Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
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Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Il y avait des hôtesses sublimes, j'ai mangé beaucoup de tofu et très peu de pain, le vol a duré prés de dix heures. A Bangkok il faisait quarante degrés, j'ai eu l'impression, en descendant du Boeing 745, qu'on avait versé cinq litres d'eau tiède sur ma peau. L'air était lourd donc. Lourd, chaud et humide. J'ai dis « Au plaisir de vous revoir » à Bernard Pontes, une homme d'affaires, compagnon de vol. Bernard qui ne supportait pas les Thaïlandais. Pour ma part je n'avais pas encore d'avis tranché sur ce sujet.
J'étais assez heureux de le quitter et pour fêter son départ j'ai pris un café dans une machine, moi qui n'en boit plus depuis vingt ans. Quand j'ai porté le gobelet à mes lèvres je me suis demandé ce que j'étais en train de faire. J'ai tout de même laissé couler le liquide dans ma gorge et c'était bon. Quand j'ai eût fini, j'ai eu le réflexe de regarder autour de moi, pour vérifier que ma femme n'était pas là, elle qui m'avait interdit la caféine dans le courant de l'année 1987. Bien sûr, elle n'était pas là parce qu'elle ne voyage plus en ma compagnie depuis presque dix ans. Depuis la dispute risible mais néanmoins violente qui nous avait opposé à La Paz au sujet d'un foetus de Lama qu'elle avait payé cent Pesos, que je trouvait ignoble et que les Boliviens vénéraient.
J'ai récupéré mes bagages avant tout le monde. Ma valise est arrivée première sur le tapis roulant. Première et seule. Je me suis senti mal à l'aise car tous les passagers me regardaient d'un mauvais oeil. Je n'ai jamais aimé me sentir favorisé, je n'aime pas qu'on parle de moi et surtout pas qu'on me regarde dans les yeux. Alors j'étais écrasé sous leurs regards médisants et je me suis échappé très vite de cette mauvaise passe en me disant que tout cela serait terminé dans quelques secondes. A mesure que je m'éloignais, comme un chiot pas fier d'avoir uriné sur le tapis oriental-pas-tant-oriental de sa maîtresse aigri, en faisant le décompte dans ma tête du temps qu'il me restait à passer dans la salle. Les barrières passées, je me suis sentis mieux. J'ai voulu crier « j'ai eu mes bagages en premier ! » sur un ton enfantin pour les énerver encore un peu puis je me suis ravisé car j'ai eu peur pour la suite.
Je suis sortis de l' « aréoport », comme disent mes petits-enfants, et j'ai attrapé un Taxi au vol. Le chauffeur était chétif, ils portait de longs doigts fripés qui glissaient langoureusement sur le volant recouvert d'une fourrure blanche immonde. Ils ressemblaient à ceux de ma femme. J'ai eu des pensées érotiques puis je me suis repris. On est entré sur l'autoroute et on a croisé des millions de camionnettes sur lesquelles étaient perchés deux, trois, quatre, cinq ou six Thailandais souriants qui semblaient heureux de vivre, heureux de se déplacer ainsi ou tout simplement heureux de dire bonjour à un Européen. Le chauffeur a voulu allumer la radio et c'est là que tout a commencé.
Il m'a d'abord demandé la permission dans un anglais approximatif, j'ai répondu qu'il n'y avait pas de problème et là fut mon erreur.
J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible.
J'ai alors pensé que cette statistique était le fait des conducteurs eux-même. J'allais en avoir la preuve.
Tandis que, en sueur, le chétif aux longs doigts, se battait contre son autoradio qui ne fonctionnait pas, j'aperçus dans la lunette arrière une de ces camionnettes terriblement authentiques et attachantes. A son bord, plus d'un dizaine d'autochtones enjoués fumaient et parlaient comme s'ils étaient assis à la terrasse d'un café. Celui qui tenait le volant paraissait nettement moins sympathique, il portait une casquette beige, et fumait lui aussi mais sans les doigts. Sa cigarette était posée sur ses lèvres et la fumée s'en allait jaunir ses rides.
Je les voyais foncer à toute vitesse vers le centre de Bangkok et je voyais aussi les mains de mon chauffeur s'agiter sur l'autoradio, il ne regardait même plus la route tant le problème lui tenait à coeur.
