FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pas Lavaudieu précisément, mais la Chaise-Dieu oh oui (on associe apparemment souvent les 2, je ne savais pas), le 43 à la limite du 63. Terre de "villégiature" d'été seulement, bien trop froide après. Marsanges, non, 43 aussi on dirait.loic a écrit:
conaissez vous ces endroits?
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
marsanges est une mine de spath fluor abandonnée, auprès de langeac 43
Le chemin ne changeait pas, trente deux ans plus tard la même fragrance daiguilles de pins séchées et de baies de genêts éclatant aux soleils dété, avait comme figé le temps. Le silence des lieux était emprunt dune sorte dexaltante gravité.
Pour celui qui venait pour la première fois, les anciens travaux miniers de Marsanges se résumaient à deux murailles cimentées encadrant lentrée du travers banc principal, cette obscure percée de huit cent mètres, filant sous terre en ligne droite, desservait un labyrinthe vertical de puits et de dépilages abandonnés. Plus loin écrasé de soleil, un long bâtiment couvert de tuiles mécaniques, quun paysan avait affecté à lélevage de lamas silencieux et inattendus en cet endroit, avait servi de vestiaires et de forge. Suivant encore le remblai on devinait les trémies de chargement en surplomb dune ancienne voie ferrée
La sécheresse minérale de lancien carreau était barrée dune tranchée peu profonde où sécoulait, sortant de la galerie, une eau limpide et fraîche. Dans cet accès souterrain au delà dune grille épaisse aux montants soudés, on découvrait une voie ferrée senfonçant dans lombre sous une étroite voûte bétonnée. Une odeur de roches, de terres humides et une fraîcheur éternelle invitaient au frisson. Un train de wagonnets aux teintes doxydes disparaissait dans linquiétante pénombre.
Dans ce massif ancien, aux allures damphithéâtre forestier, où de petits champs jaunissant sous le soleil semblaient assiégés par de sombres conifères, un hameau à lunique étroite et tortueuse ruelle délimitait lhorizon des sociétés humaines. Il ny avait ensuite place que pour ceux qui, magnétisés par lendroit sengloutissaient dans léternité minérale des filons de spath fluor.
Un chemin dexploitation suivait en surface le trajet du travers banc, la pente rectiligne courant au flan du massif menait vers dautres étages. Dans les ruines et les haldes couvertes de ronces et darbres sauvages, de sombres accès pour la plupart effondrés menaient vers les filons abandonnés. Là, encore sous les ronces et les herbes folles, presque invisibles, des rails rouillés marquaient encore le chemin des galeries. Jy découvrais avec mélancolie un essieu avec une roue brisée, une benne renversée, des tuyaux de fonte senfonçant sous les terres effondrées.
Que venais je chercher en cet endroit ? Sans doute de bouleversants souvenirs du temps de mes 16 ans : Ladolescence, époque où lenfance se noie dans un avenir confus, vide de projet mais plein dillusions et despérances diffuses. Un temps où lon prend conscience que faire machine arrière nest jamais possible. Ce que certains appellent le destin est depuis longtemps en route, rien nest inéluctable, mais déjà, lenfance est passée, les voies que lon vous à fait prendre, parce souvent on en connaissait pas dautres, ont pour beaucoup scellés les décennies à venir.
Dans le soleil de ce matin de Juin, jarpentais seul un lambeau de souvenirs, réminiscences de vacances dété des années soixante dix, de routes montagneuses désertes parcourues à vélo dans des effluves de tour de France, de demi course double plateau, aux gardes boues démontés, de chaleurs qui avec le recul étaient toujours accablantes
A cette époque, Marsanges fonctionnait encore, limage dun court train de berlines et dun locotracteur sortant de la galerie en brinquebalant sur une voie disjointe. Dun type bourru nous autorisant à prendre quelques échantillons dans un tas de fluorine verte, à marqué à jamais mon existence.
