelle.
Elles se moquent de ma confusion et prennent un malin plaisir à me tromper. Identiques, interchangeables, jusqu'à ce qu'une brûlure au poignet de Léa laisse sa marque.
Pour peindre les femmes, j'ai décidé de m'en remettre aux jumelles. Livrées aux couleurs et aux pinceaux, enfermées, toute une journée dans la galerie des ancêtres, elles ont barbouillé sur les murs des flots de dentelle, des fleurs, des oiseaux roux, des poissons bleus. Quelques têtes de femmes émergent là-dedans, sans nez ni bouche, plus vivantes qu'aucune créature de songe. Éclaboussées de couleurs de la tête aux pieds, elles s'extasient devant leurs œuvres. Et j'admire et je ris.
N'empêche que dans la galerie des ancêtres, il manque un maillon à la chaîne des hommes. Après moi le gouffre abrupt. Le vide. Rien. Ma femme est stérile. Le fils que je n'ai pas eu, que j'aurais appeléJJean junior, comment imaginer son visage, la largeur de ses épaules, la force de ses mains, son âme torturée par l'étrangeté du monde ?
Et je continue comme si de rien n'était.
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Massif sur des jambes courtes, j'ai la mâchoire carrée, la tête grosse, autrefois rousse, maintenant envahie par des poils blancs. Sur l'occiput une plaque claire de neige jaune. Je m'appelle Jean et je continue de vivre comme si de rien n'était. Moi qui suis un artiste, j'ai plaisir à remettre au monde mes ancêtres jusqu'à la face première, originell, de ma famille. Je les peins sur des planches de bois. En habit noir et linge blanc, ils surgissent, pareils à de plates figures de cartes à jouer. Identiques, interchangeables, passant du roux au blond, virant au châtain, les voici suspendus au mur de ma galerie des portraits. Yeux ronds, nez de travers, naïfs et terribles. Si l'on passe rapidement devant eux, on a l'impression d'être suivi, de planche en planche, par le même regard.
J'ai deux filles adoptées, des jumelles. Je les appelle -mon ange- et -ma colombe- et ma voix de basse caverneuse les retourne comme des feuilles dans le vent. Dès que j'ai le dos tourné, les deux sœurs retrouvent leurs secrets de jumelles, des rires étouffés, des gloussements, des caresses furtives et elles dorment dans les bras l'une de l'autre.
--Suis Léa.
--Suis Ève, précisent-elles lorsque je leur demande laquelle est laquelle.
Elles se moquent de ma confusion et prennent un malin plaisir à me tromper. Identiques, interchangeables, jusqu'à ce qu'une brûlure au poignet de Léa laisse sa marque.
Pour peindre les femmes, j'ai décidé de m'en remettre aux jumelles. Livrées aux couleurs et aux pinceaux, enfermées, toute une journée dans la galerie des ancêtres, elles ont barbouillé sur les murs des flots de dentelle, des fleurs, des oiseaux roux, des poissons bleus. Quelques têtes de femmes émergent là-dedans, sans nez ni bouche, plus vivantes qu'aucune créature de songe. Éclaboussées de couleurs de la tête aux pieds, elles s'extasient devant leurs œuvres. Et j'admire et je ris.
N'empêche que dans la galerie des ancêtres, il manque un maillon à la chaîne des hommes. Après moi le gouffre abrupt. Le vide. Rien. Ma femme est stérile. Le fils que je n'ai pas eu, que j'aurais appeléJJean junior, comment imaginer son visage, la largeur de ses épaules, la force de ses mains, son âme torturée par l'étrangeté du monde ?
Et je continue comme si de rien n'était.
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gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Je m'appelle Jean ( la suite et fin)
Ma femme Esther, large visage plat, sans un pli, ni rien qui rit ou pleure, lisse ,sans âge, éternel pourrait-on croire. Sa mine modeste, son regard vide. Rassurante à première vue. Faite pour être l'ombre grise derrière son homme et longtemps je me suis obstiné à chercher, entre ses cuisses, l'enfant et le plaisir.
