CENT : Douze pour cent.
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CENT : Douze pour cent.
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Cent fois qu’elle me le répétait, que j’étais qu’un gros nul, un double zéro, une triple bulle ; alors je l’avais quittée, plantée là dans sa chemise de nuit ; du coup, j’étais descendu au bar boire, boire et boire jusqu’à ce que je ne me souvienne plus de son nom…
Ou alors :
Cent contre un, c’était la côte du numéro dix dans la dixième à Longchamp, canasse sur qui j’avais misé la moitié de mon salaire, et qui n’était même pas arrivé dernier, vu qu’il était rentré directement à l’écurie au signal du starter ; dépité, j’avais couru au bar et je m’étais saoulé, saoulé, et saoulé jusqu’à oublier son nom…
Ou bien :
Cent jours qu’il me restait à vivre, m’avait dit le doc avec un mauvais froncement de sourcil, engoncé dans une blouse blanche qui ressemblait à la chemise de nuit de ma femme ; instinctivement, j’avais foncé au bar avec le nom cette maladie qui résonnait dans ma caboche et j’avais écumé, écumé et écumé jusqu’à oublier… Enfin…
Fallait reconnaître que ce matin-là, de l’aspirine il m’en aurait fallu plus de trois cents milligrammes pour retrouver la mémoire !
Je me passai de l’eau sur le visage. Je me lavai les mains. Je décillai mes yeux. Je me remémorai un prénom : Sandrine. Je me brossai les dents : trois fois pour avoir une haleine potable. Je regardai mon avant-bras. Un numéro de téléphone y était marqué au feutre. Plus exactement, je vis un numéro auquel il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis.
Il y eut un moment d’abattement. Puis il y eut un éclair de génie. Ca ne faisait que cent possibilités. Je n’avais rien prévu de la journée. Il fallait que je sache, enfin, sans quoi je suspectais que ce mal de tête ne finirait jamais. Je décrochai le combiné et commençai à numéroter.
Au zéro : pas d’abonné.
Au deux : Vous faîtes erreur, il n’y a pas de Sandrine…
Au cinq, je tombai sur l’épicerie en bas de chez moi. C’est que dans le quartier, la plupart des numéros commencent de la même façon.
Au sept : La prochaine fois que vous faîtes une farce, je vous préviens, j’appelle les flics !
Au douze, c’était tata Lulu, avec qui je discutai une bonne demi-heure, pour lui expliquer comment se servir de son magnétoscope afin qu’elle puisse regarder « les feux de l’amour » que je lui avais enregistré la veille, le tout en criant parce qu’elle est un peu sourde. Ce fut assez éreintant.
Vers le trente-quatre, je me rappelai assez précisément que me femme m’avait quitté, il y avait un peu plus de deux ans, en ne me laissant d’elle que cette horrible chemise de nuit que je n’avais toujours pas jetée...
Au cinquante-sept : Cette fois-ci j’appelle les flics !
- Mais... Vous avez deux numéros ?
- Ben oui, on a deux numéros ! On a été obligé de prendre une autre ligne à cause des connards comme vous font des blagues au téléphone…
Et puis au soixante-neuf :
Elle s’appelait Emilie, je lui racontai toute mon histoire et ça la fit rire. Elle avait l’air si désolée de ne pas avoir le bon prénom… Après deux heures, nous convenions d’un rendez-vous pour le soir même…
Je pourrais m’arrêter là. J’hésite, un peu, mais…Cette énigme fait décidément trop mal à la tête ! Fébrile, je reprends ma numérotation.
Au soixante dix-sept, je tombe sur le commissariat, et je leur dis qu’un fou me harcèle au téléphone. Son numéro finit par cinquante-sept.
Au quatre-vingt deux, le médecin me rassure sur mon état de santé.
Et sinon : de zéro à quatre-vint dix-neuf, il n’y a pas de Sandrine. Ca doit être une farce… Ou alors ? Alors je retourne au bar pour en avoir le cœur net.
- Tiens, te revoilà ! crie René en m’apercevant au comptoir.
- Mouais…
- Dis-donc, je sais pas comment t’as fait pour rentrer chez toi hier soir, toi…
- J’habite juste au-dessus gros malin !
