Exo en direct : dimanche 29 janvier 2012 - 20 heures 15

Bonsoir !
Il faut arrêter de surveiller le sujet ?:-)

Igloo, ça ne nous réchauffe pas tout ça.

Bonsoir aux nouveaux arrivés

Coline:
T'aurais pu t'appeler Pie qui chante ou... ^^

Pie qui chante, pie qui chante... moi, bavarde ??? ;-)

elea a écrit:Bienvenue à ceux dont c'est le premier exo !

MERCI, me sens un peu fiévreux :-)

Hop ! J'y suis, bonsoir...

pas de lazzi , lizzie ?

non, mais quelques gouzi-gouzi, je dis oui !

Rebecca a écrit:pas de lazzi , lizzie ?

Reb t'as pas de i dans ton Pseudo ???

purée c'est infernal tous ces mails qui s'accumulent. Pas moyen d'arrêter ça

Yali a écrit:

Rebecca a écrit:pas de lazzi , lizzie ?

Reb t'as pas de i dans ton Pseudo ???

ce n'est qu'un simili pseudo

Je crois qu'il ne manque plus grand monde ... M-arjolaine...
Bon, on va y aller, attention :

Consignes
C’est l’histoire d’une rencontre difficile dans un lieu inapproprié
C’est l’histoire de trois personnages, dont l’un est absent
C’est l’histoire où deux styles de chaussures vont se heurter, se confronter, s’évaluer, peut-être se mélanger…
Il sera question de nuages.
L’un des personnages subira un supplice.
Vous choisirez deux des trois noms de chaussures − ainsi que les mots ayant trait aux nuages − cités par la personne qui vous précède dans la liste des participants. ( le premier adoptera les mots du dernier)
Vous choisirez le supplice qu’il vous plaira, excepté celui que vous avez proposé.
Liste des participants :

Elea : Trois noms de chaussures : escarpins, cuissardes, talons aiguilles
Mots nuages : cumulus, atmosphère, poussière
Un supplice : des chatouilles

Phylisse : chaussures je choisis des samaras ( tongs), sabots, et tatanes (c'est ainsi que mon fils appelait les chaussons quand il était petit)
nuages : nébuleux, cumulo nimbus et strato cumulus.
supplice : être aphone le jour de son anniversaire alors que le téléphone n'arrête pas de sonner

Iris : chaussures : Baskets, mule, Pataugas
nuages : nébulosité, nuage d'altitude, cumulonimbus
Supplice : écouter de la scie musicale vingt-quatre heures durant

Rebecca :
Chaussures : spartiates, clarks, Doc Martens
nuage :lait, contrariété, giboulée
Supplice : être conviée à un premier rendez vous amoureux un jour où vous êtes en phase inflammatoire d'arthrose

Igloo : ballerines, bottes, crocs
- cristaux, suspension, goutelettes
- devoir porter un pull qui gratte toute la journée

Chrystie : chaussures de sécurité, charentaises, espadrilles
cirrus, voile, vapeur
supplice de la goutte d'eau

Yali : Ballerines, Dr Martens, Santiagues.
Cumulo-nimbus, "Tiens, vl'a la pluie", un nuage de lait
Porter des chaussures trop petites

Anotherday : pataugas, charentaises, chaussons de danse
brumes, nues, barbapapa
regarder une émission de Patrick Sébastien

Kilis : Chaussures : baskets, gumboots, et huaraches pour faire un clin d’œil à Yali.
Nuages : effilochés, vaporeux, dorés
Supplice : marcher pieds nus sur un sol rocailleux

Lizzie : Converses, espadrilles, escarpins,
3 mots relatifs aux nuages : mouillé, assombrir, grognon.
Un supplice : l’odeur des crêpes quand on a pris trois kilos.

Polixène : Chaussures : Bottes, escarpins, mules
Nuages/... effilocher ouate orage
Supplice: Rester coincée avec des gens qui sentent la transpiration (ascenseur, taxi , etc...)