Quand ils ont arrivé à notre hauteur, j'ai voulu prévenir le réparateur Hi-Fi qu'il fallait s'occuper de la route maintenant mais j'en n'eût pas le temps. Un superbe Antontchekhovus, l'oiseau rare pour lequel j'étais venu à Bangkok, l'oiseau que j'ai cherché ma vie durant, venait de s'écraser sur le pare-brise de la Toyota D-Moli, modèle 1995.
J'étais assez heureux de le quitter et pour fêter son départ j'ai pris un café dans une machine, moi qui n'en boit plus depuis vingt ans. Quand j'ai porté le gobelet à mes lèvres je me suis demandé ce que j'étais en train de faire. J'ai tout de même laissé couler le liquide dans ma gorge et c'était bon. Quand j'ai eût fini, j'ai eu le réflexe de regarder autour de moi, pour vérifier que ma femme n'était pas là, elle qui m'avait interdit la caféine dans le courant de l'année 1987. Bien sûr, elle n'était pas là parce qu'elle ne voyage plus en ma compagnie depuis presque dix ans. Depuis la dispute risible mais néanmoins violente qui nous avait opposé à La Paz au sujet d'un foetus de Lama qu'elle avait payé cent Pesos, que je trouvait ignoble et que les Boliviens vénéraient.
J'ai récupéré mes bagages avant tout le monde. Ma valise est arrivée première sur le tapis roulant. Première et seule. Je me suis senti mal à l'aise car tous les passagers me regardaient d'un mauvais oeil. Je n'ai jamais aimé me sentir favorisé, je n'aime pas qu'on parle de moi et surtout pas qu'on me regarde dans les yeux. Alors j'étais écrasé sous leurs regards médisants et je me suis échappé très vite de cette mauvaise passe en me disant que tout cela serait terminé dans quelques secondes. A mesure que je m'éloignais, comme un chiot pas fier d'avoir uriné sur le tapis oriental-pas-tant-oriental de sa maîtresse aigri, en faisant le décompte dans ma tête du temps qu'il me restait à passer dans la salle. Les barrières passées, je me suis sentis mieux. J'ai voulu crier « j'ai eu mes bagages en premier ! » sur un ton enfantin pour les énerver encore un peu puis je me suis ravisé car j'ai eu peur pour la suite.
Je suis sortis de l' « aréoport », comme disent mes petits-enfants, et j'ai attrapé un Taxi au vol. Le chauffeur était chétif, ils portait de longs doigts fripés qui glissaient langoureusement sur le volant recouvert d'une fourrure blanche immonde. Ils ressemblaient à ceux de ma femme. J'ai eu des pensées érotiques puis je me suis repris. On est entré sur l'autoroute et on a croisé des millions de camionnettes sur lesquelles étaient perchés deux, trois, quatre, cinq ou six Thailandais souriants qui semblaient heureux de vivre, heureux de se déplacer ainsi ou tout simplement heureux de dire bonjour à un Européen. Le chauffeur a voulu allumer la radio et c'est là que tout a commencé.
Il m'a d'abord demandé la permission dans un anglais approximatif, j'ai répondu qu'il n'y avait pas de problème et là fut mon erreur.
J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible.
J'ai alors pensé que cette statistique était le fait des conducteurs eux-même. J'allais en avoir la preuve.
Tandis que, en sueur, le chétif aux longs doigts, se battait contre son autoradio qui ne fonctionnait pas, j'aperçus dans la lunette arrière une de ces camionnettes terriblement authentiques et attachantes. A son bord, plus d'un dizaine d'autochtones enjoués fumaient et parlaient comme s'ils étaient assis à la terrasse d'un café. Celui qui tenait le volant paraissait nettement moins sympathique, il portait une casquette beige, et fumait lui aussi mais sans les doigts. Sa cigarette était posée sur ses lèvres et la fumée s'en allait jaunir ses rides.
Je les voyais foncer à toute vitesse vers le centre de Bangkok et je voyais aussi les mains de mon chauffeur s'agiter sur l'autoradio, il ne regardait même plus la route tant le problème lui tenait à coeur.
Quand ils ont arrivé à notre hauteur, j'ai voulu prévenir le réparateur Hi-Fi qu'il fallait s'occuper de la route maintenant mais j'en n'eût pas le temps. Un superbe Antontchekhovus, l'oiseau rare pour lequel j'étais venu à Bangkok, l'oiseau que j'ai cherché ma vie durant, venait de s'écraser sur le pare-brise de la Toyota D-Moli, modèle 1995.
