2013, un jour une phrase
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Re: 2013, un jour une phrase
Le ciel veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, à force d'être au sein de la voie lactée , il arrête pas de faire pluie pluie sous lui, malgré ses couches nuageuses, moi je dis qu'il est énurétique, en plus c'est dégueu, quand il est enrhumé, il a la morve aux nuées, et ses crachins ça fait glaviot dans le paysage.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: 2013, un jour une phrase
Escale pour toi ?
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: 2013, un jour une phrase
Pardon, Mum, il n'y avait pas de roses blanches chez le fleuriste.
Invité- Invité
Re: 2013, un jour une phrase
Les invités étaient en surnombre; comment reconnaître l'intrus sous tous ces masques?
Invité- Invité
Re: 2013, un jour une phrase
Elle avait pris l'habitude de rester debout à la fenêtre.
Janis- Nombre de messages : 13490
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Re: 2013, un jour une phrase
Elle posa une question, "Que penses-tu de la politique économique d'Obama ?" qui se retrouva sans réponse, dans un premier temps, car l'auteur, dans sa volonté nouvelle de rajouter des dialogues à sa prose avait un instant éludé le fait que ça ne pourrait, malgré des détours plus ou moins malhabiles et des circonvolutions passablement pathétiques, que ça ne pourrait pas, nonobstant le fait qu'il eut aimé faire éclater le cadre de la narration traditionnelle et de la grammaire classique, se réaliser sur le fil "un jour une phrase", le seul dialogue qu'il ait jamais eu en accessoire bienvenu d'aspirant écrivain et tenant en une phrase se révélant être in fine un dialogue de sourds, dont les paroles n'étaient nulle part inscrites, ou bien cachées sous un simple faux semblant, du genre "il la regarda" ce qui signifiait en l'occurence "tu n'es qu'une salope" suivi d'un "le hurlement hystérique de Lola le crispa sur place", que l'on pourrait traduire aisément par "espèce de connard, j'ai horreur qu'on m'espionne et surtout qu'on ne me fasse pas confiance et qu'on rentre à la maison quand je baise avec ton meilleur ami qui est aussi mais oui mon meilleur amant parce que si je devais compter sur toi pour prendre mon pied je devrai compter jusqu'à la fin des temps et jamais rien n'arriverait alors connard me fais pas chier et casse toi et en plus tais toi" - quoique le "tais toi" ne soit guère encourageant pour poursuivre cette conversation qui semblait mal amorcée ou alors partie sur des chapeaux de roues, il faut en convenir, - mais l'auteur rusé et opportuniste, à ce moment précis de l'histoire, et de sa réflexion, tout en rebondissant en un dialogue intérieur parfois tortueux mais oh combien passionnant, sur ce que cette expression "les chapeaux de roues" dit de l'avance de la parole parfois sur la pensée, et tout en admettant volontiers qu'il devrait freiner sur les amphétamines, le gin, la cocaïne, décida quand même d'écrire la réponse à la question initiale, sans faillir ni défaillir, et surtout en maintenant la ligne éditoriale qu'il s'était convaincu d'adopter, "tout poing levé tout point enlevé", dans un ballet de virgules, de relatives et de guillemets posés au bord d'un abyme sans parenthèse, et l'on put, du maelstrom de ses égarements divers et variés, voir surgir cette répartie , "J'en pense que la politique économique d'Obama, elle ressemble beaucoup à ta garde-robe, chérie, y'a des hauts, et y'a des bas" , répartie finale qui lui permit, enfin, au grand soulagement du lecteur éventuel, de parachever un dialogue court certes mais éminemment spirituel et en rien dommageable à son unique phrase du jour.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: 2013, un jour une phrase
ok, j'fais court !
