Exercice en direct mercredi 5 septembre 2007

BOUH! je suis le fantôme de Mac Quintosh, je viens vous hanter avec mes commentaires !

Je n'ai lu que de fort jolies choses jusqu'à présent.
Je lirai les derniers textes demain ...m'en vais rêver d'André Dussolier ! Bof ! ;-) Si Kilis voulait bien me rendre mon Marlon pour la nuit ! ;-) que je vous souhaite belle à tous.

pandaworks a écrit:BOUH! je suis le fantôme de Mac Quintosh, je viens vous hanter avec mes commentaires !

Tu ramènes ta pomme ? ;-)

Buster Keaton/ délicatesse


« What ! No Beer ? »
Cette exclamation me réveilla en sursaut. Un type à l’air patibulaire me dévisageait hargneusement, la chope vide. Pas un modèle de délicatesse, c’est sûr. Il me sembla d’abord pâle comme un linge, mais au moment où j’osai détourner mon regard, je compris que c’était mes yeux qui ne s’étaient pas encore habitués à la lumière, car tout me semblait gris.
Je me trouvai derrière le comptoir d’un pub, visiblement mal famé. Sauf que… je n’ai jamais été barman !
« Hey ! Do you listen ? »
Ses lèvres n’avaient pas bougé, j’aurais pu le jurer. La voix semblait venir de nulle part.
Je saisis la chope et me précipitai sur la pompe à bière. Je ne m’attendais pas à ce qu’il en reste, et pourtant si ! Malheureusement, je trébuchai au moment d’apporter le précieux liquide, et l’homme en fut couvert de la tête aux pieds.
« You stupid guy ! », hurla-t-il en partant.
C’est alors que je vis les spectateurs : à droite du comptoir étaient assis des centaines de personnes dans un amphithéâtre.
Ils riaient.
De moi.
Tous.
Enfin tous sauf moi, car j’étais aussi dans la salle et le seul à y dormir.
C’est à ce moment que je me souvins être allé au cinéma. « Festival Ciné’fil » que ça s’appelait. Mais dans mon rêve, j’étais Buster Keaton.
Il fallait que je me réveille. Je tentai en premier lieu de hurler vers la salle, mais aucun son ne sortit. Ben oui, film muet… J’essayai alors de m’approcher de moi-même. Paf ! Dans l’écran.
Et puis zut à la fin, trêve de pragmatisme, je suis dans un rêve oui ou non ?! Je traversai donc l’écran en criant mon nom.
***
« Eurf !
- Chûûût ! Tu déranges tout le monde !
- Désolé chérie, je me suis encore endormi pendant le film… »

Désolé de poster plus tard, je profite d’une fenêtre de connexion d’une seconde. Je commenterais demain, bonne nuit à tous.

Aller, vais dormir itou, bonne nuit z'amis et merci MC !

Krystelle a écrit:Z'êtes tous partis ?

Suis là, je te lis Krys

Demi tour pour aussi remercier MC Sahkti, grandiose comme d'habitude ;-)))) et je file illico. Zouuuuuu

Et ben moi, une fois n'est pas coutume, je reste et je vous lis ce soir! :-)

Bonsoir tout le monde !
Je rentre tout juste chez moi (grace à une erreur de ma boite qui s'est planté dans la réservation, mais en même temps c'était chouette MOntpellier !).
Suis désolé, je suis trop crevé pour m'y mettre !
Je jetterai quand même un coup d'oeil à vos contributions !

Loupbleu a écrit:Bonsoir tout le monde !
Je rentre tout juste chez moi (grace à une erreur de ma boite qui s'est planté dans la réservation, mais en même temps c'était chouette MOntpellier !).
Suis désolé, je suis trop crevé pour m'y mettre !
Je jetterai quand même un coup d'oeil à vos contributions !

Saloup Lut !

Tu étais à Montpellier ?! je t'ai pas vu... lol

Oui c'est chouette Montpellier, c'est la plus belle ville de l'hexagone !

Ben je lis et je me dis que la moyenne est vraiment bonne pour cet exo !

Et merci MC Sahkti, c'était une drôlement chouette idée, je trouve.

