Mirage

J'ai lu.
Pleine de questionnements, je reviendrai.
Sans déclencher d'alarme, j'espère !

On sent là derrière le voile des mots quelque chose d'intime, de chuchoté, quelque chose (quelqu'un ?) qu'un souffle même léger pourrait effrayer et faire s'envoler.
C'est du dit sans dire, du mystère, des petites touches pointillistes ; c'est très personnel, très féminin aussi (même si je ne saurais définir en quoi).
Laisse une agréable impression d'effleurement, de timide délicatesse.

merci Arielle, Easter!

je ne savais pas très bien par quel bout traiter le sujet du "non-dit pendant qu'il se passe des choses", je crains d'avoir été un maladroite dans l'agencement, tout encombrée d'un beaucoup qu'il fallait condenser.
peut être cette version serait plus lisible...?


Mirage

Du creux de l’absence un reflux
Naissantes vagues retenues

Au bout du fil
Infimes les respirations
Suspendues aux virgules
Chuchotent une réponse
aux questionnements tacites

Derrière ce voile un clair obscur
Où tout se densifie
Les mots les voix s’intercalent
À distance s’inscrit
La trace essentielle
Qu’on épingle au présent

Dans la vérité nus
Petits poucets des sables balayés par le vent
Frottent leurs yeux regardent
Ce paysage qui mue

Une île à atteindre
Un mirage qui s’efface

un ange passe...
Préfère la première version, plus mystérieuse, moins disante

un ange est passé...
je reviendrai,
pas convaincue par l'écriture mais touchée.

Je préfère la première version avec ses propositions à bâton rompu (la première est souvent la bonne),
Un poème à pénétrer. Pour moi, l'essentiel est ici :

Après la fleur le fruit.

Du creux de l’absence un reflux,
Naissantes vagues retenues,
Au bord.

comme PCP je préfère la première version, mais pas convaincue par la suite de son propos.

le non-dit, l'affleurement, la caresse presque, jusque « tacites ».
je lis les « Respirations infimes Suspendues aux virgules » comme le grimpeur-alpiniste qui progresse dans le vide en découvrant les anfractuosités de la roche... même si le pluriel rend acrobate la lecture.
Puis je tombe dans le vide, je décroche à : « Derrière le voile un clair obscur... », longue phrase trop riche, images, oxymore facile, références, inconnues, qui se termine par « Sans déclencher d’alarme. »... que j'entends comme "sans déclencher pour cela le drame" ... je pense que la ponctuation joue pour beaucoup... peut-être à travailler.

Perso, j'aurais arrêté le texte à : « tacites » pour en faire un précipité d'intimité hermétique d'une grande intensité.

Après la fleur le fruit.

Du creux de l’absence un reflux,
Naissantes vagues retenues,
Au bord.

Respirations infimes
Suspendues aux virgules,
Chuchotant la réponse
aux questionnements tacites.

après la fleur le fruit

l'histoire du corps qui s'épanouit
qui s'ouvre à l'amour
et tout ce qui s'en suit...)))

après lecture de la deuxième version
je ne suis plus certain de la direction première...

?