polgara- Nombre de messages : 1440
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Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
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Re: 2013, un jour une phrase
J’observe ce file depuis un moment déjà en me demandant si je devrais y participer, mais après tout rien ne m’y oblige sans parler qu’une seule phrase n’est pas du tout dans mon tempérament, non, pour ma part je les aime par kilos, avec des sauts de lignes à qui mieux mieux, le tout sagement emballé tout en justification, forcée s’il le faut, à grands coups de shift + retour chariot, même si l'appellation « chariot » semble ne plus convenir vu qu’à la machine à écrire je préfère l’ordinateur, un truc avec une pomme croquée dessus qui se nomme savamment un logotype et qui, contrairement à beaucoup de logotypes n’est pas de type monosémique vu que celui-ci et au minimum bisémique puisque en un et vous l’aurez bien entendu compris, il évoque le péché faisant directement référence à la mère de l’humanité qui en son temps, c’est-à-dire il y a bien longtemps: ouvrit les jambes pour recevoir Adam, ce qui du reste était absurde dans la mesure ou ladite Ève était une partie d’Adam, pour être précis, sa côte, ce qui fait que ledit Adam a baiser sa propre chair, démontrant ainsi que l’inceste n’est pas né d’hier, mais revenons à la bisémie de notre logotype, pour être plus précis au sens second qu’il faut bien lui accorder car la « Grosse pomme » est également le surnom donnée à la ville de New York, surnom qui prendrait ses origines dans une campagne de publicité du New York Convention and Visitor's Bureaun, ce qui grosso modo serait l’équivalent de notre office de tourisme, et qui daterait des années 1970, mais, bien sûr, cette version des faits est contestée parce que par principe les versions le sont toujours, pour preuve, je conteste formellement cette version de ce texte qui aurait pu être autre s’il avait été écrit à une heure différente ou si son auteur avait été d’une humeur différente ou si, encore, Dieu n’avait pas extrait du torse d’Adam, une côte pour se la transformer en femme aguicheuse et fort probablement plus preste à s’allonger qu’à se tenir debout, ce qui expliquerait pour quelle raison elle vit l’ordinateur accroché à sa branche balançant mollement au vent de l’Eden et qui, saoulée de paroles par un individu mâle (Ève pas l’ordinateur) dont on peut aisément imaginer — connaissant les hommes — à quoi il pensait en reluquant les courbes de la future pécheresse et visant ses lèvres pulpeuses, elle décida, plutôt que de céder à la proposition inverse qui consistait à lécher la côte inférieure, celle qui, naturellement, vient en remplacement dés lors qu’on vous en ôte une au bien au dessus, et qui, plus turgescente que la précédente, tente de se glisser là ou elle peut, d’autant que se faisant, Ève s’était agenouillée pour être plus prés de toi mon Dieu et te poser les questions nécessaires quant à la présence aussi soudaine qu’inopinée d’un serpent dans le périmètre immédiat du pommier et dont la forme lui rappelait étrangement ce qu’elle avait devant les yeux, bref, n'obtenant aucune réponse parce que nous étions dimanche et que les dimanches, même Dieu, se la joue dilettante, elle comprit que le mieux pour elle et pour l’avenir de l’humanité qui, je vous le rappelle en était à ses prémices, consistait très probablement à cueillir le fruit défendu, comme déjà dit, nommé Apple, et à l’enfoncer dans la gorge de son partenaire pour l’éternité, ce qu’elle fit, après que ledit partenaire ait formulé pour achever son plan drague, deux mot suivi d’un point d’interrogation « Blow Job ? » et qu’elle y eut répondu pour corriger ce qui par la suite deviendrait, de fait, la vérité, par un : « No! Steve Job.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: 2013, un jour une phrase
Je n'écrirais pas le mot fin afin d'être un peu plus longtemps immortel.
Re: 2013, un jour une phrase
P 'tit dèje sur le balcon, léger footing sur la plage, gaffe aux genoux, apéro au soleil , sieste , la grande vie, quoi !!
soussan- Nombre de messages : 119
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Re: 2013, un jour une phrase
Et la vie, vaniteuse, imperturbablement poursuit nos inéluctables destins.
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Re: 2013, un jour une phrase
L'éternité, c'est quand on attend que l'eau des pâtes chauffe et qu'on a oublié d'allumer le fourneau.
