Travellings
+16
Pascal-Claude Perrault
nouga
Evanescent
Raoulraoul
midnightrambler
Phylisse
scarolle82
Remus
Phoenamandre
AleK
grieg
CROISIC
mentor
ubikmagic
AliceAlasmartise.
Janis
20 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Travellings
Un scénario à l'écriture soignée
Le lecteur aimerait disposer du matos (et du personnel) ad hoc pour mettre tout ça en scène
Ou avoir le coup de crayon suffisamment adroit pour en faire une Bd en noir et blanc, aux lignes épurées.
A défaut il doit se contenter de son imagination. Dans la mienne à moi, la BD le dispute aux personnages de chair et de sang. C'est une impression étrange mais qui n'est pas sans charme. A suivre donc...
J'ai déjà signalé l’inadéquation de l'expression inusitée "la marée est montante", qui + souffre d'un hiatus. Sur la côte, on dit au choix "c'est la montante", "c'est le flot", ou simplement "la mer monte". En l'occurrence c'est cette dernière expression qui convient bicose elle introduit la phrase suivante.
PCP m'appelle à témoin pour les mouettes. S'il s'agit de goélands (que le grand public confond avec les mouettes) ce sont en effet de féroces charognards. Tout comme les crabes.
Le lecteur aimerait disposer du matos (et du personnel) ad hoc pour mettre tout ça en scène
Ou avoir le coup de crayon suffisamment adroit pour en faire une Bd en noir et blanc, aux lignes épurées.
A défaut il doit se contenter de son imagination. Dans la mienne à moi, la BD le dispute aux personnages de chair et de sang. C'est une impression étrange mais qui n'est pas sans charme. A suivre donc...
J'ai déjà signalé l’inadéquation de l'expression inusitée "la marée est montante", qui + souffre d'un hiatus. Sur la côte, on dit au choix "c'est la montante", "c'est le flot", ou simplement "la mer monte". En l'occurrence c'est cette dernière expression qui convient bicose elle introduit la phrase suivante.
PCP m'appelle à témoin pour les mouettes. S'il s'agit de goélands (que le grand public confond avec les mouettes) ce sont en effet de féroces charognards. Tout comme les crabes.
Invité- Invité
Re: Travellings
Je ne lirai les autres commentaires qu'après avoir publié le mien, afin de ne pas être influencée.
Dès le début du récit on ressent une impression de mystère et de menace. Quelque chose d'angoissant va se produire. Ou s'est déjà produit.Tout stagne pour l'instant dans l'incertitude. Surtout celle du lecteur qui se laisse gagner par un sentiment d'insécurité qui le tient en haleine.
Ce récit est fascinant car il est construit comme un puzzle (série de travellings). Scènes, le plus souvent à contre-jour, personnages qui se croisent sans bien se voir.
Un peu de mouvement au moment où, comme un signal, la voix de la femme entre dans la chambre des petites filles qui s'assoient brusquement.
Il y a là du nouveau. Car jusqu'à présent, les personnages avaient des agissements parallèles. Ici, il y a une réaction.
En fait, dans cette histoire, ce sont les fillettes qui donnent l'impression d'être en mesure d'offrir une clé au lecteur. Elles ont un air déterminé, elles se meuvent d'un pas décidé. Elles ont vu et entendu des choses. Elles ont commis un geste déterminant.
Ce sont les témoins privilégiés des agissements d'adultes en désarroi.
Donner une suite au récit... ce serait faire plaisir au lecteur, bien-sûr, car le style, l'écriture et l'ingéniosité des situations sont prenants
Mais...
Je trouve que les indices délivrés à la fin au compte-gouttes, avec sobriété et parcimonie, donnent une force percutante au récit. A vouloir poursuivre, il ne faudrait pas délayer et amoindrir cette force.
Ceci n'est que mon avis.
Par ailleurs, peut-être n'ai-je rien compris à ce qu'il fallait comprendre, mais c'est la façon dont la lectrice que je suis s'est emparée du récit.
