FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

La vie parle

Entre dans mon royaume où les couleurs se battent
Pour perdre de beauté les hommes et les femmes.
Quand la splendeur les estourbit, ils crient au drame,
Mais se pressent pourtant sans fin devant ces nattes

De lumière absolue. Le brillant et le mat
Se heurtent violemment ; les tons se vantent, clament.
Les flamboyants, les sourds, tous exhibent leurs lames !
(Dans un coin, un huissier note les duels, les dates.)

Abasourdis par ce spectacle épastrouillant,
Les humains n'y voient vite plus rien : l'air bouillant
De clarté calcine les yeux. Regrettes-tu,

Ma chère victime prostrée, ton sens enfui ?
Maintenant tu descends dans le noir, dans le puits.
Comprends-tu bien qu'il faut aimer ce qui te tue ?

Mitigé.
Des beaux passages, de belles syncopes. E puist cette volonté que vous manifestez de mettre à mal votre propre travail...

LE LABORATOIRE

Des lettres
Bleues, jaunes, rouges
De l'art roumain
Un livre
De clown burlesque
Qui rabaisse
Avec ses tons de sel
L'arc-en-ciel
Jeté sur la feuille

La rançon du succès






Bitcho brandit son flingue en refermant la porte du bar. Personne ne l’avait encore remarqué. Il écarta les jambes, s’assit sur son postérieur et vida deux chargeurs à travers la fumée de tabac. Tout un tas de bougnoules gesticulèrent, quelques uns s’écroulèrent. Il sortit, enjamba sa moto et démarra en trombe. Dans la ville rien n’avait bougé : les passants passaient, leurs chiens faisaient des merdes sur les trottoirs et les lampadaires refilaient la jaunisse à la nuit. Il rentra chez lui satisfait, attendit minuit et regarda le journal télévisé. On ne parlait pas de son histoire. Alors il rédigea un communiqué sur une feuille de papier, se demanda où l’envoyer, il prit une douche, regarda un film de boule et s’endormit à même le canapé.

Le lendemain il acheta le journal local, on ne parlait pas de son histoire. Il l’effeuilla plusieurs fois et le fait est qu’on ne parlait pas de son histoire. Il remplit deux bidons d’essence, chargea son flingue et attendit le soir.

Porte C


L’emprise du mal n’a pas d’excès. Et puis l’excès n’a pas d’emprise. Après 4 traits de bolivienne Waldo Cyclope dealait se genre de considérations, tournait en rond dans son appart’ réfléchissait. Rien d’utile à faire dans l’immédiat. Il détestait téléphoner et même bouger sous coke, se renfermait sur lui même et restait solitaire à tourner et retourner ses pensées. Il avait perdu l’allant pour brancher dans les bars, causer lui faisait chier. Qu’on le suce donc directement et sans poser de question. Pourquoi tout ce ciné pour en arriver là ? Waldo comprenait pas. Ou plutôt ne comprenait plus. Parce que tout ça il l’avait expérimenté. Tchatcher et s’imposer et ça marchait. Mais pour faire quoi au juste ? Exulter 15 minutes, finir la nuit et se lever la gueule en cendrier ? Merci bien non, Waldo avait passé ce stade d’inconséquence, ne se souciait plus de briller dans l’instant. Concevoir, reconcevoir, les socialités artificielles ne s’achevaient que de lumières factices et disproportionnées. Assurer naturellement voilà ce qu’il fallait. Alors chez lui enfermé, il prenait des traits, sirotait de la bière bon marché et vidait plusieurs paquets de cigarettes. Bouffées d’angoisses, pas même un joint pour se calmer.

Waldo était mûre de lui, très seul et trop camé.

C'est un peu court je trouve, j'attends la suite...

J'aime beaucoup "les lampadaires refilaient la jaunisse à la nuit."

Lemon, il y a un fil pour les textes courts. Comme tu as déjà posté (sauf erreur) 5 textes en près de 15 jours, on pourrait peut-être y déplacer celui-là ?