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: 2013, un jour une phrase
Il est temps d'enfiler ses perles autour du coup...
Ba- Nombre de messages : 4855
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Re: 2013, un jour une phrase
Elle le tenait dans sa main, elle serrait, elle serrait pour que le bout de ses doigts se rejoignent enfin.
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
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Re: 2013, un jour une phrase
L'éternité, c'est une pure question de mémoire : quand tu as oublié ce qui s'est passé hier et que tu ne sais même plus ce que veut dire demain...
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Re: 2013, un jour une phrase
Etre quittée par une mère centenaire, le meilleur des anti-dépresseurs !
Re: 2013, un jour une phrase
Il y avait un bidon sur le bord de la route et il ne pouvait s'empêcher d'y voir un signe...
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Re: 2013, un jour une phrase
j'aime quand le facteur travaille pour moi, cela me donne un côté important que je n'ai habituellement pas.
polgara- Nombre de messages : 1440
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Re: 2013, un jour une phrase
J'ai attendu, attendu, personne n'est venu.
Janis- Nombre de messages : 13490
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Re: 2013, un jour une phrase
Prévoir un couvert pour le visiteur qui se présenterait à l’improviste.
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Re: 2013, un jour une phrase
Faire gaffe aux pique- assiettes.
soussan- Nombre de messages : 119
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Re: 2013, un jour une phrase
Le pot de confiture était vide, j'ai étalé de la culture sur mes tartines.
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: 2013, un jour une phrase
Bien que je conçoive toute la naïveté d'une telle idée, j’aime à penser que cette vie n’est qu’un banc d’essai et qu’il nous sera donné d’en rajuster le tir.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: 2013, un jour une phrase
Tu me mens comme tu me manques.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: 2013, un jour une phrase
On se dit des choses et d'autres sur le bout de la langue et sur la pointe des pieds de nez...
Ba- Nombre de messages : 4855
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Re: 2013, un jour une phrase
Un art donne droit à l'originalité comme à l'asociabilité, au fond ce n'est peut-être qu'une excuse pour être seul.
Re: 2013, un jour une phrase
Il lui dit calmement qu'elle lui faisait mal.
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
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Semaine 3
mardi 15 janvier
S'il pouvait enfin neiger autre chose que de la pluie et du soleil sur la ville rose …
.. je partirais, les pieds aux chaussettes trouées, chaussés de patins que la glace du canal du midi supporteraient encore un peu avant le retour du printemps.
S'il neigeait des flocons d'avoine, on pataugerait dans le porridge.
Il paraît que mon imperméable prend l'eau...
La neige danse, s'affole en fa, rime en arpèges et dodeline indolente sur le sol.
Ce matin, une grive musicienne, très motivée, marque son territoire du haut du merisier.
J'aurai bien aimé...
Ma phrase du jour tremble sur sa branche et les vents qui la secouent jusqu'au bout des mots cueillent ses larmes comme au temps d'une danse, jusqu'en vire-vole, jusqu'au sol, pour enfin s'endormir, satisfaite, enfouie, dans votre mon ton ta, petit tas de feuilles
Ses mots étaient des bouteilles bues jusqu'à la dernière goutte et ses phrases des barriques tout aussi vides.
Elle était encore un peu sonnée le lendemain, mais déjà la neige lui apportait sa rondeur claire, l'espoir pourtant si rabâché d'un nouvel allant.
Ces nouveaux voisins je ne pouvais pas les voir mais je les entendais pleurer, les uns après les autres, tous les jours.
Et les alentours, cette campagne sombre comme un décor menaçant.
Chaque jour à lui seul est une trouée vers le mystère.
J'ai adopté un toucan toqué, il me fait des toasts comme un chef.
Je voudrais vivre dans un grenier vide.
Mercredi 16 janvier
Changer de lit parce que l'enfant grandit, qu'il est devenu trop petit, le lit, et c'est maman qui dort pas… comprendre ? comprendre quoi ?