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Tu as écrit cela très vite: rien ne t'y obligeait, si ?
Regardes ça par exemple:
J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible.
Je ne suis pas un bon écrivain mais un grand lecteur: en cette qualité, je te le dis en toute amitié: il faut reprendre tout ça.
Regardes ça par exemple:
J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible.
Je ne suis pas un bon écrivain mais un grand lecteur: en cette qualité, je te le dis en toute amitié: il faut reprendre tout ça.
Invité- Invité
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Non, en effet rien ne m'y obligeait. Seulement si je ne l'avais pas écrit dans l'instant je ne l'aurais jamais écrit.pandaworks a écrit:Tu as écrit cela très vite: rien ne t'y obligeait, si ?
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Ok, cela m'arrive aussi. Donc pas de panique. Tu vas simplement reprendre ton texte, en vérifier l'orthographe, la syntaxe, la ponctuation. Relire tranquillement en essayant de te placer en lecteur seulement. Déchargé de ton émotion d'écrivant tu constateras toi même que cela cloche de partout.
Je ne doute pas que Charles te filera un coup de main demain.
La chute est bien trouvée, c'est le point fort de ton texte.
Appuies-toi dessus.
Invité- Invité
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Rien ne t'obligeait à l'écrire tout court. Je pense que si tu ne prends pas le temps de faire de ton mieux, ça ne sert pas à grand chose d'écrire. Je dis ça parce que il y avait matière à faire mieux.
Mais bon, ça n'engage que moi.
"J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible."
Si je reprends l'exemple cité plus haut, il y a une incohérence non ? Ou alors c'est moi qui n'ai pas compris : quand tu écris "celle-ci", tu parles de la voiture ou de l'autoroute ? Si c'est de la voiture, c'est bizarre que tu parles de sa qualité, si c'est de la route faut qu'on devine...
Tu vois ce que je veux dire ? Des détails qui uent et qu'en te relisant une ou deux fois de plus tu aurais pu éviter.
Ceci dit j'aime bien ton style.
Mais bon, ça n'engage que moi.
"J'avais déjà entendu parler des accidents de voiture en Thaïlande qui sont plus nombreux que partout ailleurs dans le monde. J'avais noté pourtant la très bonne qualité de celles-ci. Je m'attendais à voir des milliers de nids de poules et au lieu de ça je voyais un goudron parfaitement lisse, des bandes plus blanches que blanches et des glissières de sécurité qui semblaient posée la veille au soir. Ce qui demeurait possible."
Si je reprends l'exemple cité plus haut, il y a une incohérence non ? Ou alors c'est moi qui n'ai pas compris : quand tu écris "celle-ci", tu parles de la voiture ou de l'autoroute ? Si c'est de la voiture, c'est bizarre que tu parles de sa qualité, si c'est de la route faut qu'on devine...
Tu vois ce que je veux dire ? Des détails qui uent et qu'en te relisant une ou deux fois de plus tu aurais pu éviter.
Ceci dit j'aime bien ton style.
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
On peut tout dire sauf ça, je n' écrit pas pour faire de mon mieux. J'écris pour écrire, parce que j'en ai besoin. De plus, j'ai relu mon texte plusieurs fois, je ne le trouve pas si mauvais. Dans mes relectures je ne m'arrete jamais sur les fautes car j'ai du mal à les voir et que, pour moi, le style importe plus.maniak' a écrit:Rien ne t'obligeait à l'écrire tout court. Je pense que si tu ne prends pas le temps de faire de ton mieux, ça ne sert pas à grand chose d'écrire.
Je t'invite à lire Jack Kerouac, un mec qui t'aurait mis un poing dans la gueule pour une phrase comme celle-ci.
;-)
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Tu aurais pu me reprocher de l'avoir posté aussi tôt, là j'aurais pris favorablement ta remarque mais tu ne peux pas me reprocher de l'avoir. C'est la pire des insultes.
Je l'ai écrit en une heure et demi parceque je voulais voir voir ce que ça pourrait donner d'écrire un texte le plus spontanément possible. J'ai 16 ans, c'est un âge où il faut expérimenter toutes les possibilités et surtout pas écrire dans la retenue selon moi. Donc, je ne regrette absolument pas ce que j'ai écrit puisque cela vient de mes tripes. La seule chose que je regrette c' est d'avoir postédans la foulée sans avoir pris la peine d' effectuer une correction.
