CENT : Une centième pour Volodia
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CENT : Une centième pour Volodia
UNE CENTIEME POUR VOLODIA
« 5 morts, c’est un accident. 500 morts, c’est une tragédie. 500 000 morts, c’est une statistique. » (Joseph Staline)
- Un type à la coule, au fond, ce Staline. Bon d’accord…coco, et les cocos, c’est de la racaille à aligner contre un mur, mais faut reconnaître que question de faire filer droit son monde, il connaissait son affaire, l’Oncle Jo. D’ailleurs, des rouges, il en a dégommé plus souvent qu’à son tour, le moustachu du Kremlin. Il faisait pas dans l’époussetage en finesse, hein, l’Oncle Jo, plutôt dans le nettoyage en gros !
- Qu’est-ce tu nous bassines avec le vieux fossile, Volodia ! Ca fait plus de cinquante piges qu’il est allé respirer le parfum des chrysanthèmes par en-dessous. T’as pas un sujet plus frais ?
- Ouais, t’as raison, Kolia. Staline, c’est comme du chou trop réchauffé. Ca ressemble à rien et ça pue le rance. A propos, merde, Vitchouk, tu l’amènes cette bouteille de Krepskaïa, ou t’attends qu’elle vienne à pied du frigo ?
- Ca vient, ça vient, Monsieur Vorontzov. C’est comme si elle était déjà sur la table…
Vitchouk avait intérêt à s’activer : le patron avait le coup de pied au cul facile et plus si affinités. Le trio installé au fond de la petite salle de restaurant s’empiffrait de zakouskis en buvant comme s’ils souhaitait que le ciel lui tombe sur la tête. Plusieurs bouteilles vides s’alignaient déjà sur la desserte et les plateaux couverts de feuilletés au fromage, de filets de poisson fumés ou de gros cornichons aigre-doux semblaient avoir été victimes de frappes chirurgicales. Les trois trinquaient à chaque rasade et parlaient bruyamment, les lèvres barbouillée de graisse et de miettes. Deux d’entre eux, massifs et aux traits empâtés, avaient la cinquantaine et les joues carminées de couperose. Ils étaient semblablement vêtus de chemisettes de soie bariolées largement échancrées et sur leurs pectoraux velus tremblotaient plusieurs rangées de chaînes d’or aux maillons gros comme des petites saucisses. Le troisième, en revanche, beaucoup plus jeune, portait un costume noir de coupe irréprochable qui rendait justice à sa carrure athlétique et une fine cravate de soie rouge fermait le col de son impeccable chemise blanche. Il leva un énième verre à la santé de ses compagnons.
- Na zdarovié, mes amis. Ce soir, c’est fête, et je veux que nous buvions jusqu’à ce que le ciel nous tombe sur la tête.
- Sans vouloir jouer les rabat-joies, Volodia, je trouve que pour une fête, ça manque un peu de fesse. Tu veux pas que je téléphone à Katia la Tigresse de Mandchourie pour qu’elle nous envoie quelques unes de ses hôtesses ? Ou alors on peut faire venir Anièva-les-gros-bouts avec ses deux cochonnes de filles. A six, on rigole deux fois autant qu’à trois, non ?
- Pas question ! Avec tout le respect que je te dois, Pavel Sémionovitch, la fête, je veux dire la vraie fête, c’est comme le bizness, c’est une affaire d’hommes. C’est pour ça que j’ai voulu qu’on soit juste tous les trois.
- N’empêche…une fête sans gonzesses et sans musique tzigane, c’est triste comme une chatte sans poils !
- Laisse tomber, Kolia. Si notre jeune ami Volodia ne veut pas de fendues ce soir, c’est son problème. Et toi, Vitchouk, bordel, magne-toi de ramener des cornichons, tu vois pas qu’on est en panne, la putain de ta mère ?