Contraintes :

Woody Allen
Norme Iso 9000

Manhattan Blues


New York, domicile de M. Allen Stewart Koenigsberg, dit Woody Allen

- Allo Maman ?...Oï…Maman…Memele…Comment ça ? Je suis pas chez Madame Koenigsberg ? Ah si…ah bah bon j’aime mieux ça…Comment ça qui c’est ?…Ben c’est moi ! Comment ça qui ça toi ? Non pas toi, moi…ton petit Allenchen…Oui, c’est ça…ton fils, ton propre fils, mamele chérie…Et pourquoi je t’appelle ? Ah oui, pourquoi je t’appelle…excuse-moi, j’ai plus toute ma tête… je suis dans l’ombre…et le brouillard, aussi…

...Ah voilà…il m’arrive un truc pas possible…Comment ça comme d’habitude ?…Voï, voï…je sais que c’est pas la première fois…Et bien sûr, voyons, que j’espère que c’est pas la dernière…mais oui évidemment…que le Seigneur…euh je veux dire l’Eternel – loué soit Son Nom – te conserve encore longtemps parmi nous, Maman adorée…et…oui oui tu peux me garder une portion de ce strudel aux bananas…naturellement, Soon-Yi elle adore ça aussi, tu penses…ah oui…elle devrait grossir…tu crois ?…elle a l’air d’une saucisse kosher ? Là tu exagères un peu…et puis c’est pas si maigre les saucisses kosher…

...Si, Memele que j’aime…bien sûr que je la nourris comme il faut…et si j’ai du linge propre ? Ben…je crois bien que j’ai du linge propre…Que j’aille voir ? Maintenant ? Ah tu fais une lessive demain…non écoute…je crois que je vais envoyer Soon à la laverie…ou demander à la bonne, j’sais pas, tu me troubles, là, Maman que j’aime…Donc je te disais…non, non, Mamele que je révère…pas un problème d’argent…mais non je suis pas malade…enfin pas plus que d’habitude…

...Quoi ? Que j’aille voir le Docteur Finkelstein ? Mais…Memele…il est mort le Docteur Finkelstein…ah son fils…il est psychanalyste aussi…et moins cher…ah ça j’espère bien ! Tu sais, Mamele, ça fait dix ans que j’ai arrêté mon analyse…Ah oui, j’aurais pas dû…C’est pas ce que disent les critiques, hein…Ah il faut pas croire les critiques…c’est rien que des messchuge...remarque, là tu as raison, pas un pour racheter l’autre…oui, je sais tu as TOUJOURS raison…et bien sûr, voyons, c’est pour ça que je t’aime…Et toi aussi tu m'aimes, je sais...

...Justement…je voulais te demander…j’ai un petit problème…oui, une tuile...sur le coin de la kippa, comme tu dis…non pas aussi grave que Moïse en route vers le SinaÏ, quand même….si si j’ai bien fermé le gaz en sortant de chez moi…et d’ailleurs je suis chez moi, qu’est-ce que je dis, là…Et le portail aussi il est bien fermé…enfin je pense…Soon…dis…mon petit dim-sum…ma bouchée cantonaise…tu veux pas aller voir si le portail est fermé…ah oui, le jardinier a vérifié…excuse-moi, mon canard laqué, mais c’est ma mère, elle s’inquiète, avec tout ce qu’on voit à la télé, tu penses…oui Mamele, je suis toujours en ligne…et ne te fais pas de souci, j’ai payé la facture de téléphone…

...Mais où est-ce que j’en étais, bon Dieu…Oh pardon…je sais qu’il ne faut pas jurer ni blasphémer le nom du Saint – béni soit-Il – et bien sûr que je vais de temps en temps à la synagogue…et je ne me déguise même plus, c’est te dire si ça va bien ! Oui, mon problème…eh bien voilà, Maman de ma vie…je…mais oui je vais te le dire…Mais mais non non…je je ne bé-bégaye plus plus-plus du tout…je t’a…t’assussure…plusplus du toutout….euh plus du tout…oui…mon pro…problème…eh bien voilà : C'EST QUOI LA NORME ISO 9000 ? Allo ? Allo ? Mais qu'est ce que c'est que ce bordel, nom de D…euh…Scheiss…on a coupé…Au secours ! Help ! Alewaï !

