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N'être pas dupe, c'est être méchant

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N'être pas dupe, c'est être méchant Empty N'être pas dupe, c'est être méchant

Message  Cerval Lun 6 Mai 2013 - 2:42

LA CIGARETTE c'est ma façon de dire bonjour.

Je ne veux pas entendre le ronflement des villes, mon quartier n'est pas insomniaque et nous ne partageons pas nos heures de sommeil donc d'activité, nous ne regardons pas quand nous nous croisons ; voisin de palier.

Partout où je vais il y a un grand mécontentement mais c'est en fait un succédané d'orage. La colère véritable est passée depuis longtemps déjà, elle est dans les photographies et moi je suis celui qui les désordre. OU l'ennui, mon costume, l'ennui cet inélégant, le dos pas très droit, enfin que faire, il va pleuvoir (j'ai cru écrire "il va pleurer" et c'est vrai, mais c'était ailleurs que sous le ciel où je suis, c'est dans un endroit plus beau de ne pouvoir le voir, comme d'habitude, je ne comprends pas pourquoi aucun philosophe des choses de l'esthétique en a fait une loi universelle : non pas l'invisible tout court, c'est comme s'il n'était pas là (tout court comme un guillotiné) mais l'invisible suggéré (il y a certes Merleau-Ponty et sa tronche de maladie de peau)) mais mes songes me protègent de la pluie, ils me protègent aussi des pleurs. La grande forêt de ma maladie recèle des animaux entêtants. Faune prodigue, on ne les voit nul par que dans mon coeur. Je peux à peine les montrer sinon il vont étouffer, et croyez-bien que je ne les ai jamais vus moi-même. INFINI : un geste que l'imagination achève, en hésitant.

Je ne respecte pas les gens qui font de la psychologie, alors je serai psychologue. Mais je me respecte plus que si je faisais disons du droit ou de l'économie, des sciences politiques, je ne pourrai pas me respecter si j'étais MORT

Ou si je disséquais des cadavres : l'histoire, les lettres, la philosophie. Non, ces choses me plaisent bien (il y a certes les sciences mais je n'ai pas été assez sérieux à l'école). Je vais aller étudier dans des immeubles pourris, et même enseigner, car je suis un con, oui, mais ici le plus malin des cons. JE SUIS UN CON EN OR : PRESENTATEUR TELE, OU POLITICIEN. Mais pas le goût du discours : alors professeur, ou psychologue. Ici toute la définition du mot engeance.

Mais quand je ferme les yeux je me rappelle de l'essentiel : j'ai toujours été un garçon sage. Enfant je regardais les robes, les costumes, ça se repasse mais les visages timide je ne les touchais pas, et si je devais parler je mettais au pupitre ma voix, les mains bien allongées. Et j'allais avec mon frère dans ces paysages bondés de gens qu'on ne comprend pas, parce qu'ils changent trop vite pour qu'on puisse les comprendre : je me suis évité l'horreur. Nous avions la lumière et c'est elle qui nous a construit, avec tout un registre de gentillesse, et mes yeux gardent cette tonalité, invariable, comme le téléphone où malgré moi je suis si... habile à me faire présentable. Alors que partout, partout ailleurs j'ai fini par être plutôt désordonné. J'ai toujours été bordélique : mais je suis devenu désordonné. Ma façon de penser. Ma pensée a un costume trop grand pour elle. Mais elle est fière alors elle ne veut plus sortir. C'est en fait ma pensée qui a rétréci au lavage, des années.

Le temps : cette perte.
Il fait dans mon esprit un temps dégagé. Je ne pense à rien.
Parfois je butte contre un arbre par intentionnalité (le concept philosophique... ok c'est pourri) et en cueille les fruits.
L'herbe est douce. Je me souviens que je t'aime.