D’ordinaire, à cette heure de la soirée, le restaurant de Pavel Sémionovitch Morozov grouille de fêtards des beaux quartiers venus s’encanailler dans cette ruelle sombre de Little Odessa parmi les putes et les mauvais garçons moscovites ou pétersbourgeois, mais ce soir, Volodia paye, et quand Volodia paye, il réserve le restaurant pour lui tout seul. On a donc donné congé à la quasi-totalité du personnel, à l’exception naturellement des cuisiniers et du pauvre Vitchouk, souffre-douleur habituel du maître des lieux.
- Dis donc, Volodia…C’est bien joli de faire la fête, mais qu’est-ce qu’on arrose ?
- C’est vrai Volodia. Qu’est-ce qui se passe ? T’as braqué la Banque Fédérale ? T’as kidnappé Paris Hilton ? Ou ton oncle milliardaire a eu la bonne idée de crever ?
- Plaisante pas avec la famille, Kolia. Tu sais que je rigole pas avec ça !
- Excuse, excuse. Y avait pas d’offense…
- Ce soir, mes amis…mes frères…je fête un grand événement. Un événement exceptionnel dans la vie d’un homme. C’est pour ça que j’ai voulu qu’on soit que tous les trois. Y a que vous pour comprendre des trucs comme ça. Ce soir, tovaritchi, ha ha, je fête mon centième !
Kolia le dévisage avec des yeux d’esturgeon frit.
- Ton centième quoi ?
- Fais pas le dourak, voyons, Kolia ! Son centième. Moi j’ai pigé. La putain de sa mère, j’ai pigé !
Et il passe en travers de sa gorge, en rigolant, un doigt boudiné sur lequel scintille un diamant de la taille d’un œuf de caille.
- Tu veux dire…son centième…ah bah d’accord…yopfoyoumat ! C’est vrai que ça compte, ça…Allez na zdarovié !
- Na zdarovié !
- Na zdarovié !
Et les verres de tinter derechef, et les pirojkis de disparaître entre les lèvres luisantes de gras.
- Mais dis donc, Volodia…
- Oui, mon cher Pavel Sémionovitch…
- Si j’ai bien compté…avec Roustan le Kazakh et son connard de garde du corps…et aussi avec cet abruti de négro du South Bronx qui voulait nous piquer notre bizness de loterie truquée…Comment y s’appelait, déjà, ce fils de pute…
- Louie, il s’appelait. Louie le Fondu.
- Ah oui c’est ça. Comment tu lui as fait péter la troche, à ce pédé de sa race de merde, dis donc, y avait de la cervelle jusque dans la 35ème rue…c’est vrai que ça fait pas dans le détail, la 12 à tête blindée…ouais enfin si je ne m’abuse, t’en étais qu’à 99. Où il est, ton centième ?
Volodia rajuste sa cravate d’une main soupçonneuse et vérifie le savant chiffonné de sa pochette de soie blanche. Il toussote dans son poing fermé avant de parler.
- Tu vois, Pavel Sémionovitch…j’ai beaucoup de respect pour toi…tu es comme un bienfaiteur pour nous tous, à Little Odessa…Non non, ne rougis pas, c’est vrai ce que je dis, et Kolia pense comme moi, n’est-ce pas ?
- Pour sûr, Volodia…Pavel Sémionovitch c’est comme un père, pour tous les gars d’ici…
- Alors à toi, je dois dire la vérité. On ne ment pas à son père. Le centième, d’accord, je le fête, mais il n’est pas encore refroidi. Et tu veux savoir qui c’est Pavel, Sémionovitch, le centième ?
- Bé évidemment, que je veux le savoir ! La moindre des choses, quand même…
Mais avant même que Volodia réponde, Pavel Sémionovitch a compris. Il a compris que le ciel va vraiment lui tomber sur la tête. Et s’il ne tente pas de saisir le Beretta glissé dans l’arrière de son pantalon ni même de se jeter à terre, c’est qu’il sait que nul n’est plus rapide qu’une rafale de l’Uzi que Volodia, avec une vivacité de crotale, a fait jaillir de l’échancrure son veston, et qui fait exploser sa cage thoracique dans une éruption de sang et de débris d’or mêlés. Tandis que Kolia, couvert de souillures, s’essuie le visage en tremblant, Volodia se lève et crache sur le cadavre que la violence des chocs a propulsé contre le mur.