Gobu

Ah! voilà Gobu. Manque plus que Nina, je crois.

Help ! Un(e) gentil(le) bidouilleur(euse) pourrait-il(elle) enlever ce (size machinchose) qui parasite la chute de mon post ?

Mille excuses pour le retard, mais mon PC bégaye pire que W.A. dans ses meilleurs moments...Ca doit être une contrainte supplémentaire...Ou alors je suis maudit...

Orakei a écrit:Tu étais à Montpellier ?! je t'ai pas vu... lol

Oui c'est chouette Montpellier, c'est la plus belle ville de l'hexagone !

Franchement, place de la Comédie, sous le soleil, devant une petite bière à regarder passer les filles toute dorées, c'est pas loin d'être la réflexion que je me suis faite :-)

SI j'y repasse Orakei, on essaie de s'y voir !

Gobu a écrit:Help ! Un(e) gentil(le) bidouilleur(euse) pourrait-il(elle) enlever ce (size machinchose) qui parasite la chute de mon post ?

Mille excuses pour le retard, mais mon PC bégaye pire que W.A. dans ses meilleurs moments...Ca doit être une contrainte supplémentaire...Ou alors je suis maudit...

Fait !

merci mon grand Loup !

J'ai lu tout les textes. Commenterai plus tard.
Pour l'heure, j'ai rendez-vous avec mon lit.

Bonne nuit tous les lapins !

Sahkti : Heureusement que pas t'es pas tombé sur Bernard Menez .... ;-) Un texte charmant, fluide et distrayant. Autobiographique ? :-) Je sens que tu vas avoir des questions si tu as un lecteur du côté de Genève ! Coucou Michel !

Yali : Bon, tout d’abord, je ne connaissais pas Louise Brooks. Google images me l’a présenté. Une jolie ambiance instauré malgré le peu de temps et de lignes, belle perf.

Orakei : pas si mal pour un 1er essai de seulement 15 minutes. Ceci dit, je n’aime pas vraiment Fanny Ardant alors du coup, ça fonctionne moins bien avec moi … ;-)

Krys : superbe ! et je dis pas ça parce que j’ai proposé Anglade ;-) Vraiment un très beau texte. Bravo

Zou : excellent cette petite comédie « bourgeoise ». Aaaaah, l’horreur des parties interminables de trivial pursuit à poser des questions dont tout le monde se fout …. Très drôle la scène de chasse ;-)

Kilis : Malkovitch !!!!! ;-) marrant, ce petit monologue. Très vivant et agréable à lire.

Alf : original et bien mené. Assez réussi malgré les difficultés informatiques ;-)

Gobu : C’est tout simplement Génial ! Je voyais Woody Allen et son débit impossible à arrêter, les apartés incessantes … franchement, allez avoue, t’es le dialoguiste de Woody Allen ?

Ben dis donc, vous avez été drôlement performant ce soir, j’ai un peu honte de mon petit dialogue sans prétention à côté de vos brillants textes. Bravo.

Et un grand merci Sahkti pour cette soirée !

Que nous chantes-tu là, Charlie ? Il est super ton dialogue. Et en plus je raffole de Mitchum ! Alors tu penses !

Je commenterai tout plus tard à kippa reposée. Encore une bonne soirée de stress. Faut-y qu'on soye masos ! mais j'adore ça...

