FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
+92
Phoenamandre
ideerange
Hellian
Ba
JeanJean
evaetjean
vinse
Roz-gingembre
roro
afaf
Rome-xx
célibne
Jacinthe
lemon a
Mano
mouss
Bunje
Romane
Halicante
Uli62
Admin
loic
marcus
mille-visages
Annween
BloodY
Funambule
claude
muzzo
kazar
carrie23
Ana*
grieg
Wild Hunt
milo
plume blanche
Lull
jameline07
Manu(manisa06)
Luna
Cerise7
Lunatiic
lululucas
Evanescent
Lou
bmarie
gunter
Mehdi-L
Peach
Anne Veillac
Lucy
ulysse-yel
Yaäne
Skualys
Vaguerrance
Ole Touroque
Chako Noir
Numériplume
méthylène
Reginelle
pierre-henri
pestebec'o
Louise Germain
Kash Prex
à tchaoum
lol47
Arielle
Couscous
alprazolam
Nechez
verspomme
brumes
Krystelle
Barabo
Charlemagne
BB
Jonjon
claire
Zou
Charles
Lyra will
Gobu
Orakei
Loupbleu
Yali
bertrand-môgendre
Sahkti
Tristan
Le Singe
Macaire
Kilis
mentor
96 participants
Page 18 sur 25
Page 18 sur 25 • 1 ... 10 ... 17, 18, 19 ... 21 ... 25
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Arielle a écrit:L'enfance pelée vive écrase une illusion
Contre un mur de béton,
Brûle quelques voitures
Et viole en réunion
L'espoir aux dents pourries qui se ronge les ongles.
Le ver, mais sans le fruit,
La bête a tué l'ange.
Au fond d'une poubelle un chaton agonise
Les oreilles, la queue clouées sur une planche.
J'aime cette image: Le ver, mais sans le fruit
Dur et poétique, Arielle, toute la misère d'un monde en quelques vers, efficaces et beaux.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
coline Dé a écrit:Et je lui en veux. Non seulement elle m'absorbe, mais elle me régurgite. Déjà.
L'obstétricien n'a pas suturé cette déchirure-là .
Merci, merci, merci !Arielle a écrit:L'enfance pelée vive écrase une illusion
Contre un mur de béton,
Brûle quelques voitures
Et viole en réunion
L'espoir aux dents pourries qui se ronge les ongles.
Le ver, mais sans le fruit,
La bête a tué l'ange.
Au fond d'une poubelle un chaton agonise
Les oreilles, la queue clouées sur une planche.
A vous lire, je me sens revivre... Peut-être ma plume va-t-elle arrêter de me faire la gueule, aussi.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Arielle, comme tu sais aussi être cruelle et réaliste. Des frissons.
Quant au texte de Coline , je pense qu'on s'y retrouve toutes un peu beaucoup. Merci pour ça aussi.
Quant au texte de Coline , je pense qu'on s'y retrouve toutes un peu beaucoup. Merci pour ça aussi.
Invité- Invité
comme ces vieux feldwebels
Comme ces vieux feldwebels qui dodelinent au vent
J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Qu’au for de mon éveil j’envisage sans toi
J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Qu’au for de mon éveil j’envisage sans toi
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
je les vois dodeliner, je le sens ce souffle si léger et je me demande si le mot "for" est ici par hasard.loic a écrit:Comme ces vieux feldwebels qui dodelinent au vent
J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Qu’au for de mon éveil j’envisage sans toi
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Comme ces vieux feldwebels qui dodelinent au vent
J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Qu’au for de mon éveil j’envisage sans toi
Le chant de mes visions tourne comme ces cantates
Qui résonnent souvent dans ces grandes casemates
Qui me rivent loin de toi
Et mes pas sur le sable des plages Atlantiques
Effacent tendrement mes peurs hypothétiques
De m’éloigner de toi
J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Qu’au for de mon éveil j’envisage sans toi
Le chant de mes visions tourne comme ces cantates
Qui résonnent souvent dans ces grandes casemates
Qui me rivent loin de toi
Et mes pas sur le sable des plages Atlantiques
Effacent tendrement mes peurs hypothétiques
De m’éloigner de toi