- Tu vois, Pavel Sémionovitch, j’aime bien les comptes ronds. Le centième, c’était toi, fils de chienne !
gobu
.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Ambiance très bien rendue, dialogues corrosifs et drôles ("il est allé respirer le parfum des chrysanthèmes par en-dessous": j'adore!!) -> excellent!
Seul tout petit reproche: je trouve que le premier paragraphe de description est un chouia trop long, il casse le rythme du dialogue juste entamé.
Seul tout petit reproche: je trouve que le premier paragraphe de description est un chouia trop long, il casse le rythme du dialogue juste entamé.
Alfosaure- Nombre de messages : 151
Age : 47
Localisation : Mons - Belgique
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Bravo.
Quel scenar, du court metrage qui se lit comme on regarde un polar.
J'ai regretté l'absence d'au moins une référence au "pessimisme Russe",
un truc plus mélancolique et noir qui trâinerai par là.
Amitiés.
PW
Quel scenar, du court metrage qui se lit comme on regarde un polar.
J'ai regretté l'absence d'au moins une référence au "pessimisme Russe",
un truc plus mélancolique et noir qui trâinerai par là.
Amitiés.
PW
Invité- Invité
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Dis donc, Chef, c'est pas assez noir comme ça ?pandaworks a écrit:Bravo.
Quel scenar, du court metrage qui se lit comme on regarde un polar.
J'ai regretté l'absence d'au moins une référence au "pessimisme Russe",
un truc plus mélancolique et noir qui trâinerai par là.
Amitiés.
PW
Le "pessimisme russe" est soluble dans la Krepskaya Strong (56°) Non, blague à part, tu as raison, mais j'ai senti que si je me laissais aller, c'est pas 7000 caractères qu'il m'aurait fallu, mais 70 000, yopfoyoumat !
Allez, pour te faire plaisir :
"Chante-moi une chanson triste, Tzigane : ce soir j'ai envie de m'amuser !" (Raspoutine)
A.E. Gobussov
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
J'aime bien. Après la scène revisitée des tontons flingueurs je vois que tu aimes bien les discussions d'hommes autour d'un verre :-)) et un vrai goût pour les dialogues !
Juste un petit réserve sur certaines tournures de phrases dans la bouffe de tes truands russes que j'aurais vu parfois plus vifs, plus cinglants ou sur certaines expressions qui, à mon oreille, sonne un peu moins juste :
"Qu’est-ce tu nous bassines avec le vieux ..."
"la putain de sa mère" ou "pédé de sa race" me semble un peu trop ados, quoique, non ... enfin, je sais pas... faudrait lancer un fuseau où on déciderait quelles sont les insultes actuelles, "in", qu'on devrait utiliser pour tomber "vrai" ;-))))))
Juste un petit réserve sur certaines tournures de phrases dans la bouffe de tes truands russes que j'aurais vu parfois plus vifs, plus cinglants ou sur certaines expressions qui, à mon oreille, sonne un peu moins juste :
"Qu’est-ce tu nous bassines avec le vieux ..."
"la putain de sa mère" ou "pédé de sa race" me semble un peu trop ados, quoique, non ... enfin, je sais pas... faudrait lancer un fuseau où on déciderait quelles sont les insultes actuelles, "in", qu'on devrait utiliser pour tomber "vrai" ;-))))))
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Ah Gobu, je crois que tu écrirais "Pipi, que je serai fan aussi...
Ici, par contre, j'emets des résèrves sur le parlé. Je trouve que les insultes sont trop "quelconques" pour des tueurs à gages...
Après pour le décor, l'ambiance, on y est... Moi je vois la Russie et ses cornichons...
Ici, par contre, j'emets des résèrves sur le parlé. Je trouve que les insultes sont trop "quelconques" pour des tueurs à gages...
