Le ciel ici

j'aime bien quand tu danses
tu es belle comme lorsqu'on croit oublier
mais qui palpite sous l'eau
surprise du battement de coeur

le pas dans l'herbe mouillée
rythme la croissance des astres
fuite de l'animal
mon regard se pose comme de la neige
qui voudrait couvrir les paysages sans fond

s'ils ressemblent à tes yeux lorsqu'on y respire le même air
qu'à s'embrasser
si le matin a la même vigueur
les couleurs des robes du même couturier

alors je t'aime longtemps et vraiment j'écarte les mains et tends les doigts très fort
la nuit pose la même inquiétude mauve sur la forêt
et ensemble nous reprenons son long ourlet

le ciel constellé et détaché d'un morceau de rire
colore tes dents
gerce tes lèvres
tombe
le ciel ici

J'ai trouvé dans ce texte de très jolies choses, de délicates images.
Je retiens :
La nuit pose la même inquiétude mauve sur la forêt

J'ai été moi aussi agréablement charmée
simplicité et profondeur

et puis la forêt !

Hé! Hé! Hé! Je découvre ton écriture et il y a dans celle-ci ce fameux équilibre que je recherche: évidence et originalité. J'aime ce mélange de concret et de symbolique et de presque trivial et de profond.
Je pense aussi que tout ça gagnera en profondeur par la suite, et c'est pourquou ben faut que tu continues!
Et du coup je remonte ton texte qui mérite mieux que deux commentaires.