Re: Exo Live du dimanche 3 juin 2012 à 20h15

Remus Dim 3 Juin 2012 - 21:39

Je vous ai pas toutes et tous lu encore.
Mais j'ai beaucoup aimé les textes de Bertrand, Elea et Janis.

Gobu Dim 3 Juin 2012 - 21:49

Exo 030612

Contraintes perso :

- Préservatif
- Water bed
- Cavaler

Phrases bateau choisies :

- « J’ai connu pire »
- « Ca le fait grave »

LOISEAU SE CACHE POUR MOURIR

C’était un jour comme les autres. Gris, pour résumer. Mais alors gris de chez gris, comme si tous les chartreux de Paris s’étaient donnés la patte au-dessus de la rue du Chat-qui-pêche pour composer un plafond de zinc. Saloperies de matous, maugréa Loiseau en cherchant Perfide du regard, histoire de lui faire casquer la perfidie chromatique de ses congénères. Mais tu parles que la rusée bestiole avait pris la tangente non sans avoir englouti sa gamelle de ronron et lapé sa bassine de lait cru. Pas folle, la guêpe, même si parler de guêpe à propos d’un félin de huit kilos et des relevait de la litote.

A peine englouti son propre petit déjeuner (un litre d’arabica concentré, deux sucriers pleins et une demi-douzaine de Chesterfield allumées à la chaîne, Môssieur le Privé se goudronne yankee, c’est le métier et ses poumons qui veulent ça) Loiseau, sans même prendre le temps de s’habiller, fila en peignoir jusqu’au rez-de-chaussée pour faire le ménage dans sa boîte aux lettres, besogne prophylactique indispensable pour combattre les infections. Entre les factures – poubelle direct – les tracts électoraux – rebelote – et les liasses de tabloïds publicitaires - idem – une grosse enveloppe attira son attention. Cette saloperie de papier bulle se révélant impossible à ouvrir même avec les dents, il remonta chez lui pour traiter le cas avec le matériel idoine. Le bon détective ne se laisse pas arrêter par le contenant récalcitrant.

- Bon Dieu Wanda, glapit-il après avoir pris connaissance du contenu.

On allait pas lui rejouer le gag du kidnapping de Perfide (Cf « Le chat et Loiseau ») avec sa chérie, tout de même ! Et à propos, quand c’est-y qu’il l’avait vue pour la dernière fois, sa blonde ? La soirée de la veille lui revenait par bribes. Fiesta des mandibules et java de glotte en duo chez Bobosse, au Quincy, ça il se rappelait à peu près, mais les souvenirs s’effilochaient dans le schwarz après la quatrième tournée de vieille prune flambée, ou peut-être la cinquième, quand on aime on compte d’autant moins qu’on en rajoute. Bref il s’était réveillé en solo avec sa tronche dans les chaussettes qu’il n’avait pas même pris la peine d’enlever pour se coller entre les toiles. Et voilà qu’on avait glissé dans sa boîte aux lettres une enveloppe au contenu aussi mystérieux que peu rassurant. Elle renfermait, outre un jeu de photos de la belle en tenue sinon indécente, tout au moins légérissime, un bristol calligraphié en majuscules lourdes de menaces : « Cherche le water bed, n’oublie pas les préservatifs et cavale, sinon tu ne reverras jamais ta poupée, Privé de mes deux ! »

- Bon passe encore pour les capotes, quand on va voir les femmes, faut avoir la politesse d’ouvrir le pébroque, mais quid du water bed ? On est plus à Frisco du temps de la Bleue Maison. Et tu remarqueras que j’ai cavalé, Hassan. Pas cinq minutes pour enfiler mes frusques et foncer jusqu’à ton rade. Je peux me présenter la tête haute aux prochains JO !
- Tu m’agaces, Loiseau, avec ta jactance de tête d’œuf. Quid, quid, à quoi ça rime, quid, tu crois que j’ai appris à causer le françouze chez M’sieur de Vil pain dans la tronche, moi ? Et reprends donc une lichette de muscadet, ça le fait grave pour débarbouiller la confusion des sentiments un lendemain de fiesta crapuleuse.

A dix plombes du mat’, le comptoir du Trompe L’œil était désert, à l’exception de Sosthène, le clodo philosophe qui roupillait devant l’entrée pour pas louper l’ouverture du dernier établissement du quartier qui acceptait de le servir.

- Et toi, Sosthène, qu’est-ce t’en penses, de ce micmac ? Ouais, je sais tu penserais mieux avec une autre p’tite côte.

Joignant le geste à, Hassan remplit généreusement son verre. Personne n’aurait songé à prendre à la légère l’opinion du seul clochard à dix lieues à la ronde titulaire d’un doctorat de philo & lettres.

- Moi je pense que M’sieur Loiseau y f’rait mieux d’attacher sa copine au plumard quand il en a un sérieux coup dans les méringeoises.

Paroles frappées au coin du bon sens. Mais encore ? Une autre p’tite côte éclaircirait peut être les choses.

- T’as essayé de la joindre, ta mousmé, fiston ? lâcha-t-il après avoir basculé le viatique.
- Tu me prends pour une trompette, Sosthène ? Ca répond ni chez elle ni sur son portable. Et tu te rends compte du courrier que j’ai reçu ? Ca sent quand même le pas frais, non ?
- Oh j’ai connu pire !
- J’te remercie. Ca rassure. Et je fais quoi, maintenant ?
- Ben tu suis les instructions. T’as les capotes ?
- Vas-y traite-moi de baltringue, tant que tu y es ! Tu penses bien qu’un privé de ma classe sort pas sans munitions.
- Alors cavale acheter un water bed, abruti, laisse-lui un message pour dire que c’est fait et attends-là chez toi pour rattraper le coup en beauté Et la prochaine fois que tu l’invites au restau, tâche de pas picoler au point de plus pouvoir y faire sa fête. C’est elle qui a mis ce message dans ta boîte aux lettres. T’as la chance d’avoir une gonzesse qu’a le sens de l’humour, alors gâche pas tout et je sais de quoi je cause ! Allez file.

Et c’est ainsi que la philosophie vint au secours des couples en détresse et que Loiseau se réconcilia avec Wanda. Sur un water bed, comme au bon vieux temps.

GOBU

Gobu Dim 3 Juin 2012 - 21:53

Ben moi je les gagnerai pas, les JO. Quasi bon dernier, comme d'hab. J'ai déjà commencé à vous lire. Commentaires ASAP. Merci à tous d'avoir participassé (néologisme, allo l'Académie, y a quelqu'un ?) et plus encore à notre Noble Maîtresse Coline. Non, non, pas le chat à neuf queus, au secours...