M−arjolaine : Chaussures : Bottines, talons hauts, sabots
Mots relatifs aux nuages : Pluie, brume, goutelettes
Supplice : Avaler une salière toute entière (avec interdiction de boire de l'eau !)

Janis : chaussures : sandalettes, bottines, mules
nuages : brume, écharpe, plafond (de nuage)
supplice : causer le matin avant le café

Coline : Mocassins, Richelieu, babouches
couvercle, fuligineux, ouaté
Entendre d'énormes conneries sans pouvoir répondre

Marine : -> Spartiates, bottes et ballerines
-> Baudruche, condensation et grappes
-> La lumière du réfrigérateur dans les yeux tout collés le matin pour prendre le jus d'orange

Ca va pour tout le monde ?

Donc, je prends dans la liste de Kilis, 2 chaussures, mais 2 mots de nuages ou 3 ?

ben, tu m'as zappée?

Je vois que Lizzie a posé la question que j'allais poser....

ah là là ça commence mal, je bigle
faut que je change ma tisane

ok les doigts dans le nez et les orteils en éventail
(dit elle consciente d'avoir le cerveau en mode hibernation)

Polixène a écrit:ben, tu m'as zappée?

toi t'as commencé le calva avant l'heure :-)

combien avons de temps?

De ce que j'ai compris on prend les trois mots-nuages

Deux paires de chaussures et trois mots nuageux ° un supplice au choix dans le lot

C'est élastique, Igloo, mais on part sur la base d'une heure.

Et sur ce je vais boire ma bouillotte ! ;-)))

Bon, je me désactive le temps d'écrire, j'espère que les mails intempestifs vont cesser. C'est insupportable.

J'y vais. A plus tard !

eh beh, bon courage. C'est un super sujet. Reste plus qu'à découvrir ce que sont des "huaraches" !

Tout roule ?

Comme sur des nuages, Coline... A tout à l'heure.

A tout'

Tout coule plutôt (dans le sens noyade).
Mais je vais ramer pour voir ce qui ressort hors de l'eau, à plus tard...

J'vais essayer d'écrire quelque chose !
(ça fait trop longtemps que j'ai pas participé \o/
Et vu ce que j'écris en prose en ce moment...)

Ah, mais tu es gâtée au niveau consignes, Marine ! ^^

C'est vrai Coline
Tu es géniale

Chaussures : Bottines, talons hauts, sabots
Mots relatifs aux nuages : Pluie, brume, goutelettes
supplice : phase inflammatoire d'arthrose (sans l'amoureux, j'ai triché !)

ouais bon, je ne suis pas convaincue par mon texte mais enfin !

— Je porte des Doc Martens et toi des talons hauts.
— Où est le problème ?
— Dehors, il fait un temps de chien.
Dehors il fait un temps de chien, je répète juste pour moi, et pendant que j’y suis je jette un coup d’œil. Pas facile d’ici, quelque barreaux et si peu de vitre. D’autant moins facile qu’elle ne cesse de me relancer. D’autant moins facile que j’ai zappé le café du matin, que…
— Qu’est ce que t’en as foutre du temps ?
Ben justement, j’en ai à foutre du temps qu’il fait, pire, j’en ai envie. Ce que j’aimerais c’est le voir de près, voir la pluie qui rince les pavés de Paris, qui l’inonde jusqu’au métro, qui rince la gueule de la capitale et par-dessus le marché de Saint-Sulpice, que le soleil se lève enfin.
— Bon, tu me le files ton nom, ou on y passe la journée ?
— Rébecca.
Rentrer, réveiller Susy, lui faire l’amour peut-être, dans l’odeur des croissants chauds.
— T’en as pas un autre de prénom ? Et un nom qui irait avec ?
— C’est joli Rebecca, tu trouves pas ?
— J’adore, mais c’est pas la question.
— Je m’appelle Sarah si tu veux, ou Mireille ou Simone ou Éva. C’est joli Éva.
Après les croissants chauds, c’est lundi, on traîne au lit, un peu, beaucoup, passionnément…
— On reprend depuis le début ?
Elle se penche en avant, battement de paupières, dit :
— Je peux quitter mes chaussures maintenant ? elles sont comme qui dirait, un peu trop petites.
Et après avoir traîné, on se colle devant un classique. La dernière fois c’était Casablanca.
— Non, tu peux pas. Pas avant de m’avoir filer un nom.
Elle respire profondément, envoie des « OK », « OK, OK, OK »expire, respire, entre les deux prétend que c’est pas un boulot d’humilier les gens.
Vrai que c’est pas un boulot :
— En même temps, rentrer dans du 38 quant on chausse du 43, c’est pas une vie non plus. Alors ?
— Alors, je m’appelle Raymond. Raymond Dupont, ça te va ?
— C’est…
— C’est d’un commun, je sais.
— C’est pas ce que je voulais dire.
Elle se renfrogne, plisse les paupières comme le font les petites filles prisent en faute; demande : « Ça va me coûter quoi ? »
— Rien, juste une inscription au registre, comme ça la prochaine fois on y passera pas trois heures.
Je quitte la salle d'interrogatoire, j’y ajoute un « Fous le camp maintenant ! »
Prendre un parapluie, rejoindre Susy, réaliser encore et encore pendant le trajet que c’est un sale boulot mon boulot. Parce que lorsqu’on l’a cueilli tout à l’heure, elle rayonnait Rébecca, et vrai, que le temps était un peu moins moche, que la rue était plus jolie lorsqu’elle tapinait en déhanchant son petit cul dessus.
Mais.

