Lorsque descend le soir

Lorsque descend le soir

Lorsque descend le soir,
Souvent je vais m’asseoir
Près du vieux magnolier
Au pied de l’escalier,
Et j’attends que pénètre
La quiétude en mon être.
Je demeure immobile,
La rumeur de la ville
S’estompe lentement
Et c’est l’enchantement : 
L'ombre se fait épaisse
Et voici que renaissent
Les senteurs et les bruits
Qui précèdent la nuit  :
Comme en un florilège,
Au loin quelques arpèges,
S’égrenant en cristal,
Donnent un récital.
La chouette qui s’éveille
Quand s’éteint le soleil,
Sur sa branche perchée
Convoite une nichée.
Le miaulement sourd
D’un chat en mal d’amour,
A travers la campagne,
Appelle une compagne.
Un pâle rai de lune
Éclaire l’aile brune
D’un oiseau qu’a surpris
La nuit loin de son nid,
Et la faune et la flore
Se rappellent encore
La courbe de ton cou
Dans la pénombre floue.
Mais le vent qui se lève
En dispersant mon rêve,
A soudain ridé l’eau,
Fait bruire le bouleau,
Tandis que les nuages
Crèvent en un orage,
Et la girouette pleure
La mort lente de l’heure

C'est beau
La monotonie des rimes plates produit une sensation de quiétude, tout à fait dans l'esprit de ce poème.

Très joli comme d'habitude. Désolé mon commentaire n'est pas très argumenté mais dire qu'on a aimé c'est pas mal, non ? Le lecteur doit faire dans sa tête les synérèses et les diérèses mais bon finalement on reste sur un rythme musical. Merci bien Albert.

Un tableau apaisant, jusqu'à ce que se dissipe le rêve, faisant naître la mélancolie.
J'ai aimé ce poème.

Comment ne pas aimer un poème aussi doux ?
J'ai pensé à ces vers d'Hugo :
" C'est le moment crépusculaire
J'admire, assis sous un portail
Ce reste de jour dont s'éclaire
La dernière heure du travail. "

En général , j'aime tous tes poèmes , bien que je ne commente pas très souvent , je commente celui-ci pour te le dire , et pour te dire que celui-ci est génial !