GOBU

AliceAlasmartise. Dim 3 Juin 2012 - 22:00

(trop hâte de vous lire, je poste sans relire) (tant pis pour vous, vous n'avez qu'à pas écrire si bien!)
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assiette, fusain, fenêtre
Un de perdu, dix de retrouvés!
trop c'est trop!
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Scrabbleugneuh

Un orchestre d’aboiement vint interrompre le repas de Bernard.
Quelqu’un frappa à la porte. Le facteur, à tous les coups.
Il regarda son assiette. Oh et puis non ! Mince alors ! Il avait faim, très faim. L’autre attendrait. Les coups se firent plus insistants. Ils se terminèrent par un enragé :
-TROP C’EST TROP !!!
Un bruit sourd, quelques aboiements de chiens.
Bernard se décida à aller voir ce qui se passait. Il ouvrit la fenêtre et passa sa tête dehors. Le facteur avait jeté sa sacoche et son contenu sur le trottoir. Il montait sur son vélo, prêt à parir.
-Hé ! Monsieur ! Que faites-vous ?
-ALLEZ TOUS VOUS FAIRE VOIR !!!
L’homme fit un doigt à Bernard. Celui-ci ferma la fenêtre et sortit pour aller voir ce qui lui appartenait dans les lettres.
Sur le dessus, un gros colis. Griffonné dessus avec ce qui semblait être du fusain : WQT
Il le prit, par curiosité, et rentra chez lui.
Le contenu était dans du papier bulle. Quelque chose de précieux ?
Il ouvrit. Scrabble.
Il était écrit sur un mot glissé dans le paquet:
Pour que tu puisses t’amuser avec tes potes ! Et on dit quoi ? On dit merci Albert !
...
Quand il était petit, il jouait souvent avec sa grand-mère.
L'adresse de l’expéditeur comme celle du destinataire étaient illisibles.
Mais qu'allait-il faire de ce paquet?

Il décida de le laisser là, le temps de réfléchir.

Le lendemain matin, sa décision était prise. Il inviterait un de ses amis pour quelques parties. Le problème c’est : lequel ? Quelqu’un qui sait écrire, quelqu’un d’intelligent… Il ne voyait vraiment pas.
Ah mais si !
Victor !
Quelques bip sonores plus tard....
-Allo ?
-Oui ! C’est Bernard !
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu pourrais venir, ce soir, on fait quelques parties de scrabble ?
-Euh… Du scrabble ?
-Ouais, j’ai un jeu !
-Bien sûr, je crois que suis libre. Qu’est-ce qui te prend, soudain ?
-Oh, rien ! Juste pour le fun !
-Ok ! Ça te dérange si je prends un pote avec moi ?
-Non !

Le soir, ils se retrouvèrent tous assis autour d’une table, le plateau au centre.

-Ton tour, Victor.
-Non, c’est à toi, Gontran.
-Bon, d’accord.

La sueur coulait sur les fronts. La partie était serrée.
Au final, après son magnifique « écrirez » en mot compte triple, ce fut Victor qui l’emporta.
Quelques bières plus tard, le niveau baissa de plusieurs crans.

Et Bernard gagna la dernière partie avec un très beau « wyliquet » sur un mot compte sextuple !
Ses amis partis, il s’en alla se coucher.

De violents frappements à la porte le tirèrent de sa torpeur matinale, alors qu’il était sur le point de renverser les céréales en épongeant le lait tombé par terre.

Il alla ouvrir. Un nouveau facteur lui tendit quelques lettres.
-Vous devriez vous faire installer une boîte aux lettres, monsieur, ce serait plus pratique !
-‘Sûr…

Il posa les papiers dans l’entrée et retourna manger. Etonnamment, il y avait bien plus qu’un facteur dans la rue. Bernard pouffa de rire en voyant les deux Cavalier King Charles de la voisine d’en face, joyeux, l’air de dire : « Un de perdu, dix de retrouvés ! »

N’empêche, pensa-t-il en tartinant du beurre à la fourchette, c’était une formidable partie à trois.

demi-lune Dim 3 Juin 2012 - 22:04

Merci Coline,
Je lis demain
Ciao tutti !

Hop-Frog Dim 3 Juin 2012 - 22:42

Halieutique - harponner - filet.

Mes trois mots, coline. Si j'ai le temps, j'essaierai d'honorer ta - très sympathique - proposition d'exercice demain soir (arf, ne suis pas raisonnable).
Je constate qu'il y a de belles productions.

Ce soir, suis crevé, avec ce que je me suis tapé. (J'ai déjà ma phrase à double sens... Comment vulgaire ?)

Bonne nuit à tous.

AliceAlasmartise. Dim 3 Juin 2012 - 22:44

Bonuit hop-frog!
moi je vous commente, je ne me sens pas d'attaque pour le faire demain, et je vais dodotter

AliceAlasmartise. Dim 3 Juin 2012 - 23:40

let's go!

Sahkti: Super histoire! J'ai souri tout le long! :-) (et Groumpf est le nom que mon frère donne aux méchants dans ses histoires!) Si ça c'est quand tu es rouillée, qu'est-ce que ça sera quand tu ne le seras plus!?
Bertrand-môgendre: Bien aimé aussi! J'ai pas vu de lunettes, de jumelles ou de lorgnette, mais bon :-)
aseptans: "si tu la bourre" bourres
Mais tu as mis plein d'expressions! Tu voulais bien énerver tout le monde, c'est ça? Ü
elea: Super! Le beau brun méchant, ce serait aseptans? :-)) Ça vous a inspiré des trucs sanglants, cette histoire de lettre!
Lizzie: Triste mais beau
Je te lis pour la première fois, ça me fait plaisir!
Coline Dé: Un chat qui parle? miaou! Ça se lit facilement, l’intégration des mots se fait tout naturellement!
Phylisse: La fin est amusante! :-)
Janis: l'histoire m'a beaucoup fait penser à Anthony Horowitz (sûrement à cause de la boucle qui se trace tout au long du texte pour ne se refermer qu'à la fin). Ça m'a beaucoup plu :-)
Kilis: Un peu court, raah j'ai envie de dire que j'aime mais je trouve plus les mots pour le dire :-))
demi-lune: je crois que tu as trop peint pour cette semaine :-)
Une déception bien amenée, pourtant pas écrite (le narrateur a piqué une crise et jeté la peinture sur sa copine?)
Croisic: je suis pas sûre d'avoir vu les contraintes, je dois être mal réveillée, oui c'est ça, assurément
nez en moins, très bon texte : )
Gobu: très bon quasi-dernier, tu as bien fait de participassionner aussi :-)

Wala, j'ai dit assez de trucs inutiles pour aujourd'hui, je crois
mais j'ai mis plein de :-) partout, ça va le faire, vous allez pas vous rendre compte que je répète encore et encore les mêmes choses
Z'avez réussi à capter mon attention plus d'une heure, bravo!
Allez, l'est tard les enfants (kicékidiça? Ü)
Bonne nuit, tous!

