Noces de porcelaine

Beaucoup aimé, Coline. La première phrase est une merveille de concision et de justesse, elle permet d'entrer violemment et sans ambages dans le texte. Texte introspectif, tout en contrastes, qui révèle bien, à travers une situation et des pensées triviales, toute la complexité des sentiments et d'une relation. J'aime le prisme de l'alcool (que ton écriture incisive sert parfaitement) qui concourt à retranscrire des circonstances à la fois ordinaires et particulières, des évocations simultanément cocasses et douloureuses - quelle finesse dans l'analyse et dans les considérations qui renforcent, sous couvert de drôlerie, toute la misère et toute la tristesse. Ce qui est très habile également, c'est que seulement par rapport à une photographie, de plus prise de l'intérieur, tu parviens à faire ressentir la globalité d'un contexte. J'aime aussi que l'alcool soit un tremplin paradoxal et qu'il permette, encore une fois, de rendre compte des nuances, de toute la puissance de l'émotion, le narrateur étant ainsi à mi-chemin entre le lucide et l'exacerbé.

Formidable, Coline.
Un humour amer. J'ai vu, en lisant, "le grand chemin" avec Borheinger et Anémone.
Toute la tristesse de ces couples "désaccordés". Bravo et merci. C'est très chouette !

ça y est coline, j'ai retrouvé mes neurones^^!

Je ne sais pas comment tu fais, parce qu'on n'est pas encore arrivé au début de la deuxième ligne qu'on est déjà en plein dans l'histoire. Ça se pose là avec force, d'emblée.
On a même l'odeur, le gars on le voit, on est dans sa tête et devant sa porte avec lui, on voit tout si bien, même son chez lui on le voit presque, on s'y projette, on y est projeté. Par toi. et juste avec la bonne dose de tout.
Incroyable. C'est impressionnant!

Voila, c'est ça qui est compliqué : faire simple ! Et là, c'est parfaitement réussi.

terrible ! et formidablement efficace !

Un tour dans nos vides intérieurs seul ou en duo de solitude. Ni trop ni trop peu. Juste poivré comme il défaut, sans sel, sauf celui des larmes intérieures.

Bonsoir,

Hallucinant !
On essaye de ne pas se reconnaître ...
Ouf, je ne vais pas au café ... ouf, je ne bois pas ! Et puis, rentrer la poubelle en guise de cadeau de noces de porcelaine ... pas moi ! ... quelle horreur ! ... pas moi !
Pour le reste ?
Bravo !

Amicalement,
midnightrambler

J'ai aimé ce ton, et ri au jajack...
Sinon, c'est drôle, en même temps un peu pathétique, et terriblement humain. Et ça se lit comme un susucre :0)

Merci d'avoir aimé ce texte. J'ai adoré l'écrire. J'espère juste que l'individu portrituré ne le lira pas !

En quelques lignes, tout un univers de sentiments rancis, de ressentiments moisis.
C'est un portrait réussi de ce que l'on nomme "domicile conjugal" où comme l'a écrit Panda "les histoires d'amour se terminent molles en général" où l'on ne conjugue plus que désirs sans lendemains et absence de plaisir, où les murs se couvrent de salpêtre tandis que ses habitants de mal-être. Bravo.

Oh la la Coline ! Je suis restée clouée.

Dis Coline, tu nous le prêtes pour publication, ton texte ?

Avec plaisir, copine !

Je sors de mon igloo pour te dire BRAVO dame Coline ! Tout est juste. Bien calé. Tristement drôle.

coline Dé a écrit:Avec plaisir, copine !

Merci miss !

un texte moderne qui a de la dégaine, yo.

j'attends les prochains épisodes : marine et les déménageurs, oubien john wayne au bar tabac à issy-les-moulineaux

"susucre", c'est décidé. Et corrigé.

Ca au moins c'est écrit avec de l'adrénaline. Ca sonne vrai. Je connais une femme auteur, Marion Aubert, qui a écrit des monologues identiques et plus dans "Saga des habitants du val de Moldavie". Ca devrait t'enchanter. Ton texte est contagieux. Merci Coline.

Ce que pense les hommes...
Avec Coline dans le rôle de Mel Gibson!
Le primaire que je suis à beaucoup aimé, mais celà ne m'est jamais arrivé, ce qui se passe dans cette histoire.

Bravo, et merci pour cette régalade matinale!

Marchevêque

Précis, concis, pas drôle. finalement le plus sympa c'est le chien. Je me suis dis que plutôt que de rentrer la poubelle, il ferait mieux d'y cuver son alcool dedans. D'autant qu'elle pourra lui ouvrir la porte quand elle rentrera (si elle rentre).

simple et fin. Je ne suis pas sur pour le nom d'usage des pénis. Encore un truc français. l'exception culturelle.

pandaworks a écrit:simple et fin. Je ne suis pas sur pour le nom d'usage des pénis. Encore un truc français. l'exception culturelle.

Je te le confirme, Panda : j'en connais un grand nombre qui s'appellent Popaul ! ;-))))
( pas intimement, hein !)

Humour grinçant, assez trash, mais j'ai beaucoup aimé ce tableau finalement assez réaliste d'un couple après 20 années de mariage.

Sweet Heart

Et que tu ne m'en voudras pas du voussoiement, c'est un réflexe...

Très bien mené ce texte.
Perso, il m’a filé un de ces bourdons! Envie de lui faire régurgiter sa vinasse par les oreilles à ce blaireau, parfait représentant de son genre, un genre drôlement répandu, les blaireaux. Tellement ordinaires, médiocres, c’est moche, c’est pathétique, c’est tellement vrai, commun et désespérément humain.
Quitte ta femme et trouve toi mieux si tu peux, ah mais tu peux pas c’est vrai, et tu le sais bien. V’là que je parle au personnage moi maintenant :D! Comme quoi ce texte ne m’a pas laissée indifférente.

Ah ! dès qu'il s'agit d'histoires un peu pathétiques d'amour qui s'érode, je prends. C'est bien écrit et la chute est bien dans le ton du texte. Un bon moment de lecture.

Yali a écrit:Voila, c'est ça qui est compliqué : faire simple ! Et là, c'est parfaitement réussi.

Ah oui entièrement d'accord.
Avec ce texte on a vraiment l'impression d'avoir l'essence intime du désastre conjugal : en peu de mots, l'achetype même de la catastrophe faite couple.
Suffisament de mots pour générer l'intensité et la crédibilité de la situation (écrire juste : elle est femme et a envie, il trompe son désir avec ses potes, cela ne le ferait pas), mais pas trop pour pouvoir coller à un maximum de "cas" (car ce genre d'homme est un cas) réels : plus de mots, plus de détails et on écarte autant de "cas" potentiels.
Le fait est que ces "cas", persuadés que la vie adulte est une trahison de leurs fantasmes ridicules d'ados attardés, rajeunissent encore de manière affligeante en vieillissant. Ils ont souvent un chien pour abboyer sur le vaste monde et se saoulent volontiers avec leurs potes restés aussi verts qu'eux à l'intérieur. Ils forment un parterre de "vieilles branches" brisées, saisies par le gel de la vie.
Dans ces conditions, la sève ne monte plus jusqu'au gland, rien de plus naturel, malheureusement.
Pourquoi tant de femmes attendent pourtant une fleur de ce genre de personnage m'est un grand mystère.