Le chemin ne changeait pas, trente deux ans plus tard la même fragrance daiguilles de pins séchées et de baies de genêts éclatant aux soleils dété, avait comme figé le temps. Le silence des lieux était emprunt dune sorte dexaltante gravité.
Pour celui qui venait pour la première fois, les anciens travaux miniers de Marsanges se résumaient à deux murailles cimentées encadrant lentrée du travers banc principal, cette obscure percée de huit cent mètres, filant sous terre en ligne droite, desservait un labyrinthe vertical de puits et de dépilages abandonnés. Plus loin écrasé de soleil, un long bâtiment couvert de tuiles mécaniques, quun paysan avait affecté à lélevage de lamas silencieux et inattendus en cet endroit, avait servi de vestiaires et de forge. Suivant encore le remblai on devinait les trémies de chargement en surplomb dune ancienne voie ferrée
La sécheresse minérale de lancien carreau était barrée dune tranchée peu profonde où sécoulait, sortant de la galerie, une eau limpide et fraîche. Dans cet accès souterrain au delà dune grille épaisse aux montants soudés, on découvrait une voie ferrée senfonçant dans lombre sous une étroite voûte bétonnée. Une odeur de roches, de terres humides et une fraîcheur éternelle invitaient au frisson. Un train de wagonnets aux teintes doxydes disparaissait dans linquiétante pénombre.
Dans ce massif ancien, aux allures damphithéâtre forestier, où de petits champs jaunissant sous le soleil semblaient assiégés par de sombres conifères, un hameau à lunique étroite et tortueuse ruelle délimitait lhorizon des sociétés humaines. Il ny avait ensuite place que pour ceux qui, magnétisés par lendroit sengloutissaient dans léternité minérale des filons de spath fluor.
Un chemin dexploitation suivait en surface le trajet du travers banc, la pente rectiligne courant au flan du massif menait vers dautres étages. Dans les ruines et les haldes couvertes de ronces et darbres sauvages, de sombres accès pour la plupart effondrés menaient vers les filons abandonnés. Là, encore sous les ronces et les herbes folles, presque invisibles, des rails rouillés marquaient encore le chemin des galeries. Jy découvrais avec mélancolie un essieu avec une roue brisée, une benne renversée, des tuyaux de fonte senfonçant sous les terres effondrées.
Que venais je chercher en cet endroit ? Sans doute de bouleversants souvenirs du temps de mes 16 ans : Ladolescence, époque où lenfance se noie dans un avenir confus, vide de projet mais plein dillusions et despérances diffuses. Un temps où lon prend conscience que faire machine arrière nest jamais possible. Ce que certains appellent le destin est depuis longtemps en route, rien nest inéluctable, mais déjà, lenfance est passée, les voies que lon vous à fait prendre, parce souvent on en connaissait pas dautres, ont pour beaucoup scellés les décennies à venir.
Dans le soleil de ce matin de Juin, jarpentais seul un lambeau de souvenirs, réminiscences de vacances dété des années soixante dix, de routes montagneuses désertes parcourues à vélo dans des effluves de tour de France, de demi course double plateau, aux gardes boues démontés, de chaleurs qui avec le recul étaient toujours accablantes
A cette époque, Marsanges fonctionnait encore, limage dun court train de berlines et dun locotracteur sortant de la galerie en brinquebalant sur une voie disjointe. Dun type bourru nous autorisant à prendre quelques échantillons dans un tas de fluorine verte, à marqué à jamais mon existence.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
crever en lisant vos pantoums
les yeux de pus, pantoufles
une autre baiser d'amoxicilline
mourir d'occasion.