AliceAlasmartise. Dim 3 Juin 2012 - 23:40

mon diou, une page pour dire rien du tout, c'est horrrrrrible

Rebecca Lun 4 Juin 2012 - 4:09

Désolée je n'ai pu venir hier soir. J'ai été appelée à la rescousse par fifille qui avait des soucis avec son père malade. Du coup quand je suis rentrée dodo direct.
Mais ce soir je vous lirai avec plaisir.

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 5:32

Tu es pardonnée pour cette fois, Reb :-))

bertrand-môgendre Lun 4 Juin 2012 - 7:01

Sahkti : J'ai l'impression qu'on pourrait dire "c'est bien arrivé chez moi", soit parce que tu as déjà raconté un jour les facéties d'un facteur, ou bien c'était le même dans une autre histoire. Bref tu écris comme tu vis et c'est bien. N'est-ce pas un peu trop cher, le recommandé ?

aseptans : Quelle horreur ! Dommage que ce paragraphe trop explicatif à mon goût dévoile la chute :
Il va l'ouvrir... La roue tourne.
Les situations proposées sont vraiment bien écrites.

elea : L'échange de courrier provoque souvent de drôles de situations. Tu as su installer un bon climat. Peut-être rédigé un peu vite pour l'occasion, j'imagine que l'exercice peut donner naissance à un bon texte.

Lizzie Lun 4 Juin 2012 - 8:05

Sakhti : ça chante, en plus ? :- ) L’histoire fonctionne, parce qu’évidemment on est comme cette nounouille de Sophie, on y croit. Ce que j’aime, en dehors du scénario, ce sont les petites apostrophes au lecteur comme « Groumpf (toujours Sophie in vous savez quoi). » ça place parfaitement le texte dans son registre, clin d’œil. Un bon moment.

bertrand-môgendre : un texte aussi coquin que poétique, presque surréaliste. Décousu comme des pensées vagabondes à l’heure de la sieste. Très différent mais tout aussi agréable que le texte précédent (celui de Sakhti), avec les mêmes contraintes, chapeau !

aseptans : j’ai aimé certaines vacheries : « ma douce moitié, qui sur la balance est mon double », par exemple. Pour le reste, un portrait au vitriol d’un couple qu’on ne souhaite à personne comme voisins. Beurk ! : -)

Elea : ah, j’aime beaucoup ! c’est drôle, plein de petites trouvailles et la chute est réjouissante. Tu n’as pas perdu ton sens de la formule, bravo !

Coline : tout pareil qu’éléa ! un texte vif, amusant, qui joue avec le lecteur. La dernière phrase me plait… grave !

Phylisse : beaucoup d’imagination et d’action dans ce texte. Le fond de l’histoire me parait un peu… tiré par les mailles du filet, mais après tout, les affres de la jalousie font commettre de drôles de choses !

Janis : une histoire fantastique, pas noire mais plutôt dans le registre du cauchemar. Je n’aime pas trop la fin, les boucles dans le passé, mais c’est personnel. Il y a des formules qui partent dans d’autres directions, des chemins à explorer et à ouvrir, peut-être ailleurs ? Je pense en particulier à ces phrases : « Sa haute taille la gêne. Elle attire l'œil, sans être précisément jolie. Elle se demande toujours ce qu'elle a de bizarre. » Allez, hop, au boulot ! : -)

Kilis : dans mes préférés, assurément. Rien n’est dit mais tout se comprend. Une écriture nette et décidée pour asséner le tout : réjouissant !

Croisic : pas vu les contraintes, il reste un texte énigmatique, un cauchemar livré dans une écriture imagée et précise.

demi-lune : ah, l’amour ! Une bonne idée, bien filée tout du long, avec une chute qu’on attend mais pas trop. J’imagine les sentiments du garçon : à se taper la tête contre le mur à peine sec ! : -)

Gobu : pas simple, les contraintes… grâce à la verve de l’écriture, qui en fait oublier l’histoire, elles sont pourtant assimilées et camouflées sans peine. Chapeau !

AliceAlasmartise : c’est original, parce que l’enveloppe contient quelque chose d’à la fois totalement inattendu et pourtant de parfaitement plausible. Du coup, tu t’ouvres de vastes possibilités pour la suite. Je n’ai pas bien compris la scène du lendemain, mais la dernière phrase est drôle et respecte parfaitement la consigne. Bravo !
(et sinon, j’écris peu, mais je passe vous lire si j’en ai l’occasion… j’ai donc un peu l’impression de te connaître, toi, tes insomnies et ton petit frère ! Continue, Alice, et bonne chance pour le brevet !)

Janis Lun 4 Juin 2012 - 8:22

alice fait le contraire de tout le monde : elle a la flemme de commenter demain, alors elle commente ce soir !

Ü

Janis Lun 4 Juin 2012 - 8:29

Sahkti : Drôle et bien mené, hop hop hop, enlevé, j'ai souri aussi mais j'ai pas compris ce qu'il y avait finalement dans l'enveloppe, est-ce l'heure matutinale ou mon ignorance crasse ?

Bertrand-môgendre : Doux et poétique, j'aime beaucoup ! (Je me demande juste si la formulation "c'est de… dont il s'agit" est juste, ça m'écorne toujours les oreilles, je me demande si c'est pas "c'est de… qu'il s'agit"), mais bon, c'est un détail minuscule.

aseptans : ta façon d'écrire, j'aime ça ! la fantaisie et la liberté de ton dans un cadre hyper solide, avec une mise en page soignée, tout bon. Je songe à te piquer un jour les boulettes qui séparent tes paragraphes, si tu n'as pas déposé la marque.

elea : du elea ! enfin ! C'est du bon, plein de trouvailles et de fantaisie, cet univers et ce ton qui n'appartiennent qu'à toi et te rendent reconnaissable entre tous (mais là, c'est moi qui vais déposer la marque GBM).

Lizzie : C'est plein de mélancolie et d'amour, et finement déroulé. Juste le choix des prénoms (ça vaut aussi pour le texte de sahkti d'ailleurs) m'évoque plutôt mes grand-mères que les femmes d'aujourd'hui - pardon aux Odette et aux Simone !

Coline Dé : Ça coule tout seul, ça sautille, c'est malin comme tous tes textes - j'ai pas compris la fin, cad à quoi renvoie le "je sais ce que tu fais" mais c'est pas grave, quand je lis faulkner (oui la comparaison est un peu…) je ne suis pas tout mais je m'en fiche, c'est du plaisir.

Phylisse : Il s'en passe de belles à Aix-en-Provence ! Ça se lit tout seul, on s'y retrouve bien d'un personnage à l'autre, et bravo pour la fin !

Kilis : Killis, je suis fan absolue de ce que tu écris, ton univers et ta façon, et je regrette de ne pas avoir l'occasion de te lire plus souvent. C'est dit !

demi-lune : C'est bien amené, oui (bien que j'ai du mal à lire les pavés, même courts, faut faire des retours à la ligne !) mais encore une fois je n'ai pas compris l'argument ! (manque de café ?)

Croisic : cauchemar halluciné digne de ces films haletants, ou, plus subtil, de ce film avec Gena Rowland dont j'ai oublié le titre, peut-être gloria ? belle écriture aussi. J'aime bien quand il y a des enfants dans les textes, et que c'est pas gouzou gouzou

Gobu : Tu fréquentes le même bar que Grégoire ? Je me souviens des l'oiseau, j'en ai peu lus (j'étais pas née), il me manque donc des clefs, n'empêche que c'est de la belle écriture et de la bonne structure.

J'espère que je n'en n'ai pas laissé un en route !

Janis Lun 4 Juin 2012 - 8:30

argg j'ai oublié alice, misère ! j'y vais de ce pas

Janis Lun 4 Juin 2012 - 8:35

C'est parce quej'ai copié collé ton commentaire pour m'éviter des manipulations (idiot puisque tout est à refaire quand on poste) et n'oublier personne !

Alice : je ne peux qu'aimer un texte wqt, bien roulé, malin et tout. Je n'ai pas non plus compris la fin, mais chai po grave, aujourd'hui je comprends rien, les neurones volent encore en roue libre.

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 8:56

Janis a écrit:argg j'ai oublié alice, misère ! j'y vais de ce pas

méchante tata Ü

nouga Lun 4 Juin 2012 - 9:09

bon hier soir je ne pouvais pas , voila je me suis essayé a l'exercice

contraintes metier, enduire, poncer, passer deux couches dés fois trois
expression " je veux dire par là" " enfin vous voyez ce que je veux dire" de source sure" " trop fort"
expressions Marseillaise " cagole" blondasse fofolle et grande gueule
" gache en pegue" comme un salopiau
"embouligue" arret cardiaque " bouleguant " faire vite

Aujourd’hui s’égosilla une cagole des quartiers Nord, ce n’est pas possible.je veux dire par là que c’est juste trop cher. Mieux vaut se le faire soi même.
Moi heureusement que j’ai Fernand, il sait tout faire, même des choses de professionnel, c’est vous dire si je suis gâtée.
Lui la peinture, enfin vous voyez ce que je veux dire et ben il l’a connaît sur le bout des doigts, il est trop fort. Pourtant personne lui a apprit, il s’est fait tout seul.
Il a commencé au bas de l’échelle, puis il a grimpé tous les barreaux.
Maintenant c’est lui qui décide, il est comment dire , un peu chef, il parait qui il risque même de faire tout les travaux.
Car de source sure son patron il ne voit beau que par lui, depuis que les clients ont dit qu’il avait de l’or dans les mains.

Parce que peindre et ben ce n’est pas facile, si tu ne connais pas, tu ne peux pas y arriver, il faut enduire, poncer, passer deux couches et dés fois trois.
Enfin tout un travail, ce n’est pas de la dentelle, mais presque.
Moi j’en ai vu qui peignait comme des gache en pégue, il y en avait partout, que tu te croyais dans un musée ou un truc pareil, genre décors de cinoch gore.
Enfin vous voyez ce que je veux dire.

Bon c’est pas le tout, mais mon Fernand il mange comme quatre, allez zou je me dépêche qu’il me fasse pas une embouligue.
Vous me voyez veuve, oh putain manquerait plus que ça, et qui la ferez la peinture, tronche d’api
Allez bouléguant, j’ai plus le temps

Invité Lun 4 Juin 2012 - 13:50

Sahkti : Contente de te retrouver sur le terrain ! Sympa, enlevé, plein de petits clins d’œil, mais… j’avoue que je n’ai pas compris ce qui était dans l’enveloppe !
La relation des deux belles-sœurs est bien campée.
Et cette phrase m’a fait marrer : si son employeur est à cheval sur les principes et va s'affaler dans le canapé. Volontaire ou non ?
C’est où Pegomas ?

Bertrand : Bof, les contraintes sont juste un adjuvant… dont tu sembles n’avoir nul besoin !
Joli texte de saison, tendrement cru.
« Ma main moule louche son sein irisé. » Cette phrase qui demeure…

Aseptans : Quel couple ! Les Deschiens ! Il n’y a guère de vraisemblance, et je trouve la vengeance de cette femme trop molle : en dehors de l’aspect « spectaculaire » du contenu de l’enveloppe, ça n’a pas de réelle portée ( envoie-la moi, cette dame, je lui suggérerai des vengeances mieux ciblées !)
Restent les jeux de mots qui sont ta marque. J’ai bien aimé celui−ci entre autres : Il est parti ce fils de … (j’aime pas sa mère).

Elea : quel plaisir de te retrouver avec un texte cousu main ! (On sent que ton concours t’a libérée !) Noir, drôle, plausible, avec les petites réflexions en prime, j’aime !

Lizzie : Tu m’étonneras toujours ! Tu nous ponds en quelques poignées de minutes un texte bien écrit, qui sonne parfaitement juste, en adéquation avec une époque et un pays, comme si tu y avais toujours vécu… Même les noms sont « d’époque » !
Un texte grave et sensible. Du Lizzie !

Phylisse : Ils ont des drôles de jeux, tes amoureux ! Texte vif, juste du bon format, mais moi je ne partirais pas en WE avec un mec qui m’envoie ce genre de photos pour mon anniv !

Janis : j’adore les textes qui s’enroulent sur eux-mêmes comme ça !
Le côté cauchemardesque fait passer un petit manque de vraisemblance (elle part avec son môme − qui devrait être en classe− sans autre raison que de retrouver un lieu aperçu dans un cauchemar ?) Mais les cauchemars ne sont pas vraisemblables. Et tant mieux !

Kilis : Un bijou. Rien de trop, juste poids, juste éclat, pas d’ostentation, résultat : un bijou Kilismodèle exclusif !