Gobu

Louis Jouvet/courage




L’histoire que je vais te raconter ce soir, mon petit ange, est une histoire d’amour. Une histoire comme rarement tu en as entendu. Je ne sais pas si elle est triste ou belle, c’est à toi de voir. Mais ce qui est certain c’est qu’elle va te plaire.
Elle commence en Amérique du Sud, plus particulièrement à Rio de Janeiro. Elle parle d’Eglantine, une femme de 36 ans. Une femme seule et bien triste. On pourrait même la nommer Eglantine la malheureuse.
Mon histoire pourrait commencer alors qu’Eglantine vient de quitter la France. Elle arrive à Rio pour oublier Simon. Simon qu’elle a caché, chez elle, parce que les allemands le rechercher. Simon qui l’a quitté pour Janine, qui attendait un enfant de lui. Simon qui s’est fait prendre par les allemands, finalement.
Eglantine la malheureuse veut oublier Simon, veut oublier Paris, veut oublier les allemands. Elle sait qu’un ami de son père l’attend là-bas, à Rio. Elle sait qu’elle a de la chance, un travail l’attend. Elle sait que le Docteur Schmitt est un bon docteur. Elle sait qu’elle lui sera utile.
Mon histoire commence maintenant. Nous sommes en juin 1942. Le Docteur Schmitt soigne un homme de 55 ans, atteint d’une dépression nerveuse. Le patient doit garder le lit. Il n’a personne pour lui préparer ses repas. C’est Eglantine qui s’en charge.
Eglantine la malheureuse n’est pas une bonne ménagère. La seule chose qu’elle sait cuisiner ce sont les crêpes. Elle a de la chance, le patient adore ça. Ça lui rappelle la France qu’il n’a pas vu depuis quelque temps. Alors tous les jours, Eglantine va préparer des crêpes. Et puis elle va faire la lecture aussi. Eglantine adore lire. Ça tombe, le patient à ramener plein de livres dans ses valises.
Eglantine croit comprendre que cet homme est là pour raisons professionnelles. De là à savoir lesquelles… Elle croit comprendre que cet homme est épuisé et délaissé. Celle qu’il aime ne veut même pas lui faire des crêpes. Celle qu’il aime visite la ville…
Alors oui… Ce qui devait arriver, arriva : Eglantine tomba sous le charme de cet homme…
Il s’appelle Louis. C’est joli Louis.
Louis et Eglantine lisent des livres…
Louis et Eglantine mange des crêpes…
Louis et Eglantine se racontent…
Quelque part au Brésil…
Quelque part à Rio…
Pendant 5 jours…
Après…
Après tout va vite…
Juillet 1942. Un mois est passé.
Eglantine la malheureuse a cru au bonheur. Eglantine la malheureuse a cru en Louis, en lui, en elle…
Que ça passe vite un mois, quand on aime…
Louis part, pour d’autres villes, Sao Paulo, Buenos Aires, Montevideo,…
Eglantine la malheureuse s’arrondit.
Un petit ballon pousse.
Le Docteur Schmitt veille sur elle.
Alors tout va bien.
En mars 1943, Eglantine la malheureuse sourit à Louise pour la première fois. Il est 13h45.
Louise a les yeux de sa maman, et le regard de son papa.
Louise grandit et apprend le brésilien. Elle a deux ans.
Louise ne parle pas très bien français.
Eglantine la malheureuse est agacée. Alors elle remercie le Docteur Schmitt, et rentre en France.
Les allemands sont partis.
Eglantine sait que Louis est rentré, lui aussi.
Mais elle ne dit rien…
Eglantine la malheureuse a un secret… Un secret bien gardé… Un secret pour elle toute seule… Le plus beau des secrets… Un secret qui marche, avec des couettes, avec une robe bleue pour faire ressortir ses yeux, avec des genoux rouges… Un secret qui rit… Un secret qui dit Maman…
Encore un petit moment, petit ange, mon histoire est bientôt terminée. Et n’oublie pas, c’est toi qui dit si elle est triste ou belle.
Nous sommes en 1951.
Louis, le papa de Louise, meurt.
Louise a 8 ans.
Faisons encore un petit saut dans le temps.
Maintenant Louise a 13 ans. C’est la plus heureuse des petites filles. Eglantine la malheureuse se marie. Louise a enfin un papa. Un vrai. Un qu’elle peut taquiner le matin. Un a qui elle tire la moustache. Un qui fait des grimaces. Un qui l’emmène en vacances. Un qui se fâche quand les notes sont mauvaises. Un qui la regarde grandir… Un papa qui aime sa maman…
Encore un peu de patience, petit ange, la fin de l’histoire est proche…
Eglantine n’est plus malheureuse. Elle a deux cadeaux. Un souvenir du brésil, et un cadeau de France. Et en plus, elle a un secret…
Alors un soir, elle le chuchote, son secret. Elle le chuchote à la lune. Elle le murmure aux étoiles. Et aussi a Louise.
Oh…
Louise a 20 ans. Son papa vrai est mort il y a longtemps. Elle avait 8 ans !
Louise connaît enfin le secret d’Eglantine. C’est normal, maintenant elle a 20 ans, elle est une femme…
Louise, ta grand-mère, mon petit ange, a su le nom de son vrai papa, ce soir là.
Eglantine et Louis…
Louis et Eglantine
Eglantine et Louis lisaient des livres…
Louis et Eglantine mangeaient des crêpes…
Eglantine et Louis s’aimaient…
Quelque part à Rio…
Quelque part au Brésil…
Pendant 5 jours…
Pendant un mois…
Louis et Eglantine Jouvet… Ça aurait été drôle, hein …

