Quatrains, fragments, petites choses
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Quatrains, fragments, petites choses
Allez, une ou deux autres, pastichés de Hugohélas (Guitare) :
Comment, disaient-ils, Comment, disaient-il,
Enchanter les belles, Cueillir les pucelles,
Sans philtres subtils ? Sans prendre un bacille ?
- Aimez, disaient-elles. - Couvrez, disaient-elles.
gypoete toujours barbu
Comment, disaient-ils, Comment, disaient-il,
Enchanter les belles, Cueillir les pucelles,
Sans philtres subtils ? Sans prendre un bacille ?
- Aimez, disaient-elles. - Couvrez, disaient-elles.
gypoete toujours barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
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Date d'inscription : 13/09/2015
Quatrains, fragments, petites choses
Je refais le Victorhélas, il n'est pas bien copié/collé. Skiouz.
Comment, disaient-ils,
Enchanter les belles,
Sans philtres subtils ?
- Aimez, disaient-elles.
Comment disaient-ils,
Cueillir les pucelles,
Sans prendre un bacille ?
- Couvrez, disaient-elles.
encore gypoete barbu
Comment, disaient-ils,
Enchanter les belles,
Sans philtres subtils ?
- Aimez, disaient-elles.
Comment disaient-ils,
Cueillir les pucelles,
Sans prendre un bacille ?
- Couvrez, disaient-elles.
encore gypoete barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Quatrains, fragments, petites choses
entre nous, déjà une semaine
le temps, parfois assassin
souvent un joli refrain
et la vie qui éteint la haine
le temps, parfois assassin
souvent un joli refrain
et la vie qui éteint la haine
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re :
Manon Lunalice a écrit:Le jour est long j'attends le soir
Car je voudrais que tu m'embrasses
Mais que tu ne m'embrasses pas
Parce que tu as peur du jour
Et moi j'aime le jour et moi j'aime le ciel
Et j'aimerais que tu m'embrasses
Mais tu ne m'embrasses pas
Parce que tu as peur du jour
Et moi j'ai peur du noir
Mais je voudrais que tu m'embrasses
Alors j'attends j'attends le soir
Super, on voudrait être à sa place !
Question (en relation directe avec ton chef d'œuvre, sinon, quel intérêt ?) : quelle est, Manon, la différence entre un amant et un mari ?
Non, pas la réponse tout de suite, faut phosphorer un peu avant, pas 24h, juste 5 mn.
........................................................................................................................
Langue au chat ?
Réponse : d-apostrophe-ftu mf kpvs fu mb ovju ! Ben oui !
Juré, c'est la réponse vraie de vraie, mais codée.
Il va te falloir déchiffrer cette énigme. Le code est des plus simples. Voyons ! Réfléchis 5mn, pas 24h !
........................................................................................................................
Langue au chat ? Vraiment ?
Voici le code : (x - 1). En espérant que tu es douée en math, rien qu'un poil ...
Réf : historiette réputée question posée au grand-oral de l'ENA en 1986. La candidate, qui s'appelait Manon L. (authentique, c'est bien pour ça que j'ai flashé sur ton message. EUUUHHH, C'EST PEUT-ETRE TOI ! Bon, tant pis pour moi !) a répondu du tac-au-tac la bonne réponse (non codée). De ce fait, le jury l'a déclarée admise immédiatement sans autre forme de procès. Il parait qu'elle a fait ensuite une carrière exceptionnelle au ... quai d'Orsay (la diplomatie.) M'étonne pas !
Amitiés.
gypoete barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Quatrains, fragments, petites choses
c'est le jour et la nuit
qui nuit au jour ami
un jour, une nuit
l'amant parti resta le mari
qui nuit au jour ami
un jour, une nuit
l'amant parti resta le mari
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Quatrains, fragments, petites choses
humains devenus perroquets
qui çà qui çà, qui
caquettent, perdent la tête
tout rabougris riquiqui
et meurent d'un hoquet
qui çà qui çà, qui
caquettent, perdent la tête
tout rabougris riquiqui
et meurent d'un hoquet
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Quatrains, fragments, petites choses
"soupçon, équivaut, a frisson
l'amour s'habille des saisons
couturier d'un jour ou jamais
quand le ciseau s'est invité
le soupçon s'enfuit à vau-l'eau
le frisson est seul rodéo"
l'amour s'habille des saisons
couturier d'un jour ou jamais
quand le ciseau s'est invité
le soupçon s'enfuit à vau-l'eau
le frisson est seul rodéo"
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Quatrains, fragments, petites choses
auxzimbusdemem
il ne faut jurer de rien
c'la raisonmem
car souvent propres-à-rien
sontpiètresemem
il ne faut jurer de rien
c'la raisonmem
car souvent propres-à-rien
sontpiètresemem
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Comment feraient-elles ?
Flatter son bâton
Dessinant la belle... (belle entrée en matière, ah, ah, ah...)
- Étudiez, chatons !
Comment feraient-elles ?
Prendre le puceau
Et lâcher l'agnelle... (hihihihi...)
- Que fais-tu là, sot ?
Euh, je mets en pratique l'exercice de statique des fluides Maître...
Hiihihihihi...
Silence ! Et vous, reprenez vos places, vous viendrez me voir dans mon bureau après les cours.
Flatter son bâton
Dessinant la belle... (belle entrée en matière, ah, ah, ah...)
- Étudiez, chatons !
Comment feraient-elles ?
Prendre le puceau
Et lâcher l'agnelle... (hihihihi...)
- Que fais-tu là, sot ?
Euh, je mets en pratique l'exercice de statique des fluides Maître...
Hiihihihihi...
Silence ! Et vous, reprenez vos places, vous viendrez me voir dans mon bureau après les cours.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Ses journées étaient réglées commune une horloge.
Réveil à sept heures, exercices d'assouplissement et petit déjeuner composé d'un thé noir et de deux tranches de plain complets grillées sur lesquelles fondait la mince couche de beurre cru salé.
Douche sans savon, sortie de bain, serviette blanche sur les cheveux, pieds nus, direction la chambre. Inventaire rapide des restes propres et choix méticuleux de la tenue, important la tenue : culotte orangé clair, chaussettes de couleurs et de motifs différents à chaque pied (une habitude vestimentaire qu'elle avait adopté le premier jour de son entrée au collège), "robe, jupe, pantalons - quel temps fait-il ? Et puis qu'importe, ce sera pantalons ; rose bonne mine, j'ai la pêche ce matin ! Et pour les chaussettes... la rose malice et l'ocre rose. Ma blouse fraise et... mon blazer bordeaux !"