Croisic : un exoni ! D’où ça sort, on ne sait pas, mais qu’est-ce qu’on trouille ! L’atmosphère a quelque chose qui colle, dont on ne peut se débarrasser. Les contraintes sont … superbement invisibles à l’œil nu ! Mais on s’en fout, on est juste heureux d’en sortir vivant ( tu vas bien ?) ;−))

Demi lune : Une machine à déception parfaitement agencée, qui présage bien des malentendus dans ce petit couple sympathique ! Un joli texte qui nous fait partager la déconvenue de l’amoureux trop zélé.

Gobu : le savoir-faire parvient à pallier un petit manque d’inspiration, je me trompe ?

Alice : ou l’obsession du Wqt ! Des petits trucs sympa ici et là, mais on sent que tu as ramé. L'adresse de l’expéditeur comme celle du destinataire étaient illisibles C’est pour ça que le facteur a rendu ~~son tabli~~ sa sacoche !
N’empêche, pensa-t-il en tartinant du beurre à la fourchette, c’était une formidable partie à trois. ;−))
.

Nouga : Une sympathique première participation ! Tu maîtrises bien le patois local, on en a des parfums d’huile d’olive et de lavande !...
En revanche t’as zappé la moitié des consignes : Le thème c’était quand même une lettre au contenu bizarre… J’ai fait toute la Canebière dans les deux sens sans en trouver
traces !
Merci à tous de vos participations.

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 13:56

coline Dé a écrit:Alice : ou l’obsession du Wqt !

C'est pas ça mais
honnêtement
j'avais pas d'autre idée :-)

Janis Lun 4 Juin 2012 - 15:06

Coline a écrit : j’adore les textes qui s’enroulent sur eux-mêmes comme ça !
Le côté cauchemardesque fait passer un petit manque de vraisemblance (elle part avec son môme − qui devrait être en classe− sans autre raison que de retrouver un lieu aperçu dans un cauchemar ?) Mais les cauchemars ne sont pas vraisemblables. Et tant mieux !

Mais pour moi, ce n'est pas forcément un cauchemar ! Elle a vu (ou pas) quelque chose par la fenêtre d'un train, les prémices d'un meurtre, d'une agression, elle a fini par croire qu'elle avait rêvé et le fait de recevoir la photo la met en route. Comme elle est un peu border line, elle n'hésite pas à emmener son fils !
oui, bon, c'est à ma sauce quoi !

Sahkti Lun 4 Juin 2012 - 15:59

BM: J'aime beaucoup ce perroquet qui hurle "que fait la police" ;-) Pas mal de poésie et de sensualité, une certaine torpeur aussi, qui n'est pas pour me déplaire, au contraire. J'aime ces airs éthérés.

ASEPTANS: Assez cruel ce texte et c'est ce qui donne beaucoup de justesse au ton de cette histoire qui fleure bon l'amertume. Un mec assez glaçant dans le regard qu'il porte sur sa femme et aussi dans la manière qu'a celle-ci de recevoir tout ça. Et bravo pour les expressions à placer, elles doivent toute y être ou presque !

ELEA : Efficace au possible comme souvent avec toi. J'aime cette précision et cette froideur, ce sens du rythme et de l'essentiel, c'est très bien vu et le format se prête bien au propos.

LIZZIE: Je me demande si la dernière phrase (même si j'en saisis le contresens et la présence) n'est pas superflue, la gravité du texte s'accommodant bien d'une fin en forme d'avortement tout court. Il y a du drame dans tout ceci, des moments où tu jongles un peu avec le pathos mais pas trop, juste ce qu'il faut. J'apprécie le fait que l'enveloppe soit si discrète dans le texte alors qu'elle est un réel bouleversement de vie, c'est bien joué.

COLINE: Hé hé j'adore déjà cette bonne femme "anonymeuse" qui pourrait donner naissance à un personnage truculent ! Bonne idée que tu exploites là.

PHYLISSE: un brin trop explicatif peut-être par moments mais c'est le récit qui veut ça, sans quoi on ne comprendrait ans doute pas tout. pas mal la trouvaille à double sens de la fin, bien en rapport avec le reste.

JANIS: Ha dis donc, j'aime beaucoup !! Ambiance tendue, avec un soupçon bienvenu de mystère et surtout un rythme bien mené, pas trop soutenu, juste ce qu'il faut pour capter l'attention du lecteur du début à la faim; j'ai beaucoup aimé ton texte !

KILIS: "Pleure, pleure,ma belle, tu pisseras ça moins", hé hé je l'ai entendue souvent autour de moi ça ! :-) Ce n'est pas la phrase qui est à double sens, c'est carrément le personnage qui joue les gentilles en l'étant un peu beaucoup moins. Tu te doutes que ça me plaît bien ça :-)

CROISIC: c'était les contraintes de l'exo, ça ? :-) Dis donc, c'est dur, beaucoup de violence et ce sentiment d'impuissance que tu décris et qu'on pourrait presque palper...

DEMI-LUNE: de bleu, le texto de fin, je ne me ferai à cette manière d'écrire :-)) (comme dirait quelqu'un, quand on met les accents et les virgules, c'est qu'on est un vieux ringard... j'assume:-)
J'ai d'abord cru à un retour de clé pour cause de rupture puis non, puis finalement qui sait, peut-être que oui après un tel coup. Une histoire à double sens en quelque sorte, c'est pas mal vu du tout.

GOBU: Rhaaaa, Loiseau et un bon en plus ! Merci Gobu :-))

ALICE : "L’homme fit un doigt à Bernard", ça m'a bien fait rire parce que placé là, comme ça, dans le texte, c'est très visuel et ça donne beaucoup de vie à ton récit. Et très bon double sens de dernière phrase !!

NOUGA: Y a de la gouaille, y a pas à dire. Peut-être un peu court, on aurait aimé qu'il se passe un truc particulier parce qu'on sent bien que ça fourmille là derrière.

Sahkti Lun 4 Juin 2012 - 16:00

Sahkti a écrit:JANIS (...)juste ce qu'il faut pour capter l'attention du lecteur du début à la faim

c'est magnifique ce faim... pfffff, bravo marielle... :-)))

Sahkti Lun 4 Juin 2012 - 16:03

coline Dé a écrit:Et cette phrase m’a fait marrer : si son employeur est à cheval sur les principes et va s'affaler dans le canapé. Volontaire ou non ?
C’est où Pegomas ?

Un peu volontaire, oui. Pegomas, c'est sud-est de la France, plus bas que Grasse et plus haut que Cannes, dans cette région-là.

nouga Lun 4 Juin 2012 - 16:40

j'ai tout lu, dans l'ensemble j'ai bien aimé avec une preference pour Lizzie

en ce qui me concerne j'ai zappé la contrainte du facteur désolé, et mon texte est un peu court au vu des votres, mais c'était mon début

Lizzie Lun 4 Juin 2012 - 18:34

Janis, une petite précision sur les prénoms datés: le texte se passe il y a 25 ans environ, et en plus, j'ai fait une boulette: j'ai hésité au début entre la France et l'Italie, mais l'ambiance générale, la pression sociale, demandait un pays plus "traditionnel" que la France (du moins dans ce que j'imagine). Je ne pouvais pas non plus trop remonter dans le passé en France, parce que enveloppe à bulle, ça date de quand les enveloppes à bulles, hein ? -aucune idée, pour ma part. : -)
Du coup, Italie.
Du coup, Agneta.
Mais là où j'ai merdouillé, c'est pour Simone, qui aurait dû s'appeler Simonetta, mais je ne savais pas si ça existait vraiment, ni sous quelle orthographe, et j'ai eu la flemme de chercher. Et puis, cette Simone est effectivement d'une autre époque (enfin, je dis ça, mais...) du coup, ce côté vieillot du prénom (pardon aux Simones) me convenait.

Sahkti:

des moments où tu jongles un peu avec le pathos mais pas trop,

Mouais, ce matin j'ai relu, et je me suis dit que c'était vraiment pathos. En fait, c'est le concentré qui donne ce sentiment, parce que je crois que si le personnage vivait un peu plus, on pourrait sentir autre chose. Bah, au lieu de faire de Filippo un pervers peloteur, il suffit d'en faire un pervers avec lequel elle adore s'envoyer en l'air, et tout de suite, le registre change. ; -)

Merci aux commentateurs, c'est sympa. Nouga: faut se lancer, c'est pas facile ce genre d'exo. ça demande une bonne dose de confiance ou d'inconscience, je crois ! ; -) Bravo pour cette première, donc !

Invité Lun 4 Juin 2012 - 18:38

Mon tour est venu ; il me faut commenter, mais seulement les écrits qui appliquent, à mon sens, la contrainte avec le plus de rigueur, cela n’oblitérant pas la qualité des autres.
D’abord merci à Coline qui nous permet de prendre de la hauteur dans nos écrits à travers ces exercices jubilatoires.
Mais serait-elle un peu pingre ?
Se contenter d’une enveloppe (même à bulles), alors qu’on aurait pu avoir un colis, dans lequel un bébé sorti du congélateur serait rentré aisément, rendant le récit beaucoup plus réaliste

Aseptans : Quel talent bien sûr ; mais on remarque que le début du récit s’écrit au passé et bascule soudain dans un présent de narration, alors qu’il eût été si simple d’harmoniser le tout.

Bertrand : toujours ce talent que j’apprécie en silence (non mais des fois !), mais que vient faire ce : « Un mince fil translucide reliait nos sexes opposés». Drôle d’endroit pour humecter le timbre.

Elea : cette manière de nous dire comme dans un coquetel : « vous prendrez bien un doigt ? » Et comme un hommage à un sketch connu on saurait répondre : « maintenant, devant tout le monde ».

Lizzie : comme quoi les enfants c’est bien du souci, surtout quand ils se reproduisent sans nous laisser le temps de souffler (beau récit).

Coline : elle ne nous barbe pas, mais je m’égare parfois avec cette histoire de chat et de queue.

Phylisse : elle nous saucissonne une histoire agréable, à laquelle on peut céder.

Janis : ça ne m’étonne pas d’elle ; elle y va bon train jusqu’à la chute.

Demi-lune : de l’à-propos dans un récit charmant, mais « En peu de temps, les murs sont nus », prouve qu’elle n’a pas vraiment décollé de la tapisserie. Imposture ?

Alicedessmarties : je lui ai laissé un « s » vacant, facile, pour l’encourager, dans mon texte. Et je ne suis pas déçu, elle l’a trouvé !!! Mais je dois dire que cette histoire de scrabble n’est pas toujours très claire, surtout depuis que je sais qu’elle triche sans honte, avec un logiciel adéquat, pour plumer de pauvres vieux et vieilles.

Nouga : je trouve que c’en est du nougat ; l’histoire est simple, une sobre peinture qui tient le coup. Mais baissez donc ce pouce de temps en temps, en mémoire des valeureux gladiateurs : « morituri te salutant ». Ce forum est un combat, jusqu’au bout !!!

En fait c’est plus long de commenter que d’écrire, c’est vraiment dé-moniaque.

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 18:47

aseptans a écrit:Alicedessmarties : elle triche sans honte, avec un logiciel adéquat, pour plumer de pauvres vieux et vieilles.

hein? comment ça? je me ferais accuser?

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 18:49

si ce que tu avances est vrai
tu pourrais m'expliquer comment j'ai fait pour perdre 74 parties de scrabble? :-)))
(pour 28 victoires)
(dont une bonne moitié au temps)
(et un bon quart c'est parce qu'il était tard et que les gens sont mal réveillés)
(oui je sais)

Invité Lun 4 Juin 2012 - 18:55

AliceAlasmartise. a écrit:si ce que tu avances est vrai
tu pourrais m'expliquer comment j'ai fait pour perdre 74 parties de scrabble? :-)))
(pour 28 victoires)
(dont une bonne moitié au temps)
(et un bon quart c'est parce qu'il était tard et que les gens sont mal réveillés)
(oui je sais)

Paul Newman dans "l'arnaqueur" ... :-))))))))))))

Sahkti Lun 4 Juin 2012 - 18:57

aseptans a écrit:En fait c’est plus long de commenter que d’écrire, c’est vraiment dé-moniaque.

pas faux :-)

AliceAlasmartise. Lun 4 Juin 2012 - 18:57

Haha oui mais ça marche au billard ça, pas au scrabble Ü

Phylisse Lun 4 Juin 2012 - 20:15

Un petite partie ce soir, j'en garde un peu pour demain.

Sahkti

La progression de ce qui se passe dans la tête de Sophie est vraiment bien rendue, c’est un plaisir de suivre le personnage dans ses errements et sa manière de vouloir arriver à ses fins. C’est drôle, bien emmené, bref, un plaisir ! Et puis j’aime beaucoup l’idée d’inclure quelques réflexions personnelles ou précisions entre parenthèses. En revanche, je n’ai pas compris la fin :-(

Bertrand-môgendre

Très poétique et dans le même temps assez coquin, c'est joliment conté. Une belle trouvaille que le perroquet comme personnage tertiaire ! J’ai eu cependant l’impression qu’il manquait quelque chose mais je suis incapable de dire quoi, comme si c’était trop court, pas assez dense, la sensation que c’est posé là sans rien autour, mais c’est peut-être comme ça qu’il faut le lire, comme un tableau, l’imagination faisant le reste.