les yeux de pus, pantoufles
une autre baiser d'amoxicilline
mourir d'occasion.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Une belle description, loic ! Je m'y croyais. Un bémol sur le paragraphe : "Que venais je chercher en cet endroit ? (...) les décennies à venir." qui, à mes yeux, introduit une subjectivité inutile, décalée dans l'ensemble du texte.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
d'accord avec ça. Alors que le passage suivant, aussi subjectif, s'imbrique bien dans le ton du reste.socque a écrit:Une belle description, loic ! Je m'y croyais. Un bémol sur le paragraphe : "Que venais je chercher en cet endroit ? (...) les décennies à venir." qui, à mes yeux, introduit une subjectivité inutile, décalée dans l'ensemble du texte.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Superman n'a rien inventé avec sa cryptonite. :-)D’un type bourru nous autorisant à prendre quelques échantillons dans un tas de fluorine verte, à marqué à jamais mon existence.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Island a écrit:d'accord avec ça. Alors que le passage suivant, aussi subjectif, s'imbrique bien dans le ton du reste.socque a écrit:Une belle description, loic ! Je m'y croyais. Un bémol sur le paragraphe : "Que venais je chercher en cet endroit ? (...) les décennies à venir." qui, à mes yeux, introduit une subjectivité inutile, décalée dans l'ensemble du texte.
Oui, je trouve aussi.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Orage, tu tombas sur la butte me laissant, Ô rage, rempli de courants d'air. Au ras je marchais pour éviter le déclin de l'or, âge conséquent, il est blanc comme un linceul.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
rien de plus éternel que l'or blanc!Ole Touroque a écrit:Orage, tu tombas sur la butte me laissant, Ô rage, rempli de courants d'air. Au ras je marchais pour éviter le déclin de l'or, âge conséquent, il est blanc comme un linceul.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le chant des roulements, à bille m’étreint le coeur
C’est qu’en ces vieilles michelines traversant la campagne
Des contrôleurs absurdes poinçonnent l’étiquette
De basses cour désuètes qui caquettent à l’encan
Et sise dans les ballasts voilà déjà la gare
Mangée par les piquants de ronciers assoupis
S’y baignent des couleuvres picorant des oiseaux
Et voilà que soudain mes grands songes s’esclaffent
Bienvenue Montparnasse
C’est qu’en ces vieilles michelines traversant la campagne
Des contrôleurs absurdes poinçonnent l’étiquette
De basses cour désuètes qui caquettent à l’encan
Et sise dans les ballasts voilà déjà la gare
Mangée par les piquants de ronciers assoupis
S’y baignent des couleuvres picorant des oiseaux
Et voilà que soudain mes grands songes s’esclaffent
Bienvenue Montparnasse
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
hé oui! :-)loic a écrit:Des contrôleurs absurdes poinçonnent l’étiquette
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'est un festival, je ne sais où arrêter mes yeux, tous ces poèmes superbes, ça berce et ça bouscule, ça lève des armées de souvenirs, merci
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
COMME UN TANGO
Archer
La jambe se lève en arc-en-ciel sur le pavé
Une élastique qui éclate
Archer
La jambe se lève en arc-en-ciel sur le pavé
Une élastique qui éclate
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Un traversin pour traverser
L'essaim des nuits leurs insomnies
Un traversin pour m'embarquer
Dans des travées de voie lactée
Ou dans les bolées de la lune
Un traversin comme une enclume
Sous le travers des oreillers
Où marteler mon infortune
Quand le sommeil sans fin me fuit.
Merci Pili!
L'essaim des nuits leurs insomnies
Un traversin pour m'embarquer
Dans des travées de voie lactée
Ou dans les bolées de la lune
Un traversin comme une enclume
Sous le travers des oreillers
Où marteler mon infortune
Quand le sommeil sans fin me fuit.
Merci Pili!
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Des bolées de lune , comme j'aime cette lune ronde et lactescente ! Continue à marteler l'oreiller Arielle, si ça t'inspire de si jolis bijoux.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Superbe, une fois de plus, Arielle!Arielle a écrit:Un traversin pour traverser
L'essaim des nuits leurs insomnies
Un traversin pour m'embarquer
Dans des travées de voie lactée
Ou dans les bolées de la lune
Un traversin comme une enclume
Sous le travers des oreillers
Où marteler mon infortune
Quand le sommeil sans fin me fuit.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Quand la splendeur du monde emplit de révérence
Un petit esprit humain
Perdu dans un grand dessein,
Il se sent écrasé, égaré dans sa panse.