Elle se regarde, se tourne, renverse le grand miroir posé face à l'armoire, voit sa nuque, son dos... "c'est parfait !"
Elle monte à l'étage, ouvre la porte de son bureau qu'elle referme aussitôt, tire les deux rideaux cuivrés, laissant une lumière rosée illuminer la pièce, s'assied sur sa petite chaise de mûrier noir, ouvre le premier tiroir de droite de son bureau en noyer hérité de sa mère, qu'elle tenait elle-même de sa grand-mère, et dont l'origine se perdait au fil du temps et des recherches, et en retire un épais classeur ficelé qu'elle pose devant elle. Le travail peut commencer...
Réveil à sept heures, exercices d'assouplissement et petit déjeuner composé d'un thé noir et de deux tranches de plain complets grillées sur lesquelles fondait la mince couche de beurre cru salé.
Douche sans savon, sortie de bain, serviette blanche sur les cheveux, pieds nus, direction la chambre. Inventaire rapide des restes propres et choix méticuleux de la tenue, important la tenue : culotte orangé clair, chaussettes de couleurs et de motifs différents à chaque pied (une habitude vestimentaire qu'elle avait adopté le premier jour de son entrée au collège), "robe, jupe, pantalons - quel temps fait-il ? Et puis qu'importe, ce sera pantalons ; rose bonne mine, j'ai la pêche ce matin ! Et pour les chaussettes... la rose malice et l'ocre rose. Ma blouse fraise et... mon blazer bordeaux !"
Elle se regarde, se tourne, renverse le grand miroir posé face à l'armoire, voit sa nuque, son dos... "c'est parfait !"
Elle monte à l'étage, ouvre la porte de son bureau qu'elle referme aussitôt, tire les deux rideaux cuivrés, laissant une lumière rosée illuminer la pièce, s'assied sur sa petite chaise de mûrier noir, ouvre le premier tiroir de droite de son bureau en noyer hérité de sa mère, qu'elle tenait elle-même de sa grand-mère, et dont l'origine se perdait au fil du temps et des recherches, et en retire un épais classeur ficelé qu'elle pose devant elle. Le travail peut commencer...
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
ERRATUM : Ses journées étaient réglées comme une horloge.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Mes yeux d'un rouge vif
pleurent l'envie d'aimer... encore
- Vers quel amer récif
vas tu donc t'abîmer ?
Tes rencontres passées
ne t'ont elles pas suffit ?
N'en a tu pas assez
de ta chorégraphie ?
De ta geste minable,
de tes autoreverses ?
Ces chutes mémorables !
Cascade à la renverse
Aux pieds de tes amants.
Fragile balloté
Tu l'étais autrement
Quand ils t'ont ligotée"
Mes tympans sont blindés
- des blockhaus, des bunkers !
Je n'ai plus sang ni coeur.
Ils ont jeté les dés
à l'heure de ma vie.
Depuis, plus rien ne vit
sinon que le malheur
dans l'ombre qui me suit.
pleurent l'envie d'aimer... encore
- Vers quel amer récif
vas tu donc t'abîmer ?
Tes rencontres passées
ne t'ont elles pas suffit ?
N'en a tu pas assez
de ta chorégraphie ?
De ta geste minable,
de tes autoreverses ?
Ces chutes mémorables !
Cascade à la renverse
Aux pieds de tes amants.
Fragile balloté
Tu l'étais autrement
Quand ils t'ont ligotée"
Mes tympans sont blindés
- des blockhaus, des bunkers !
Je n'ai plus sang ni coeur.
Ils ont jeté les dés
à l'heure de ma vie.
Depuis, plus rien ne vit
sinon que le malheur
dans l'ombre qui me suit.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Tes yeux d'un rouge vif, Pussicat, me rongent émotif
Joli ! Emotif, ému, attentif, mais pensif, défensif, consomptif, régressif, craintif, finalement !
Un cheminement de malheur ? "Plus rien ne vit sinon que lui ?"
J'ai senti le clic de ton petit bijou de poème alors que j'écoutais Clara Ponty au piano jouant "Réminiscence", et lisais sur la pochette du CD ceci :
"Pourquoi, mon cœur, erres-tu en vain ?
Reposes-toi donc quelque part.
Ce qui doit arriver arrive.
Ne songe pas à ce qui fut
Ni à ce que sera :
Réjouis-toi des joies qui viennent
Et passent sans que tu t'y attendes."
Bhartrhari, sage hindou
Merci pour ton poème, vraiment superbe et désespéré ... au moment de te dire :
BONNE ANNEE
gypoete barbu, à toi plus que jamais !
Un cheminement de malheur ? "Plus rien ne vit sinon que lui ?"
J'ai senti le clic de ton petit bijou de poème alors que j'écoutais Clara Ponty au piano jouant "Réminiscence", et lisais sur la pochette du CD ceci :
"Pourquoi, mon cœur, erres-tu en vain ?
Reposes-toi donc quelque part.
Ce qui doit arriver arrive.
Ne songe pas à ce qui fut
Ni à ce que sera :
Réjouis-toi des joies qui viennent
Et passent sans que tu t'y attendes."
Bhartrhari, sage hindou
Merci pour ton poème, vraiment superbe et désespéré ... au moment de te dire :
BONNE ANNEE
gypoete barbu, à toi plus que jamais !
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Vue trouble - dédié à Pussicat
Dans le genre désespéré mais mignon, j'exhume de mon disque-dur-mémoire, à l'intention de la tendre Pussicat (ce pseudo ! Me trouble la vue !) l'antique production qui suit :
VUE TROUBLE
Dans l’impudeur du quotidien
Et la mêlée de la routine,
Comment demeurer seul gardien
De l’âpre Essence qui s’obstine
Jour après jour, nuit après nuit,
A végéter dans l’Indicible ?
Comment épreindre sans ennui
L’ivre torrent de l’impossible
Parole vibrante de toi
Et moi, unis d’un demi-siècle,
Avant l’heure pour toi et moi
De la clôture du couvercle ?
Terreur intime de l’après !
Moiteur ultime de l’ennui ?
L’envers des désirs empourprés ?
L’enfer du sentiment enfui ?