Pourquoi chercher chaleur et réconfort auprès de cette femme, c'est comme si mon désir glissait sur une pierre. Elle fait semblant de prier ou de dormir lorsque je m'approche d'elle la nuit. Impassible et glacé, son regard semble voir à travers le mur de planches de la cabane à bateaux...et je sombre dans le sommeil avec mes péchés qui sombrent avec moi dans la distance qu'il faut et le détachement nécessaire.
La discrétion de ma femme a toujours été remarquable. Jamais un mot plus haut que l'autre. Ni scène ni dispute. Un jour, elle s'est effacée comme un dessin que l 'on gomme. Sans un mot d'explication posé sur la table de la cuisine, elle est allée se pendre dans la vieille grange avec un petit banc et une corde qu'elle avait achetés exprès. Elle savait ce qu'elle faisait, pourquoi elle le faisait et elle l'a fait toute seule par une nuit pleine d'étoiles.
Je ne me suis pas retourné dans mon sommeil et je n'ai pas remarqué la place vide dans le grand lit. Ce n'est qu'au matin que je l'ai découverte et tenue, une dernière fois, dans mes bras, avec précaution comme quelqu'un qui porte une statue disloquée.
Et depuis je fais comme si de rien n'était et j'en meurs lentement.
Pourquoi chercher chaleur et réconfort auprès de cette femme, c'est comme si mon désir glissait sur une pierre. Elle fait semblant de prier ou de dormir lorsque je m'approche d'elle la nuit. Impassible et glacé, son regard semble voir à travers le mur de planches de la cabane à bateaux...et je sombre dans le sommeil avec mes péchés qui sombrent avec moi dans la distance qu'il faut et le détachement nécessaire.
La discrétion de ma femme a toujours été remarquable. Jamais un mot plus haut que l'autre. Ni scène ni dispute. Un jour, elle s'est effacée comme un dessin que l 'on gomme. Sans un mot d'explication posé sur la table de la cuisine, elle est allée se pendre dans la vieille grange avec un petit banc et une corde qu'elle avait achetés exprès. Elle savait ce qu'elle faisait, pourquoi elle le faisait et elle l'a fait toute seule par une nuit pleine d'étoiles.
Je ne me suis pas retourné dans mon sommeil et je n'ai pas remarqué la place vide dans le grand lit. Ce n'est qu'au matin que je l'ai découverte et tenue, une dernière fois, dans mes bras, avec précaution comme quelqu'un qui porte une statue disloquée.
Et depuis je fais comme si de rien n'était et j'en meurs lentement.
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Oups! lire: et j'en meurs lentement A corriger. Merci
< Fait >
< Fait >
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Beaucoup plus enthousiaste - si l'on peut dire, vu le sujet ! - qu'avec l'extrait précédent qui prend à mon avis tout son sens maintenant. C'est pesant, oppressant, et narré avec une évidence factuelle qui n'empêche pas l'émotion, l'exacerbe presque, notamment à la toute fin.
Invité- Invité
Re: Je m'appelle Jean
C'est lourd de déni, de culpabilité, d'une souffrance d'autant plus paralysante qu'elle est taboue. L'écriture est froide et fait semblant d'être insensible. Beau texte.
Re: Je m'appelle Jean
Un premier passage déconcertant qui s’éclaire avec le second. J’aime bien cette galerie de portraits, ceux du texte et tes personnages. Et l’histoire est glaçante, avec un côté implacable bien amené.
Peut-être juste trouvé un peu rigide la description de Jean et d’Esther, là où celle des jumelles est plus dans la légèreté donc fait plus naturelle. Je parle uniquement de la description physique.
Peut-être juste trouvé un peu rigide la description de Jean et d’Esther, là où celle des jumelles est plus dans la légèreté donc fait plus naturelle. Je parle uniquement de la description physique.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Je m'appelle Jean
Easter, Kash Prex, Elea, merci
Le jardin secret de Jean( qui pourrait porter un autre prénom). J'ai voulu en séparer les zones de confort et les zones grises ou noires ( les secrets non dits) enfouis très loin derrière les zones de confort. Jean fait comme si de rien n'était mais sa souffrance est palpable cependant et le suivra jusqu'à sa mort. À moins que...
Le jardin secret de Jean( qui pourrait porter un autre prénom). J'ai voulu en séparer les zones de confort et les zones grises ou noires ( les secrets non dits) enfouis très loin derrière les zones de confort. Jean fait comme si de rien n'était mais sa souffrance est palpable cependant et le suivra jusqu'à sa mort. À moins que...