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Allez, je fais la fine bouche mais personnellement j'aimais mieux avant. D'abord parce qu'il y a là des mots qui heurtent mon oreille : casemate, et hypothétiques ; ensuite parce que la rime me semble un peu facile (mais ne m'avait pas gênée avant...?) ; en revanche le re/détournement de l'image des pas effacés est intéressante.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pourquoi donc se plier à cette vile métrique
Qui défile a tue tête chemin des Alyscans
Sous l’œil bigarré d’une foule goguenarde
Familles attifées et marMots sur l’épaule
Pour regarder passer ces fiers Alexandrins
Qui défile a tue tête chemin des Alyscans
Sous l’œil bigarré d’une foule goguenarde
Familles attifées et marMots sur l’épaule
Pour regarder passer ces fiers Alexandrins
somports
Somport
Aux portes du tunnel
Soufflait un vent de mort
Aux temps des aléas
Ou d’infâmes condors
Survolent Guernica
En empourprant le ciel
Tandis que vers Canfranc
Les rouges et les blancs
Communiaient enfin
En de tristes destins
De ces années de guerres
Souvenirs de poussières
Ne restent que les voies
Et des femmes les voix
Qui cherchaient leurs enfants
Tristes comme ces infants
Miséreux et hagards
Au fond de cette gare
Où sommeille un tunnel
Aux portes du tunnel
Soufflait un vent de mort
Aux temps des aléas
Ou d’infâmes condors
Survolent Guernica
En empourprant le ciel
Tandis que vers Canfranc
Les rouges et les blancs
Communiaient enfin
En de tristes destins
De ces années de guerres
Souvenirs de poussières
Ne restent que les voies
Et des femmes les voix
Qui cherchaient leurs enfants
Tristes comme ces infants
Miséreux et hagards
Au fond de cette gare
Où sommeille un tunnel
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je m'engloutis avec délices
Dans le néant quotidien,
Le chaud, réconfortant rien,
Océan à surface lisse.
Dans le néant quotidien,
Sa douceur noire de réglisse,
Océan à surface lisse,
Je me perds, et c'est très bien.
Sa douceur noire de réglisse
Fait le plus suave des liens.
Je me perds, et c'est très bien,
Dans ce goudron où je me glisse.
Fait le plus suave des liens
La nécessité : un cilice
Dans ce goudron où je me glisse,
Où aucun esprit n'est mien.
La nécessité ? Un cilice,
Le chaud, réconfortant rien.
Où aucun esprit n'est mien
Je m'engloutis ; avec délices.
Dans le néant quotidien,
Le chaud, réconfortant rien,
Océan à surface lisse.
Dans le néant quotidien,
Sa douceur noire de réglisse,
Océan à surface lisse,
Je me perds, et c'est très bien.
Sa douceur noire de réglisse
Fait le plus suave des liens.
Je me perds, et c'est très bien,
Dans ce goudron où je me glisse.
Fait le plus suave des liens
La nécessité : un cilice
Dans ce goudron où je me glisse,
Où aucun esprit n'est mien.
La nécessité ? Un cilice,
Le chaud, réconfortant rien.
Où aucun esprit n'est mien
Je m'engloutis ; avec délices.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
pandaworks a écrit:crever en lisant vos pantoums
les yeux de pus, pantoufles
une autre baiser d'amoxicilline
mourir d'occasion.
Excellente chute !!! (c'est le cas de le dire)
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le ciel sans les oiseaux
Mitraillettes
rafales
régulières
rafales
plus aucun autre bruit, comment voudriez-vous... comment....
le ciel s'en fout
sait-il au moins qu'il n'y a plus d'oiseaux
il faudra des tombeaux
des cortèges sombres et lourds
et peut-être un chant venu du fond de la terre outragée
tourné vers le ciel sans oiseaux
pour les faire renaître
l'envoi d'un souffle à vider des poumons
comme un cri à percer le mur du sang
longuement
Alors les mitraillettes...
Mitraillettes
rafales
régulières
rafales
plus aucun autre bruit, comment voudriez-vous... comment....
le ciel s'en fout
sait-il au moins qu'il n'y a plus d'oiseaux
il faudra des tombeaux
des cortèges sombres et lourds
et peut-être un chant venu du fond de la terre outragée
tourné vers le ciel sans oiseaux
pour les faire renaître
l'envoi d'un souffle à vider des poumons
comme un cri à percer le mur du sang
longuement
Alors les mitraillettes...