Nul ne sait,
C’est ainsi.
Mais aime,
Quand même.
gypoete
D’après Jean Claude Xuereb, Double vue
VUE TROUBLE
Dans l’impudeur du quotidien
Et la mêlée de la routine,
Comment demeurer seul gardien
De l’âpre Essence qui s’obstine
Jour après jour, nuit après nuit,
A végéter dans l’Indicible ?
Comment épreindre sans ennui
L’ivre torrent de l’impossible
Parole vibrante de toi
Et moi, unis d’un demi-siècle,
Avant l’heure pour toi et moi
De la clôture du couvercle ?
Terreur intime de l’après !
Moiteur ultime de l’ennui ?
L’envers des désirs empourprés ?
L’enfer du sentiment enfui ?
Nul ne sait,
C’est ainsi.
Mais aime,
Quand même.
gypoete
D’après Jean Claude Xuereb, Double vue
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Bonjour gypoete barbu et tous mes voeux, ( ton texte du poète hindou, c'est un peu Carpe Diem, en résumé)
J'écoute Clara Ponty jouer "Réminiscence" pendant que j'écris ces lignes... je ne connaissais pas, merci pour le cadeau.
J'ai écrit un texte posté il y a plus de deux ans, intitulé "Réminiscence"... il était un peu bancal, alors je l'ai remanié mais je ne suis pas encore convaincue du résultat... le texte est écrit en pentasyllabes, mais j'ai déconstruit la forme pour lui donner des chemins de traverse...
Réminiscence
Nous réunissions l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix humide au réveil
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
à bientôt de te lire
J'écoute Clara Ponty jouer "Réminiscence" pendant que j'écris ces lignes... je ne connaissais pas, merci pour le cadeau.
J'ai écrit un texte posté il y a plus de deux ans, intitulé "Réminiscence"... il était un peu bancal, alors je l'ai remanié mais je ne suis pas encore convaincue du résultat... le texte est écrit en pentasyllabes, mais j'ai déconstruit la forme pour lui donner des chemins de traverse...
Réminiscence
Nous réunissions l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix humide au réveil
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
à bientôt de te lire
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Deux virgules en plus...
Réminiscence
Nous réunissions l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix, humide au réveil,
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
Réminiscence
Nous réunissions l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix, humide au réveil,
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
je retiens ce vers pour la liaison :
Comment épreindre sans ennui commen-tépreindre... elle fait sens
De la clôture du couvercle ? mouais, bof, bof...
Mais aime, aïe ! la liaison... zème ou zème pas ? ;))))
Comment épreindre sans ennui commen-tépreindre... elle fait sens
De la clôture du couvercle ? mouais, bof, bof...
Mais aime, aïe ! la liaison... zème ou zème pas ? ;))))
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
Bonne année à tous et toutes
VE est un atelier d'écriture, alors j'explore un peu les façons de dire
Quadrature
La nécessité de ta caducité
Est la particularité de ton ubiquité
La particularité de ma caducité
Est l’ubiquité de ta nécessité
L’ubiquité de ta caducité
Est la nécessité de ma particularité
C’est où la sortie ?
VE est un atelier d'écriture, alors j'explore un peu les façons de dire
Quadrature
La nécessité de ta caducité
Est la particularité de ton ubiquité
La particularité de ma caducité
Est l’ubiquité de ta nécessité
L’ubiquité de ta caducité
Est la nécessité de ma particularité
C’est où la sortie ?
Invité- Invité
Re: Quatrains, fragments, petites choses
J'essaye autrement
Nécessité
Caducité
Particularité
Ubiquité
Particularité
Caducité
Ubiquité
Nécessité
Ubiquité
Caducité
Nécessité
Particularité
Amen, ite
Nécessité
Caducité
Particularité
Ubiquité
Particularité
Caducité
Ubiquité
Nécessité
Ubiquité
Caducité
Nécessité
Particularité
Amen, ite
Invité- Invité
Re: Quatrains, fragments, petites choses
toi seul la connaît...Condremon a écrit:C’est où la sortie ?
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
La main,
..........les doigts,
......................ongles sensibles
prêts à fleurer timidement
le grain de chair, pulpe gracile,
du bouton nacré
......................porte close...
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
étoiles de pépins de roses
s'ouvre le ciel et la nuit pleut
La main,
..........les doigts,
......................ongles sensibles
cueillent la fleur et le bouton
l'arc-en-ciel enivre sa cible
la lune s'efface achevée
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
ravies l'aurore gouttes roses
le ciel s'ouvre et la nuit pleut
..........les doigts,
......................ongles sensibles
prêts à fleurer timidement
le grain de chair, pulpe gracile,
du bouton nacré
......................porte close...
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
étoiles de pépins de roses
s'ouvre le ciel et la nuit pleut
La main,
..........les doigts,
......................ongles sensibles
cueillent la fleur et le bouton
l'arc-en-ciel enivre sa cible
la lune s'efface achevée
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
ravies l'aurore gouttes roses
le ciel s'ouvre et la nuit pleut
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Quatrains, fragments, petites choses
D'après La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli.
Titre : Vénus rejoint Chloris au Café de Flore
Saint-Germain-des-Prés.
Elle sortit de la bouche du métropolitain comme Vénus sortie des eaux.
La silhouette gracile, les hanches pleines, elle s'avançait lentement en direction du Café de Flore dans un déhanchement gracieux accompagné d'une geste de pudeur : sa robe de satin blanc traversée des épées de Sol dessinait un corps nu...
Ses pieds, ses chevilles rondes polies au marbre de l'écume
semblaient surfer sur le bitume.
Ses longs cheveux roux ondulés flottaient dans l'air parisien, follement à droite, follement à gauche ; Zéphyr empourpré n'en pouvait plus.
Affairé un verre à la main, prêt à ferrer ses proies nouvelles
- deux jeunes touristes cubains -
Eros aspira le parfum de l'inconnue, belle passante, comme l'anguille avale langue ; il fourbissait déjà ses armes.
Elle enjamba le carrefour, rue Bonaparte, rue de Rennes,
fit deux, trois pas, ô grâce extrême,
pour se planter, Milo moderne, devant mon petit guéridon.
Et dans une arabesque si tendre que j'en oubliai la façon,
elle porta, délicatement, une cigarette à ses lèvres et me lança, sous une pluie de roses :
- Bonjour Chloris, ou veux-tu que je t'appelle Flore ? Aurais-tu du feu ?