Voilà, mais je ne t'en veux pas maniak'... ;-)
Je l'ai écrit en une heure et demi parceque je voulais voir voir ce que ça pourrait donner d'écrire un texte le plus spontanément possible. J'ai 16 ans, c'est un âge où il faut expérimenter toutes les possibilités et surtout pas écrire dans la retenue selon moi. Donc, je ne regrette absolument pas ce que j'ai écrit puisque cela vient de mes tripes. La seule chose que je regrette c' est d'avoir postédans la foulée sans avoir pris la peine d' effectuer une correction.
Voilà, mais je ne t'en veux pas maniak'... ;-)
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Il manque le mot "écrit" dans la première ligne...
Et il y a un "voir" en trop dans la troisième...
Cette manie de mal relire...! :-)
Et il y a un "voir" en trop dans la troisième...
Cette manie de mal relire...! :-)
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Tu devais l'écrire vite, parce que sinon tu ne l'aurais jamais écrit... dis-tu. Dommage. On sent le texte vite écrit.
Je ne reprendrai pas ici les exemples cités plus haut, ce n'est pas cela qui m'a dérangée, c'est plutôt l'ensemble, dans la démarche.
L'esprit Victor Sès n'y est pas vraiment à mes yeux. As-tu lu les explications données sur les aventures de ce gaillard? Le fil conducteur? La philosophie du principe? Je ne le pense pas, ou alors tu l'as lu très vite, tu es passé à côté de certaines choses.
Bien sûr, il y a une grande liberté accordée au sujet du récit et à ce que fait Victor pendant ses voyages, mais je ne retrouve pas ici l'essence des autres textes, la profondeur du personnage. Il y a cette fin qui sert quelque part de prétexte, d'alibi pour faire le lien avec cette quête qui guide les aventures de Sès, mais c'est tout ou presque. Et puis le nom... Antontchekhovus... bof.
Maintenant, si j'arrive à oublier que ceci est une aventure de Victor Sès et que je le prends comme un texte "hors coup", je le regarde bien sûr autrement. J'apprécie quelques pointes d'humour et la vivacité du trait. Et c'est comme ça que je réalise davantage encore la différence entre un "Victor Sès" longuement mûri et un texte écrit sous l'impulsion, afin de libérer une inspiration très, trop présente. Car ce n'est pas du long terme que tu décris ici, c'est un one-shot, une tranche de vie, un instantané qui n'a rien à puiser dans l'âme du héros mais qui s'en sert comme élément pour camper le décor et ceux qui le composent.
Vu comme ça, c'est déjà mieux, même si je trouve pas moments les images un brin caricaturales (mais je ne suis pas connaisseuse de la Thaïlande, donc mauvais juge).
En tout cas, merci d'avoir redonné vie à ce personnage qui en avait bien besoin!
Je ne reprendrai pas ici les exemples cités plus haut, ce n'est pas cela qui m'a dérangée, c'est plutôt l'ensemble, dans la démarche.
L'esprit Victor Sès n'y est pas vraiment à mes yeux. As-tu lu les explications données sur les aventures de ce gaillard? Le fil conducteur? La philosophie du principe? Je ne le pense pas, ou alors tu l'as lu très vite, tu es passé à côté de certaines choses.
Bien sûr, il y a une grande liberté accordée au sujet du récit et à ce que fait Victor pendant ses voyages, mais je ne retrouve pas ici l'essence des autres textes, la profondeur du personnage. Il y a cette fin qui sert quelque part de prétexte, d'alibi pour faire le lien avec cette quête qui guide les aventures de Sès, mais c'est tout ou presque. Et puis le nom... Antontchekhovus... bof.
Maintenant, si j'arrive à oublier que ceci est une aventure de Victor Sès et que je le prends comme un texte "hors coup", je le regarde bien sûr autrement. J'apprécie quelques pointes d'humour et la vivacité du trait. Et c'est comme ça que je réalise davantage encore la différence entre un "Victor Sès" longuement mûri et un texte écrit sous l'impulsion, afin de libérer une inspiration très, trop présente. Car ce n'est pas du long terme que tu décris ici, c'est un one-shot, une tranche de vie, un instantané qui n'a rien à puiser dans l'âme du héros mais qui s'en sert comme élément pour camper le décor et ceux qui le composent.