Non, la contradiction demeure trop immense,
À se lacérer les seins,
Se coucher sur le chemin :
Comment est-ce possible, une viande qui pense ?
Du dimanche au samedi,
Tu restes abasourdi
Devant cet univers d'absurdité grandiose ;
L'époustouflante ampleur d'une nuée ardente,
Le goût de la ciguë (personne ne le chante),
Les couleurs de la nécrose.
Un petit esprit humain
Perdu dans un grand dessein,
Il se sent écrasé, égaré dans sa panse.
Non, la contradiction demeure trop immense,
À se lacérer les seins,
Se coucher sur le chemin :
Comment est-ce possible, une viande qui pense ?
Du dimanche au samedi,
Tu restes abasourdi
Devant cet univers d'absurdité grandiose ;
L'époustouflante ampleur d'une nuée ardente,
Le goût de la ciguë (personne ne le chante),
Les couleurs de la nécrose.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Marrons glacés.
Qu'il est têtu l'automne cette année, à sangler de ses bras doux les écorces déjà gercées par le temps.
Qu'il est froid l'automne ce damné, à cingler de ses bras gauches de vent les écorces déjà prêtes au printemps.
Quel con cet automne,
les lunes s'envoleront, des fois et des fois d'ici là :
il lutte à perte de vue.
Mais cette fois l'automne restera
un peu plus longtemps, borné et roi,
je m'allongerai sur son tapis roux,
au pied d'un marronnier,
les yeux grands ouverts.
S'il est têtu cet automne au moins
qu'il me défonce les rétines de ses bogues
élancées du haut des paviers,
à n'en jamais voir passer l'hiver.
.
.
.
Qu'il est têtu l'automne cette année, à sangler de ses bras doux les écorces déjà gercées par le temps.
Qu'il est froid l'automne ce damné, à cingler de ses bras gauches de vent les écorces déjà prêtes au printemps.
Quel con cet automne,
les lunes s'envoleront, des fois et des fois d'ici là :
il lutte à perte de vue.
Mais cette fois l'automne restera
un peu plus longtemps, borné et roi,
je m'allongerai sur son tapis roux,
au pied d'un marronnier,
les yeux grands ouverts.
S'il est têtu cet automne au moins
qu'il me défonce les rétines de ses bogues
élancées du haut des paviers,
à n'en jamais voir passer l'hiver.
.
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Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Arielle a écrit:Un traversin pour traverser
L'essaim des nuits leurs insomnies
Un traversin pour m'embarquer
Dans des travées de voie lactée
Ou dans les bolées de la lune
Un traversin comme une enclume
Sous le travers des oreillers
Où marteler mon infortune
Quand le sommeil sans fin me fuit.
Yep.
Quand le soleil me fuit enfin.
T'es du bonheur éveillé.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
On pense comme toi Panda ! (et on aime répéter : "S'il est têtu cet automne")S'il est têtu cet automne au moins
qu'il me défonce les rétines de ses bogues
élancées du haut des paviers,
à n'en jamais voir passer l'hiver.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il était une fois, une ridicule petite dame négative, inconnue. Un jour d'abnégation intemporelle épris de tangente identitaire, elle intégra la dérive face à l'ensemble comportemental coadjacent.
Quelles que fussent les valeurs asymétriques fonctionnelles ou non, l'inclusion s'avéra égalitaire à tel symbole primitif opposant ses valeurs absolues, aux facteurs de probabilité proches de l'infiniment grand.
Morte racine, logiquement équivalente à l'amorce du vide s'approcha l'hyperbole isolée vers l'entité peu différente de l'égale neutralité.
Ainsi factorisée de séquentiels convecteurs subsoniques, l'universalité reposa près de l'inconnue.
Depuis je préfère le calva après le café.