- Ben quoi, on peut plus rien dire ? Tiens au fait…
- Quoi ?
- T’a rappelé ta « tata Lulu » ? René a le sourcil moqueur et l’œil qui frise.
- Hein ? Qui ça ?
- Tata Lulu, hier soir, t’as dit que tu devais la rappeler, et t’étais tellement bourré que t’as même écrit son numéro sur ton avant-bras pour pas oublier ! Ca nous a bien fait marrer, tiens…
- Ah… Oui, oui… Je l’ai eue au téléphone… Une histoire de magnétoscope…
- Bon, on va pas se laisser abattre, tu en prends un petit ?
- Un seul.
- Allez c’est ma tournée !
Et là, de derrière le bar, René sort une bouteille de rouge qui ne m’est pas inconnue. Je fixe l’étiquette incrédule.
C’est écrit : Château Sang-Dryne
Et à côté, en plus petit : douze pour cent.
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Douze pour cent
Cent fois qu’elle me le répétait, que j’étais qu’un gros nul, un double zéro, une triple bulle ; alors je l’avais quittée, plantée là dans sa chemise de nuit ; du coup, j’étais descendu au bar boire, boire et boire jusqu’à ce que je ne me souvienne plus de son nom…
Ou alors :
Cent contre un, c’était la côte du numéro dix dans la dixième à Longchamp, canasse sur qui j’avais misé la moitié de mon salaire, et qui n’était même pas arrivé dernier, vu qu’il était rentré directement à l’écurie au signal du starter ; dépité, j’avais couru au bar et je m’étais saoulé, saoulé, et saoulé jusqu’à oublier son nom…
Ou bien :
Cent jours qu’il me restait à vivre, m’avait dit le doc avec un mauvais froncement de sourcil, engoncé dans une blouse blanche qui ressemblait à la chemise de nuit de ma femme ; instinctivement, j’avais foncé au bar avec le nom cette maladie qui résonnait dans ma caboche et j’avais écumé, écumé et écumé jusqu’à oublier… Enfin…
Fallait reconnaître que ce matin-là, de l’aspirine il m’en aurait fallu plus de trois cents milligrammes pour retrouver la mémoire !
Je me passai de l’eau sur le visage. Je me lavai les mains. Je décillai mes yeux. Je me remémorai un prénom : Sandrine. Je me brossai les dents : trois fois pour avoir une haleine potable. Je regardai mon avant-bras. Un numéro de téléphone y était marqué au feutre. Plus exactement, je vis un numéro auquel il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis.
Il y eut un moment d’abattement. Puis il y eut un éclair de génie. Ca ne faisait que cent possibilités. Je n’avais rien prévu de la journée. Il fallait que je sache, enfin, sans quoi je suspectais que ce mal de tête ne finirait jamais. Je décrochai le combiné et commençai à numéroter.
Au zéro : pas d’abonné.
Au deux : Vous faîtes erreur, il n’y a pas de Sandrine…
Au cinq, je tombai sur l’épicerie en bas de chez moi. C’est que dans le quartier, la plupart des numéros commencent de la même façon.
Au sept : La prochaine fois que vous faîtes une farce, je vous préviens, j’appelle les flics !
Au douze, c’était tata Lulu, avec qui je discutai une bonne demi-heure, pour lui expliquer comment se servir de son magnétoscope afin qu’elle puisse regarder « les feux de l’amour » que je lui avais enregistré la veille, le tout en criant parce qu’elle est un peu sourde. Ce fut assez éreintant.
Vers le trente-quatre, je me rappelai assez précisément que me femme m’avait quitté, il y avait un peu plus de deux ans, en ne me laissant d’elle que cette horrible chemise de nuit que je n’avais toujours pas jetée...
Au cinquante-sept : Cette fois-ci j’appelle les flics !
- Mais... Vous avez deux numéros ?
- Ben oui, on a deux numéros ! On a été obligé de prendre une autre ligne à cause des connards comme vous font des blagues au téléphone…
Et puis au soixante-neuf :
Elle s’appelait Emilie, je lui racontai toute mon histoire et ça la fit rire. Elle avait l’air si désolée de ne pas avoir le bon prénom… Après deux heures, nous convenions d’un rendez-vous pour le soir même…
Je pourrais m’arrêter là. J’hésite, un peu, mais…Cette énigme fait décidément trop mal à la tête ! Fébrile, je reprends ma numérotation.