Vu comme ça, c'est déjà mieux, même si je trouve pas moments les images un brin caricaturales (mais je ne suis pas connaisseuse de la Thaïlande, donc mauvais juge).
En tout cas, merci d'avoir redonné vie à ce personnage qui en avait bien besoin!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
1 - Pour commencer, idem que mes camarades sur les fautes. J'ai pas envie de faire mon grand méchant modo ce soir ! Tu as dû déjà lire ce que j'en pensais ! A ces fautes s'ajoutent en effet beaucoup d'imprécisions de langue que d'habitude tu ne fais pas. Si tu postes une version corrigée (au mieux) des fautes (ortho, etc.), on se fera un plaisir de remplacer le texte original :-))))))
2 - Je trouve ça super que tu aies continué cette série ! Je pense qu'on aurait pu partager un peu plus de l'esprit qu'on voulait y mettre (tu n'étais pas là quand on l'a commencée). Mais l'essentiel est que tu l'as fait. Bravo !
3 - Le texte (donc comme toujours, mes impressions ne sont pas des vérités, ce sont des propositions pour que tu t'interroges) :
Concernant le texte, il y a d'excellentes idées (comme presque toujours), des trouvailles, et j'adore ça ! Par exemple le coup de Bernard et du "pas d'avis tranché", en quelques mots on "voit" ce Bernard, on imagine la conversation, on entre dans l'esprit de Victor.
Il y a d'autres choses qui visent moins juste, (cinq litres d'eau tiède par exemple), peut-être moins imaginatif. D'autres choses tombent "à plat" (je m'éloignais, comme un chiot pas fier d'avoir uriné ), parce qu'elles paraissent arriver de nulle part. Pour le dire autrement : qui est le narrateur ? Et pourquoi ce narrateur a cette idée là, précisément à ce moment ?
Un dernier point est que de bonnes idées sont parfois pas mises en valeur. Par exempe les "pensées érotiques" avec les longs doigts frippés du chauffeur. Bonne idée je trouve. Mais mal "préparée" à mon sens. Tu nous fais entendre : "chétif / frippé / langoureusement / immonde / femme / érotique/ repris". Il y a donc ni réellement contraste, ni continuïté dans la pensée. Si je résume, tu crées une sorte de sensualité, mais tu la nies, puis tu dis qu'elle est érotique, puis tu la regrettes... Ca manque peut-être d'une intention claire.
En conclusion :
Très belle initiative d'avoir repris Victor ! Texte à bosser sur la forme, je crois possible d'améliorer l'écriture à quelques endroits. D'excellentes idées, et une belle chute. Malgré qulques réserves, j'ai vraiment apprécié la lecture.
Et un avis en plus (je me permets) :
C'est je pense essentiel que tu te fasses plaisir en écrivant, que tu tentes, que tu écrives, que tu gardes cette créativité. Si tu sens le besoin, l'envie d'écrire vite, alors fonce ! (hum hum, mais un peu de temps quand même pour la correction stp :-))))).
Au-delà, je pense que tu peux améliorer ton écriture dans les détails, la rendre encore plus élégante, personnelle, précise. D'autre part, tu peux réussir à mieux condenser une intention, ne pas la lâcher. Choses qui demandent peut-être de bosser un texte plus en profondeur peut-être...
Et pour finir par une citation *: n'essaie pas d'écrire "de ton mieux", mais essaie d'écrire exactement ce que tu veux écrire, et ce que toi seul pourra écrire.
* Euh... En fait, je viens plus ou moins de l'inventer la citation, mais je trouve ça un peu grandiloquent et je préfère l'attribuer à un auteur célèbre (de votre choix).
2 - Je trouve ça super que tu aies continué cette série ! Je pense qu'on aurait pu partager un peu plus de l'esprit qu'on voulait y mettre (tu n'étais pas là quand on l'a commencée). Mais l'essentiel est que tu l'as fait. Bravo !
3 - Le texte (donc comme toujours, mes impressions ne sont pas des vérités, ce sont des propositions pour que tu t'interroges) :
Concernant le texte, il y a d'excellentes idées (comme presque toujours), des trouvailles, et j'adore ça ! Par exemple le coup de Bernard et du "pas d'avis tranché", en quelques mots on "voit" ce Bernard, on imagine la conversation, on entre dans l'esprit de Victor.