Quelles que fussent les valeurs asymétriques fonctionnelles ou non, l'inclusion s'avéra égalitaire à tel symbole primitif opposant ses valeurs absolues, aux facteurs de probabilité proches de l'infiniment grand.
Morte racine, logiquement équivalente à l'amorce du vide s'approcha l'hyperbole isolée vers l'entité peu différente de l'égale neutralité.
Ainsi factorisée de séquentiels convecteurs subsoniques, l'universalité reposa près de l'inconnue.
Depuis je préfère le calva après le café.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Arielle a écrit:Enfouir le clair avec l'obscur
Sous le linceul des illusions.
Au fil du baume des saisons
Etouffer le feu des blessures.
Perdre le sel de ses désirs
Oublier jusqu’au goût de l’eau.
Sentir sur la nuque du rire
La lame froide du bourreau.
Vieillir !
l'avions pas vu. Superbe. Simple. Cruel.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La Sorbonnarde te salue (clin d'oeil!) :-))bertrand-môgendre a écrit:Il était une fois, une ridicule petite dame négative, inconnue. Un jour d'abnégation intemporelle épris de tangente identitaire, elle intégra la dérive face à l'ensemble comportemental coadjacent.
Quelles que fussent les valeurs asymétriques fonctionnelles ou non, l'inclusion s'avéra égalitaire à tel symbole primitif opposant ses valeurs absolues, aux facteurs de probabilité proches de l'infiniment grand.
Morte racine, logiquement équivalente à l'amorce du vide s'approcha l'hyperbole isolée vers l'entité peu différente de l'égale neutralité.
Ainsi factorisée de séquentiels convecteurs subsoniques, l'universalité reposa près de l'inconnue.
Depuis je préfère le calva après le café.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La pierre est bien trop lourde et Sisyphe en a marre
Les faux-semblants lui pèsent
Les ronds de jambe obèses
Sisyphe en a sa claque et Sisyphe se barre
Dans son dos, au salon, au comptoir, on se marre
On s’encule en douceur
Et les dos sont couverts
De crachats de rancoeurs
Et de rires pervers
La pente est bien connue, l’avenir est dallé
Ou tu gagnes- ou on t’perd
On s’esclaffe on fait corps et Sisyphe en a marre
Le destin lui pesant, consultant son Atlas,
Il pointe son doigt las vers ce forum-ci :
Il entonne l’idiot la même toujours scie !
Les faux-semblants lui pèsent
Les ronds de jambe obèses
Sisyphe en a sa claque et Sisyphe se barre
Dans son dos, au salon, au comptoir, on se marre
On s’encule en douceur
Et les dos sont couverts
De crachats de rancoeurs
Et de rires pervers
La pente est bien connue, l’avenir est dallé
Ou tu gagnes- ou on t’perd
On s’esclaffe on fait corps et Sisyphe en a marre
Le destin lui pesant, consultant son Atlas,
Il pointe son doigt las vers ce forum-ci :
Il entonne l’idiot la même toujours scie !
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Si vous saviez combien je vomis vos « mesures »
Vos haines à demi, vos obligeants silences
La belle hypocrisie des melliflues sentences
Dont vos lèvres pincées nous offrent la morsure.
Si vous saviez combien m’indignent les blessures
Que vos mots sous couvert d’une bourgeoise aisance
Infligent à ceux qui n’ont pas vos complaisances.
Je vous hais castrateurs, seigneurs de la censure.
Que mon indignation me lave des souillures
Et que la perfidie, soumise à la césure,
De vos secrets mépris, de vos jalousies rances,
Me récurant- à l’os !- m’épargne la tonsure
Que vous me promettez de vos yeux de lémure.
Jamais ne renierai l’amour ni l’insolence.
Vos haines à demi, vos obligeants silences
La belle hypocrisie des melliflues sentences
Dont vos lèvres pincées nous offrent la morsure.