Titre : Vénus rejoint Chloris au Café de Flore
Saint-Germain-des-Prés.
Elle sortit de la bouche du métropolitain comme Vénus sortie des eaux.
La silhouette gracile, les hanches pleines, elle s'avançait lentement en direction du Café de Flore dans un déhanchement gracieux accompagné d'une geste de pudeur : sa robe de satin blanc traversée des épées de Sol dessinait un corps nu...
Ses pieds, ses chevilles rondes polies au marbre de l'écume
semblaient surfer sur le bitume.
Ses longs cheveux roux ondulés flottaient dans l'air parisien, follement à droite, follement à gauche ; Zéphyr empourpré n'en pouvait plus.
Affairé un verre à la main, prêt à ferrer ses proies nouvelles
- deux jeunes touristes cubains -
Eros aspira le parfum de l'inconnue, belle passante, comme l'anguille avale langue ; il fourbissait déjà ses armes.
Elle enjamba le carrefour, rue Bonaparte, rue de Rennes,
fit deux, trois pas, ô grâce extrême,
pour se planter, Milo moderne, devant mon petit guéridon.
Et dans une arabesque si tendre que j'en oubliai la façon,
elle porta, délicatement, une cigarette à ses lèvres et me lança, sous une pluie de roses :
- Bonjour Chloris, ou veux-tu que je t'appelle Flore ? Aurais-tu du feu ?
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
L'écriture, sport de combat
« Il lui arrivait de regarder la Terre par le hublot de son Lofta. La belle bleue n'était plus qu'une orange pressée, amère et ses lambeaux de rêves entaillaient la chair de ses pieds nus quand il s'aventurait sur le versant sud de la roche pichallotractée, après le point sur la virgule, il souffla les bougies. »
Gauche, droite, frappe, cogne encore, plus fort, encore, recommence, droite, gauche, bouge, saute, accélère, ralentit, reprend, gauche, droite, enchaîne, série, inverse, contrôle, pause...
Tous ces dialogues fantômes qui hantent mon esprit, ces mots, ces sons qui s'entrechoquent, ces histoires à dormir debout qui veulent se dresser, prendre forme, exister, exister ! je m'interroge, tu comprends ? Je me lève, je tourne en rond, j'allume la télévision, je l'éteins, je bois un verre d'eau, je me recouche, rien n'y fait. Alors j'écris, c'est le seul remède.
Ce n'est pas un remède, c'est un poison. Un poison qui s'est distillé en toi, lentement, il fausse ton jugement. Maintenant, tu te crois obligée d'écrire à chaque fois que tu te sens mal.
Mais cela me calme !
Non cela prolonge le mal et accentue ta souffrance, et je m'aperçois que tu es incapable de t'en rendre compte ; c'est bien plus grave que je ne le pensais. Allez on reprend, gauche, droite, allez, c'est mou tout ça, cogne, change de jambe, étonne-moi, surprends-moi.
Je ne comprends pas... au crime un mobile, à l'erreur une cause, quelle est la motivation ici, je n'ai rien demandé, rien fait pour. Je ne comprends pas... pourquoi moi ?
Ah ça pour sûr qu'elle doit avoir une casserole sur le feu pour ne pas te lâcher comme cela. Moi, tout je ce que vois c'est qu'elle a enfoncé ses crocs dans ta jolie petite carcasse et ce n'est pas demain la veille qu'elle va desserrer ses mâchoires. Ne sois pas naïve, arrête de te plaindre et de jouer son jeu.
Ce n'est pas si simple, si tu voyais comme elle se déploie, si tu me voyais quand elle est là ; une vraie loque, impossible de lui résister. Elle est forte, elle connaît toutes mes faiblesses. J'ai bien essayé de l'assommer... gauche, droite... comme tu me l'as appris, mais rien n'y a fait et pire, j'y ai pris goût : elle m'a convertie.
C'est bien pourquoi je suis toujours à tes côtés pour apprendre à la dompter. Allez on reprend.
Mais... ce branle-bas de consonnes, de voyelles qui sonnent et n'en finit pas ; elles floconnent mes nuits, filent sur un fil comme des perles en chapelet, parfois automate je suis.
Surprends-les, mouvements furtifs, camouflage, et quand elles s'y attendent le moins, quand elles pensent avoir le dessus, tu les assommes : Paf ! d'un bon uppercut, K.O les... con... sonnes, là.
Ce n'est pas aussi facile que tu le dis, elles ont déjà pris le pouvoir et cela fait un moment que cela dure. Tu m'as vue ? Non mais tu as vu ce qu'elles ont fait de moi ? Rester sans dormir à surveiller tous ces vols de nuit ! Je tricote et rapièce comme une grand-mère des bouts rimés, des textes à rallonge dont je découpe, déplace, recolle des pans, des membres, comme si ils vivaient, comme si ils étaient de chair et de sang, je ne sais pas même d'où cela me vient. J'ai essayé de piquer son orgueil, pour voir, j'ai fait la grève. J'ai pas tenu longtemps, trop faim.
Arrête de te plaindre, tu me déçois. Remonte sur le ring : gauche, droite, frappe, cogne, encore, plus fort, encore, recommence, droite, gauche, bouge, saute, accélère, ralentit, reprend, gauche, droite, enchaîne, série, inverse, contrôle... on s'arrête, c'est fini pour ce soir, bois un coup.
Pfff... tu y es allé fort là.
Prends une douche, après on ira manger un morceau chez Paul.
Quoi ?
C'est bon, tu assez travaillé. Tu t'es bien donnée ce soir.
Non, je veux dire, c'est la première fois que tu m'invites.
Faut bien un commencement à tout.
Gauche, droite, frappe, cogne encore, plus fort, encore, recommence, droite, gauche, bouge, saute, accélère, ralentit, reprend, gauche, droite, enchaîne, série, inverse, contrôle, pause...
Tous ces dialogues fantômes qui hantent mon esprit, ces mots, ces sons qui s'entrechoquent, ces histoires à dormir debout qui veulent se dresser, prendre forme, exister, exister ! je m'interroge, tu comprends ? Je me lève, je tourne en rond, j'allume la télévision, je l'éteins, je bois un verre d'eau, je me recouche, rien n'y fait. Alors j'écris, c'est le seul remède.