Après pour le décor, l'ambiance, on y est... Moi je vois la Russie et ses cornichons...
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Spacibo, Ninotchkaninananere a écrit:Ah Gobu, je crois que tu écrirais "Pipi, que je serai fan aussi...
Ici, par contre, j'emets des résèrves sur le parlé. Je trouve que les insultes sont trop "quelconques" pour des tueurs à gages...
Après pour le décor, l'ambiance, on y est... Moi je vois la Russie et ses cornichons...
Bon...puisque tu es la deuxième personne qui en parle, une précision à propos des grossièretés proférées par mes personnnages.
Tout d'abord, et je ne sais pas si j'ai été assez explicite dans mon récit, mais l'histoire se passe entre truands russes, d'accord, mais aux States : Little Odessa est le quartier russe de New York. Il y a là-bas une solide mafia made in Russia, aussi pittoresque que l'italienne.
D'autre part, "La putain de sa mère" (yopfoyoumat en russe) est le juron le plus répandu en russe. Fils de chienne ou fils de pute sont aussi des expressions très courantes dans le parler populaire. Quant au "pédé de sa race" à propos d'un truand noir du Bronx, il est hélas très logique chez des individus généralement aussi racistes qu'homophobes.
Ceci étant je suis d'accord avec Charles pour ouvrir un fil à propos des grossièretés les plus pertinentes, étant entendu que chaque pègre, et même chaque quartier, a ses propres tics de langage. On ne se "traite" pas de la même façon au Panier à Marseille qu'à la Cité des 4000 à Nanterre...
Na zdarovié !
Gobu
PS : à propos des injures dans le vent, je ne saurais trop recommander la lecture du savoureux "Dico de l'argot fin de siècle", de Pierre Merle, paru dans la collection "les dicos de point virgule" aux Editions du Seuil. Ca date un peu (1996) mais n'en reste pas moins un précieux outil pour le chasseur d'expressions imagées...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Ah, j'ai mal lu alors, je croyais que c'était en Russie.
Peut-êre que si tu avais écrit "fils de chienne" ça aurait mieux sonné ?
Tiens à, ce propos, j'ai un ami Chef-Ope qui tournait un docu en Russie et qui dans un grand hotel s'est fait branché par un mec. Ce-dit mac avait chauffeur et nanas qui vont avec la voiture. Il s'installe au bar, et commence à discuter avec mon ami. Au bout de 2h de discussions accompagnées de vodka, mon ami comprend qu'il est accompagné d'un tueur à gage, bourré et qui ne veut pas le laché. Le 1er contrat que le tueur a honoré valait 10$ ! Au milieu de la nuit, mon ami a fait appeller le réalisateur qui l'a sorti de cette discussion interminable. C'était il y a une dizaine d'année. Tu te rend compte, 10 $ !
Ninoutchka, fan, pour te servir...
Peut-êre que si tu avais écrit "fils de chienne" ça aurait mieux sonné ?
Tiens à, ce propos, j'ai un ami Chef-Ope qui tournait un docu en Russie et qui dans un grand hotel s'est fait branché par un mec. Ce-dit mac avait chauffeur et nanas qui vont avec la voiture. Il s'installe au bar, et commence à discuter avec mon ami. Au bout de 2h de discussions accompagnées de vodka, mon ami comprend qu'il est accompagné d'un tueur à gage, bourré et qui ne veut pas le laché. Le 1er contrat que le tueur a honoré valait 10$ ! Au milieu de la nuit, mon ami a fait appeller le réalisateur qui l'a sorti de cette discussion interminable. C'était il y a une dizaine d'année. Tu te rend compte, 10 $ !
Ninoutchka, fan, pour te servir...
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Gobu, et Nina, votre connaissance du milieu des tueurs à gage Russes m'inquiète drôlement !
Je sens qu'en conséquence, je vais faire une (très) bonne critique :-))))))))))
J'aime beaucoup cette scène, où malgré la tension tu arrives à faire ressortir l'aspect comique de la scène. Il y a pas à dire, tu crées une véritable ambiance (notamment avec ce sens des détails).