J’aurais aimé que tu t’inquiètes, pour lui, pour moi, mais ton œil ahuri confirme : mieux vaut me taire
Et pan !
Tandis que Bruno enfonçait son couteau dans la carotide, nous étions quatre à la maintenir au sol sous les invectives de Monique qui tentait de récupérer le sang dans la gamelle déjà tâchée.
Elle avait horreur qu'il fasse pipi dans le lavabo …
Et pendant ce temps, lentement, les rayons du soleil ont éclairé la neige, donnant au thé du matin une saveur délicate.
Il soupira d'aise devant le travail accompli, propre, efficace, et, satisfait de sa journée, s'autorisa un petit verre.
Et pendant ce temps-là, je tournais la manivelle.
Deux jours sans sortir, c 'est un peu comme mourir
La peau des sentiments devient plus fine
Il m'avait coûté cher cet imperméable, et j'en vins à me demander si je ne m'étais pas trompée de pluie...
Bûches de chêne, bûches de hêtre, l'hiver promettait d’être chaud.
oOo
Petite Léa tu es là, enfin, dans un monde dont on aimerait qu'il ait ton innocence.
Et pendant ce temps, Gabard et LeCleach sont dans le pot au noir.
Quand l'aspirant trame, l'aspi rend l'âme.
Jeudi 17 janvier
La guerre, la guerre, la guerre, la guerre, je n'entends que ça ; comme ils s'en repaissent, comme ils s'en gargarisent, comme ils s'en réjouissent, comme ils aiment ça...
Il est si facile de larguer des bombes du ciel et de ne pas voir les corps déchiquetés des innocents.
Si je refuse la guerre, cela empêchera l'autre de me la faire ?
Il ne lui connaissait aucun ennemi mais elle avait constamment peur.
« La santé est le plus grand des dons, le contentement est la meilleure des richesses.
Respecter la charte demande parfois un gros effort sur soi.
Mon changement, je veux que ce soit maintenant !
Peut-être, peut-être un jour, à défaut d'être en phrase, serai-je en phase.»
Je croisai cette ancienne collègue et je souris à l’expression courir sur le haricot qui vient de me revenir.
A force de coller aux quintes du chanteur elle mérita le surnom de colle au fan : quelle courge !
oOo
Cette expression qui me revient au moment d'écrire : plaisir de mes sensations, étonnement devant les mots, et surtout, surtout, pas d'idées.
oOo
Il y avait des salles sombres et poussiéreuses où la lumière dessinait comme des barreaux dorés...
Un ange est passé par la cage de ma fenêtre
Je ne sais pas où je suis mais je m'y sens bien.
... traçant sur la peau de la femme bonhomme la limite de son univers, et plus encore...
...de pluie et de nuages...
Chaque matin, une magie renouvelée.
Vendredi 18 janvier
« Mon bateau est pris dans la glace, tu me prêtes ton avion ?
La pluie, la grève, rien ne pourra contrecarrer notre rencontre !
Je finirai par ne plus écouter les infos, ne plus lire les journaux.
Même quand on a besoin d’être seul, une présence fait chaud au cœur.
Neige et glace, mon coeur ressemble à un gros nougat sans fruits confits.
Il y a une enfant qui pleure à l'intérieur. »
L'homme s'approcha d'elle, l'invita à s'asseoir à ses côtés et ordonna au tapis magique de s'envoler direction plein sud.
Je te mange la joue de baisers, je frotte mon nez dans ton cou pendant que tu te tortilles en riant, ma petite, ma douce, je t'aime, je t'aime, je t'aime et je ferme mes oreilles au monde hurlant.
Elle aimait qu'il l'aime toujours …
Il aurait préféré qu'elle ne portât pas de pyjama.
oOo
Il y a des personnes qui, contrariées, ratent leur mayonnaise, alors que moi, ce sont les macarons ; faut dire aussi, que je ne sais pas faire la mayonnaise.
Pour changer mon avatar, dans la bonne humeur, quoi de plus fascinant que cette fleur, l'Oiseau de Paradis, Stelizia Reginae, fleur et aussi constellation, qui n'a aucune odeur mais un si merveilleux aspect !
