Après-midi
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Frédéric Prunier
Legone
Yoni Wolf
7 participants
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Après-midi
Tu es fâchée. Tu te dis que c'est trop tard, que tu as tout gâché. Tu en veux à la terre entière de voir le mourant souffrir autant. Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement. Et le temps passe et puis tu te dis qu'il veille sur toi, le mort, et alors tu t'appaises un peu, tu veux juste qu'il revienne, tu es un peu enfant, tu ne l'as jamais aimé si fort, même si tu lui en veux toujours à mort.
Les larmes viennent, tu es désolée, les autres autour de toi comprennent et baissent la tête, les autres font silence, et repensent à leurs morts, qui dansent qui tremblent comme des flammes à bout de souffle.
Tu es belle quand tu renifles, les larmes font briller tes yeux, tes joues, ton âme à le goût de la mer, tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort.
Combien voudraient alors encadrer ton visage de leurs mains ? Combien voudraient se rapprocher de toi, et te dire ce n'est rien ce n'est rien ? et te faire rire ? et te faire vivre ? et donner ton nom à une étoile ?
L'après-midi est bien réel, les nuages passent, les noisetiers rouges perdent leurs feuilles, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère. Et la douleur passe elle aussi, comme le courant d'une rivière, la douleur passe même quand le mort est à la source. Et bientôt demain sera là, demain sera jeune, brillant, réel, demain n'a pas de maître.
Les larmes viennent, tu es désolée, les autres autour de toi comprennent et baissent la tête, les autres font silence, et repensent à leurs morts, qui dansent qui tremblent comme des flammes à bout de souffle.
Tu es belle quand tu renifles, les larmes font briller tes yeux, tes joues, ton âme à le goût de la mer, tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort.
Combien voudraient alors encadrer ton visage de leurs mains ? Combien voudraient se rapprocher de toi, et te dire ce n'est rien ce n'est rien ? et te faire rire ? et te faire vivre ? et donner ton nom à une étoile ?
L'après-midi est bien réel, les nuages passent, les noisetiers rouges perdent leurs feuilles, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère. Et la douleur passe elle aussi, comme le courant d'une rivière, la douleur passe même quand le mort est à la source. Et bientôt demain sera là, demain sera jeune, brillant, réel, demain n'a pas de maître.
Re: Après-midi
Demain n'a pas de maître, je retiens, ça me parle beaucoup. Bravo !
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Après-midi
Texte sensible. Bien vu, ressenti, traduit. Emouvant par son universalité.
Près du mort, statique, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère; belle oxymore, si vraie !
Près du mort, statique, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère; belle oxymore, si vraie !
Invité- Invité
Re: Après-midi
Quelle fièvre dans l'expression, quelle urgence... là où j'attendais des demi-mots, des pauses, ds silences.
Ça ne signifie nullement que ce n'est pas bon, c'est juste mon impression première, mon petit recul primesautier.
Quoi qu'il en soit, je trouve que tout est observé et analysé avec justesse, les états d'âme successifs, les réactions, j'aime ceci en particulier, criant de réalité : " Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement." et "tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort. ".
On sent le narrateur sensible, à l'écoute (au regard !), qui voudrait mais comprend qu'il faut laisser faire, tout passe, le renouveau est en constant devenir.
Et pour revenir à mon histoire de fièvre, on se demande bien qui l'a attrapée, hein ? ;-)
Ça ne signifie nullement que ce n'est pas bon, c'est juste mon impression première, mon petit recul primesautier.
Quoi qu'il en soit, je trouve que tout est observé et analysé avec justesse, les états d'âme successifs, les réactions, j'aime ceci en particulier, criant de réalité : " Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement." et "tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort. ".
On sent le narrateur sensible, à l'écoute (au regard !), qui voudrait mais comprend qu'il faut laisser faire, tout passe, le renouveau est en constant devenir.
Et pour revenir à mon histoire de fièvre, on se demande bien qui l'a attrapée, hein ? ;-)
Invité- Invité
Re: Après-midi
c'est très fort...je ne me lasse pas de te lire
je ne vois jamais rien à redire
parce que je prends
c'est embêtant parce que ce n'est pas très constructif...
je ne vois jamais rien à redire
parce que je prends
c'est embêtant parce que ce n'est pas très constructif...