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
"un cri percer le mur du sang", ça va m'accompagner un moment. J'ai beaucoup de plaisir à te lire Romane. Les images, le rythme, les idées... ce qu'on devine d'une personnalité derrière les mots...
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Entre goudron et réglisse, le néant quotidien funambule avec élégance sur la corde raide du pantoum ... Merci Socque, c'est tout à fait ça et tellement bien dit!
Romane, un ballet de mort sans oiseaux et le ciel qui s'en fout ... Je frissonne, ce ciel-là je l'imagine trop bien entre tes lignes!
Romane, un ballet de mort sans oiseaux et le ciel qui s'en fout ... Je frissonne, ce ciel-là je l'imagine trop bien entre tes lignes!
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
"comme un cri à percer le mur du sang", c'est mieux comme ça bien sûr.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Entre les lignes
Glisse le duvet de ta main
Sous l'aile grise de ma peine
Fais-moi un signe
Taille dans l'ombre du fusain
Et d'une plume souveraine
Une sanguine
Ta langue lisse sans mots vains
Le frémissement d'une veine
Léda tu signes
Le plus tendre de tes dessins
Entre tes dents de porcelaine
Je suis ton cygne!
Glisse le duvet de ta main
Sous l'aile grise de ma peine
Fais-moi un signe
Taille dans l'ombre du fusain
Et d'une plume souveraine
Une sanguine
Ta langue lisse sans mots vains
Le frémissement d'une veine
Léda tu signes
Le plus tendre de tes dessins
Entre tes dents de porcelaine
Je suis ton cygne!
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Toute la sensibilité d'Arielle...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Oui, c'est très beau ! J'adore ce rythme ondoyant, sensuel, ces sonorités qui coulent...
Bravo notamment pour
"Ta langue lisse sans mots vains
Le frémissement d'une veine"
Bravo notamment pour
"Ta langue lisse sans mots vains
Le frémissement d'une veine"
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Les arbres portent beau le deuil du temps qui passe :
Dépouillés, branchus.
Leurs griffes crochues,
Arthritiques, chenues, agrippent l'air, le cassent.
Les fragments cristallins chutent au sol en masse,
Et la patte du
Chien crisse. Mordu
Par ces éclats pointus, l'animal s'escagasse !
L'hiver étincelle
Sans pitié, excelle
À blesser la chair nue. Il la serre, l'étrangle.
On oublie l'alangui, le fondant, le moelleux,
Évacués loin sous l'aiguillon d'un monde haineux,
Crispé, tout en angles.
Dépouillés, branchus.
Leurs griffes crochues,
Arthritiques, chenues, agrippent l'air, le cassent.
Les fragments cristallins chutent au sol en masse,
Et la patte du
Chien crisse. Mordu
Par ces éclats pointus, l'animal s'escagasse !
L'hiver étincelle
Sans pitié, excelle
À blesser la chair nue. Il la serre, l'étrangle.
On oublie l'alangui, le fondant, le moelleux,
Évacués loin sous l'aiguillon d'un monde haineux,
Crispé, tout en angles.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ceci pourrait paraître très convenu, déjà vu, bateau, tout ce qu'on veut, mais il y a là-dedans une simplicité d'image qui me plaît beaucoup!loic a écrit:J’esquisse mes avenirs au souffle du printemps
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
loic a écrit:De ces années de guerres
Souvenirs de poussières
Ne restent que les voies
Et des femmes les voix
Ces quatre vers sont beaux, Loïc, tout comme
Au fond de cette gare
Où sommeille un tunnel
De belles et fortes images dans ce texte, que tu arrives à conserver malgré la volonté de respecter à tout prix un certain rythme (et la rime, rhaaa la rime :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Rien
Un
Matin
Nez fin,
Nait soudain.
Une école, son turbin.
Une maison, ses seins.
Une église, sa main.
Le boucher, un malin,
Dans la grange, le foin.
Une communauté, du vin.
À ceux qui ont faim
Pour le village, des chiens.
Le plombier, un électricien,
Le simplet, toi catin.
Câlins, chagrin.
L'infirmière enfin.
Et puis rien.
Le train.
La fin.