< fait >

La rançon du succès :

ça fait un moment que je me demande quel est l'intérêt d'avoir écrit ce "texte"
pas encore trouvé

Avais pas lu...
Ça, c'est très très bof, je trouve :

lemon a a écrit:Tout un tas de bougnoules gesticulèrent

Porte C :

encore un "texte" dont je ne saisis pas bien, et même pas du tout, l'utilité

à fondre également dans le fuseau des "textes courts" histoire d'alléger la Une

< fait >

La rançon du succès :

Ah oui j'avais pas vu ce fil texte court... Déplacez le si vous voulez.

"bougnoules" c'est pour ce placer dans la perspective du "hero".

Quant à l'intérêt ou l'utilité du texte j'imagine que c'est à chacun d'en juger...

Mon objectif pour celui-là = ton radical sec et condensé, ambiance glauque, et réalité mediatique. Le héro, vivant dans un monde vide, fait un truc extrème pour exister et recommence jusqu'au succèse, c'est à dire jusqu'à ce qu'on parle de lui...

C'est la rançon du succès, il me semble que c'est un peu comme ca que ca se passe aujourd'hui, que les gens sont prets à faire n'importe quoi pour faire la une...

lemon a a écrit:C'est la rançon du succès, il me semble que c'est un peu comme ca que ca se passe aujourd'hui, que les gens sont prets à faire n'importe quoi pour faire la une...

on va le déplacer, il fera plus la Une
;-)

La rançon du succès :

Pour du condensé c'est du condensé. Et ça marche, pour moi en tout cas.

Porte C :

Moins aimé que le précédent, c'est moins réussi, ça ne percute pas. Des lourdeurs :
Concevoir, reconcevoir, les socialités artificielles ne s’achevaient que de lumières factices et disproportionnées.

Porte C :

il y a une écriture sympa, mais trop d'éléments concentrés en peu de lignes. On étouffe.
Mais si c'est le début d'une histoire, je lirais bien la suite

La rançon du succès :

Ça marche pour moi aussi.

Seulement, dans mon cas, c'est sans doute dû à ton explication d'après coup... Le texte - d'autant plus très court - devrait pouvoir "parler" de lui-même.

lemon a a écrit:Ah oui j'avais pas vu ce fil texte court... Déplacez le si vous voulez.

"bougnoules" c'est pour ce placer dans la perspective du "hero".

Quant à l'intérêt ou l'utilité du texte j'imagine que c'est à chacun d'en juger...

Mon objectif pour celui-là = ton radical sec et condensé, ambiance glauque, et réalité mediatique. Le héro, vivant dans un monde vide, fait un truc extrème pour exister et recommence jusqu'au succèse, c'est à dire jusqu'à ce qu'on parle de lui...

C'est la rançon du succès, il me semble que c'est un peu comme ca que ca se passe aujourd'hui, que les gens sont prets à faire n'importe quoi pour faire la une...

ben ce serait bien que tout ça soit dans le texte, pas en exergue ?

mentor a écrit:on va le déplacer, il fera plus la Une
;-)

je ne l'inscris pas au cata, donc.

Question bête, je sais et je le suis: c'est quoi un film de boule?

un film de bouleS (avec un s d'ailleur) c'est un film porno.

Les galions coulés dorment près de Cthulhu
Au fond sombre des océans.
Leurs gemmes luisent tel le sang
Sourdant d'une plaie en un inquiétant flux.

lemon a a écrit:un film de bouleS (avec un s d'ailleur) c'est un film porno.

Tiens, ça me fait penser à une vanne de Jamel Debbouze. Retrafiquée, ça donne:
"Le mec il s'appelle Boule. Il a fait un film. Donc c'est un film de Boule."