Il y a d'autres choses qui visent moins juste, (cinq litres d'eau tiède par exemple), peut-être moins imaginatif. D'autres choses tombent "à plat" (je m'éloignais, comme un chiot pas fier d'avoir uriné ), parce qu'elles paraissent arriver de nulle part. Pour le dire autrement : qui est le narrateur ? Et pourquoi ce narrateur a cette idée là, précisément à ce moment ?
Un dernier point est que de bonnes idées sont parfois pas mises en valeur. Par exempe les "pensées érotiques" avec les longs doigts frippés du chauffeur. Bonne idée je trouve. Mais mal "préparée" à mon sens. Tu nous fais entendre : "chétif / frippé / langoureusement / immonde / femme / érotique/ repris". Il y a donc ni réellement contraste, ni continuïté dans la pensée. Si je résume, tu crées une sorte de sensualité, mais tu la nies, puis tu dis qu'elle est érotique, puis tu la regrettes... Ca manque peut-être d'une intention claire.
En conclusion :
Très belle initiative d'avoir repris Victor ! Texte à bosser sur la forme, je crois possible d'améliorer l'écriture à quelques endroits. D'excellentes idées, et une belle chute. Malgré qulques réserves, j'ai vraiment apprécié la lecture.
Et un avis en plus (je me permets) :
C'est je pense essentiel que tu te fasses plaisir en écrivant, que tu tentes, que tu écrives, que tu gardes cette créativité. Si tu sens le besoin, l'envie d'écrire vite, alors fonce ! (hum hum, mais un peu de temps quand même pour la correction stp :-))))).
Au-delà, je pense que tu peux améliorer ton écriture dans les détails, la rendre encore plus élégante, personnelle, précise. D'autre part, tu peux réussir à mieux condenser une intention, ne pas la lâcher. Choses qui demandent peut-être de bosser un texte plus en profondeur peut-être...
Et pour finir par une citation *: n'essaie pas d'écrire "de ton mieux", mais essaie d'écrire exactement ce que tu veux écrire, et ce que toi seul pourra écrire.
* Euh... En fait, je viens plus ou moins de l'inventer la citation, mais je trouve ça un peu grandiloquent et je préfère l'attribuer à un auteur célèbre (de votre choix).
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Mon pote, Kerouak ou pas, personne ne me met son poing dans la gueule sous peine de bouffer ses couilles OK ?
Sinon, moi ce que j'en disais c'était juste que je trouvais que ton texte méritait mieux et que ce que j'avais lu de toi jusqu'à présent m'avait semblé révéler un certain talent que je trouvis dommage de gacher avec de l'à peu près.
Désolé si je t'ai froissé.
Sinon, moi ce que j'en disais c'était juste que je trouvais que ton texte méritait mieux et que ce que j'avais lu de toi jusqu'à présent m'avait semblé révéler un certain talent que je trouvis dommage de gacher avec de l'à peu près.
Désolé si je t'ai froissé.
Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Tout d'abord, comme Loup, je trouve ça vraiment SUPER que tu permettes à Victor Ses de revenir parmi nous. Ensuite et je pense que tu l'as compris, tu as posté un peu vite effectivement. Par le passé, j'ai eu aussi quelquefois à faire avec ce genre de "déboires". On écrit dans l'instant, on est content de ce qu'on a écrit, on a envie de le faire lire au plus vite et dans l'enthousiasme, on poste ... et puis, on se relit et on découvre plein de petits soucis ... ça arrive, c'est pas grâve...
Donc :
- effectivement des fautes d'orthographes inhabituelles que je mettrais sur le compte de la rapidité
- quelques soucis de cohérences sur certaines phrases. par exemple : "A mesure que je m'éloignais, comme un chiot ..." il manque un morceau, non ? ou alors une erreur de ponctuation ?
- je trouve que dans la 1ère partie du texte, tu utilises beaucoup le passé composé et cela alourdit un peu le texte (j'ai porté, j'ai laissé, j'ai fini, j'ai eu ...)