J'ai pas fait attention à l'heure, je me suis un peu lâchée. Désolée... Je suis partie dans ma lancer, sans pouvoir m'arrêter...

hHolala, du coup j'ai un texte qu'est super long... !!
Mille et mille houps.

Ça vous a inspirés on dirait! Je vous commente demain, le second sommeil du marsu a été long à trouver...

YALI: les grands classiques, les filles et le bistrot :-) Un texte fluide et plaisant, avec cette sensation, peut-être fausse de ma part, que dans de tels cas, ça coule tout seul, ça vient sans que tu doives trop réfléchir ou te creuser. Ce qui ne veut pas dire que ça n'est pas bon!

CHARLES: j'adore! Le rythme, l'esprit de répartie, toutes ces références et puis l'humour aussi. Bien aimé!

ORAKEI: Un bel hommage, c'est certain! Manque peut-être un peu de force à mon goût. Il y a un potentiel de respect et d'élégance, mais tu aurais pu aller plus loin, je t'en sens capable.

KRYSTELLE: Superbe Krys! Grave et doux à la fois, une écriture plaisante et tous ces petits riens qui font beaucoup.

ZOU: Me fait penser au sketch des Inconnus avec Steph de mes noques :-) On sent la fin venir mais en même temps, c'est bien, drôle et tout.

KILIS: Rhaaa, Beeing John Malkovitch, un de mes préférés! Tu en fais un truc assez chouette en rebondissant sur Brando et en t'adressant de la sorte au lecteur. Aurait pu être plus vif encore, mais j'aime déjà beaucoup comme ça.

ALFOSAURE: Belle idée que le rêve-réalité, mais tu aurais pu pousser l'absurdité du concept encore plus loin. D'un autre côté, j'apprécie le fait que tu aies justement évité le too much que je reproche parfois aux films de Buster Keaton. Un bon équilibre.

GOBU: Hé hé hé! Caricatural et caustique, à l'image de Woody Allen, même si je trouve que tu forces un peu le trait par moments. Mais j'aime bien comme tu utilises cette judéïté avec laquelle lui-même joue très facilement.

NINANANERE: Pas trop long, non. C'est fluide, ça coule tout seul à la lecture. Une jolie histoire, même si je la trouve un peu trop mélo à mon goût, mais je pense que c'est dû aussi à l'image si sévère que je me fais de Jouvet.

commenté finalement... Le marsu dort, moi pas du tout! :-)

Sahkti :
Un truc m’échappe « C'était dans la cabane à foin au bout de la rue, dans le champ de chez Mathieu. » ?????
T’est dans le registre burlesque, moi je trouve qu’il te va moins bien qu’un registre plus sérieux, mais vrai qu’on est là pour s’amuser aussi et surtout.

Charles :
Discussion de pochards bien enlevée et une référence à l’un des plus grands films qui soit, ah « La nuit du chasseur » me manque un peu de décor pour placer ces deux-là et les visualiser en plein !

Orakei :
L’idée est bonne, mais à mon goût, pas assez poussée. Cela dit, jolie première fois.

Christelle :
Délicieux ce texte. « Des mots, y’en avait plein le papier peint » :-)

Zou :
" Une question brune " :-))))))))))))))))) Le belgicisme me fait toujours autant marrer, et après, une question blonde (c’est plus facile).
Petite tranche de vie sympathique.