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Pendant que je suis en haut de page, j'aimerais ajouter que cette poésie m'a été inspirée par une chanson de Zacharie Richard: la ballade de Jean Batailleur que j'aime beaucoup.
Je m’appelle Jean, Jean Batailleur,
Je m’ennuie tant que ça me fait peur.
Je suis orphelin, abandonné,
Sous la pleine lune, on m’a trouvé.
Au bout du monde, où je suis né,
La vie est dure, l’amour cassé,
C’est pas la peine de faire comme si,
Tout est foutu, tout est pourri,
La vie est dure, y’a pas d’espoir
Quand on est mauvais comme moi
https://www.youtube.com/watch?v=5EHur93dA_U
Je m’appelle Jean, Jean Batailleur,
Je m’ennuie tant que ça me fait peur.
Je suis orphelin, abandonné,
Sous la pleine lune, on m’a trouvé.
Au bout du monde, où je suis né,
La vie est dure, l’amour cassé,
C’est pas la peine de faire comme si,
Tout est foutu, tout est pourri,
La vie est dure, y’a pas d’espoir
Quand on est mauvais comme moi
https://www.youtube.com/watch?v=5EHur93dA_U
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Note : la pendaison est un mode opératoire typiquement masculin, les femmes usent plutôt des barbituriques.
J'ai bien aimé ce texte étrange qui évite pourtant le pathos que renferme le sujet.
J'ai bien aimé ce texte étrange qui évite pourtant le pathos que renferme le sujet.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Je m'appelle Jean
J'aime beaucoup ton style dans cette nouvelle qui met bien en exergue le détachement cruel et froid de Jean.
Une réussite. Et merci pour Zachary Richard.
PS: depuis que les femmes ont la possibilité (hélas) de garder leurs noms patronymiques après le mariage, pas d'inquiétude pourqu'il se propage à tavers la planète et au-delà :-D
Une réussite. Et merci pour Zachary Richard.
PS: depuis que les femmes ont la possibilité (hélas) de garder leurs noms patronymiques après le mariage, pas d'inquiétude pourqu'il se propage à tavers la planète et au-delà :-D
Re: Je m'appelle Jean
Jean Lé: Typiquement masculin, la pendaison! Je n'en suis pas certaine... Je dirais plutôt que la manière de passer à l'acte est typique à chaque personne... Merci d'être passé mettre votre grain de sel sur cette prose.
Denis: Un commentaire intéressant. La manière dont on peut voir les gens de par ses zones grises est assez difficile à décrire... Enfin! Qu'est-ce que l'authenticité?
Denis: Un commentaire intéressant. La manière dont on peut voir les gens de par ses zones grises est assez difficile à décrire... Enfin! Qu'est-ce que l'authenticité?
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Faut pas mélanger les "size" comme ça ! regarde ci-dessous ce que tu as fait...Denis a écrit:Tiens ? Le truc a pas marché ! Me plaindrai à la patronne (Esther ?)
Et puis laisse ma copine Easter tranquille :-)))
[ size=9 ]PS: depuis que les femmes ont la possibilité [ size=7 ](hélas)[ / size ] de garder leurs noms patronymiques après le mariage, pas d'inquiétude pourqu'il se propage à tavers la planète et au-delà :-D[ /size ]
Re: Je m'appelle Jean
Un texte puissant car très sobre. Déclamés comme une évidence, dans une acceptation sordide plutôt que dans une rage d'incompréhension, les drames de cette vie n'en sont que plus bouleversants.
LibertyJack- Nombre de messages : 22
Age : 29
Date d'inscription : 18/10/2009
Re: Je m'appelle Jean
Mentor: Salutations. Et je m'appelle Jean?
Liberty Jack: Acceptation morbide, voilà les mots que je cherchais. Merci.
Liberty Jack: Acceptation morbide, voilà les mots que je cherchais. Merci.
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Je m'appelle Jean
Jamais mélanger travail et loisirgaeli a écrit:Mentor: Salutations. Et je m'appelle Jean?
j'y reviendrai
sans l'uniforme
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