Je trouve que tu pourrais alterner plus vivement dialogue et descriptions, notamment en brisant un dialogue par une description. Le "comme s’ils souhaitait que le ciel lui tombe sur la tête." de la description repris par le dialogue est savoureux, mais peut-être un peu trop éloigné ?
Une autre suggestion est de découper les dialogues (les répliques sont assez longues) en ajoutant des interruptions, ou des interjections, pour rendre ça encore plus vivant.
En conclusion, un texte vraiment plaisant !
Je sens qu'en conséquence, je vais faire une (très) bonne critique :-))))))))))
J'aime beaucoup cette scène, où malgré la tension tu arrives à faire ressortir l'aspect comique de la scène. Il y a pas à dire, tu crées une véritable ambiance (notamment avec ce sens des détails).
Je trouve que tu pourrais alterner plus vivement dialogue et descriptions, notamment en brisant un dialogue par une description. Le "comme s’ils souhaitait que le ciel lui tombe sur la tête." de la description repris par le dialogue est savoureux, mais peut-être un peu trop éloigné ?
Une autre suggestion est de découper les dialogues (les répliques sont assez longues) en ajoutant des interruptions, ou des interjections, pour rendre ça encore plus vivant.
En conclusion, un texte vraiment plaisant !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Gobu : brrrrrr… ça fait froid dans le dos ton règlement de comptes à la russe ! Quelle scène ! Pour les gros mots, j’aurais préféré qu’ils restent tous en langue d’origine, parce que « putain de sa mère », ça le fait pas dans la bouche de ces truands de l’Est plus vrais que nature. Mais tu as réussi là un petit récit digne d’un grand polar, bravo ! (comment on dit bravo en russe ? Tu as l’air d’en connaître un rayon ! ;-))
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Spacibo, Mentorovmentor a écrit:Gobu : brrrrrr… ça fait froid dans le dos ton règlement de comptes à la russe ! Quelle scène ! Pour les gros mots, j’aurais préféré qu’ils restent tous en langue d’origine, parce que « putain de sa mère », ça le fait pas dans la bouche de ces truands de l’Est plus vrais que nature. Mais tu as réussi là un petit récit digne d’un grand polar, bravo ! (comment on dit bravo en russe ? Tu as l’air d’en connaître un rayon ! ;-))
En russe, bravo se dit bravo. C'est assez international... :0))
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Un petit plongeon dans la mafia russe. L’histoire est bonne, la finale bien amenée.
J’ai trouvé les touches de couleur trop appuyées par endroits et certains morceaux de dialogues ne sonnent pas tout à fait juste. Cependant j’ai lu avec plaisir.
Je dirais que ton texte tient plus du scénar que de la nouvelle.
Autre chose : suis toujours gênée par ta mise en forme, interlignage dans les dialogues et espaces entre paragraphes. Si ce n’est pas volontaire, ne pourrais–tu arranger cela dans ta palette de mise en forme Word ?
< j'ai arrangé ça, Kilis ;-) >
J’ai trouvé les touches de couleur trop appuyées par endroits et certains morceaux de dialogues ne sonnent pas tout à fait juste. Cependant j’ai lu avec plaisir.
Je dirais que ton texte tient plus du scénar que de la nouvelle.
Autre chose : suis toujours gênée par ta mise en forme, interlignage dans les dialogues et espaces entre paragraphes. Si ce n’est pas volontaire, ne pourrais–tu arranger cela dans ta palette de mise en forme Word ?
< j'ai arrangé ça, Kilis ;-) >
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
La citation initiale annonce la couleur et laisse peu de place à l'effet de surprise mais on s'en fiche pas mal parce que le texte ne repose pas sur sa chute.
Il est bien construit, bien écrit également. J'ai pris plaisir à le lire même si, sans trop pouvoir expliquer pourquoi, je le trouve un peu figé.
Les personnages manquent d'âme, l'accent est mis sur leur dimension de truand mais au-delà de ça, ils ne respirent pas vraiment.
Il t'aurait sans doute fallu davantage de signes pour faire réellement vivre tes trois types mais le texte fonctionne bien malgré tout, on s'y plonge avec plaisir.
Il est bien construit, bien écrit également. J'ai pris plaisir à le lire même si, sans trop pouvoir expliquer pourquoi, je le trouve un peu figé.
Les personnages manquent d'âme, l'accent est mis sur leur dimension de truand mais au-delà de ça, ils ne respirent pas vraiment.
Il t'aurait sans doute fallu davantage de signes pour faire réellement vivre tes trois types mais le texte fonctionne bien malgré tout, on s'y plonge avec plaisir.
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Krystelle a écrit:
Il t'aurait sans doute fallu davantage de signes pour faire réellement vivre tes trois types mais le texte fonctionne bien malgré tout, on s'y plonge avec plaisir.
Tout à fait d'accord, Krys !
J'ai d'autant plus regretté cette contrainte que l'on avait pas mal de temps pour préparer ce texte. Mais bon, j'ai dû choisir entre efficacité et profondeur psychologique. De toutes façons, je le récrirai différement pour en pousser la logique jusqu'au bout.
Merci pour tes commentaires.
Gobu
PS : je pense que si le texte peut paraître un peu figé, c'est parce qu'il s'agit d'un plan-séquence, et qu'il n'y a pas d'élément ni de personnage extérieur pour donner une dimension supplémentaire...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Un petit mot pour dire que si on demande de limiter la taille des textes, c'est pour faciliter le boulot des lecteurs qui ont envie de tout commenter sans trop se lasser (environ 10 textes de 5000 signes, c'est déjà un bon boulot !).
C'est vrai que c'est des fois un peu dommage... Mais si ça t'a géné et que tu veux le réécrire sans cette contrainte, c'est une très bonne idée !
C'est vrai que c'est des fois un peu dommage... Mais si ça t'a géné et que tu veux le réécrire sans cette contrainte, c'est une très bonne idée !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Puisque nous sommes dans les citations de tortionnaires…« 5 morts, c’est un accident. 500 morts, c’est une tragédie. 500 000 morts, c’est une statistique. » (Joseph Staline)
"On ne demande jamais au vainqueur s'il a dit la vérité " (Adolphe Hitler)
Quelque chose me séduit et, me manque un je ne sais quoi Gobu.
En même temps, comme je ne saurais dire exactement ce "quoi", je sens qu'avec ta permission, je déclinerais volontiers la scène ?
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Little Odessa, oui. Mais là, tu flirtes avec la caricature, trouve-je. On dirait des gangsters de film des années 70, un remake sauce caviar des combats avec Al Capone à la télé. Il y a un côté excessif qui me dérange un peu, d'autant plus qu'il se démarque complètement des textes hors-dialogues, détaillés, écrits comme le font certains auteurs russes qui aiment tout raconter, sans que cela lasse. Démarque qui me plaît sur le fond (rupture entre une narration fouillée et des dialogues vifs et "de proximité"), mais connaît quelques ratés sur la forme. Tes bandits russes sonnent un peu faux à mes yeux et m'empêchent de profiter pleinement de ton texte que j'aime, au final, mais pas assez pour être vraiment séduite.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Une centième pour Volodia
Pas accroché à ce texte pour une fois.
Une impression de lourdeur, de manque de spontanéité, de quelques chose d'un peu forcé et à moi aussi les "insultes" m'ont parues un peu anachroniques.
Je n'ai pas ressenti au travers de tes lignes ta fluidité ni l'impression de facilité que tes textes dégagent habituellement.
Une impression de lourdeur, de manque de spontanéité, de quelques chose d'un peu forcé et à moi aussi les "insultes" m'ont parues un peu anachroniques.
Je n'ai pas ressenti au travers de tes lignes ta fluidité ni l'impression de facilité que tes textes dégagent habituellement.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
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