Au soixante dix-sept, je tombe sur le commissariat, et je leur dis qu’un fou me harcèle au téléphone. Son numéro finit par cinquante-sept.
Au quatre-vingt deux, le médecin me rassure sur mon état de santé.
Et sinon : de zéro à quatre-vint dix-neuf, il n’y a pas de Sandrine. Ca doit être une farce… Ou alors ? Alors je retourne au bar pour en avoir le cœur net.
- Tiens, te revoilà ! crie René en m’apercevant au comptoir.
- Mouais…
- Dis-donc, je sais pas comment t’as fait pour rentrer chez toi hier soir, toi…
- J’habite juste au-dessus gros malin !
- Ben quoi, on peut plus rien dire ? Tiens au fait…
- Quoi ?
- T’a rappelé ta « tata Lulu » ? René a le sourcil moqueur et l’œil qui frise.
- Hein ? Qui ça ?
- Tata Lulu, hier soir, t’as dit que tu devais la rappeler, et t’étais tellement bourré que t’as même écrit son numéro sur ton avant-bras pour pas oublier ! Ca nous a bien fait marrer, tiens…
- Ah… Oui, oui… Je l’ai eue au téléphone… Une histoire de magnétoscope…
- Bon, on va pas se laisser abattre, tu en prends un petit ?
- Un seul.
- Allez c’est ma tournée !
Et là, de derrière le bar, René sort une bouteille de rouge qui ne m’est pas inconnue. Je fixe l’étiquette incrédule.
C’est écrit : Château Sang-Dryne
Et à côté, en plus petit : douze pour cent.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
J'adore ce texte. Plein d'idées, sur la forme (début très original) et sur la fond (je ne m'attendais pas du tout à cette conclusion).
Comme pour le texte de Kilis, j'aime son humour qui ne tombe pas dans le burlesque (j'adore "il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis").
On a le sourire aux lèvres tout du long.
Comme pour le texte de Kilis, j'aime son humour qui ne tombe pas dans le burlesque (j'adore "il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis").
On a le sourire aux lèvres tout du long.
Alfosaure- Nombre de messages : 151
Age : 47
Localisation : Mons - Belgique
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: CENT : Douze pour cent.
Dis donc, ça a l'air de cogner fort, comme bibine, le Château Sang-Dryne ! M'en ferais bien livrer une ou deux caisses...
En tous cas, le breuvage t'as réussi. Ta mixture est gouleyante à souhait. Doit coûter chaud en communications, une mésaventure pareille. Note bien, le coup du numéro de téléphone accolé à un prénom dont on ne se souvient plus du tout à quel visage il correspond, on l'a tous connu. J'en ai comme ça au moins une douzaine. Ca doit être l'effet du Cent Tenay
Cent Thés
En tous cas, le breuvage t'as réussi. Ta mixture est gouleyante à souhait. Doit coûter chaud en communications, une mésaventure pareille. Note bien, le coup du numéro de téléphone accolé à un prénom dont on ne se souvient plus du tout à quel visage il correspond, on l'a tous connu. J'en ai comme ça au moins une douzaine. Ca doit être l'effet du Cent Tenay
Cent Thés
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: CENT : Douze pour cent.
Tu sais recevoir ton lecteur, Loup !
On s'amuse de 1 à 100 avec ce texte. Merci.
On s'amuse de 1 à 100 avec ce texte. Merci.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
Bon, si j'étais sûr que ma femme ne passe pas par là, je dirais qu'effectivement, le château Sandrine peut donner un sacré mal de tête ... Même passé 30 ans d'âge ;-)))
Pour ton texte, j'ai beaucoup aimé, je le range dans tes meilleurs. Drôle, intelligent, plein de vie, des jolies trouvailles ... J'adore le gars qui se penche sur l'évier pour trouver les numéros ;-))
Pour ton texte, j'ai beaucoup aimé, je le range dans tes meilleurs. Drôle, intelligent, plein de vie, des jolies trouvailles ... J'adore le gars qui se penche sur l'évier pour trouver les numéros ;-))
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
Loup, tes textes sont des petites fables à savourer, sont des petits bonbons acidulés qui picotent sur la langue... J'adore
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: CENT : Douze pour cent.