CRS SS , Sarkozy Zyzy !

Les cris, les slogans et les noms d’oiseaux fusaient, et cela se mélangeait dans une cacophonie furieuse et débridée tandis que perdue dans la nébulosité angoissante des gaz lacrymogènes, la foule tentait de se disperser sous les assauts répétés de la gente policière.
Thomas , la gueule en sang et poursuivi par une matraque hargneuse, courut à en perdre haleine et réussit à la semer en s’engouffrant in extremis sous une porte cochère entrouverte. La matraque émergeant à grand peine du cumulonimbus épais qui s’était abattu sur tous le quartier sembla hésiter, tourna sur elle-même et rebroussa chemin.
Suffoquant, suant et tremblant, Thomas s’appuya sur le mur jouxtant la loge de la concierge et sans s’en rendre compte enfonça la sonnette.

Ce fut brutal et surprenant. La porte s’ouvrit et Thomas chuta brutalement du nuage d’altitude où la réalité lui parvenait partiellement altérée pour se retrouver plaqué au sol, avec soudain une perception extrêmement précise de ce que captaient ses yeux rougis et endoloris.

Une paire de mules léopard lui faisaient face sur la moquette rose fluo exactement, le défiaient,clairement et remontant le regard le long des jambes légèrement sombres de Maria Carmen, il eut l’impression de tomber dans un puit sans fond, une autre dimension. La décoration kitch de l'endroit l'étourdissait et l'ambiance sonore finit de l'achever. Quel atterrissage !

Il n’entendait certes plus le son des pavés s’écrasant sur les casques des fachos républicains ni les clameurs de la foule en colère non il entendait clairement, distinctement et cela provoqua immédiatement un retournement convulsif de son estomac :

« Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça nous ferait des vacances
Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça ferait du bien à la France

Cette chanson je l’ai faite pour vous
Les français, les françaises
Allons enfants, ça s’ra notre hymne à nous
Notre marseillaise
A la maison, à ton bureau
Quand t’en auras marre d’écouter
Le casse-bonbon qui parle trop
Tu pourras lui chanter :

Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça nous ferait des vacances
Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça ferait du bien à la France"