- concernant l'esprit de la série, je dirais qu'il faudrait juste modifier quelques trucs pour que ça puisse coller. la référence à sa femme en 1987, pas sûr que ça colle avec Victor. Au niveau de la chute du texte, je dirais justement qu'elle ne devrait pas être la chute ! :-) c'est à dire que pour moi, le texte devrait se poursuivre et raconter quelques péripéties du voyage de Victor à Banghok, pour finallement former un "tout" fini, une petite nouvelle, plutôt qu'un texte ouvert. Et là, en développant, tu aurais l'occasion de creuser ce Victor. Je te conseille alors de lire les 1ers épisodes pour t'imprégner du "personnage" dont les voyages ne tournent pas forcément autour des espèces ...
- sur les "séries", V.Ses et F.Loiseau, on a plutôt l'habitude d'envoyer le texte en avant première à un ou deux relecteurs volontaires. Non pas pour qu'ils censurent, corrigent ... mais pour qu'ils donnent quelques indications qui peuvent être utiles pour éviter des soucis de cohérences, des non-sens ou des maladresses qu'on n'aurait pas vu. Après charge à l'auteur de suivre ou de ne pas suivre certaines remarques mais très souvent, ça permet d'améliorer beaucoup les textes.
Bref, ce n'est pas si mal, ça a le mérite d'être là, de relancer. Ceci étant, ça ressemble plus à un joli premier jet, un base solide de travail. C'est justement la difficulté des séries que de "devoir" retravailler, poursuivre le texte sur plusieurs jours ... Bref, si tu as envie de le reprendre, de l'allonger, je suis volontaire pour te relire et t'apporter mes remarques pertinentes ou non, à toi de voir ensuite ...
Mais de toute façon que tu poursuives ou pas, bravo d'avoir repris le flambeau ! ;-)
Donc :
- effectivement des fautes d'orthographes inhabituelles que je mettrais sur le compte de la rapidité
- quelques soucis de cohérences sur certaines phrases. par exemple : "A mesure que je m'éloignais, comme un chiot ..." il manque un morceau, non ? ou alors une erreur de ponctuation ?
- je trouve que dans la 1ère partie du texte, tu utilises beaucoup le passé composé et cela alourdit un peu le texte (j'ai porté, j'ai laissé, j'ai fini, j'ai eu ...)
- concernant l'esprit de la série, je dirais qu'il faudrait juste modifier quelques trucs pour que ça puisse coller. la référence à sa femme en 1987, pas sûr que ça colle avec Victor. Au niveau de la chute du texte, je dirais justement qu'elle ne devrait pas être la chute ! :-) c'est à dire que pour moi, le texte devrait se poursuivre et raconter quelques péripéties du voyage de Victor à Banghok, pour finallement former un "tout" fini, une petite nouvelle, plutôt qu'un texte ouvert. Et là, en développant, tu aurais l'occasion de creuser ce Victor. Je te conseille alors de lire les 1ers épisodes pour t'imprégner du "personnage" dont les voyages ne tournent pas forcément autour des espèces ...
- sur les "séries", V.Ses et F.Loiseau, on a plutôt l'habitude d'envoyer le texte en avant première à un ou deux relecteurs volontaires. Non pas pour qu'ils censurent, corrigent ... mais pour qu'ils donnent quelques indications qui peuvent être utiles pour éviter des soucis de cohérences, des non-sens ou des maladresses qu'on n'aurait pas vu. Après charge à l'auteur de suivre ou de ne pas suivre certaines remarques mais très souvent, ça permet d'améliorer beaucoup les textes.
Bref, ce n'est pas si mal, ça a le mérite d'être là, de relancer. Ceci étant, ça ressemble plus à un joli premier jet, un base solide de travail. C'est justement la difficulté des séries que de "devoir" retravailler, poursuivre le texte sur plusieurs jours ... Bref, si tu as envie de le reprendre, de l'allonger, je suis volontaire pour te relire et t'apporter mes remarques pertinentes ou non, à toi de voir ensuite ...
Mais de toute façon que tu poursuives ou pas, bravo d'avoir repris le flambeau ! ;-)
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: Les voyages de Victor Sès - 4: One Day in Bangkok
Bref, si tu as envie de le reprendre, de l'allonger, je suis volontaire pour te relire et t'apporter mes remarques pertinentes ou non, à toi de voir ensuite ...
si tu décides d'aller dans ce sens, maintenant ou plus tard ... mon mail est juste sous mon avatar ;-)
Charles- Nombre de messages : 6288
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