En tout cas, un grand bravo. Car je trouve que l'atmosphère de l'histoire plane dans l'esprit du lecteur au point de le baigner encore, bien après le dernier mot lu.
Dès le début du récit on ressent une impression de mystère et de menace. Quelque chose d'angoissant va se produire. Ou s'est déjà produit.Tout stagne pour l'instant dans l'incertitude. Surtout celle du lecteur qui se laisse gagner par un sentiment d'insécurité qui le tient en haleine.
Ce récit est fascinant car il est construit comme un puzzle (série de travellings). Scènes, le plus souvent à contre-jour, personnages qui se croisent sans bien se voir.
Un peu de mouvement au moment où, comme un signal, la voix de la femme entre dans la chambre des petites filles qui s'assoient brusquement.
Il y a là du nouveau. Car jusqu'à présent, les personnages avaient des agissements parallèles. Ici, il y a une réaction.
En fait, dans cette histoire, ce sont les fillettes qui donnent l'impression d'être en mesure d'offrir une clé au lecteur. Elles ont un air déterminé, elles se meuvent d'un pas décidé. Elles ont vu et entendu des choses. Elles ont commis un geste déterminant.
Ce sont les témoins privilégiés des agissements d'adultes en désarroi.
Donner une suite au récit... ce serait faire plaisir au lecteur, bien-sûr, car le style, l'écriture et l'ingéniosité des situations sont prenants
Mais...
Je trouve que les indices délivrés à la fin au compte-gouttes, avec sobriété et parcimonie, donnent une force percutante au récit. A vouloir poursuivre, il ne faudrait pas délayer et amoindrir cette force.
Ceci n'est que mon avis.
Par ailleurs, peut-être n'ai-je rien compris à ce qu'il fallait comprendre, mais c'est la façon dont la lectrice que je suis s'est emparée du récit.
En tout cas, un grand bravo. Car je trouve que l'atmosphère de l'histoire plane dans l'esprit du lecteur au point de le baigner encore, bien après le dernier mot lu.
Invité- Invité
Re: Travellings
J'ai souvent en lisant les auteurs véliens des fulgurances, des réminiscences de bribes de lectures. Ici j'ai été comme submergée de façon tout à fait inattendue par L'inaperçu de S. Germain, la scène de l'accident je crois.
Mais bref.
Suite ou pas suite ?
Tu en as peut-être bien trop dit et pas assez.
J'étais assez satisfaite avec la révélation à propos des petites filles via le cahier d'écolière et si cela lève un coin du voile, ça n'est peut-être pas suffisant. Encore que...
Tout ça pour dire que je milite pas vigoureusement pour une poursuite du récit mais que le cas échéant, cela ne me dérangerait pas.
Une question, une vraie : n'y a-t-il pas léger anachronisme entre "un tablier d'écolière à petits carreaux serrés" et dans une moindre mesure : "une paire de bottes en plastique et un cartable à bretelles sur le dos." au début et l'ordi, le portable de ce nouvel extrait ?
Je demande parce que je me rends maintenant compte que j'avais inconsciemment placé l'histoire il y a quelques décennies, tout cela à cause de la tenue vestimentaire des enfants.
C'est sans doute un détail sans importance, je chipote, me dit aspetans :-)
Et sinon, pour la deuxième fois m'dame : "tache", sans chapeau
Mais bref.
Suite ou pas suite ?
Tu en as peut-être bien trop dit et pas assez.
J'étais assez satisfaite avec la révélation à propos des petites filles via le cahier d'écolière et si cela lève un coin du voile, ça n'est peut-être pas suffisant. Encore que...
Tout ça pour dire que je milite pas vigoureusement pour une poursuite du récit mais que le cas échéant, cela ne me dérangerait pas.
Une question, une vraie : n'y a-t-il pas léger anachronisme entre "un tablier d'écolière à petits carreaux serrés" et dans une moindre mesure : "une paire de bottes en plastique et un cartable à bretelles sur le dos." au début et l'ordi, le portable de ce nouvel extrait ?