(pardon, je sors)

bonjour, je suis toute nouvelle sur ce forum, je m'appelle Céline, j'ai 16 ans et je suis en classe de seconde, au lycée.je suis Compiègnoise.
voici un petit bout de mon roman :


Le sourire aux lèvres, le visage illumineux, Elizabeth courrut à toute vitesse en direction de sa mère, et de celle de ses soeurs. Elle portait à sa main, une lettre, déjà entreverte, qu'elle avait sans doute due déjecter avant son arrivée. "C'est une lettre du Maire, une lettre de M.Le Maire que voici" , s'était-elle écriée, toute excitée à l'idée de savoir, que cette lettre venant de la Mairie, leur était adresssée.

célibne a écrit:bonjour, je suis toute nouvelle sur ce forum, je m'appelle Céline, j'ai 16 ans et je suis en classe de seconde, au lycée.je suis Compiègnoise.
voici un petit bout de mon roman :


Le sourire aux lèvres, le visage illumineux, Elizabeth courrut à toute vitesse en direction de sa mère, et de celle de ses soeurs. Elle portait à sa main, une lettre, déjà entreverte, qu'elle avait sans doute due déjecter avant son arrivée. "C'est une lettre du Maire, une lettre de M.Le Maire que voici" , s'était-elle écriée, toute excitée à l'idée de savoir, que cette lettre venant de la Mairie, leur était adresssée.

allez le loup ! on t'a reconnu
c'est pas drôle

allez le loup ! on t'a reconnu
c'est pas drôle[/quote]

qui êtes-vous ?

pfiou... on n'était pas juste en train d'essayer de voir à monter un peu le niveau ? Ou du moins à éviter qu'il plonge aux Mariannes ?

ou alors c'est le Loup et c'est très drôle; ahahah, (rire forcé)

grieg, tu es pendable ;-)

"Le sourire aux lèvres, le visage illumineux (pas français), Elizabeth courrut (un seul r) à toute vitesse en direction de sa mère, et de celle de ses soeurs (ça me semble logique que sa mère soit également celle de ses sœurs). Elle portait à sa main (pas français), une lettre, déjà entreverte (pas français), qu'elle avait sans doute due déjecter (pas français) avant son arrivée. "C'est une lettre du Maire (pas de majuscule), une lettre de M. (pas de majuscule, espace manquante, abréviation sans fondement). Le Maire (pas de majuscule) que voici, s'était-elle écriée, toute excitée à l'idée de savoir, que cette lettre venant de la Mairie (pas de majuscule), leur était adresssée (pas français)"
Et j'en oublie sûrement !

On demande sur ce forum un minimum : orthographique, syntaxique, typographique, et également un minimum de texte histoire d'avoir matière à émettre un commentaire. Ici, ce n'est pas le cas ! Voilà.
Si je suis pas édifiant sur ce coup-là moi :-)

Mais de quoi parle ton roman en gros?

dans les textes courts, non? :-)

Tant de choses se querellent dans mon cœur, ai-je tort ? Nul organe ne le savait.
La vie exprime ce combat de haine et d’amour dans tout les cas j ai rien à perdre, puisque j’ai déjà perdu mon âme je ne regrette rien un jour je dirais sûrement adieu à tous ces peines et ces plaies qui me tourmentent..
La fin c’est déjà le commencement d’autres histoires le défit c’est de rester debout jusqu’à la fin et quel défit dans mon cas !! Depuis le jour ou j’ai vu mon rêve enfantin se dissiper devant mes yeux je suis devenue une autre personne qui ne pense à rien et n’espère que l’inertie éternelle.
Quelle vie peut mener un être qui n’a rien à perdre ?! Il me faut un tas de jours pour me restaurer, j’ai honte de dire que ce qu’il me faut vraiment c’est une âme qui puisse guider ce corps, nonchalant.
Quand est ce que je pourrai discerner le fil qui sépare le rêve de la réalité ? Quand on se réveille et on décide ce qu’on va faire et l’exécuter on peut se qualifier de libre, suis-je libre ?! Tant d’interrogations entourent cette problématique.on m’a demandé de traduire ma vie sur feuilles, qu’écrirai-je ?
Qui est cette personne qui me lira et m’expliquera et cherchera de arguments pour définir certaines phrases de ma vie, En faite qui suis-je pour être lue ?

pour être lu(e ?), afaf, il faut écrire correctement, sans faute si possible, et avec un minimum de ponctuation
de plus, il faut dans la mesure du possible, éviter les textes trop nombrilistes, sans réel but autre que celui de provoquer un ennui certain chez le lecteur lambda (monsieur lambda c'est moi)
je trouve que c'est un peu le cas ici
de plus, il est de bon ton de se présenter un minimum avant de poster son premier texte
tu peux le faire, tout en haut du forum, dans le sujet adéquat qui porte bien son titre, merci