Kilis :
Au delà de ce que raconte ce dit, et qui est fort bien dit, j’aime la façon de prendre le lecteur à témoin, l’exercice n’est pas facile d’autant qu’il faut précéder la pensée dudit lecteur.


Alfasaure :
J’ai toujours eu un problème avec les textes à chute, rien à voir avec ta façon de traiter le sujet ni avec ta façon de le formuler, non, je crains bien que ce soit de ma faute aussi je passe à côté.

Gobu :
C’est truffé de références et plein d’humour, petit bémol sur une fin un peu tirée par les cheveux.

Ninananère :
C’est fluide c’est vrai, et tout comme Sahkti, je trouve ça un peu mélo, ou alors il faudrait dissoudre ça dans quelque chose de beaucoup, mais alors beaucoup plus long.

Yali a écrit:Sahkti :
Un truc m’échappe « C'était dans la cabane à foin au bout de la rue, dans le champ de chez Mathieu. » ?????
T’est dans le registre burlesque, moi je trouve qu’il te va moins bien qu’un registre plus sérieux, mais vrai qu’on est là pour s’amuser aussi et surtout.

Be... y avait vraiment une cabane à foin, au bout de la rue, dans un champ qui appartenait à un certain Mathieu. C'est pas burlesque, c'est autobio :-))

Sahkti a écrit:

Yali a écrit:Sahkti :
Un truc m’échappe « C'était dans la cabane à foin au bout de la rue, dans le champ de chez Mathieu. » ?????
T’est dans le registre burlesque, moi je trouve qu’il te va moins bien qu’un registre plus sérieux, mais vrai qu’on est là pour s’amuser aussi et surtout.

Be... y avait vraiment une cabane à foin, au bout de la rue, dans un champ qui appartenait à un certain Mathieu. C'est pas burlesque, c'est autobio :-))

y'a des autobio burlesques :-)

NINA qui a posté après que je commente ;-) : un peu long comme tu dis mais ça n'est pas un souci. Déjà parce qu'après tout si l'inspiration est là, faut pas se brider et puis parce que comme déjà dit, c'est fluide ... Même si j'apprécie l'effort d'imagination en si peu de temps, j'avoue que le côté mélo, histoire d'amour avec héroïne malheureuse et sacrifiée, ce n'est pas trop mon truc donc pour cela, je n'ai pas adoré bien que cela n'ai pas de rapport avec la qualité d'écriture.

Sahkti : Un texte sympathique, qui donne le sourire. J’ignorais que les cabanes à foin étaient si recherchées pour de telles occasions !

Yali : Un bon texte (j’ai juste pas saisi la chute). Mais je préfère tes textes plus déjantés.

Charles : Un dialogue amusant et crédible. Je suis content que tu aies ajouté les photos, pour illustrer tes propos sur ses yeux : c’est tellement vrai en les regardant !

Orakei : Une belle déclaration. Courte mais agréable.

Krystelle : J’adore ton style, doux et mignon. Bravo !

Zou : Ta famille (presque) normale est très bien croquée au travers de cette partie d’un jeu-célèbre-dont-on-ne-peut-pas-dire-le-nom-même-s’il-est-célèbre-car-ce-serait-déloyal-pour-les-autres-jeux-à-base-de-questions-qui-sont-moins-célèbres-et-pourtant-peut-être-tout-autant-méritants-on-ne-sait-pas-trop-on-n’y-a-jamais-joué. (désolé, je me suis lâché…)

Kilis : Encore une perte de mémoire ! (ce devait être un thème cryptique sous-jacent, mais plus présentable que le « sa**** » de l’autre fois !)
Et bien comique :-) Et j’aime bien ta mise à partie du lecteur. Et puis pratique, le texte pourrait fonctionner avec n’importe quel acteur !

Gobu : Excellemment drôle ! Je pense que ça doit rappeler quelqu’un à beaucoup de monde… (je parle de la mère bien sûr)

Nina : Quelle inspiration ! Je crois que tu aurais pu en faire presque tout un roman si tu ne t’étais pas retenue. Chapeau !

Oups! Je crains que j'ai quelque peu reformaté la largeur du forum avec mon commentaire de Zou. Si un gentil modo pouvait couper ma divagation en deux ou trois, ce serait sympa !

SAHKTI :

Sans doute ça qu’on appelle l’amour vache…Bien sûr, avec Mr Paradis, ça doit le faire en dépit du foin (ça rentre partout et ça gratte salement, ce végétal sec) Champêtre, délicieusement désinvolte et un brin mufle (normal, s'agissant d'une vache) Pauvre Mathieu !

YALI :

Loulou, fleur d’asphalte…Ah ce qu’elle en aura fait craquer, la Lulu de Pabst…même des feignants. Une petite saynète urbaine sur laquelle flotte un smog de fin de nuit mouillée. Concis, assez cruel et fort brillamment envoyé.

CHARLES :

Mais si il est très chouette ton dialogue d’hommes autour d’un verre (ou plusieurs) bourré de clins d’œil cinématographiques. Et moi aussi, j’en raffole du grand Bob, alors tu penses si je vais bouder mon plaisir...

ORAKEI :

Bel hommage en forme d’errance cosmopolite à ta Fanny Ardant universelle. Des phrases courtes, bien ciselées et efficaces. Un joli texte, surtout pour un premier exo. Dommage que je ne sois pas trop fan de la dame en question…

KRYSTELLE :

Rien à redire. Poésie du quotidien et l’amour qui s’insinue entre les lignes par petites touches plus fantastiques qu’il n'y paraît. Djian m’énerve mais tu arriverais presque à me le faire apprécier. Beau et fort.

ZOU :

Enfin un texte comique, presque burlesque. Ta partie de trivial entre générations est un morceau d’anthologie et la chute en forme d’amnésie collective est particulièrement bien vue. J’adore !

KILIS :

Beeing John M…c’est pas rien. Beeing Marlon B… non plus, d’ailleurs ! Fascinant va-et-vient entre deux légendes, même si je m’y suis un peu perdu au début.

ALFOSAURE :

Avec Buster K tu jouais pas sur du velours ! Pas de la tarte (à la crème, naturellement) de retranscrire l’humour visuel déjanté du bonhomme. Tu t’en tires avec les honneurs, bien que j’aurais aimé encore plus de gags et de démesure !

NINANANERE :

Alors là chapeau bas ! Tu nous réécrit un avatar de la vie du grand Louis avec une maîtrise de la progression dramatique et une ampleur dans le temps à couper le souffle. J’aurais juste aimé que tu décrives un peu plus le bonhomme (j’en raffole !) Malgré cette réserve, selon moi le texte le plus abouti et le plus touchant de la soirée.



Une fois de plus un grand bravo à tous et milliards de mercis à notre MC décidément de plus en plus créative dans la définition des contraintes. A la prochaine.

Gobu

George Clooney Objectivité

Il règne dans mon temps libre une notion d’imprévu, susceptible de déranger à tout moment cette vacance agréable à mon repos.
-George ?

Entre deux verres de bourbon tranquille, je savoure le doux tint-tint du glaçon, non-encore fondu.
-Georgie ?

Si je ferme les yeux, m’oubliera-t-elle ? Si je me bouche les oreilles, m’évaderai-je de cet hôtel de Deauville ?
- George ! ?

J’ai la chance d’être avachi dans ce canapé profond. Je m’en vais glisser doucement sur la moquette. Sans bruit. Petit à petit. Je suis tout petit.
- George, Timothy où es-tu mamour ?

Me voilà dissimulé à moitié sous la table basse, à moitié dans le plaid mohair. Délices calfeutrés des cachettes silencieuses. Plaisir chaleureux de ma bouille enjouée.
- Georgeounet ? Tu te caches ? Petit coquin ? Il n’est pas là… dans la chambre non plus…dans le salon… encore moins...

Sans respirer j’ai un espoir de passer inaperçu. Espiègle, c’est drôle. Chut elle approche.
-George ? Il est tard ! Il faut y aller ! Ils t’attendent tous ! George !