Je demande parce que je me rends maintenant compte que j'avais inconsciemment placé l'histoire il y a quelques décennies, tout cela à cause de la tenue vestimentaire des enfants.
C'est sans doute un détail sans importance, je chipote, me dit aspetans :-)
Et sinon, pour la deuxième fois m'dame : "tache", sans chapeau
Invité- Invité
Re: Travellings
Finalement été en mesure de lire sans interruption : c'était le miracle du jour ! ^^
Bémol et question : "malgré la douceur"... de l'air ?
Bon début. En quelques mots, une femme nous apparaît, esquissée à la manière d'un croquis promettant un GRAND portrait.
Aimé : "une forêt salée".
Final digne d'un feux d'artifice. Pour ma part, pas de suite. Mais c'est à l'auteur de voir, je viens seulement pour lire et tout dépend de ce que tu as à dire. Je me dis seulement que, parfois, point trop n'en faut.
Merci pour ce bon moment de lecture !
Bémol et question : "malgré la douceur"... de l'air ?
Bon début. En quelques mots, une femme nous apparaît, esquissée à la manière d'un croquis promettant un GRAND portrait.
Aimé : "une forêt salée".
Progression d'enfer : j'adhère.Au petit jour une voiture s'est encastrée dans un arbre. C'est un arbre sans feuillage, ses branches tordues sont comme de la dentelle sur le ciel mauve et léger. Des décennies de vent l'ont incliné. Dans la voiture il y a une femme en petite culotte.
Final digne d'un feux d'artifice. Pour ma part, pas de suite. Mais c'est à l'auteur de voir, je viens seulement pour lire et tout dépend de ce que tu as à dire. Je me dis seulement que, parfois, point trop n'en faut.
Merci pour ce bon moment de lecture !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Travellings
Janis, et là est son immense talent, arrive à nous vendre de la farine pour du pain.
Son texte, après "rererelecture", n'en est pas un au sens littéral.
Son texte est une didascalie : on ne peut jamais entrer, puisque ce sont les détails externes qui sont fournis, les détails d'une mise-en-scène.
C'est très fort (j'allais faire un peu de provoc et rajouter : "pour une femme" ), mais ça c'est juste un clin d’œil, car cette écriture est pleinement féminine (au noble sens rimbaldien du terme).
Son texte, après "rererelecture", n'en est pas un au sens littéral.
Son texte est une didascalie : on ne peut jamais entrer, puisque ce sont les détails externes qui sont fournis, les détails d'une mise-en-scène.
C'est très fort (j'allais faire un peu de provoc et rajouter : "pour une femme" ), mais ça c'est juste un clin d’œil, car cette écriture est pleinement féminine (au noble sens rimbaldien du terme).
Invité- Invité
Re: Travellings
alors mon petit avis : j'ai aimé ce texte dans sa globalité, jusqu'à la fin (pour moi, une suite n'est pas indispensable, cela se termine sur du "Janis-à-bloc", violent, froid voire glacial, déroutant, et plausible, car malheureusement, on y croit), mais pas dans ses détails : les 2 premières parties m'ont paru interminable, cet aspect scénaristique, extrêmement visuel, travelinistique (si si ça existe :-D) m'a énormément dérangé, justement parce que, et une autre personne l'a soulevé, l'imaginaire est bridé : aucun besoin de réfléchir ou de se laisser porter par ma propre imagination mêlée à ton talent, tout est (d)écrit et du coup, j'ai trouvé cela pesant. L'écriture est parfaite bien sur, elle me plait beaucoup, mais je n'ai pas réussi à m'immerger dans ton monde comme d'habitude.
au demeurant et au risque de me répéter, j'ai malgré tout aimé le texte, l'histoire, mais lorsque cette dernière est prise dans son ensemble.
au demeurant et au risque de me répéter, j'ai malgré tout aimé le texte, l'histoire, mais lorsque cette dernière est prise dans son ensemble.
polgara- Nombre de messages : 1440
Age : 49
Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
Date d'inscription : 27/02/2012
Page 2 sur 2 • 1, 2
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum