J’ai aimé le poids de tes lèvres sur mon corps

J’ai aimé le poids de tes lèvres sur mon corps, lèvres aussi lourdes qu’un nuage gorgé de pluie
Légères mais envoutantes sécrétant de chaudes et spirituelles larmes
Vapeurs d’étendues confinées dans le ciel, alenties arrêtées qui s’égouttent sur la terre

J’ai aimé le poids de tes lèvres sur mon âme, âme aussi lourde qu’un ciel gorgé de brume
Ciel lourd mais abstrait qui ne pèse guère plus que quelques gouttes de nuages
Beaux dégradés bleus qui meurent et se fanent puis rayonnent sur la terre

J’ai aimé le poids de mon corps sur mon âme, corps aussi léger que lourd est mon esprit
Corps traversant les cieux suant les larmes que les nuages montés au ciel ont expirées
Chutes délicieuses de fluides temporels sur mon visage vaporisant mon âme de douceur

J’ai aimé le poids de mon âme sur tes lèvres, lèvres aussi légères qu’une brise au matin
Qu’un ouragan spirituel vient embourber dans les boues impétueuses de la fougue
Et que la fougue a rendu lourdes, lourdes que sont à présent ces lèvres de lourdeur assoiffées

J'aime bien ce texte s'il est écrit du haut de dix-huit ans.

Non pas qu'il aille se dévalorisant avec l'âge ...

N'y aurait-il pas une coquille ici :

"J’ai aimé le poids de mon corps sur mon âme"

Qui donnerait (s'il me reste une once d'illogisme) :

J’ai aimé le poids de mon corps sur ton âme

Ou alors (mais je ne sais que penser) :

J’ai aimé le poids de ton corps sur mon âme

Je m'arrête là ne voulant pas être trop pesant.