Savoir se présenter c'est comme un gâteau qu'on offre en partage, la cerise sur le gâteau c'est parfois, savoir s'absenter.
Je découvre aujourd'hui une jolie dame avec un oiseau de paradis sous le pseudo qui m'évoquait un grisonnant barbu !
oOo
Vol de nuit : vous pouvez vous enregistrer et retirer votre carte d'embarquement au Quai des brumes pour un Nouveau départ.
La bise brise les abris de fortune des sans abris, la bise mord l'infortuné, baiser de la mort.
Alors ce manteau de pluie, si perméable à mes sécheresses, cessa de me torturer et j'en vins à le prendre en amitié, comme l'on s'attache aux parties de soi qui nous échappent...
Le présent, ben c'est un cadeau.
Samedi 19 janvier
A force d'être meilleur qu'hier,
Je VEUX un lendemain qui chante - et juste, de préférence !
Le jour se léééééé-veuh, sur la plain-euh !
L'instant, ce miracle éphémère suspendu entre ce qui est mort et ce qui est à naître.
Horizon bouché, ciel en berne.
Quelques bougies s’éclairent dans le lointain.
Le ciel veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, à force d'être au sein de la voie lactée, il arrête pas de faire pluie pluie sous lui, malgré ses couches nuageuses, moi je dis qu'il est énurétique, en plus c'est dégueu, quand il est enrhumé, il a la morve aux nuées, et ses crachins ça fait glaviot dans le paysage.
Je me demande ce que diront les bottes, fidèles compagnes de cet imperméable humide, quand je leur demanderai de m'expliquer à quoi elles me servent...
Faute de chaleur estivale, réchauffons-nous à la chaleur humaine
Matriochkas... ouvrez vos manteaux secrets et dévoilez vos ventres.
De petits frissons remontaient le long de sa colonne vertébrale mais l'homme n'y était pour rien, le malheureux: elle avait froid, simplement, et si elle espérait se coucher au plus vite, c'était en compagnie d'une bouillotte en forme de grenouille, ce qu'elle ne pouvait décemment lui avouer.
Il n'avait Dieu que pour elle !
Il faut planter des abricotiers le long de la mer, pas des pêchers.
Pour accompagner les Saint-Jacques, juste poêlées façon steak-bleu, essayez donc la ratatouille.
Dimanche 20 janvier
Elle avait pris l'habitude de rester debout à la fenêtre.
Elle posa une question, "Que penses-tu de la politique économique d'Obama ?" qui se retrouva sans réponse, dans un premier temps, car l'auteur, dans sa volonté nouvelle de rajouter des dialogues à sa prose avait un instant éludé le fait que ça ne pourrait, malgré des détours plus ou moins malhabiles et des circonvolutions passablement pathétiques, que ça ne pourrait pas, nonobstant le fait qu'il eut aimé faire éclater le cadre de la narration traditionnelle et de la grammaire classique, se réaliser sur le fil "un jour une phrase", le seul dialogue qu'il ait jamais eu en accessoire bienvenu d'aspirant écrivain et tenant en une phrase se révélant être in fine un dialogue de sourds, dont les paroles n'étaient nulle part inscrites, ou bien cachées sous un simple faux semblant, du genre "il la regarda" ce qui signifiait en l'occurence "tu n'es qu'une salope" suivi d'un "le hurlement hystérique de Lola le crispa sur place", que l'on pourrait traduire aisément par "espèce de connard, j'ai horreur qu'on m'espionne et surtout qu'on ne me fasse pas confiance et qu'on rentre à la maison quand je baise avec ton meilleur ami qui est aussi mais oui mon meilleur amant parce que si je devais compter sur toi pour prendre mon pied je devrai compter jusqu'à la fin des temps et jamais rien n'arriverait alors connard me fais pas chier et casse toi et en plus tais toi" - quoique le "tais toi" ne soit guère encourageant pour poursuivre cette conversation qui semblait mal amorcée ou alors partie sur des chapeaux de roues, il faut en convenir, - mais l'auteur rusé et opportuniste, à ce moment