Un
Matin
Nez fin,
Nait soudain.
Une école, son turbin.
Une maison, ses seins.
Une église, sa main.
Le boucher, un malin,
Dans la grange, le foin.
Une communauté, du vin.
À ceux qui ont faim
Pour le village, des chiens.
Le plombier, un électricien,
Le simplet, toi catin.
Câlins, chagrin.
L'infirmière enfin.
Et puis rien.
Le train.
La fin.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Voix de faits
J'étais sur une île, un mètre carré environ, au milieu de l'eau, bien au frais.
Le voisin ouvrit les vannes et rit.
Étang à sec, je rentrai.
Du haut d'un mât, treize coudées bien tassées, je me balançais.
Bientôt, le vent souffla le jour, rifla la nuit.
Comme une feuille, je tremblais.
Je construisis une grotte. Vingt et un pas, c'est géant. Au fond un siège m'attendait.
Les chauves-souris peuplèrent mon ciel de lit.
Sur les genoux, j'écrivais.
Je louais un autogire, mille et trente centimes la demi-heure sans fret.
L'hélice hacha menu le manuscrit.
Les corbeaux s'immolaient.
Même pas vrai.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Liège
Au rendez-vous des autres douleurs
J’ai trouvé belle aimante, l’âme sœur.
Au sortir du grand Décameron
Une supplique pour rancœur,
Finalise en ce monde nos Érasme utopies.
Matricaire ou pulsatile,
Luminaire c’est pile le jeu de rives orgiaques.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'ai beaucoup aimé Voix de faits, avec son ambiance mystérieuse et inquiétante...
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tout ça va trop vite pour moi, je ne suis plus ...
Bertrand, j'aime Rien qui me paraît - ça devient obsessif- faire un bel itinéraire en abrégé. Apprécié aussi la chute de Voix de fait.
Socque, ton petit dernier est vraiment très expressif. Je vois, j'entends (Les fragments cristallins chutent au sol en masse,
Et la patte du
Chien crisse.), et ressens la morsure du froid jusque dans les dents.
Arielle, ce n'est pas de la douceur que je trouve à ton poème, mais plutôt une sensualité taquine, une pointe de perversité. C'est très réussi.
Bertrand, j'aime Rien qui me paraît - ça devient obsessif- faire un bel itinéraire en abrégé. Apprécié aussi la chute de Voix de fait.
Socque, ton petit dernier est vraiment très expressif. Je vois, j'entends (Les fragments cristallins chutent au sol en masse,
Et la patte du
Chien crisse.), et ressens la morsure du froid jusque dans les dents.
Arielle, ce n'est pas de la douceur que je trouve à ton poème, mais plutôt une sensualité taquine, une pointe de perversité. C'est très réussi.
Invité- Invité
L'énigmatique
- L'énigmatique -
Je suis une énigme
Bunje, 1 décembre 2008.
Bunje- Nombre de messages : 215
Age : 109
Date d'inscription : 17/06/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le photon a couru deux cent millions d'années
De la hautaine étoile à la Terre vulgaire ;
Il a fait son travail, le fragment de lumière,
A frappé en douceur l'œil de ce nouveau-né
Extrait, en une nuit de novembre glacée,
Du vagin miséreux de sa pauvresse mère,
L'an miséricordieux mille un ; la Saint Tibère.
La fille dévoyée l'a vite fait passer.
Le firmament splendide a brillé un instant
Pour un petit humain condamné sur-le-champ,
Et nul n'en a rien su. L'étincelle engloutie
Dans la nuit d'un cerveau suffoqué dès l'éveil
S'est perdue. Mais peut-être a-t-il su ces merveilles,
L'enfant, et sa seconde fut-elle aboutie.
De la hautaine étoile à la Terre vulgaire ;
Il a fait son travail, le fragment de lumière,
A frappé en douceur l'œil de ce nouveau-né
Extrait, en une nuit de novembre glacée,
Du vagin miséreux de sa pauvresse mère,
L'an miséricordieux mille un ; la Saint Tibère.
La fille dévoyée l'a vite fait passer.
