Toujours en partance
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Toujours en partance
Toujours être en partance dans ce terrain miné
s’évader dans les contes de nos chères rasades du milieu de mes nuits
l’inventer dans sa tête, le finir sur les routes
quand le temps est venu que j’ai besoin d’ailleurs ;
s’échapper.
s’évader dans les contes de nos chères rasades du milieu de mes nuits
l’inventer dans sa tête, le finir sur les routes
quand le temps est venu que j’ai besoin d’ailleurs ;
s’échapper.
Mais vous, n’hésitez pas ! Se contenter du froid du confort de la vie, si froid, si confortable qu’il engourdit les membres. On nous dit fréquemment que laisser s’endormir le corps dans la morsure glacée provoque un plaisir cotonneux, qu’il rend la mort plus douce, plus confortable. Plus froide aussi, sans doutes…
Partir. Toujours. Dans ma têtes ou des routes, et voir partir les autres. Comme de longs confluents aux chemins incertains, ceux qui sont en partance ne peuvent que se croiser ; des ribambelles de tangentes humaines dessinant sur le globe de beaux arcs de cercles, qui copulent ou copinent, qui éclosent ou qui craquent comme une clameur un cri, comme la réalité des nomades aux yeux clairs. Mais toujours partir, et s’éloigner d’ici, qu’importe retrouver ailleurs ce que l’on fuit d’ici, c’est une chasse au trésor à la carte effacée.
J’ai dans mes insomnies et mes yeux grands ouverts un monde qui se dessine dont les plaques tectoniques sont faites à ma façon ; ou rien n’est jamais loin pour celui qui s’en va. Laisser, seulement un peu, pour retrouver ailleurs. Le même échec, le même goût âcre, les déceptions, je sais d’avance ; ne m’ankylosez pas. Je vais et pars de méandre en méandre, de route ou de cervelle, mais surtout je m’en vais ; et puis je reviendrais, qui sait. Peut-être
Je veux goûter au manque de repère et de gens ; m’isoler, m’évader, moduler ma mappemonde.
« Quels sont les trois livres que vous emporteriez sur une île déserte ? »
Je ne prends quand je pars que tes yeux que je vois lorsque les miens se ferment.
Et puis, il n’y a pas d’île déserte ; il n’y a que de l’ailleurs, que la fuite d’un lâche, qui n’a pas la couardise de rester ou il est.
Pourtant il faudrait tellement goûter au trajet d’infortune de ces êtres mouvants quand soudain ils se croisent, qu’ils font des étincelles au milieu de l’arrêt. Quand les seules promenades sont celles que mes doigts osent, quand mes baisers s’égarent mais qu’eux sont sédentaires, furieusement, et qu’ils veulent s’installer. Lorsque les heures propices suspendent dans leur envol nos bras sur le départ et autour de ta taille, et que dans un regard le nomade s’interrompt.
Si seulement un instant la vie était plus rose, même les êtres sensible ne voudrait plus la fuir, et du golfe d’Aden jusqu’à central park west se sentiraient chez eux.
Tu colores mon regard
D’un sourire un peu niais
C’est le plus beau départ
Car il arrive au moins à me faire oublier dans un claquement de langue que l’on peut être bien sans penser à l’éclipse.
D’un sourire un peu niais
C’est le plus beau départ
Car il arrive au moins à me faire oublier dans un claquement de langue que l’on peut être bien sans penser à l’éclipse.
Et peut-être qu’il faudrait que ce voyage en songe libidineux et drôle se déroule dans ses lèvres exaltant les idylles d’adulescents crédule qu’avant j’idolâtrais ?
Tout pour ne jamais vivre dans votre confort froid !
Qu’importe la distance : la salive ou les rêve dessinent sur la terre un réseau incertain parmi les voyageurs qui vont à l’infini vers la ligne de Vosges chercher un peu plus loin ce qu’ils ne trouveront pas.
Dans un coin de ma tête, ma mémoire sélective ne s’embarrasse pas, n’emporte que l’essentiel, des yeux et un sourire.
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: Toujours en partance
ce texte
même s'il est aux limites de la frontière prose / poésie
il renferme de bien bonnes choses à lire
merci
même s'il est aux limites de la frontière prose / poésie
il renferme de bien bonnes choses à lire
merci
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