Putain. Dans quel guêpier était-il tombé en croyant s’être sauvé ? La télévision semblait occuper tout l'espace et Patrick Sébastien éructait cette chanson entouré de nanas se trémoussant des plumes dans le cul. L’enfer.
Ah oui si tu pouvais fermer ta gueule eut le temps de penser Thomas avant de manquer prendre ses jambes à son cou et repartir d’où il venait. Mais il se reprit . S’il se faisait chopper après ce qu’il avait fait, ça lui couterait cher. Il serait emmené avec les autres à la maison poulaga, encadré par la flicaille que chacun sait être l’élite intellectuelle de notre beau pays, il passerait la nuit au poste, interrogé au mieux par des cons au pire par des ripoux ,il serait passé à tabac sans doute bien qu’il ait déjà reçu sa dose en coups de matraque et ses lendemains seraient incertains Entre deux supplices, choisir le moindre. Il hésita tout de même encore un instant pour déterminer celui qui lui laisserait le moins de séquelles et se décida pour la soirée avec Sébastien .

Mais arrivé à ce niveau c’était trop d’émotions pour lui et quand il tenta de se relever d’abord il gerba sur les mules (qui entre nous soit dit semblaient n’attendre que ça de toute éternité) et ensuite il écrasa avec ses grosses pataugas trempées les pieds pas trop délicats mais tout de même sensibles de Maria Carmen.

-Mais dites donc bou, bou zêtes pas gêné comme type.C’est pourquoi d’abord ?

Il s’apprêtait à répondre quand Patrick Sébastien lui vola la réplique :

"Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça nous ferait des vacances
Ah si tu pouvais fermer ta gueule
Ça ferait du bien à la France

Et puis y’a moi qu’en fait partie aussi
Faut toujours que j’la ramène
Comme si on disait pas assez de conneries
Faut que j’y rajoute les miennes"

Oh non pitié pas ça ! Quel supplice!

L’ambiance était des plus bizarres et il commençait à se sentir mal. Cette fille n’avait rien pour lui plaire , c’était un drôle d’endroit pour une rencontre et il se sentait tanguer.
Maria Carmen elle ne semblait pas trop s’émouvoir de la situation ni être horrifiée de devoir retirer ses mules qui arboraient désormais une odeur quelque peu pestilentielle.

-Dis donc bou, bou zallez pas salir ma loge avec vos godasses qu’elles sont toutes boueuses. Retirez les.

Docile soudain Thomas s’agenouilla pour s’exécuter mais quand il fut pied nus, et que ses yeux rougis et endoloris croisèrent les pieds nus de Maria Carmen…
Comment vous dire ? Tous les coups de matraque qu’il avait reçus dans sa vie d’agitateur gauchiste n’auraient jamais pu le secouer autant que cette vision. Et aucun supplice n'aurait été pire que de voir disparaitre les petits petons adorables de Maria Carmen.

Je ne vous en dirai pas plus. Ce serait attentatoire à la décence. D’ailleurs je n’y étais pas. Moi, j’étais l’homme à la matraque. Ou bien l’homme de la rue. Ou bien celui de la cité. Retourné dans la morne réalité des révolutions avortées.

CRS SS Sarkozy Zyzy!



Contraintes: chaussures : Baskets, mule, Pataugas
nuages : nébulosité, nuage d'altitude, cumulonimbus
regarder une émission de Patrick Sébastien

Pour couronner le tout, le ciel − hier encore idyllique − était bas de plafond !
− Vraiment tu ne peux pas refuser ?
− Ma biche ! Si… bien sûr… mais tu sais bien : si je refuse, quelqu’un prend ma place et tout ce que j’ai réussi à obtenir jusque là est remis en cause ! Ecoute, c’est juste l’affaire de trois jours, et ensuite on reprend le voyage ! Je ne te laisserais pas n’importe où, mais ici, c’est civilisé, tu ne crains rien. Et puis il y aura Maman !
J’ai failli dire « justement » Mais Bruno adore sa mère. Qui est comme lui une grande voyageuse, à ce qu’il parait… Qui « profite d’une escale pour venir faire connaissance avec sa future belle-fille et lui souhaiter la bienvenue dans la famille »
Une grande famille.
Dans tous les sens du mot.
Moi, c’est plutôt, petite famille, voire pas de famille du tout, vu que je n’ai que mon père et qu’il est dans un Ehpad. Quand je vais le voir, il me dit « Bonjour docteur » et je chiale pendant trois jours, alors j’y vais pas souvent.
J’ai sorti les sacs à viande pour les aérer, qu’est-ce qu’on transpire !
Je coucherais bien à poil, mais c’est pas indiqué à cause des bêtes.
On est bien installés, le camping-car est sous de beaux arbres et la ville n’est pas loin. Je commençais à être heureuse.
Et puis, j’ai cassé la bride de ma sandalette. Ça me donne une démarche bizarre, je suis obligée de crisper le pied pour ne pas la perdre à chaque pas.