Si vous saviez combien m’indignent les blessures
Que vos mots sous couvert d’une bourgeoise aisance
Infligent à ceux qui n’ont pas vos complaisances.
Je vous hais castrateurs, seigneurs de la censure.
Que mon indignation me lave des souillures
Et que la perfidie, soumise à la césure,
De vos secrets mépris, de vos jalousies rances,
Me récurant- à l’os !- m’épargne la tonsure
Que vous me promettez de vos yeux de lémure.
Jamais ne renierai l’amour ni l’insolence.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Oh ! votre politesse a l’exquise saveur
Des meurtres en famille et des chapes de plomb.
Ne rien dire. Ou de loin. Ou en groupe. Ou quand l’*on*
Permet de camoufler le je sous la rumeur.
Je la retrouve encore respirant dans vos vers.
Gommer l’aspérité, le vers faux qui dit vrai,
L’image ahurissante et l’azur qui effraie,
Goûter le ronronnant impeccable et sévère.
Ce poli-là écrase, ébarbe ou émascule.
Enveloppé, au chaud ! en un triste linceul,
L’esprit n’est plus que forme évidée, ridicule.
Ce poli aiguisé rejette dans l’insane
Ce qu’il ne comprend pas. Que mon rire d’iguane
Résonne et déraisonne ! Et tant pis s’il est seul.
Des meurtres en famille et des chapes de plomb.
Ne rien dire. Ou de loin. Ou en groupe. Ou quand l’*on*
Permet de camoufler le je sous la rumeur.
Je la retrouve encore respirant dans vos vers.
Gommer l’aspérité, le vers faux qui dit vrai,
L’image ahurissante et l’azur qui effraie,
Goûter le ronronnant impeccable et sévère.
Ce poli-là écrase, ébarbe ou émascule.
Enveloppé, au chaud ! en un triste linceul,
L’esprit n’est plus que forme évidée, ridicule.
Ce poli aiguisé rejette dans l’insane
Ce qu’il ne comprend pas. Que mon rire d’iguane
Résonne et déraisonne ! Et tant pis s’il est seul.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'aime beaucoup vos deux sonnets, même si, hélas, je dois m'y reconnaître. Des vers bien balancés et expressifs !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tiens, je vais faire comme pierre-henri, bêler auprès de la modération. En tout cas, je demande solennellement que le message ci-dessus de pandaworks ne soit pas effacé. L'insulte a été proférée, ce n'est pas en l'effaçant après coup qu'on peut faire en sorte qu'elle n'ait pas eu lieu.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
socque a écrit:Tiens, je vais faire comme pierre-henri, bêler auprès de la modération. En tout cas, je demande solennellement que le message ci-dessus de pandaworks ne soit pas effacé. L'insulte a été proférée, ce n'est pas en l'effaçant après coup qu'on peut faire en sorte qu'elle n'ait pas eu lieu.
< Modération : message tronqué ! Plus d'huile sur le feu, merci !! >
.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Non, désolé.socque a écrit:Tiens, je vais faire comme pierre-henri, bêler auprès de la modération. En tout cas, je demande solennellement que le message ci-dessus de pandaworks ne soit pas effacé. L'insulte a été proférée, ce n'est pas en l'effaçant après coup qu'on peut faire en sorte qu'elle n'ait pas eu lieu.
S'il y a insulte, le message est effacé et celui qui l'a écrit averti (c'est fait).
Nous sommes assez "sages" pour nous souvenir que l'insulte a eu lieu ; l'effacer ne l'annule en rien, mais nous tenons à garder le site propre.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il pleut en Désamour
C'est un pays lointain où il fait toujours gris
Des vieilles en fichu sur des chemins boueux
Y suivent des charrettes...
C'est un pays lointain où il fait toujours gris
Des vieilles en fichu sur des chemins boueux
Y suivent des charrettes...
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il était une fois dans une cours d'école, deux garçons qui hurlaient chacun à la face de l'autre leur ego et leur envie d'exister. Leurs textes ne suffisant pas, ils placèrent dans les blés des insultes et des provocations qui leur procurait une lecture attentive. Journal à scandale au sein d'un forum.