Invité- Invité
Re: Après-midi
cher yoni,Yoni Wolf a écrit:Tu es fâchée.
Tu te dis que c'est trop tard, que tu as tout gâché.
Tu en veux à la terre entière de voir le mourant souffrir autant.
Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement.
Et le temps passe et puis tu te dis qu'il veille sur toi, le mort, et alors tu t'appaises un peu, tu veux juste qu'il revienne
tu es un peu enfant, tu ne l'as jamais aimé si fort,
même si tu lui en veux toujours à mort.
Les larmes viennent, tu es désolée,
les autres autour de toi comprennent et baissent la tête,
les autres font silence, et repensent à leurs morts, qui dansent qui tremblent comme des flammes à bout de souffle.
Tu es belle quand tu renifles, les larmes font briller tes yeux, tes joues, ton âme à le goût de la mer,
tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort.
Combien voudraient alors encadrer ton visage de leurs mains ?
Combien voudraient se rapprocher de toi, et te dire ce n'est rien ce n'est rien ? et te faire rire ? et te faire vivre ? et donner ton nom à une étoile ?
*
L'après-midi est bien réel, les nuages passent, les noisetiers rouges perdent leurs feuilles,
tout est en mouvement, indéfiniment
éphémère.
Et la douleur passe elle aussi, comme le courant d'une rivière,
la douleur passe même quand le mort est à la source.
Et bientôt demain sera là, demain sera jeune, brillant, réel, demain n'a pas de maître.
voilà comment je lis votre texte
afin de respirer entre les images
sinon, il m'étouffe et je perds le fil
amitié
Re: Après-midi
Je pense comme Frédéric et fait la même lecture de ce texte très émouvant.
Invité- Invité
Re: Après-midi
Tu es fâchée. Tu te dis que c'est trop tard, que tu as tout gâché.
Tu en veux à la terre entière de voir le mourant souffrir autant. Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement.
Et le temps passe et puis tu te dis qu'il veille sur toi, le mort, et alors tu t'appaises un peu, tu veux juste qu'il revienne tu es un peu enfant, tu ne l'as jamais aimé si fort, même si tu lui en veux toujours à mort.
Les larmes viennent,
tu es désolée,
les autres autour de toi comprennent et baissent la tête, les autres font silence, et repensent à leurs morts, qui dansent qui tremblent comme des flammes à bout de souffle.
Tu es belle quand tu renifles, les larmes font briller tes yeux, tes joues, ton âme à le goût de la mer, tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort.
Combien voudraient alors encadrer ton visage de leurs mains ?
Combien voudraient se rapprocher de toi, et te dire ce n'est rien ce n'est rien ? et te faire rire ? et te faire vivre ? et donner ton nom à une étoile ?
*
L'après-midi est bien réel, les nuages passent, les noisetiers rouges perdent leurs feuilles, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère.
Et la douleur passe elle aussi, comme le courant d'une rivière, la douleur passe même quand le mort est à la source. Et bientôt demain sera là, demain sera jeune, brillant, réel, demain n'a pas de maître.
Tu en veux à la terre entière de voir le mourant souffrir autant. Et puis tu en veux au mort d'être mort. Toujours trop tôt. Toujours bêtement.
Et le temps passe et puis tu te dis qu'il veille sur toi, le mort, et alors tu t'appaises un peu, tu veux juste qu'il revienne tu es un peu enfant, tu ne l'as jamais aimé si fort, même si tu lui en veux toujours à mort.
Les larmes viennent,
tu es désolée,
les autres autour de toi comprennent et baissent la tête, les autres font silence, et repensent à leurs morts, qui dansent qui tremblent comme des flammes à bout de souffle.
Tu es belle quand tu renifles, les larmes font briller tes yeux, tes joues, ton âme à le goût de la mer, tes poings se resserent, comme si tu voulais te battre contre la vie, contre le destin, qui a fait ton mort aveugle et ton regard mort.
Combien voudraient alors encadrer ton visage de leurs mains ?
Combien voudraient se rapprocher de toi, et te dire ce n'est rien ce n'est rien ? et te faire rire ? et te faire vivre ? et donner ton nom à une étoile ?
*
L'après-midi est bien réel, les nuages passent, les noisetiers rouges perdent leurs feuilles, tout est en mouvement, indéfiniment éphémère.
Et la douleur passe elle aussi, comme le courant d'une rivière, la douleur passe même quand le mort est à la source. Et bientôt demain sera là, demain sera jeune, brillant, réel, demain n'a pas de maître.
Re: Après-midi
Oui, bien sûr, aérer pour une lecture plus aisée...
Cependant, quand vous lisez un roman, vous avez sous les yeux des pages et des pages sans lignes sautées,
et n'en faites pas grief à l'auteur !!! (excusez, juste une remarque)
Cependant, quand vous lisez un roman, vous avez sous les yeux des pages et des pages sans lignes sautées,
et n'en faites pas grief à l'auteur !!! (excusez, juste une remarque)
Invité- Invité
Re: Après-midi
je suis d'accord avec embellie
bien sûr l'aération est confortable mais
moi ça ne m'apporte rien de plus
ça fait rangé
c'est tout
et ce n'est pas nécessaire pour faire passer la spontanéité de l'émotion brute
à laquelle à mon sens il ne faut justement pas toucher
je me demande si ça ajoute ou si ça enlève
ça enlève!
il fait plus chaud dans un texte lové en boule
bien sûr l'aération est confortable mais
moi ça ne m'apporte rien de plus
ça fait rangé
c'est tout
et ce n'est pas nécessaire pour faire passer la spontanéité de l'émotion brute
à laquelle à mon sens il ne faut justement pas toucher
je me demande si ça ajoute ou si ça enlève
ça enlève!
il fait plus chaud dans un texte lové en boule
Invité- Invité
Re: Après-midi
pas d'accord avec vous les filles
ici d'abord n'est pas un roman, y'a du monde dans tous les morceaux de phrases...
un roman c'est
si l'on compare le fond du sens comme une matière brute de couleur
c'est un travail d'aquarelliste, dilué et qui joue de cette dilution
un poème
c'est différent,
tout est enfermé à l'intérieur
MAIS il faut permettre au lecteur de rentrer à l'intérieur
ici
Yoni a placé ce texte en poésie,
s'il enferme plein de sens dans un vers, dans une phrase etc.... il doit, s'il veut aimanter le plus possible de lecteurs, trouver un moyen pour aider à la respiration,
la présentation du texte permet le quart de millième de seconde nécessaire pour se dire
Oh la la... là, y'a du monde... hum.... ok, j'ai bien imprimé l'image qui est à l'intérieur
et je passe à la suite
sinon,
c'est comme tout ceux qui comprennent " queudalle " aux maths ou aux modes d'emplois des meubles en kit
à la fin, ils se retournent et ils disent...
...ben, ça doit être joli, mais j'ai rien compris...ou alors... c'est des mythomanes qui font semblant...
(je dis ça, parce que je suis confronter, comme yoni, au difficile équilibre en écriture,
entre tout ce que je veux faire rentrer dans la boîte,
et ce que les lecteurs en sortent quand ils le lisent)
après,
il est évident que mes dires ne sont pas non plus vérité biblique
et que c'est lui qui construit sa boutique
ici d'abord n'est pas un roman, y'a du monde dans tous les morceaux de phrases...
un roman c'est
si l'on compare le fond du sens comme une matière brute de couleur
c'est un travail d'aquarelliste, dilué et qui joue de cette dilution
un poème
c'est différent,
tout est enfermé à l'intérieur
MAIS il faut permettre au lecteur de rentrer à l'intérieur
ici
Yoni a placé ce texte en poésie,
s'il enferme plein de sens dans un vers, dans une phrase etc.... il doit, s'il veut aimanter le plus possible de lecteurs, trouver un moyen pour aider à la respiration,
la présentation du texte permet le quart de millième de seconde nécessaire pour se dire
Oh la la... là, y'a du monde... hum.... ok, j'ai bien imprimé l'image qui est à l'intérieur
et je passe à la suite
sinon,
c'est comme tout ceux qui comprennent " queudalle " aux maths ou aux modes d'emplois des meubles en kit
à la fin, ils se retournent et ils disent...
...ben, ça doit être joli, mais j'ai rien compris...ou alors... c'est des mythomanes qui font semblant...