Ce n'est pas un remède, c'est un poison. Un poison qui s'est distillé en toi, lentement, il fausse ton jugement. Maintenant, tu te crois obligée d'écrire à chaque fois que tu te sens mal.
Mais cela me calme !
Non cela prolonge le mal et accentue ta souffrance, et je m'aperçois que tu es incapable de t'en rendre compte ; c'est bien plus grave que je ne le pensais. Allez on reprend, gauche, droite, allez, c'est mou tout ça, cogne, change de jambe, étonne-moi, surprends-moi.
Je ne comprends pas... au crime un mobile, à l'erreur une cause, quelle est la motivation ici, je n'ai rien demandé, rien fait pour. Je ne comprends pas... pourquoi moi ?
Ah ça pour sûr qu'elle doit avoir une casserole sur le feu pour ne pas te lâcher comme cela. Moi, tout je ce que vois c'est qu'elle a enfoncé ses crocs dans ta jolie petite carcasse et ce n'est pas demain la veille qu'elle va desserrer ses mâchoires. Ne sois pas naïve, arrête de te plaindre et de jouer son jeu.
Ce n'est pas si simple, si tu voyais comme elle se déploie, si tu me voyais quand elle est là ; une vraie loque, impossible de lui résister. Elle est forte, elle connaît toutes mes faiblesses. J'ai bien essayé de l'assommer... gauche, droite... comme tu me l'as appris, mais rien n'y a fait et pire, j'y ai pris goût : elle m'a convertie.
C'est bien pourquoi je suis toujours à tes côtés pour apprendre à la dompter. Allez on reprend.
Mais... ce branle-bas de consonnes, de voyelles qui sonnent et n'en finit pas ; elles floconnent mes nuits, filent sur un fil comme des perles en chapelet, parfois automate je suis.
Surprends-les, mouvements furtifs, camouflage, et quand elles s'y attendent le moins, quand elles pensent avoir le dessus, tu les assommes : Paf ! d'un bon uppercut, K.O les... con... sonnes, là.
Ce n'est pas aussi facile que tu le dis, elles ont déjà pris le pouvoir et cela fait un moment que cela dure. Tu m'as vue ? Non mais tu as vu ce qu'elles ont fait de moi ? Rester sans dormir à surveiller tous ces vols de nuit ! Je tricote et rapièce comme une grand-mère des bouts rimés, des textes à rallonge dont je découpe, déplace, recolle des pans, des membres, comme si ils vivaient, comme si ils étaient de chair et de sang, je ne sais pas même d'où cela me vient. J'ai essayé de piquer son orgueil, pour voir, j'ai fait la grève. J'ai pas tenu longtemps, trop faim.
Arrête de te plaindre, tu me déçois. Remonte sur le ring : gauche, droite, frappe, cogne, encore, plus fort, encore, recommence, droite, gauche, bouge, saute, accélère, ralentit, reprend, gauche, droite, enchaîne, série, inverse, contrôle... on s'arrête, c'est fini pour ce soir, bois un coup.
Pfff... tu y es allé fort là.
Prends une douche, après on ira manger un morceau chez Paul.
Quoi ?
C'est bon, tu assez travaillé. Tu t'es bien donnée ce soir.
Non, je veux dire, c'est la première fois que tu m'invites.
Faut bien un commencement à tout.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
Nous réunissions l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix humide au réveil
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit un brame de chair.
Quand nous avions faim,
nous faisions griller marrons et châtaignes
cachés, lovés sous le feuillage d'or.
Du sol brou de noix humide au réveil
s'élevait divine,
Une fumée brune
comme tirée d'un cigare cubain.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
année enterrée
déjà une nouvelle
et toi l'hirondelle
seras tu aimée
déjà une nouvelle
et toi l'hirondelle
seras tu aimée
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
pas nous, pas nous, s'écriaient les servantes accortes
notre part, nous l'avons accompli, à présent,
alors laissez-nous partir et prendre la porte
finit le temps, de dépuceler vos enfants
notre part, nous l'avons accompli, à présent,
alors laissez-nous partir et prendre la porte
finit le temps, de dépuceler vos enfants
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
Tu es parti
Je reste au lit
Et m'enroule dans le lin blanc
Ton odeur
Mon parfum
Je m'invente des voyages
Et je ris seule de bon coeur
Et je ris seule de toute joie
Tu es parti
Je reste au lit
Je m'accroche à la poulie
Ces frissons
Tes caresses
Je mets le cap sur l'attente
Et je ris seule de bon coeur
Et je ris seule de toute joie
Il est tard
Il est nuit
Tu vas rentrer je suppose
Très bientôt
Très maintenant
J'attends la métamorphose
Pour qu'enfin de tout mon coeur
Pour qu'enfin de toute joie
Nous partions vers la nuit blanche
Celle qui n'a pas de fin
Je reste au lit
Et m'enroule dans le lin blanc
Ton odeur
Mon parfum
Je m'invente des voyages
Et je ris seule de bon coeur
Et je ris seule de toute joie
Tu es parti
Je reste au lit
Je m'accroche à la poulie
Ces frissons
Tes caresses
Je mets le cap sur l'attente
Et je ris seule de bon coeur
Et je ris seule de toute joie
Il est tard
Il est nuit
Tu vas rentrer je suppose
Très bientôt
Très maintenant
J'attends la métamorphose
Pour qu'enfin de tout mon coeur
Pour qu'enfin de toute joie
Nous partions vers la nuit blanche
Celle qui n'a pas de fin
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
c'est un jardin suspendu, au temps
un lieu de vie aux couleurs sépia
ou lenteur va de pair avec ans
un endroit ou règne Camélia
un lieu de vie aux couleurs sépia
ou lenteur va de pair avec ans
un endroit ou règne Camélia
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
"des six faces
le dé, ne se lasse
un coup de main voici un, petit point
puis deux, pas très loin
arrive trois sans son cheval
puis quatre comme Henri
quant aux cinq doigts de la main
enfin le six, le dé fait du sur place"
le dé, ne se lasse
un coup de main voici un, petit point
puis deux, pas très loin
arrive trois sans son cheval
puis quatre comme Henri
quant aux cinq doigts de la main
enfin le six, le dé fait du sur place"
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
"un mot, suivait mon ombre
sous un soleil d'abandon
fouillant dans les décombres
luisaient d'autres mots jargon"
sous un soleil d'abandon
fouillant dans les décombres
luisaient d'autres mots jargon"
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
élimine, les possibilités,
la solution sera sans contrefaçon
du possible soit l'artisan
d'un jour sans sommations
la solution sera sans contrefaçon
du possible soit l'artisan
d'un jour sans sommations
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
"quoique les craques attaquent
l'arnaque a ses flaques
qui laisse la vérité tactique
ou pronostic, voire diagnostic"
l'arnaque a ses flaques
qui laisse la vérité tactique
ou pronostic, voire diagnostic"
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
"A l'instinct, je grave ma vie
me nourrissant d'autrui
pour un futur avec refrains
qu'il est long le chemin"
me nourrissant d'autrui
pour un futur avec refrains
qu'il est long le chemin"
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
Au hasard des rencontres, des chemins de traverses.
