Au clair de l'urne

J'aime bien l'Angela " Marckett" sans compter son caissier...

Belle jactance prolo, comme on en fait plus, Frédéric Dard, Michel Audiard, talentueux argoteurs.

Un peu de patience, Marvejols :

"Un jour pourtant, un jour viendra, couleur d'orange,
Un jour de palmes, de feuillages au front,
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront,
Un jour comme l'oiseau sur la plus haute branche".

Ton ras-le-bol de tous ces politicards est bien expressif. Merci.

Allons moutons de tous partis
Le jour de croire est arrivé
Ventre mou de démocratie
Les cafards puissants sont levés
Le poignard d'or blanc va frapper
Entendez vous dans nos campagnes
Vomir cette fosse pugilat
Qui aliène votre autonomie
Gangrener la justice pour la gagne

Aux urnes citoyens
Gardez vos déceptions
Votons votons
Qu'un gland trop mûr
Abreuve nos divisions

Monsanto c'est la world company, tous à la botte des affameurs nos chers élus.
Leur manque plus que le controle de l'eau mais des gens s'en occupe déjà... il me semble...
Pendant ce temps on nous "amuse" avec nos illusions de liberté...
Peut être un jour prendrons nous conscience que Nous avons le pouvoir.

Sinon, le dernier vers est un pur délice (sutout hors contexte).

je suis désolé Marvejols, mais bof. Faut dire que je n'ai jamais réussi à faire de pamphlets poétiques.
Mais surtout, j'aime pas l'idée "tous les mêmes, tous pourris, tous pour UN": c'est le terreau de l'abstentionnisme, fertilisateur des extrêmes, en ce moment de droite.
Et puis alors là:
"Tandis que sans un mot
A voile avance l’islamo"
Vraiment j'aime pas du tout, du tout ! Beurk !

@ plus sur un autre, j'espère

Damy a écrit: j'aime pas l'idée "tous les mêmes, tous pourris, tous pour UN": c'est le terreau de l'abstentionnisme, fertilisateur des extrêmes, en ce moment de droite.
Et puis alors là:
"Tandis que sans un mot
A voile avance l’islamo"
Vraiment j'aime pas du tout, du tout ! Beurk !

@ plus sur un autre, j'espère

Cher Denis,
En premier lieu j'apprécie, après un certain nombre de vos textes ou tournures, votre franchise.
On peut aimer les refrains ou chansons faubouriennes du XIXè s. ou début XXè, de Bruant etc, qui sont parfois bien plus "hard" ("tous dans la brouette, financiers et préfets..") sans pour cela souscrire totalement à leur dit. Encore que ce qui apparaît parfois anti-républicain ne l'est pas le plus: il est des hauts-de-forme et des élus bien peu républicains.
Mais de ces refrains, de ces chansons, de ces airs sans en avoir l'air il émane souvent une saine révolte, une vérité populaire, une énergie du changement. Bien que cela ne fasse pas automatiquement de mon texte une vérité populaire. Par ailleurs je vous ferai injure si je croyais que vous confondez le narrateur et l'auteur. Toutefois, sans ouvrir ici une discussion politique -quoique le texte y invite, mais en un autre siège (la politique et le siège, ça m'a toujours fait rire)- je ferais remarquer 3 petites choses:
- le terreau de l'abstentionnisme n'est sans doute pas le "tous pourris", ce serait prendre des effets pour les causes: même si par les temps qui courent il n'en restent pas beaucoup d'impourris (ou d'invendus), le terreau je le vois plutôt dans la misère, l'aggravation des inégalités et l'abandon des classes populaires par la plupart des politiques ou la dissolution de l'Etat au profit du gouvernement de la Finance
- les chansons anarcho-populo-ribello-faubouriennes ont toujours exprimé la souffrance populaire, bonne à prendre en compte, et forcer le trait fait partie des artifices du genre, exactement comme la caricature
- sur l'islamo : j'aurais certes pu éviter ce vers qui fâche et caresser le poil dans le sens de la poésie qui rassemble. Il me semble cependant qu'il faut entendre certaine(s) voix populaire(s), certaines inquiétudes. Sans pour cela sombrer dans le racisme ni dans l'angélisme droitdel'hommiste. A force de ne pas vouloir entendre... Et puis le fascisme brun et noir on a déjà donné. Et on n'a pas été très brillants. Et en 2002 on a voté guignol au lieu de descendre en masse dans la rue mettre fin au petit jeu de dupes. On a compris trop tard mais en 2012 on est tous prêts à recommencer.
.... Alors le fascisme vert il vaut mieux y réfléchir, faire face (qu'est-ce qu'on dit: "tous mes frères" ? quand des barbus et des furieux manifestent devant la piscine municipale pour réclamer des jours alternés hommes et femmes) et agir, quitte à faire quelques erreurs. Et puis comme pour tout fascisme, le vert comme l'autre, il commence par faire pression à conformer les siens, puis il oblige, puis il se fait élire (ben tiens). Et puis un jour il commence par emprisonner et murer tous les récalcitrants, les indépendants et les laïques de son propre peuple (dès 1918 en Allemagne, dès 1922 en Italie) -le fascisme vert, il commence par les femmes (c'est peut-être son but majeur d'ailleurs). Je regarde avec admiration les modernes et les laïques qui en Tunisie, en Egypte ou en Iran résistent : ils en prennent plein la figure et à mon avis ils ont déjà perdu (j'espère me tromper). Pour la Turquie, que "financiers, députés et préfets" veulent faire (sans référendum) rentrer dans l'Europe (de 75 actuels elle aura alors 100 millions d'habitants d'un coup, plus que l'Allemagne magne) c'est déjà en cours. Je vais lire le nouveau Gilles Kepel. Il est bon aussi, et saisissant de vérité, de voir le film Agora (sur la prise de pouvoir des premiers chrétiens à Alexandrie): brrr...

ça me fait penser aux Paroles de Prévert et à des poèmes de Bruand

Il faut se garder de tout amalgame obscurantiste, Marvejols, or votre texte a, pour moi, le goût amer d'une affreuse mesclagne: l'expression "Fascisme vert" n'est pas objective et vient de personnes qui ont des griefs particuliers contre l'islam, en faisant croire que le problème est intrinsèque au mot "islam".