Elle s’appelle Fiordiligi. Ça ne s’invente pas. Son père était fou de Mozart.
Fiordiligi. Mais on l’appelle Fiora, il parait. Encore heureux.
Fiordiligi. J’aurais l’impression de mâcher du chewing-gum. J'aime pas Mozart.
Et je vais me la fader toute seule, sans Bruno, pendant trois jours...

Elle descend d’un invraisemblable taxi, à l’heure pile et serpente dans ma direction, flottante comme une écharpe de brume. Je suis assise par terre en train d’enlever une saloperie d’épine qui s’est plantée sous mon pied, en jurant parce que ce n’est pas facile. Elle me regarde comme un entomologiste regarderait un spécimen d’insecte nouveau mais pas très beau. Elle a une tunique courte en voile de lin fendue sur un pantalon transparent et des mules à talon ornées de turquoises.
− Vous êtes Coralie ?
Il y a des inflexions tellement nombreuses dans sa voix que je me demande si elle parle vraiment français. On y trouve un poil d’Oxford, quelques cuicui genre couvent des Oiseaux, des langueurs italiennes, et même un diabolus in musica !
Je regarde derrière moi, mais non, personne. Je réponds quand même.
− Oui.
Je savais, dès que Bruno a prononcé le mot Maman, je savais que ce serait dur !
Maman, tu vois, c’est la femme de ma vie ! Tu vas l’adorer ! Elle va te couvrir de bijoux.
Avec mes jeans commerce équitable, mes sandalettes en caoutchouc recyclé et mes tiches en bambou, quelques diamants, n’est-ce pas…
− Le coin est chârmant… mais ne me dites pas que vous couchez dans cette… dans ce…
J’ai réussi à enlever l’épine. J’époussette mon pied, me relève et m’approche. Elle est restée à une distance prophylactique. J’essuie ma main sur mon short et la lui tend. Elle n’a même pas une milliseconde de recul et me la serre, m’attire à elle, m’embrasse.
Bruno m’avait bien dit qu’elle était très courageuse.
Il l’admire beaucoup. Il trouve que nous avons plein de points communs.
Je suis la deuxième femme de sa vie.
J’ai l’intention de devenir LA femme de sa vie.
Alors voilà. Même s’il faut porter de mules à talon décorées de turquoises.
La guerilla a commencé.
− Ma pauvre chère enfant… votre bride est cassée… vous devriez jeter ces … choses. Cet après midi, nous irons vous acheter des chaussures décentes !
Je lui fais un grand sourire. Je lui demande si je peux l’appeler Fiora ou si je dois mâcher du chewing−gum.
Et je me cramponne à l’idée réconfortante de mon arme secrète : Bruno lui a parlé de moi. Mais il m’a aussi parlé d’elle. Beaucoup plus, puisque c’est avec moi qu’il vit ! Et je sais donc un certain nombre de choses sur elle. Ses points faibles.
Par exemple, qu’elle a beaucoup de mal à supporter qu’on lui adresse la parole tant qu’elle n’a pas bu son café le matin. Elle parle du « supplice » » qu’elle a enduré pendant plusieurs années avec un mari qui n’en tenait aucun compte…
Je me vois déjà me précipiter sur elle, chaque matin pour lui dire bonjour et lui raconter le rêve que je viens de faire :
« où vous étiez, dans une position très dangereuse, mais avec un courage incroyable, vous… »
- Attendez, je vais faire le café... Oui et alors, au moment où...
Je sais très bien raconter les rêves.