À rebrousse-poil

A rebrousse-poil, délassement
ou Le délaçage des sept

Un peu de poésie dans ce monde de brutes...
Me vautrer, moi, sans rire, aux pieds de la déesse
Qu'a forgée un dépit considérable ? Est-ce
Là votre grand conseil ? Tant et tant recrutent,

Au hasard des rencontres ! Sans trêve, on mélange
Les genres, en espérant appâter des griots.
Et pas un qui ne l'ait gaussé avec brio,
Ce coquin dont le vote donnera le change !

Aussi, Marie, ne sois pas sotte ! Le landeau
Des promesses appartient aux naïfs incurables.
Les mots ont du génie, les mots sont du sable.

Faisons comme ceux qui - foin de tous ces sosies ! -
Sourient sans malveillance, dansent le fado,
Trouvant leur Du Bellay et leur Ronsard cosy.

Il faut s'y prendre à deux fois pour apprécier ce sonnet qui fait la part belle aux enjambements
J'aime bien ce petit côté mallarméen.
Quelques vers ont échappé à ton métronome auriculaire (3, 4, 11, 13)

A rebrousse-poil, délassement
ou Le délaçage des sept

Un peu de poésie dans ce monde de brutes...
Me vautrer, moi, sans rire, aux pieds de la déesse
Qu'a forgée un dépit si considérable ? Est-ce
Là votre grand conseil ? Oui, tant et tant recrutent,

Au hasard des rencontres ! Sans trêve, on mélange
Les genres, en espérant appâter des griots.
Et pas un qui ne l'ait gaussé avec brio,
Ce coquin dont le vote donnera le change !

Aussi, Marie, ne sois pas sotte ! Le landeau
Des promesses appartient aux naïfs incurables.
Les mots ont du génie, les mots ne sont que sable.

Faisons comme ceux qui - foin de tous ces sosies ! -
Sourient sans malveillance, ivres, l'âme au fado,
Trouvant leur Du Bellay et leur Ronsard cosy.

en lisant
certains endroits sont des raccourcis où l'on doit s'arrêter et s'imaginer tout le reste pour comprendre...

l'apparition du coquin et du vote !!!...

les sosies... sans malveillance... sont malveillants ou mari-poule idéal ???


...

voilà ce qui me gêna un petit peu dans ma lecture

les petits bémols

pour les dièses, la musique générale est de tournure très agréable
merci

Ceci n'est rien d'autre qu'un exercice de style, un peu touffu je le concède, pour intégrer 7 noms liés au thème de la politique.

Le poème, à l'image d'un soulier fantasmatique que l'on ne pourrait retirer qu'après en avoir défait les 7 lacets.

La musique est agréable, à part les e à la césure
"Au hasard des rencontres ! Sans trêve, on mélange"
"Ce coquin dont le vote donnera le change "

Si le sens général se dégage bien, les 7 noms je ne les ai pas trouvés, mais c'est la faute à mon invalidité en jeu de mots et autres calembours. Les 7 à délacer m'ont fait penser à la danse des 7 voiles de Salomé.

Landau -- sans e-

Merci pour cette rectification... et merci pour la danse.

Oups... J'ai oublié de mentionner l'importance du titre...

"À rebrousse-poil" désigne avant tout le mode de décryptage  (le verlan concerne 4 noms parmi les 7, dont une forme un peu approximative, je l'accorde). Les 3 autres noms sont repérables à l'endroit.

Petite modification, donc, suite aux dernières remarques...

A rebrousse-poil, délassement
ou Le délaçage des sept

Un peu de poésie dans ce monde de brutes...
Me vautrer, moi, sans rire, aux pieds de la déesse
Qu'a forgée un dépit si considérable ? Est-ce
Là votre grand conseil ? Oui, tant et tant recrutent,

Au hasard des banquets ! Sans trêve, on mélange
Les genres, en espérant appâter des griots.
Et pas un qui ne l'ait gaussé avec brio,
Ce coquin d'électeur ! Cet agent... de change !

Aussi, Marie, ne sois pas sotte ! Le landeau
Des promesses appartient aux naïfs incurables.
Les mots ont du génie, les mots ne sont que sable.

Faisons comme ceux qui - foin de tous ces sosies ! -
Sourient sans malveillance, ivres, l'âme au fado,
Trouvant leur Du Bellay et leur Ronsard cosy.

Ce sonnet est né de la fulgurance du vers 7.