Quand les chants d'oiseaux accompagnent la marche,et qu'il est salutaire de se dire par temps d'averses.
J'avance avec la conviction de bâtir une arche.
Quand les chants d'oiseaux accompagnent la marche,et qu'il est salutaire de se dire par temps d'averses.
J'avance avec la conviction de bâtir une arche.
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
vivre avec, faire comme
si le poids de la chaîne tend
les remords aux parfums sarcome
dont l'odeur ait, le guet-apens
si le poids de la chaîne tend
les remords aux parfums sarcome
dont l'odeur ait, le guet-apens
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
J'ai vécu les temps passés
sans jamais voir au-devant
les mots et les vies lassés
ainsi les feuilles aux vents
tourbillonnent enlacées
avant de choir – émouvant
ballet naturel –,
pressée
d'en finir C'est décevant
Ni avenir ni passé
à conter aux survivants
juste une voix tant blessée
qu'elle ne peut dire En avant !
sans casser le rythme C'est
décevant
tous ces lacets
à nouer à lier avant
de pouvoir les jeter aux vents
ainsi les feuilles vont mouvant
dans un élan pur émouvant
ballet naturel et pourtant...
Comme j'aimerais revenir
oh oui simplement revenir
sans jamais voir au-devant
les mots et les vies lassés
ainsi les feuilles aux vents
tourbillonnent enlacées
avant de choir – émouvant
ballet naturel –,
pressée
d'en finir C'est décevant
Ni avenir ni passé
à conter aux survivants
juste une voix tant blessée
qu'elle ne peut dire En avant !
sans casser le rythme C'est
décevant
tous ces lacets
à nouer à lier avant
de pouvoir les jeter aux vents
ainsi les feuilles vont mouvant
dans un élan pur émouvant
ballet naturel et pourtant...
Comme j'aimerais revenir
oh oui simplement revenir
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
La rivière
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
Ils passent et vivent d'un côté l'autre
de la grand rive qui s'époumone
Le corps en musique est la vie
plus un seul son plus un seul cri
plus une seule note pour elle et lui
ils connaissent déjà le refrain
qui revient comme la marée
Brûlure sèche feinte des corps
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
des airs paroles retenues
qui ont fait le tour de la terre
pour revenir frapper chez vous
Entends-tu là battre mon cœur
reconnais-tu sa partition
Tu en étais son interprète
et le plus grandet le meilleur
les souvenirs ne mentent pas
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques,
des pas sourds des gouttes de pluie
des grains de sable ogre affamé
brillants
Des peaux sur graviers déposées
en des rougeurs qui se refusent
aux coquelicots fous à lier
la vie n'est que rivière de sang
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
Ils passent et vivent d'un côté l'autre
de la grand rive qui s'époumone
Le corps en musique est la vie
plus un seul son plus un seul cri
plus une seule note pour elle et lui
ils connaissent déjà le refrain
qui revient comme la marée
Brûlure sèche feinte des corps
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
des airs paroles retenues
qui ont fait le tour de la terre
pour revenir frapper chez vous
Entends-tu là battre mon cœur
reconnais-tu sa partition
Tu en étais son interprète
et le plus grandet le meilleur
les souvenirs ne mentent pas
Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques,
des pas sourds des gouttes de pluie
des grains de sable ogre affamé
brillants
Des peaux sur graviers déposées
en des rougeurs qui se refusent
aux coquelicots fous à lier
la vie n'est que rivière de sang
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
"même si rien n'est moins sûr
les contraires sont des ressorts
n'attends point d'être mort
le tort serait de n'être pas mûr "
les contraires sont des ressorts
n'attends point d'être mort
le tort serait de n'être pas mûr "
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Essai
Je vous propose un ensemble de textes
le titre est choisi
c'est un essai
thématique
le titre est choisi
c'est un essai
thématique
Pussicat- Nombre de messages : 4841
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Re: Quatrains, fragments, petites choses
La rivière mousse – giclées d'émeraudes – roule et va sur les pierres polies.
Touffes d'herbes et pailles d'or sous le ciel Électrique
C'est le Printemps
Elle porte un gilet de laine ou de coton
ouvert sur un chemisier blanc pris dans une jupe à fleurs
L'enfant lové dans ses bras la regarde
sa main douce l'effleure
Son pouce entre ses doigts petits
elle rêve d'un autre monde
L'ombre d'une branche
sur son ombre se penche
l'enfant lui sourit
C'est le Printemps je pense
***
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
étoiles de pépins de roses
s'ouvre le ciel et la nuit pleut
***
Nous réunissions
l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit
un brame de chair.
Quand nous avions faim
nous faisions griller
marrons et châtaignes
cachés lovés sous
le feuillage d'or.
Du sol brou de noix
humide au réveil
s'élevait divine
une fumée brune
comme tirée d'un
cigare cubain.
***
........À la première impression du jour – la fatigue – vient s'ajouter le dégoût. Ressentir le dégoût de soi lui est devenu familier, comme une seconde peau qu'elle retire chaque matin après le thé chaud avalé vitement, sitôt recraché.
........À la deuxième impression du jour – l'ennui – vient se greffer l'envie d'en finir... une bonne fois pour toutes ; pour toutes les fois. Une envie qu'elle feinte devant son écran. Passés les premiers clics, les lectures de courriels, l'idée se dilue vite dans la virtualité, connexions, échappées.
........À la troisième impression du jour – la solitude – lui vient cette vague du plus profond de son ventre, une vague si puissante qu'elle lui tire des larmes, des larmes déchirantes, l'oeil sur le rasoir. Et contre cela, elle n'y peut rien.
***
Sous une porte cochère
un homme fait des pieds et des mains
suspendu la tête à l'envers
sur une planche en biais posée
qui retient l'homme
la tête à l'en
qui retient l'homme
la tête à l'en
suspendu la tête à l'envers
contre le mur
le mur de pierres
qui retient l'homme tête à l'envers
contre le mur
le mur de pierres
le mur de la porte cochère.
***
Sans jamais demander rien d'autre sous la terre
Qu'arrive le printemps souffle chaud sous la pierre
Me voilà démunie sous un soleil absent
Tissant rimes et vers dans l'hiver menaçant
***
Elle avait pour moi de ces intentions
qui vous arrachent les dents,
et la peau avec,
vous déracinent les membres,
et le reste ensuite.
Elle avait pour moi, elle avait...
Elle était d'ailleurs je ne sais pas bien d'où,
elle était d'ailleurs et j'en étais fou.
Un mois, une semaine, un jour, une soirée,
un regard furtif, un clignement d'yeux,
un phare à peau fier a suffi je crois
et j'étais en croix
planté devant elle
sans un mot,
murmure,
penché côté mur,
sans un mot,
mur mur,
qu'un souffle amer.
***
Il était grand, il était beau.
Il était grand comme l'oiseau des lacs des déserts,
gauche sur ses pattes,
ses ailes repliées tout contre lui
collées côté bord zinc.
Il marchait sur son ombre qui lui faisait du pied, du plat
Regarde-la, elle est faite pour toi.
Et lui devait penser Elles sont faites pour tout le monde.
Mais le monde tourne seul pour seuls qui veulent tourner
avec ou sans lui,
avec ou sans lui.
Il avait le regard oblique des enfants timides
et le geste emprunté,
saccadé,
dans la pénombre du bar où je lissais mes habitudes.
Combien j'aurais aimé,
combien, oh oui combien,
combien j'aurais aimé le porter loin de son ombre,
loin de ses peurs.
Combien j'aurais aimé bien au-delà du quai,
le porter dans mes bras jusqu'au bout du bout du quai,
affronter ces grains fous, ensemble, et décoller !
Mais il était là, tout simplement,
et j'étais là, et c'était tout.
***
Mort sur rose pâle
assise la belle
A gauche accrochée
au mur bleu torché
ombre telle une aile
Giclent de la toile
ainsi deux trous noirs
la paire penchée
d'yeux bien écorchés
deux purs diamants noirs
Belle rousse éprise
main dans la dentelle
un livre broché
tenu bien caché
gage d'immortel ( ?
Lassitude est mise
en relief au bras
opposé perchée
si tant ébranchée
qu'un fin mascara
***
Les ombres glissent la nuit pleure
Ses chants d'amour sa haute peine
Les fleurs périssent vont couleurs
L'écu glamour n'est que fredaine
Chante avec moi force douleur
Frappe tambour résonne en plaine.
Pour seul émoi le violeur.
Vois son retour croquemitaine
L'ombre se lisse la nuit pleure
Son chant d'amour sa haute peine
A quand l'éclat repos des peurs
A quand l'éclat ma belle fleur
***
Je soutiens, je renforce,
je connais l'aisance et l'aplomb.
Je surfile quand il le faut.
Je sais bâtir, grigner, border, froncer, cranter,
je suis à l'aise en parementure.
La pince et le rabat n'ont pas de secret pour moi.
Je vous l'avoue, il m'arrive parfois de partir en zigzag.
Et je sors la Jeannette à mes temps perdus.
***
Il est tard, tu es parti.
Je reste au lit et m'enroule dans les draps de lin blanc.
Je suis chenille accrochée à sa branche endormie dans son cocon de soie.
Les odeurs, mon parfum, et je ris seule de tout cœur, je ris seule de toute joie.
Je sais, c'est infantile, mais je n'arrive pas à quitter ce carré, à virer de bord ;
ce pont me donne encore des frissons et là, là, je me souviens d'une tempête.
Il est tard, tu es parti, je reste en boule dans le lit.
J'ai peur de laisser place vide, pourtant je sais que mon poison est en toi.
Je suis chenille accrochée à sa branche, endormie dans son cocon de soie, et je t'attends ;
j'attends la métamorphose.
***
C'est un homme de plume qui déplume l'anatomie de n'importe quel animal.
Il porte un pull à col roulé.
Sa face mangée par le soleil jette une ombre sur son val boisé.
Ses yeux plissés sous les pleins feux fleurissent sa peau de fines ridules,
et quand ses lèvres crevassées piquées par les vents de tout bord accrochent l'esquisse d'un sourire sous une barbe de jours sans fin, c'est le miroir aux mille écailles des poissons jetés sur le quai.
Il porte l'haleine de jus d'alose ainsi qu'une femme un parfum.
Et les oiseaux volant au loin
soulevant le souffle nouveau
c'est sa petite musique à lui
sa mécanique recommencée.
Il est lié comme un forçat à ces forçats aux ailes brisées
qui vont plongeant dans les eaux calmes
fil à la patte et pattes battantes
dégorger le fruit des fonds dans son val boisé.
***
Je me souviens de ses cheveux baignés d'un soleil bleu traversant les carreaux de sa boutique à la devanture boisée
Il est assis dans un fauteuil usé poli les yeux plongés dans un ouvrage ou dans ses comptes – il n'en sort jamais
Si la passion vous mord il sortira rien que pour vous des raretés pour le plaisir...
Il a connu ses batailles d’avant comme vous comme moi
Son grain de peau laisse vivre une barbe de trois ou quatre jours peut-être plus
Il a une tendance verticale de l’amour intransigeant
Je me souviens de joutes merveilleuses en d'autre temps en d'autres lieux
Il porte innocente figure
Sa peur est délicieuse
Il s'accorde aux défis ouvre des infinis et son cœur est battant
Il fera de ses mots une coque un mât une voile un bateau
C'est un Noé un bateleur
un passionné un jongleur
Le verbe et l'art poétique n'ont plus aucun secret pour lui
Il ira loin
Toujours plus loin
Il suffit de laisser aller
laisser les oiseaux s'envoler
C'est mon ami
un ami cher.
***
Suis-je celui que tu as rencontré dans ce café-bar, mal fagoté, bourré de complexes et fuyant ?
Suis-je celui que tu as épinglé d’un regard papillon, bouleversé d’un mot, d’un jet d’œil ?