Aseptans

Quel talent bien sûr ; mais on remarque que le début du récit s’écrit au passé et bascule soudain dans un présent de narration, alors qu’il eût été si simple d’harmoniser le tout. :-)
Je remarque quand même que l’homme tient plus de place que la femme dans ce récit... Juste un peu déçue par la chute que j’attendais plus surprenante, mais j’ai beaucoup aimé le ton aigre des deux personnages, les jeux de mots, et la mise en scène.

Elea

C’est vif, drôle, et sur un récit pourtant court tu as su aller à l’essentiel pour poser une atmosphère, avec des réflexions réjouissantes. Et la fin m’a réjouie tout autant, parce que je pensais l’avoir devinée lorsque le voisin est arrivé, mais c’était sans compter sur ton habileté à nous mener... par le petit doigt. J’ai beaucoup aimé !

Lizzie

Une très belle narration sur un épisode de vie dont on sent évidemment tout le poids tant les descriptions s’en rapprochent avec subtilité. J’ai trouvé ça un tout petit peu long par endroit, mais il fallait peut-être ça pour mieux prendre à coeur cette histoire. J’ai trouvé judicieuse la comparaison entre l’enveloppe et ce qu’elle contenait.

Coline

Je me suis beaucoup amusée avec ton texte. Quel talent pour faire vivre un personnage, j’adore ! Et puis la phrase à double sens, je ne sais pas si tu l’avais pensée dès le départ, mais elle est superbe ! Comme l’histoire...

Kilis Mar 5 Juin 2012 - 16:14

Sahkti : J’aime bien le cheminement tortueux de la conscience de Sophie. Et le fait que tu l’aies prénommée Sophie justement. Du Sahkti pur-jus. Cela dit, je n’ai pas compris non plus ce que contenait l’enveloppe. Et je demande à savoir pour ne pas mourir idiote ;-).

Bertand-Mô: Une ambiance douce-étrange. Un moment suspendu. Ça lui va bien, à la sieste.

Aseptans: Un style un peu rude pour une histoire un peu glauque. Heureusement, il y a le ton qui harmonise et allège.

Elea : C’est enlevé, concis, caustique à souhait et parfaitement raconté. Et j’adore tout particulièrement ce découpage grossier .

Lizzie: J’ai beaucoup aimé la chute, avortement : renaissance, c’est bien trouvé. L’histoire en elle-même m’a semblé un rien convenue. J’aurais aimé, je ne sais pas, une rupture dans le ton ou dans l'attitude de la mère, quelque chose de moins... prévisible.

Coline: Ah, c’est drôle ! Bien trouvé, bien raconté. J’aimerais vraiment voir ça, ce rendez-vous entre vieux corbacs. Dis Coline, ça ferait une excellente idée pour un roman, ça, non ?

Phylisse: Bonne idée de récit, originale. Le quiproquo laisse planer le suspense et le rébus final met le sourire aux lèvres.

Janis: Moi aussi, Janis, j’apprécie beaucoup ta manière d’écrire et suis sensible à l’atmosphère singulière qui se dégage de chacun de tes écrits. Et dans ce texte-ci, j’applaudis à l’ingénieuse mise en abîme.

(suite des com bientôt)

elea Mar 5 Juin 2012 - 17:10

Sahkti : Ça fait plaisir de te lire de nouveau, j’ai beaucoup aimé le délire de la belle sœur, ses soupçons alimentés par ses envies de revanche. Lu avec le sourire, quel rythme ! Mais j’avoue ne pas être certaine de l’objet dont il s’agit au final, j’ai bien une idée mais qui ne colle pas avec le fait que ça chante, ou alors il faut que je me mette à jour de ce qui se fait :-) ou alors j'ai les idées mal placées :-)

Bertrand-môgendre : même si j’ai été sensible aux images, au ton, à la poésie, à l'ambiance et à certaines phrases sublimes, je n’ai pas compris grand-chose, mais chouette intervention de l’ara Lara et on se laisse porter.

Aseptans : les deux voix qui se croisent et se répondent dans la haine sont parfaites, j’ai aimé suivre ce couple jusqu’à la chute, un peu glauque, un peu décevante aussi, mais c’est parce que ce qui précède était si bien.

Lizzie : je regrette de ne pas te lire plus souvent, tu as installé toute une époque, un lieu, une ambiance et un personnage, chapeau ! Peut-être un peu déjà-vu mais tellement bien raconté.

Coline : beaucoup aimé les occupations minutieuses de ton héroïne, arroseuse arrosée, des petits détails qui lui donnent de la vie, de l’épaisseur, j’aimerais bien savoir ce que va donner cette rencontre. Et ta Bredoute et autres Bert Vaudet : :-))
Et merci encore pour l’exo, très bonne soirée

Phylisse : angoissant à souhait, on s’attend à voir la femme surgir et à une fin rouge sang, mais non. Bien aimé me laisser prendre dans le suspens, avec un petit bémol pour ces photos en forme de rébus, original, il fallait le trouver mais un peu too much pour moi.

Janis : j’aime, évidemment, mais ce que j’aime surtout c’est l’espace que tu me laisse en tant que lectrice, il y a de quoi imaginer dans tes textes, dans tes fins, sans parler de l’ambiance que tu sais si bien installer.

Kilis : c’est bon de te lire, comme je regrette que tu te fasses rare. On sens la jubilation communicative de ton personnage et c’est ciselé. Très belle idée et qui dit tant sans le dire.

Croisic : un texte coup de poing, un cauchemar. Je ne t’avais jamais lu dans quelque chose d’aussi dur. C’est bien mené, difficile à lire, donc bien mené.

Demi-lune : cruelle chute, beaucoup aimé ce qui précède, ne pas savoir au début, rester dans le flou de ce qui se trame, et la manière dont tu parles de ces travaux de tapisserie, c’est teinté douceur et mélancolie, un duo que j’aime.

Gobu : je n’ai pas suivi les Loiseau mais c’est assez jubilatoire de te lire dans cet exercice, tout est dans la manière et la gouaille, ce qui fait oublier une légère faiblesse de l’histoire.

Alice : un petit peu décousu mais il y a des perles dans ton texte, par exemple : Quelques bières plus tard, le niveau baissa de plusieurs crans
Bernard pouffa de rire en voyant les deux Cavalier King Charles de la voisine d’en face, joyeux, l’air de dire : « Un de perdu, dix de retrouvés !
Et surtout ta phrase finale, c’est le double sens le mieux réussi je trouve.