Le firmament splendide a brillé un instant
Pour un petit humain condamné sur-le-champ,
Et nul n'en a rien su. L'étincelle engloutie
Dans la nuit d'un cerveau suffoqué dès l'éveil
S'est perdue. Mais peut-être a-t-il su ces merveilles,
L'enfant, et sa seconde fut-elle aboutie.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'apprécie presque toujours vos textes, Socque, celui-ci me bouleverse !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Elle m'a commandé des fringues sur internet.
A la réception de la commande, elle a dit :
= Le beau gilet nouveau est arrivé.
(Je voulais vous en faire profiter :-)
A la réception de la commande, elle a dit :
= Le beau gilet nouveau est arrivé.
(Je voulais vous en faire profiter :-)
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
socque a écrit:Je m'engloutis avec délices
Dans le néant quotidien,
(...)
Où aucun esprit n'est mien
Je m'engloutis ; avec délices.
Maintenant j'ai compris le principe! :-)
J'apprécie d'autant plus, en particulier le fait de recommencer avec une phrase telle La nécessité ? Un cilice
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'aime beaucoup cette image!Romane a écrit:le ciel s'en fout
sait-il au moins qu'il n'y a plus d'oiseaux
Et aussi:
il faudra des tombeaux
des cortèges sombres et lourds
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
bertrand-môgendre a écrit:Rien
Un
Matin
(...)
Le train.
La fin.
J'aime comme tu commences BM, sur un rythme léger, presque guilleret, puis tu termines avec un aspect plus sombre, triste et désabusé. J'aime beaucoup les quatre dernières lignes.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
socque a écrit:Le photon a couru deux cent millions d'années
De la hautaine étoile à la Terre vulgaire ;
Fulgurant sonnet qui condense des années lumières dans un souffle d'humanité! J'aime.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
je parie aussi qu'il était vertsocque a écrit:Ah ouais ! Joli gilet. A-t-il de la cuisse ?
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Un registre un brin plus classique que d'autres textes, mais tout aussi bien maîtrisé et toujours cette force, cette rage qui finit par sortir des mots. Il y a de belles images, dont celle évoquée par Les arbres portent beau le deuil du temps qui passesocque a écrit:Les arbres portent beau le deuil du temps qui passe :
Dépouillés, branchus.
(...)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'âne tout efflanqué allongé sur la route
Vient-il donc de rêver
(Il va bientôt crever)
D'un chemin moins ardu où aucun pas ne coûte ?
Vient-il donc de rêver,
Quand le faix déformait son dos en une voûte,
D'un chemin moins ardu où aucun pas ne coûte,
D'une vie non grevée ?
Quand le faix déformait son dos en une voûte,
Un beau songe enfiévré
D'une vie non grevée
A-t-il pu provoquer quelque douloureux doute ?
Un beau songe enfiévré,
Ça sape l'énergie si jamais on l'écoute !
A-t-il pu provoquer quelque douloureux doute
Étourdi, enivré
(Ça sape l'énergie si jamais on l'écoute) ?
Il va bientôt crever,
Étourdi, enivré,
L'âne tout efflanqué allongé sur la route.
Vient-il donc de rêver
(Il va bientôt crever)
D'un chemin moins ardu où aucun pas ne coûte ?
Vient-il donc de rêver,
Quand le faix déformait son dos en une voûte,
D'un chemin moins ardu où aucun pas ne coûte,
D'une vie non grevée ?
Quand le faix déformait son dos en une voûte,
Un beau songe enfiévré
D'une vie non grevée
A-t-il pu provoquer quelque douloureux doute ?
Un beau songe enfiévré,
Ça sape l'énergie si jamais on l'écoute !
A-t-il pu provoquer quelque douloureux doute
Étourdi, enivré
(Ça sape l'énergie si jamais on l'écoute) ?
Il va bientôt crever,
Étourdi, enivré,
L'âne tout efflanqué allongé sur la route.
Invité- Invité
Page 18 sur 25 • 1 ... 10 ... 17, 18, 19 ... 21 ... 25
Sujets similaires
» FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
» Pour les demandes à la Modération : modifications, catalogue VOS ÉCRITS, c'est ici !
» FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
» Celeron02 - Textes courts
» textes courts (et tristes) en écriture libre
» Pour les demandes à la Modération : modifications, catalogue VOS ÉCRITS, c'est ici !
» FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
» Celeron02 - Textes courts
» textes courts (et tristes) en écriture libre
Page 18 sur 25
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum