Jeu du temps

" Un ... "

Dés langés, lancés,
Eloignant l'aîné
Qui à leur recherche
S'enfuit de la crèche.

" ... Deux ... "

Jour plus qu'imparfait, le parcours de ta marelle
Laisse respirer de doux mots sans encrier,
De la Terre au Ciel, un galet, cloche pied,
Un fou rire apaisé sur la craie immortelle.

Entre Ciel et Terre, partie étirée

Où le galet ricoche, cloche, sans savourer

Les rires du préau.


" ... Trois ... "

Les yeux tendus vers son espoir contour,
Les voix épuisées et les pas de danse,
Se déchireront de toute évidence
Loin de l'horloge aux six faces contour.

Avancée désordonnée à rebours ...

Gare au soleil implacable qui court
Et fige les écarts sans fureur.
Près du mur, en sursis souffle, un coeur, ce rieur.

Tard !
La mélodie part.


" ... Soleil ! "

Le cerceau, ce serpentin, avale d'un saut les cris enfantins.

Langes relancés, ces nouveaux joueurs
Aux âges condamnés. Joyeux chanteurs.

Je relirai.
Un, deux, trois, soleil ! a inspiré de nombreux poètes...et à chaque fois il touche quelque chose de juste (car unique dans les souvenirs)

Très belle idée de dire le déroulement du temps sous les espèces des jeux d'enfants.
Mais, à l'execption de cette ligne générale, je trouve le poème plutôt confus.

Un

Dés langés, lancés,
Eloignant l'aîné
Qui à leur recherche
S'enfuit de la crèche.

Je ne comprends pas l'allusion -répétée plus loin aux langes, à moins que ce mot ne renvoie à un sens que j'ignore, les langes pour moi, c'est juste les linges dont on emmaillote les bébés, ce qui les entrave. Tout le contraire des dés qui roulent.

Deux

Trois

Les yeux tendus vers son espoir contour,
Les voix épuisées et les pas de danse,
Se déchireront de toute évidence
Loin de l'horloge aux six faces contour.

Avancée désordonnée à rebours ...

Tard !
La mélodie part.

Inélégante, la répétition de contour
et pourquoi déjà l'épuisement, et le rebours? C'est drôle ce poème fait écho dans ma tête à Jarry, le début du prologue de César-Antéchrist. Sans doute à cause de l'insistance sur les sonorités en OUR
Tard + part, me paraît d'une part une facilité, d'autre part un barbar-bant.

Soleil
Le cerceau, ce serpentin, avale d'un saut les cris enfantins.

belle recherche de sonorité, il me semble que vous auriez pu éviter le ce, pour ne pas abuser, et puis ça donnerait un vers très équilibré, plus fluide.
les joyeux chanteurs : fade

Pour conclure: ne vous méprenez pas, j'aime beaucoup ce poème, sinon je n'aurais pas consacré autant de temps à "éplucher". J'y sens qqchose de réellement inspiré.

J'ai adoré.
C'est vraiment le genre de texte que j'aime
Beaucoup d'images fortes et d'émotion.
Merci

Je me réjouis d'avoir redonné sa chance à ce texte, qui est passé injustement inaperçu en première lecture.

En effet, Annie, la répétition du mot "contour" est lourde à la quatrième strophe. Elle est involontaire, j'ai fait une erreur en recopiant le poème. Il faut lire :

"Les yeux tendus vers son espoir contour,
Les voix épuisées et les pas de danse,
Se déchireront de toute évidence
Loin de l'horloge aux six faces retour."

Merci de m'avoir donné vos impressions et commentaires.