précis de l'histoire, et de sa réflexion, tout en rebondissant en un dialogue intérieur parfois tortueux mais oh combien passionnant, sur ce que cette expression "les chapeaux de roues" dit de l'avance de la parole parfois sur la pensée, et tout en admettant volontiers qu'il devrait freiner sur les amphétamines, le gin, la cocaïne, décida quand même d'écrire la réponse à la question initiale, sans faillir ni défaillir, et surtout en maintenant la ligne éditoriale qu'il s'était convaincu d'adopter, "tout poing levé tout point enlevé", dans un ballet de virgules, de relatives et de guillemets posés au bord d'un abyme sans parenthèse, et l'on put, du maelstrom de ses égarements divers et variés, voir surgir cette répartie , "J'en pense que la politique économique d'Obama, elle ressemble beaucoup à ta garde-robe, chérie, y'a des hauts, et y'a des bas" , répartie finale qui lui permit, enfin, au grand soulagement du lecteur éventuel, de parachever un dialogue court certes mais éminemment spirituel et en rien dommageable à son unique phrase du jour.
Même Proust n'aurait pas fait mieux
ok, j'fais court !
Escale pour toi ?
Il est temps d'enfiler ses perles autour du coup...
P 'tit dèje sur le balcon, léger footing sur la plage, gaffe aux genoux, apéro au soleil , sieste , la grande vie, quoi !!
Et la vie, vaniteuse, imperturbablement poursuit nos inéluctables destins.
Elle le tenait dans sa main, elle serrait, elle serrait pour que le bout de ses doigts se rejoignent enfin.
Mieux vaut tenir debout que de la chandelle les bouts.
oOo
L'éternité, c'est quand on attend que l'eau des pâtes chauffe et qu'on a oublié d'allumer le fourneau.
L'éternité, c'est une pure question de mémoire : quand tu as oublié ce qui s'est passé hier et que tu ne sais même plus ce que veut dire demain...
Etre quittée par une mère centenaire, le meilleur des anti-dépresseurs !
Pardon, Mum, il n'y avait pas de roses blanches chez le fleuriste.
Les invités étaient en surnombre; comment reconnaître l'intrus sous tous ces masques?
J’observe ce fil depuis un moment déjà en me demandant si je devrais y participer, mais après tout rien ne m’y oblige sans parler qu’une seule phrase n’est pas du tout dans mon tempérament, non, pour ma part je les aime par kilos, avec des sauts de lignes à qui mieux mieux, le tout sagement emballé tout en justification, forcée s’il le faut, à grands coups de shift + retour chariot, même si l'appellation « chariot » semble ne plus convenir vu qu’à la machine à écrire je préfère l’ordinateur, un truc avec une pomme croquée dessus qui se nomme savamment un logotype et qui, contrairement à beaucoup de logotypes n’est pas de type monosémique vu que celui-ci et au minimum bisémique puisque en un et vous l’aurez bien entendu compris, il évoque le péché faisant directement référence à la mère de l’humanité qui en son temps, c’est-à-dire il y a bien longtemps: ouvrit les jambes pour recevoir Adam, ce qui du reste était absurde dans la mesure ou ladite Ève était une partie d’Adam, pour être précis, sa côte, ce qui fait que ledit Adam a baiser sa propre chair, démontrant ainsi que l’inceste n’est pas né d’hier, mais revenons à la bisémie de notre logotype, pour être plus précis au sens second qu’il faut bien lui accorder car la « Grosse pomme » est également le surnom donnée à la ville de New York, surnom qui prendrait ses origines dans une campagne de publicité du New York Convention and Visitor's Bureaun, ce qui grosso modo serait l’équivalent de notre office de tourisme, et qui daterait des années 1970, mais, bien sûr, cette version des faits est contestée parce que par principe les versions le sont toujours, pour preuve, je conteste formellement cette version de ce texte qui aurait pu être autre s’il avait été écrit à une heure différente