Le matin
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Le matin
tu regardes le jour et souris
car ce matin il fait beau tu as mis du linge à sécher
il y a cette nouvelle robe à fleurs
que tu as acheté
et j'aime que sa couleur
n'ait rien à voir avec tes yeux
tu te réveilles tu veux que j'aille dans le lit
que j'ai quitté car j'avais chaud
j'y vais
je te prends dans les bras une nouvelle fois
puis allume la journée comme on fait des cigarettes
ce n'est pas une image
le café se fait en un instant bruyant
je fume dans la chaleur de la tasse
les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument
le chat est mécontent il a faim je crois
dehors le monde est réglé
exactement
à nos pas
qu'importe où que j'aille ce miracle
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse
c'est effrayant en fin de compte
tout vient à l'heure de ma montre
les fruits au supermarché
le bruit du bus
la canette de soda frais
la main dans la mienne
être là
VIVRE
on appelle ainsi cette
complexion du coeur
VIVRE VIVRE VIVRE
ô violences
VIVREVIVREVIVREVIVREVIVREVIVRE
merci et après vous
je n'ai pas parlé des baisers
je ne savais pas les soleils fondre
si simplement près de tes lèvres
je ne savais pas la glace bruire
comme une eau laissée ouverte
je ne savais pas l'ombre battre
comme un pouls contre ma peau
je ne savais pas du vent
cette façon de prendre ma main
lorsque tu t'allonges
le ciel s'ouvre en son milieu
cette façon de prendre la main
n'appartient qu'à dieu
car ce matin il fait beau tu as mis du linge à sécher
il y a cette nouvelle robe à fleurs
que tu as acheté
et j'aime que sa couleur
n'ait rien à voir avec tes yeux
tu te réveilles tu veux que j'aille dans le lit
que j'ai quitté car j'avais chaud
j'y vais
je te prends dans les bras une nouvelle fois
puis allume la journée comme on fait des cigarettes
ce n'est pas une image
le café se fait en un instant bruyant
je fume dans la chaleur de la tasse
les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument
le chat est mécontent il a faim je crois
dehors le monde est réglé
exactement
à nos pas
qu'importe où que j'aille ce miracle
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse
c'est effrayant en fin de compte
tout vient à l'heure de ma montre
les fruits au supermarché
le bruit du bus
la canette de soda frais
la main dans la mienne
être là
VIVRE
on appelle ainsi cette
complexion du coeur
VIVRE VIVRE VIVRE
ô violences
VIVREVIVREVIVREVIVREVIVREVIVRE
merci et après vous
je n'ai pas parlé des baisers
je ne savais pas les soleils fondre
si simplement près de tes lèvres
je ne savais pas la glace bruire
comme une eau laissée ouverte
je ne savais pas l'ombre battre
comme un pouls contre ma peau
je ne savais pas du vent
cette façon de prendre ma main
lorsque tu t'allonges
le ciel s'ouvre en son milieu
cette façon de prendre la main
n'appartient qu'à dieu
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Le matin
ma première lecture de ce matin
j'aime bien
de temps en temps toutefois j'ai l'impression que la formulation peut trouver encore plus belle ciselure
mais j'aime bien
merci pour ce réveil amoureux ))
j'aime bien
de temps en temps toutefois j'ai l'impression que la formulation peut trouver encore plus belle ciselure
mais j'aime bien
merci pour ce réveil amoureux ))
Re: Le matin
Je vois quel est le problème. Je vous conseille ainsi qu'à votre compagne aux cheveux démêlés une bonne application de Marie rose . Comme ça plus d'histoire de pouls.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Le matin
J'ai été très agréablement surpris par l'ambiance de ce poème, par sa fraîcheur.
Ces 4 passages ont particulièrement capté mon attention.
"je fume dans la chaleur de la tasse
les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument"
"être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse
c'est effrayant en fin de compte"
"VIVRE
on appelle ainsi cette
complexion du coeur
VIVRE VIVRE VIVRE
ô violences
VIVREVIVREVIVREVIVREVIVREVIVRE"
"je ne savais pas les soleils fondre
si simplement près de tes lèvres
je ne savais pas la glace bruire
comme une eau laissée ouverte
je ne savais pas l'ombre battre
comme un pouls contre ma peau
je ne savais pas du vent
cette façon de prendre ma main"
Ces 4 passages ont particulièrement capté mon attention.
"je fume dans la chaleur de la tasse
les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument"
"être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse
c'est effrayant en fin de compte"
"VIVRE
on appelle ainsi cette
complexion du coeur
VIVRE VIVRE VIVRE
ô violences
VIVREVIVREVIVREVIVREVIVREVIVRE"
"je ne savais pas les soleils fondre
si simplement près de tes lèvres
je ne savais pas la glace bruire
comme une eau laissée ouverte
je ne savais pas l'ombre battre
comme un pouls contre ma peau
je ne savais pas du vent
cette façon de prendre ma main"
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Le matin
eh bien... je ne te connaissais pas sous cet aspect un peu lyrique et assagi à la fois, et je dois dire que je m'en félicite, on sent poindre l'émotion du narrateur derrière les images.
j'aime, j'approuve, je recherche, la poésie du quotidien, fût-elle amoureuse, aussi ce texte m'enchante.
juste ici, peut-être un peu beaucoup de "que" :
"qu'importe où que j'aille ce miracle
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse"
j'aime, j'approuve, je recherche, la poésie du quotidien, fût-elle amoureuse, aussi ce texte m'enchante.
juste ici, peut-être un peu beaucoup de "que" :
"qu'importe où que j'aille ce miracle
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse"
Invité- Invité
Re: Le matin
"qu'importe où que j'aille ce miracle
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse"
D'accord pour les 2 premiers "que"...
peu importe l'endroit où je vais ce miracle
... mais les 2 derniers "que" constituent une double négation et cette insistance est plutôt bienvenue, je trouve. Elle marque fortement le resserrement, la fermeture de l'univers autour de l'état amoureux.
être chez soi
ne se fait qu'ensemble
il n'y a que toi que je connaisse"
D'accord pour les 2 premiers "que"...
peu importe l'endroit où je vais ce miracle
... mais les 2 derniers "que" constituent une double négation et cette insistance est plutôt bienvenue, je trouve. Elle marque fortement le resserrement, la fermeture de l'univers autour de l'état amoureux.
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Le matin
Suis-je le seul à penser que cette comparaison assez fascinante se développe sur trois vers ?
"les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument"
"les fumées se mêlent
tes cheveux se démêlent
comme la partition à l'instrument"
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Le matin
De beaux moments, mais ce texte gagnerait à être revu : quelques lourdeurs, maladresses et erreurs d'orthographe.
Invité- Invité
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