Un texte vraiment agréable, Loup. Inventif dans la forme, avec des rebondissements inattendus, une manière subtile d’accrocher le lecteur.
Et ça, belle trouvaille, j’adore :
« Plus exactement, je vis un numéro auquel il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis. »
Moi, ça me fait plaisir quand je vois que l’auteur, même pour un exo, joue vraiment le jeu, prend des risques et fait un réel travail de recherche et d’écriture. (Ceci est un message non subliminal)
Et ça, belle trouvaille, j’adore :
« Plus exactement, je vis un numéro auquel il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis. »
Moi, ça me fait plaisir quand je vois que l’auteur, même pour un exo, joue vraiment le jeu, prend des risques et fait un réel travail de recherche et d’écriture. (Ceci est un message non subliminal)
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
Fort bien mené Loup. De jolies trouvailles et de belles images, sans parler que c’est tout à fait crédible même lorsque l’on a pas de tata ☺
Et j’aime également les numéros s’en allant à l’égout.
Et j’aime également les numéros s’en allant à l’égout.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
Loup : très sympathique petite nouvelle, bien troussée, pleine d’humour. Tu as réussi à rendre ton personnage attachant et j’ai compatis. Finalement sur ce texte je me dis que si j’avais eu à deviner son auteur, je pense que j’aurais trouvé ! Comme quoi je crois que ton style est maintenant établi. Ou du moins, il y a un petit quelque chose qui te révèle. Un compliment ;-)
Re: CENT : Douze pour cent.
"Plus exactement, je vis un numéro auquel il manquait les deux chiffres que j’avais savonnés ; et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis. "
Ça j'adore, de la vraie belle phrase!
Et ceci aussi, beaucoup:
"Au cinquante-sept : Cette fois-ci j’appelle les flics !
- Mais... Vous avez deux numéros ?
- Ben oui, on a deux numéros ! On a été obligé de prendre une autre ligne à cause des connards comme vous font des blagues au téléphone…"
Je trouve que ça tombe pile poil à point dans l'histoire, extra!
Du vrai bon Loup, du tout bon, rien à redire! Ha si... encore :-)
Ça j'adore, de la vraie belle phrase!
Et ceci aussi, beaucoup:
"Au cinquante-sept : Cette fois-ci j’appelle les flics !
- Mais... Vous avez deux numéros ?
- Ben oui, on a deux numéros ! On a été obligé de prendre une autre ligne à cause des connards comme vous font des blagues au téléphone…"
Je trouve que ça tombe pile poil à point dans l'histoire, extra!
Du vrai bon Loup, du tout bon, rien à redire! Ha si... encore :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: CENT : Douze pour cent.
Un bon texte. J'ai craint instant de me lasser au bout de l'énumération mais non, tu as su trouvé la bonne mesure. Quelques (rares) passages ou explications m'ont semblées superflus (ici par exemple : "C’est que dans le quartier, la plupart des numéros commencent de la même façon.")
Pour le reste, le texte est réussi, l'humour bien dosé et la construction ingénieuse.
Bref, un chouette moment de lecture !
Pour le reste, le texte est réussi, l'humour bien dosé et la construction ingénieuse.
Bref, un chouette moment de lecture !
Re: CENT : Douze pour cent.
Loup-bleu:
Nedko Solakov
et en me penchant sur l’évier, je dus constater que le siphon les avait engloutis.
Nedko Solakov
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: CENT : Douze pour cent.
impression générale : tu cherches le thème qui va faire tilt.
Tu as bien trouvé. C'est une excellente prestation. J'aime le film de ce personnage qui reste accroché à son téléphone.
Attention dans la consigne, il était convenu d'oublier les jeux de mots.Cent fois qu’elle me le répétait...Cent contre un,...Cent jours qu’il me restait à vivre...que cent possibilités....Château Sang-Dryne ...douze pour cent.
Tu as bien trouvé. C'est une excellente prestation. J'aime le film de ce personnage qui reste accroché à son téléphone.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
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