ou si son auteur avait été d’une humeur différente ou si, encore, Dieu n’avait pas extrait du torse d’Adam, une côte pour se la transformer en femme aguicheuse et fort probablement plus preste à s’allonger qu’à se tenir debout, ce qui expliquerait pour quelle raison elle vit l’ordinateur accroché à sa branche balançant mollement au vent de l’Eden et qui, saoulée de paroles par un individu mâle (Ève pas l’ordinateur) dont on peut aisément imaginer — connaissant les hommes — à quoi il pensait en reluquant les courbes de la future pécheresse et visant ses lèvres pulpeuses, elle décida, plutôt que de céder à la proposition inverse qui consistait à lécher la côte inférieure, celle qui, naturellement, vient en remplacement dés lors qu’on vous en ôte une au bien au dessus, et qui, plus turgescente que la précédente, tente de se glisser là ou elle peut, d’autant que se faisant, Ève s’était agenouillée pour être plus prés de toi mon Dieu et te poser les questions nécessaires quant à la présence aussi soudaine qu’inopinée d’un serpent dans le périmètre immédiat du pommier et dont la forme lui rappelait étrangement ce qu’elle avait devant les yeux, bref, n'obtenant aucune réponse parce que nous étions dimanche et que les dimanches, même Dieu, se la joue dilettante, elle comprit que le mieux pour elle et pour l’avenir de l’humanité qui, je vous le rappelle en était à ses prémices, consistait très probablement à cueillir le fruit défendu, comme déjà dit, nommé Apple, et à l’enfoncer dans la gorge de son partenaire pour l’éternité, ce qu’elle fit, après que ledit partenaire ait formulé pour achever son plan drague, deux mot suivi d’un point d’interrogation « Blow Job ? » et qu’elle y eut répondu pour corriger ce qui par la suite deviendrait, de fait, la vérité, par un : « No! Steve Job ».
Je n'écrirais pas le mot fin afin d'être un peu plus longtemps immortel.
Y a des jours …
Lundi 21 janvier
Il y avait un bidon sur le bord de la route et il ne pouvait s'empêcher d'y voir un signe...
Il lui dit calmement qu'elle lui faisait mal.
Il soufflait un vent à décorner les bigorneaux.
au bord de la mer, la terre.
On se dit des choses et d'autres sur le bout de la langue et sur la pointe des pieds de nez...
j'aime quand le facteur travaille pour moi, cela me donne un côté important que je n'ai habituellement pas.
Aujourd'hui, ... Non. Rien. Demain non plus, d'ailleurs.
Tu me mens comme tu me manques.
Le désespoir dégringole les falaises sans jamais gravir de montagnes
Bien que je conçoive toute la naïveté d'une telle idée, j’aime à penser que cette vie n’est qu’un banc d’essai et qu’il nous sera donné d’en rajuster le tir.
oOo
Prévoir un couvert pour le visiteur qui se présenterait à l’improviste.
J'ai attendu, attendu, personne n'est venu.
Faire gaffe aux pique-assiettes.
Faire encore plus attention aux pics à glace.
Le pot de confiture était vide, j'ai étalé de la culture sur mes tartines.
Un art donne droit à l'originalité comme à l'asociabilité, au fond ce n'est peut-être qu'une excuse pour être seul.
Petit bonheur du jour : il fait nuit bien plus tard.
Janis- Nombre de messages : 13490
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Re: 2013, un jour une phrase
Tous les matins, elle se levait comme prise d'une envie subite, détachait le premier feuillet de l'éphéméride, lisait tout haut le dicton du jour, puis cantonnait "bon-jour".
Invité- Invité
Re: 2013, un jour une phrase
Me relisant, je m’étonne qu’hier en écrivant ce mot « conçoive », ne me soit pas apparu ce « con suave » qui me ravit aujourd’hui.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: 2013, un jour une phrase
Si j'étais président, je ne serais pas heureux quand augmente le nombre des serviteurs.
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