(je dis ça, parce que je suis confronter, comme yoni, au difficile équilibre en écriture,
entre tout ce que je veux faire rentrer dans la boîte,
et ce que les lecteurs en sortent quand ils le lisent)
après,
il est évident que mes dires ne sont pas non plus vérité biblique
et que c'est lui qui construit sa boutique
Re: Après-midi
Excuse-moi, Frédéric, mais il me semble qu'il s'agit aussi d'une manie de gens qui publient sur un forum.
On veut être compris à tout prix, alors on aère un max. Un peu c'est bien mais pour un texte si court, tu lui enlèves de l'intimité. Bien sûr à l'auteur de faire son choix.
On veut être compris à tout prix, alors on aère un max. Un peu c'est bien mais pour un texte si court, tu lui enlèves de l'intimité. Bien sûr à l'auteur de faire son choix.
Invité- Invité
Re: Après-midi
vouloir être compris me semble être "a minima" nécessaire
sinon
ce sont des hiéroglyphes que l'on garde précieusement dans son tiroir secret
non ?
sinon
ce sont des hiéroglyphes que l'on garde précieusement dans son tiroir secret
non ?
Re: Après-midi
C'est aussi ce que je pense,Frédéric Prunier a écrit:vouloir être compris me semble être "a minima" nécessaire
sinon
ce sont des hiéroglyphes que l'on garde précieusement dans son tiroir secret
non ?
mais venant de toi mon cher Frédéric, c'est un peu l'hôpital qui se fiche de la charité
du moins pour certaines de tes productions
en tour amitié, oeuf corse
Invité- Invité
Re: Après-midi
zef,
vouloir être compris a minima
est une intention d'auteur.... cela ne sous-entend pas une obligatoire réussite d'adhésion des lecteurs
... à la façon de critères d'une figuration versificatrice ou d'un HAMBURGER Macdonaldien
de blanc à noir, il y a de nombreuses nuances de gris
la difficulté et ce qui est même, je pense, le Graal de la réussite poétique
est d'aller voyager aux limites de l'univers
tout en permettant au texte de toujours savoir retomber sur ses pattes
après, après,
quel est le degré d'ouverture et quels est la construction, quelle sera la lecture...
qu'elle esprit EST le lecteur en lecture...?
quels sont ses critères et sa difinition intime du beau ....???
c'est aussi complexe à définir que l'amour immodéré des asiatiques pour certains objets en jade
...
pour conclure
si on doit considérer un texte qui est publié sur un forum
tel qu'ici
comme n'étant pas un texte à .... comprendre...
et j'emploie comprendre comme aussi ressentir...
... je vois pas bien le but du jeu de mettre en ligne un tel texte sur un forum...
vouloir être compris a minima
est une intention d'auteur.... cela ne sous-entend pas une obligatoire réussite d'adhésion des lecteurs
... à la façon de critères d'une figuration versificatrice ou d'un HAMBURGER Macdonaldien
de blanc à noir, il y a de nombreuses nuances de gris
la difficulté et ce qui est même, je pense, le Graal de la réussite poétique
est d'aller voyager aux limites de l'univers
tout en permettant au texte de toujours savoir retomber sur ses pattes
après, après,
quel est le degré d'ouverture et quels est la construction, quelle sera la lecture...
qu'elle esprit EST le lecteur en lecture...?
quels sont ses critères et sa difinition intime du beau ....???
c'est aussi complexe à définir que l'amour immodéré des asiatiques pour certains objets en jade
...
pour conclure
si on doit considérer un texte qui est publié sur un forum
tel qu'ici
comme n'étant pas un texte à .... comprendre...
et j'emploie comprendre comme aussi ressentir...
... je vois pas bien le but du jeu de mettre en ligne un tel texte sur un forum...
Re: Après-midi
Intime et spontanné, voilà les mots qui me viennent après lecture...
Océacide- Nombre de messages : 106
Age : 45
Date d'inscription : 17/10/2012
Re: Après-midi
En relisant tes com', et ton évocation de Borgès, de ce qu'il dit sur la métaphore du fleuve et de l'âge,
de son texte sur les deux âges qui se parlent, j'ai pensé qu'on pouvait lire ton "Après-Midi",
comme si le narrateur était aussi le de-cujus allongé sur le lit. Intéressant, non ?