Je rêve du sable des déserts où seuls les vautours pourraient me débusquer.
Ah ! Je crois que ça va être ma fête.
- Clooney !
- Oups pardon. J’ai piqué du nez. Le stress…La fatigue du voyage. Tu as vu comme la moquette est confortable.
- Il n’est plus temps de jouer aux toutous. Va vite te changer vilain garnement.
- Oui maman.
- Il te reste sept interviews. Et tu n’as que trente-huit minutes. Un homme politique doit te remettre une médaille. A la demi nous partons chez Ducasse.
- Tu peux me passer ma chemise ?
- Allez hop ! Il y a urgence là . File au maquillage, je m’occupe de faire patienter les journalistes.

...patati, patata…C'est pour tout cela, cher George Clooney, que la France, en toute objectivité, veut vous honorer. Pour le cœur, la douce folie, l’exigence et l’indépendance que vous mettez en chacune de vos actions.
George Clooney, au nom de la République, nous vous remettons les insignes de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

- A quelle heure le déjeuner, maman ?

Bertrand: J'adore l'humour de ton texte! S'imaginer George dans sa position ridicule, et la naïveté avec laquelle il s'y installe, voilà deux idées qui me plaisent beaucoup.

Bertrand : sympa ton texte. L'image de Georges s'enfonçant dans le canapé ... très bien rendu. Au départ pas trop fan de Clooney car vu pas mal de films asez moyens avec lui et puis maintenant qu'il boit du nespresso et s'engage pour le Darfour (avec aussi tout ce que ça peut comporter de médiation facile, de manipulation et de valorisation de son image ... ), je l'aime bien ;-) un futur sénateur démocrate;-)))

Sahkti : Je le trouve un peu rapide ton texte... Et la première fois dans les foins aurait put être plus "piquante"...

Yali : Petit texte qui se lit, sympa, mais sans plus pour ma part.

Charles : J'aime bien cette discussion cinématographique. C'est une petite scène théâtrale qui fonctionne bien. On devine les gros traits des personnages, peut-être nous manque t-il un peu de déscription. Seul bémol, mais je chipote.

Orakei : Ton texte a un air de chansonnette, quelque chose à la Jean-Louis Aubert (sans "Telephone"), avec "Sur toutes les plages du monde" (je ne sais pas si tu connais), mais version femmes... Pas mal...

Krystelle : J'aime bien, c'est tendre...

Zou : Des moments déjantés qui me plaisent bien... La partie du Trivial, j'adôôôôre !

Kilis : Avoir le mot sur le bout de la plume, génial. Et l'accroche directe au lecteur est bien vu.

Alfo : Tu arrives toujours à "détourner" les difficultés, avec originalité. Bien joué.

Gobu : Ah, drôle. Un peu caricatural, peut-être et une fin un peu à la "bon, faut finir". Mise à part ces 2 petits points, je suis toujours aussi fan.

Merci encore à la fée Sahkti. Moi, j'ai adoré et ça m'a donné des idées...
Et merci à vous pour les remarques qui sont (pour moi) très constructives.

Houps, je t'ai oublié, Bertrand :

Bertran : Tu nous donnes à voir un Clooney différent, que j'ai du mal à trouver crédible. En dehors de ce détail, je trouve que tu arrives bien à décrire la sensation de laisser aller dans la somnolence, avec en contre-point la mère qui cherche. Au début, j'ai même cru que George était un chat qui se cachait pour mieux dormir, et que la femme lui avait donné ce nom par rapport à l'acteur. Comme quoi, on peut refaire l'histoire... (ou du moins, la fin).

Oui...J'imagine volontiers Georgie en charentaises et mimile fatigué. Durant logntemps, il n'était pour moi que le gugusse tombeur et prétentiard de la série médico-débile, et puis...y a eu O'Brother et aussi le film de vampires déjanté avec Tarentino et Harvey Keitel (me rappelle plus le titre !) et depuis je suis fan aussi. Très réjouissante vision du personnage en background chaperonné par une mère envahissante et directive. Evidemment, ils vont quand même becqueter cher Dudu après la corvée médaille en chocolat...