Je te trouverai, pinson... Je taperai à ton arbre, toc, toc, toc. Comme prévu. M'ouvriras-tu, oiseau? Point, cependant, ne t'inquiète... J'ai préparé cette cage pour le simple décor... Une sorte de luxe oriental, rien de plus... Pour le plaisir des yeux. Qui ne trouvent de vraie volupté que dans la liberté de ton envol, lorsque tu déploies pour nous tes plumes d'arc-en-ciel...

Ta liberté, merle sacré, tu garderas. Je te veux à mes côtés, esprit du soir et âme du matin...Point de cage pour ton esprit printanier.

Comme deux gosses, nous jouerons dans un coin. Assez sombre, assez étroit, pour nous pousser à nous envoler. En une seconde, pinson.
Garde-moi une adresse sous ton aile. Ne te confesse plus au loup, dindon! Reste auprès de moi mais pars aussi loin que ton rêve t'emmènera... Dans tes parages une fée restera.
Et rappelle-toi, mignon : évite ses pièges, pour ne point finir déplumé... Capricieuse? Certes, mais quel bonheur!

Près de sa poele elle y songe tout d'un coup : c'est vrai, qu'elle te trouve bon... Elle voudrait te connaître, voir à quelle température ce délicat coeur fond...

Approche donc, pinson!

Des bouts de rien, des bouts de tout :

C'est en cette aube luisante et pendue au ciel que l'envie se prépare, s'essuie et se pare. Je m'estompe, les archanges se donnent la main et s'écorchent en une marée d'encre tachée du doux jaune du soleil naissant.

Tu crois pouvoir mourir alors que naît en moi la certitude de t'en empêcher.

Piles battantes de nos moeurs meurent écrasées à l'assaut des frontières.

Je crois qu'en des jours, et souvent ils sont là, mes efforts ne peuvent que rester vains. J'aime les idées qui n'ont pas de sens et les amours qui n'ont pas de fin. J'assujettis mes sentiments qui, s'ils n'étaient pas placés sous l'arbitre de mon âme, éclateraient et iraient se percer droit dans les parois de ton coeur.

— Crois-tu que la rédemption soit possible ?
— Tu as encore oublié de descendre la poubelle ?

Un chat lourd aux pieds je regarde avec envie courir le jogger fou. J'aime bien son bonnet bleu, il va comme un gant à son nez rougit par le froid d'un début janvier que je capitonne sous la couette. Le soleil fait un clin d'oeil à ma journée de vacances, la mésange me sourit de lui avoir installé des graines dans les troènes.

- Maman! y'a pu de jus d'orange?

"-Maman! y'a pu de jus d'orange?"

- mince, j'ai oublié d'en acheter.
Une silhouette longiligne, torse nu et shorty, s'encadre devant ma porte. Le cheveux hirsute, quelques traces de draps sur la joue. Ça râle :
- ben non! t'as encore oublié?
Je souffle, mais souris dans le fond de ma gorge, me lève et trouve dans le placard le presse fruits, trois oranges sur la table. Une pour moi, deux pour lui.
Vacances
Début janvier

socque a écrit:— Crois-tu que la rédemption soit possible ?
— Tu as encore oublié de descendre la poubelle ?

Joli.
Dit-on vraiment "la poubelle" en Europe (si c'est effectivement sur ce magnifique continent que tu résides)? Au Québec, nous utilisons le pluriel invariablement, qu'il y ait un ou plusieurs sacs à descendre.

On dit peut-être plus souvent "les poubelles", mais je crois que les deux existent, et qu'on tient compte du nombre réel de sacs à descendre.

Cela dit, avec le tri des déchets, le cas singulier ne peut que se raréfier.

L'étron magnifique






Encouragé par un cri de guerre
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Surgit comme une larve éteinte
L'étron magnifique

Aucune trace
Sur le rose cochon du papier roulé
SHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

S'en va sans dire un mot
L'étron magnifique