Comme si le fleuve faisait un tour dans la campagne et revenait boucler sur son propre trajet...
En ce qui concerne les présentations d'un texte, des fois c'est une questuion d'aération, d'autres de ponctuation,
parfois, de style, mais l'important, c'est qu'on sente l'écriture - et la lecture- respirer. Non ?
Très borgésien, ce "-Non ?".
Non ?
En réponse à ce que dit Frédéric, je me pose la question (c'est bien de répondre par une question. Non ?)
des textes où le sens, la compréhension se perdent, mais où il reste une sensation, des images, une atmosphère.
Quelque chose d'abstrait, comme un tableau. Tu dois avoir ça, dans ta boutique.... Non ?
de son texte sur les deux âges qui se parlent, j'ai pensé qu'on pouvait lire ton "Après-Midi",
comme si le narrateur était aussi le de-cujus allongé sur le lit. Intéressant, non ?
Comme si le fleuve faisait un tour dans la campagne et revenait boucler sur son propre trajet...
En ce qui concerne les présentations d'un texte, des fois c'est une questuion d'aération, d'autres de ponctuation,
parfois, de style, mais l'important, c'est qu'on sente l'écriture - et la lecture- respirer. Non ?
Très borgésien, ce "-Non ?".
Non ?
En réponse à ce que dit Frédéric, je me pose la question (c'est bien de répondre par une question. Non ?)
des textes où le sens, la compréhension se perdent, mais où il reste une sensation, des images, une atmosphère.
Quelque chose d'abstrait, comme un tableau. Tu dois avoir ça, dans ta boutique.... Non ?
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 69
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Après-midi
les gars, les filles
j'aime dire pour expliquer l'art abstrait
- il faut que le trait, même un simple trait tout droit, comme une rature (exemples les tableaux de hans hartung)
il faut que le trait soit vivant
... mes remarques concernant l'aération du texte de Yoni.... ne sont que des remarques de mises en pages...
qui, par un simple espace, me permet de respirer au bon endroit et m'aide à mieux apprécier ce texte...
c'est tout.
On peut écrire touffu, à la limite de la syntaxe et du compréhensible,
j'en use et abuse également
pour illustrer
je peux citer un de mes textes qui n'est pas "facile" : http://www.vosecrits.com/t10593-l-etre-de-ponctuation
Pour les vers 2 /3 et 4 .... j'ai ajouté des parenthèses et une police d'écriture en italiques....
et je sais que le voyage en lecture est ainsi facilité.
voilà le sens de mon propos et de mon commentaire
j'aime dire pour expliquer l'art abstrait
- il faut que le trait, même un simple trait tout droit, comme une rature (exemples les tableaux de hans hartung)
il faut que le trait soit vivant
... mes remarques concernant l'aération du texte de Yoni.... ne sont que des remarques de mises en pages...
qui, par un simple espace, me permet de respirer au bon endroit et m'aide à mieux apprécier ce texte...
c'est tout.
On peut écrire touffu, à la limite de la syntaxe et du compréhensible,
j'en use et abuse également
pour illustrer
je peux citer un de mes textes qui n'est pas "facile" : http://www.vosecrits.com/t10593-l-etre-de-ponctuation
Pour les vers 2 /3 et 4 .... j'ai ajouté des parenthèses et une police d'écriture en italiques....
et je sais que le voyage en lecture est ainsi facilité.
voilà le sens de mon propos et de mon commentaire
Re: Après-midi
J'ajoute mon commentaire pour revenir au texte de Yoni Wolf et dire combien j'ai trouvé sensible et riche ce texte. Riche de "trouvailles" : ces expressions qui en 2-3 mots en disent plus long qu'une phrase. Très réussi, expressif. Le thème de l'eau, présent tout du long, accompagne le mouvement fluide du texte, métaphore du mouvement inexorable et indifférent du temps face à la douleur. Bravo.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
alma
Si je devais expliquer le flamenco à un sourd, je lui ferais lire ton poème!
Tes phrases dansent la vie/la mort mais sans agressivité. Etre là . Non sans une certaine élégance dans la simplicité:
de main de maître, quoi.
Tes phrases dansent la vie/la mort mais sans agressivité. Etre là . Non sans une certaine élégance dans la simplicité:
de main de maître, quoi.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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