L'un émerveillait par un paysage féerique, l'autre machait des feuilles de bambous à longueur de journée. Malheureusement, les feuilles meurent et les paysages fânent sans en donner le signe.
Marchons donc dans le sens inverse des huluberlus surannés aux caprices de chaton abandonné.
L'un émerveillait par un paysage féerique, l'autre machait des feuilles de bambous à longueur de journée. Malheureusement, les feuilles meurent et les paysages fânent sans en donner le signe.
Marchons donc dans le sens inverse des huluberlus surannés aux caprices de chaton abandonné.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pour Ole, l'A-Particularisme est avec toi et te regarde. Les fautes font partie de la réédition de la langue. Brise tout, le mouvement est là, tu le sais.
Uli62- Nombre de messages : 8
Age : 42
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ole, Uli,
Je rappelle qu'il est d'usage sur VE de n'intervenir que sous un seul pseudo.
Quant à jouer à se commenter soi-même...
Je bloque donc le pseudo Uli, et s'il y a méprise, merci de me contacter.
Je rappelle qu'il est d'usage sur VE de n'intervenir que sous un seul pseudo.
Quant à jouer à se commenter soi-même...
Je bloque donc le pseudo Uli, et s'il y a méprise, merci de me contacter.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je ne l'avais pas vu, celui-ci, au milieu du reste...loic a écrit:Il pleut en Désamour
C'est un pays lointain où il fait toujours gris
Des vieilles en fichu sur des chemins boueux
Y suivent des charrettes...
Une belle image Loïc, très parlante, visuelle au possible.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Zoé a dix-huit mois. Depuis qu'elle est tombée de moi, je lui en veux. J'aimais me sentir satellite de mon ventre. Etre ce bébé indistinct de moi.
Les certitudes confortables sont tombées, elles aussi, et depuis sa naissance je cours après les preuves. A quoi vérifier qu'on est une bonne mère ? Je ne veux pas me fier au regard des autres, qui ravalerait mon miracle au rang commun.
Je zigzague entre des piles de couches, des amoncellements de principes, des écroulements de résolutions, des éblouissements de gazouillis…
Et je lui en veux. Non seulement elle m'absorbe, mais elle me régurgite. Déjà.
L'obstétricien n'a pas suturé cette déchirure-là .
Les certitudes confortables sont tombées, elles aussi, et depuis sa naissance je cours après les preuves. A quoi vérifier qu'on est une bonne mère ? Je ne veux pas me fier au regard des autres, qui ravalerait mon miracle au rang commun.
Je zigzague entre des piles de couches, des amoncellements de principes, des écroulements de résolutions, des éblouissements de gazouillis…
Et je lui en veux. Non seulement elle m'absorbe, mais elle me régurgite. Déjà.
L'obstétricien n'a pas suturé cette déchirure-là .
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'enfance pelée vive écrase une illusion
Contre un mur de béton,
Brûle quelques voitures
Et viole en réunion
L'espoir aux dents pourries qui se ronge les ongles.
Le ver, mais sans le fruit,
La bête a tué l'ange.
Au fond d'une poubelle un chaton agonise
Les oreilles, la queue clouées sur une planche.
Contre un mur de béton,
Brûle quelques voitures
Et viole en réunion
L'espoir aux dents pourries qui se ronge les ongles.
Le ver, mais sans le fruit,
La bête a tué l'ange.
Au fond d'une poubelle un chaton agonise
Les oreilles, la queue clouées sur une planche.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
ha Coline, tu parles là en termes qui me touchent!coline Dé a écrit:
Les certitudes confortables sont tombées, elles aussi, et depuis sa naissance je cours après les preuves. A quoi vérifier qu'on est une bonne mère ? Je ne veux pas me fier au regard des autres, qui ravalerait mon miracle au rang commun.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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