Nouga : difficile de se lancer dans un exo, chouette première participation aux accents du soleil, un peu court comme tranchette de vie mais je l’entendais cette cagole !

Kilis Mar 5 Juin 2012 - 18:25

Croisic: Un texte surprenant dans le contexte de cet exo. J’ai lu (vu) avec intérêt cette fuite hallucinée et cauchemardesque. Des images si proches de ce qu’il nous est hélas donné à voir chaque jour aux actualités (mais me suis demandé pourquoi la Turquie ?)

Demi-lune: C’est léger, c’est exquis.

Gobu: T’as bien fait de réveiller cette tête de piaf. T’as la jactance qui convient pour cela. Plaisir donc. D’autant que ah ! le waterbed remonte à la source de bien des souvenirs…

Alice : J’adore le côté désinvolte de ton personnage. Et vive le "tartinage" du beurre à la fourchette ! Olé !

Nouga: Pas facile pour moi de tout capter. Pourtant je suis du Sud également. Sud de la Belgique faut dire.
Bonne première participation aux exo live. Tu verras, on y prend vite goût.

demi-lune Mar 5 Juin 2012 - 19:33

Je viens juste de finir de tout lire (pas eu le temps hier). Première impression : je suis toujours impressionnée de voir la qualité des textes produits dans des délais aussi courts : à croire que cette limite même et les contraintes posées stimulent la créativité de chacun pour ciseler de sacrément bons textes !
Sahkti :Un texte produit dans un délai record alors qu'on en était tous à démarrer ! Les contraintes sont bien intégrées. Si j'ai bien compris la fin, je ne savais pas qu'il existait des modèles qui faisaient de la musique quand ils ne vibraient pas pour le bonheur d'Odette ! ;-) Un modèle rare et cher !!!
Elea : D'habitude, je croyais que c'était plutôt les proches de la victime qui recevaient les doigts coupés sous enveloppe ? Voilà un voisin bien irascible et qui visiblement n'en est plus à une victime près. Bien aimé le début et les gentils petits noms !
Croisic : J'ai eu l'impression de lire le récit d'un cauchemar mais je n'ai pas saisi le lien avec l'enveloppe bulle et les contraintes...
Gobu : Une belle pirouette pour venir à bout d'une sélection de mots assez improbable ! C'est truculent et bien écrit.
Bertrand-Môgendre : Très poétique, un instant suspendu dans la paix, la langueur...
Lizzie : Cela aurait sans doute pu se passer ailleurs car assez universel mais avec un petit air de Toscane, ça parfume l'ensemble d'un peu d'exotisme. On reste au plus près d'une réflexion intérieure à peine interrompue par une narration attachée à ses préoccupations : cela donne plus de force au personnage.
Coline : Inattendue cette parade de deux corbeaux accompagnés d'un chat qui parle ! La phrase à double sens est particulièrement bien vue !
Phylisse : Alors là, elle est forte l'héroïne pour déchiffrer le rébus ! Il avait mis la barre sacrément haut le Philippe : moi j'aurais rien compris ! Mais bon : arriver à contourner l'évidence d'un vocabulaire qui imposait quasiment une partie de tennis, fallait le faire !
Nouga : faut que tu nous fasses un dialogue avec PCP, genre le Nord dialogue avec le Sud, ce serait quelque chose. je ne connaissais pas la "cagole", celle-là a un sacré bagout. Et tu as casé un nombre d'expressions record !
Janis : J'ai bien aimé le registre fantastique et cette boucle qui se referme sur elle-même, ça m'a rappelé quelquechose, un livre ou un film mais quoi, je ne sais plus. Une belle écriture.
Aseptans : J'ai retrouvé la fantaisie de tes écrits. Si certaines expressions contraintes peuvent paraître un peu collées, il y a de belles trouvailles (le double sur la balance, "Le silence est à l’origine du bruit"...). Pas bien plaisant le contenu de l'enveloppe !
Alicealasmarties : Je n'ai pas bien compris la fin ni l'intention.
Kilis : Allons bon, encore un corbeau ou presque ! Cynique et bien ficelé.

demi-lune Mar 5 Juin 2012 - 19:35

Comme dirait Eddy "mais j'espère surtout que je n'oublie personne.."

Phylisse Mar 5 Juin 2012 - 19:50

Janis

J’ai du mal à commenter ton texte, mais je vais essayer. Il y a quelque chose d’extrêmement doux et triste en même temps, comme si toute tentative de vie avait échoué, que plus rien d’autre n’a d’intérêt et d’évidence pour cette femme que cette fin “déjà vécue”. Ça me bouleverse un peu en fait. C’est vraiment bien écrit, et c’est sans doute une des raisons pour laquelle (lesquelles ?) ça m’a pris un peu aux tripes. (ça m'a rappelé aussi ces espèces de flashes qu'on a parfois en ayant l'impression qu'on a déjà vécu la scène, ou qu'elle est à venir, qui entraînent une curieuse sensation de n'être plus dans la réalité)

Killis

J’en aurais bien pris encore une petite rasade histoire de voir ce qu’il se passerait à la prochaine enveloppe ! Une écriture que j’aime beaucoup, pas de détail superflu, et l’atmosphère est pourtant bien là, tout comme les deux personnages.

Croisic

Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire. Les phrases courtes peut-être ou bien trop de faits pour moi qui ai besoin de rentrer peu à peu dans un texte, trop percutant sans doute, je ne sais pas vraiment.

Demi-lune

Je commence par la chute : superbe ! C’est bien mené, on sent bien l’effervescence du garçon, et j’ai apprécié le fait de ne pas connaître le contenu de la lettre.

Gobu

Du rythme ça oui ! Je n’ai cependant pas accroché, une profusion de mots en quelque sorte et d’explications ont gêné ma lecture et l’ont rendue compliquée. J’ai eu du mal à te suivre dans cette histoire.

Alice

Original est le mot qui me vient. L’écriture est vivante et du coup on est vraiment avec Bernard. Je n’ai pas très bien compris le dernier paragraphe, quelque chose a dû m’échapper. Cela dit, joli double sens à la fin !

Nouga

Un ton bien sympathique, des mots que j’entends souvent par ici... Y a de la vie, des couleurs, des personnages bien dessinés, de quoi faire une histoire plus soutenue, ce qui manque un peu cette fois-ci.

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Quelles que soient mes impressions sur les textes, j'ai vraiment un grand plaisir à découvrir la diversité des textes, et donc de l'imaginaire de chacun avec les mêmes contraintes et un fil conducteur, comme si nous grimpions tous à la même corde d'une manière différente. Merci encore pour ce partage.

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