Cerval

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Message  Cerval Lun 6 Mai 2013 - 4:22

Comme tout le monde j'avais du génie à huit ans. J'étais un enfant formidable : beau, sage et je comprenais tout. Les enfants sages comprennent tout : ils épient. Les garnements passent trop de temps à se faire rouspéter.
Je ne comprenais cependant pas la dispute. Je comprenais l'ordre mais pas qu'on me gronde. Ainsi on ne m'a pas grondé, je respectais l'ordre. L'ordre, c'est tout ce qui me reste de divin.
Pourtant je vivais moi-même dans un grand désordre. J'allais en cours mais je n'écoutais pas. J'avais des amis mais je ne les aimais pas mais je ne pensais pas que ce fut un mal de ne pas les aimer, ils sont matière d'abandon. J'aimais les filles parce qu'il m'apparaissait cette évidence que quelque chose de plus grand est à chercher dans l'amour. J'aimais pour aimer et seulement l'idée comme je crus devoir le faire toujours avant que le réel enfin ne retrousse ses manches et ne me démente. C'étaient des temps bénis.
Tout participait à son élément. L'hiver je me levais tôt même si c'était la nuit et la nuit je lisais longtemps avant de m'endormir avec bonheur. J'étais curieux de tout. Je me souviens avec malaise avoir été peureux de tout aussi. Tout le nouveau m'inquiétait : j'avais peur et des gens surtout. Peut-être que la curiosité conjure la peur. Maintenant je ne suis plus du tout peureux, mais je ne suis pas brave.


JETAIS COOL ET PUISSANT. JE PRIAIS DIEU MAIS SEULEMENT POUR OBTENIR DES FAVEURS EN ECHANGE. DIEU NE ME LES ACCORDANT PAS JE CESSAIS DY CROIRE. MES RAPPORTS AVEC DIEU ONT TOUJOURS ETE AMBIGUS.
J'ai fini par croire que Dieu était la nature, puis l'ensemble des mondes possibles.
J'ai naturalisé Dieu.
Mais j'aime encore tous ses anges.

JE JOUAIS DES HEURES SUR MA GAMEBOY. POKEMON ETAIT EN GROS MON UNIVERS. JE LES ATTRAPAIS TOUS. ET JAVAIS DES BONNES NOTES.

Mes pokémons m'aimaient.

Je suis parti à Marrakech avec papa, maman, mes deux frères et mes pokémons. J'étais heureux d'avoir mes pokémons, à Marrakech je n'aimais pas les gens, ils étaient bruyants. Ils sont encore plus bruyants que les turcs, qui sont somme toute un peuple assez placide. On était allé dans un endroit horrible où ils vendaient beaucoup de chaussons orientaux, je déteste les chaussons orientaux, les babouches, que j'appelle baboufles, parce que c'est comme une moufle : en plus con.

Notre immeuble était le plus grand et il était au bord d'un précipice, ô vertiges, ô floraisons. La route impure était presque impraticable. Nous jouions dans la lumière à caresser les cheveux des flots. Notre perception était sans cesse appelée par de plus grands volumes.

JAVAIS UN PIKACHU ET JEN AI FAIT UN RAICHU. O MIRACLES. O TRANSSUBSTANTIATIONS.

Tous les chemins du coeur sont argentés et le monde est un grand tourbillon de neige. Dans le potager, en France, nous courions si longtemps et si longtemps nous jouions à des jeux absurdes pour sauter du gratte-ciel de l'imagination.

La plupart des fleurs n'étaient qu'une mise en bouche. La réalité s'est longtemps conjuguée à la première personne mais la voilà lourde montgolfière. Ces contrées connues garderont ouvert le livre de leur majesté. L'infini a la couleur des marques-pages. L'odeur est présente partout là où on la convoque. Le mouvement du ciel restera celui des parenthèses. Nous quittions le réel sans trop nous retourner. Je me suis donné d'autres prénoms. J'ai plaisanté la forme des nuages. J'ai fait un rêve où je me suis pendu à mon chêne.
C'est lorsque je retrouve tes bras que je comprends le jour.

Cerval

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