Une bouffée moite enfle et gonfle jusqu’à me serrer le cœur. Des images jouent sans me ménager, cache-cache premières récréations.
Je garde le souvenir de mes cahiers d’écolier, l’odeur de la craie mouillée sur le grand tableau noir, et le casse-croûte pain beurre chocolat que maman me préparait pour le goûter.
Des images jouent sans me ménager, cache-cache premières récréations.
Je retourne sur mes pas, m'arrête devant le miroir, j’ai peine à me reconnaître : mon reflet m’ignore ) ?
***
J'écris encore
je suis vivante
je prends la feuille et le stylo
et je balafre d'un signe et deux et trois et quatre
et cinq et six
la vierge blanche que je retrouve
et je balafre d'un signe et deux
dans une vague géométrique que je connais et reconnais
................................................................................aimante
ce sont mes mots
ma langue à moi
et ma virgule
...................et
......................ou
..........................son point fiché dessus comme un poinçon
le trait
l'espace
cette musique
et ce chemin
à suivre ou pas
à suivre ou pas
c'est selon c'est long c'est selon
et ce trio Big Band de points
et l'ouverture vers un possible
avec
ceux là
..........lévitation
flagrant délit
de suspension
comme frère et soeur
endormis sur
super posés
pas de point
j'écris encore
je suis vivante
la feuille au feu
Touffes d'herbes et pailles d'or sous le ciel Électrique
C'est le Printemps
Elle porte un gilet de laine ou de coton
ouvert sur un chemisier blanc pris dans une jupe à fleurs
L'enfant lové dans ses bras la regarde
sa main douce l'effleure
Son pouce entre ses doigts petits
elle rêve d'un autre monde
L'ombre d'une branche
sur son ombre se penche
l'enfant lui sourit
C'est le Printemps je pense
***
Alanguies sur un tapis bleu
rondeurs merveilleuses décloses
étoiles de pépins de roses
s'ouvre le ciel et la nuit pleut
***
Nous réunissions
l'écorce et le fruit,
et, le vent parfois
soufflait comme un bruit
un brame de chair.
Quand nous avions faim
nous faisions griller
marrons et châtaignes
cachés lovés sous
le feuillage d'or.
Du sol brou de noix
humide au réveil
s'élevait divine
une fumée brune
comme tirée d'un
cigare cubain.
***
........À la première impression du jour – la fatigue – vient s'ajouter le dégoût. Ressentir le dégoût de soi lui est devenu familier, comme une seconde peau qu'elle retire chaque matin après le thé chaud avalé vitement, sitôt recraché.
........À la deuxième impression du jour – l'ennui – vient se greffer l'envie d'en finir... une bonne fois pour toutes ; pour toutes les fois. Une envie qu'elle feinte devant son écran. Passés les premiers clics, les lectures de courriels, l'idée se dilue vite dans la virtualité, connexions, échappées.
........À la troisième impression du jour – la solitude – lui vient cette vague du plus profond de son ventre, une vague si puissante qu'elle lui tire des larmes, des larmes déchirantes, l'oeil sur le rasoir. Et contre cela, elle n'y peut rien.
***
Sous une porte cochère
un homme fait des pieds et des mains
suspendu la tête à l'envers
sur une planche en biais posée
qui retient l'homme
la tête à l'en
qui retient l'homme
la tête à l'en
suspendu la tête à l'envers
contre le mur
le mur de pierres
qui retient l'homme tête à l'envers
contre le mur
le mur de pierres
le mur de la porte cochère.
***
Sans jamais demander rien d'autre sous la terre
Qu'arrive le printemps souffle chaud sous la pierre
Me voilà démunie sous un soleil absent
Tissant rimes et vers dans l'hiver menaçant
***
Elle avait pour moi de ces intentions
qui vous arrachent les dents,
et la peau avec,
vous déracinent les membres,
et le reste ensuite.
Elle avait pour moi, elle avait...
Elle était d'ailleurs je ne sais pas bien d'où,
elle était d'ailleurs et j'en étais fou.
Un mois, une semaine, un jour, une soirée,
un regard furtif, un clignement d'yeux,
un phare à peau fier a suffi je crois
et j'étais en croix
planté devant elle
sans un mot,
murmure,
penché côté mur,
sans un mot,
mur mur,
qu'un souffle amer.
***
Il était grand, il était beau.
Il était grand comme l'oiseau des lacs des déserts,
gauche sur ses pattes,
ses ailes repliées tout contre lui
collées côté bord zinc.
Il marchait sur son ombre qui lui faisait du pied, du plat
Regarde-la, elle est faite pour toi.
Et lui devait penser Elles sont faites pour tout le monde.
Mais le monde tourne seul pour seuls qui veulent tourner
avec ou sans lui,
avec ou sans lui.
Il avait le regard oblique des enfants timides
et le geste emprunté,
saccadé,
dans la pénombre du bar où je lissais mes habitudes.
Combien j'aurais aimé,
combien, oh oui combien,
combien j'aurais aimé le porter loin de son ombre,
loin de ses peurs.
Combien j'aurais aimé bien au-delà du quai,
le porter dans mes bras jusqu'au bout du bout du quai,
affronter ces grains fous, ensemble, et décoller !
Mais il était là, tout simplement,
et j'étais là, et c'était tout.
***
Mort sur rose pâle
assise la belle
A gauche accrochée
au mur bleu torché
ombre telle une aile
Giclent de la toile
ainsi deux trous noirs
la paire penchée
d'yeux bien écorchés
deux purs diamants noirs
Belle rousse éprise
main dans la dentelle
un livre broché
tenu bien caché
gage d'immortel ( ?
Lassitude est mise
en relief au bras
opposé perchée
si tant ébranchée
qu'un fin mascara
***
Les ombres glissent la nuit pleure
Ses chants d'amour sa haute peine
Les fleurs périssent vont couleurs
L'écu glamour n'est que fredaine
Chante avec moi force douleur
Frappe tambour résonne en plaine.
Pour seul émoi le violeur.
Vois son retour croquemitaine
L'ombre se lisse la nuit pleure
Son chant d'amour sa haute peine
A quand l'éclat repos des peurs
A quand l'éclat ma belle fleur
***
Je soutiens, je renforce,
je connais l'aisance et l'aplomb.
Je surfile quand il le faut.
Je sais bâtir, grigner, border, froncer, cranter,
je suis à l'aise en parementure.
La pince et le rabat n'ont pas de secret pour moi.
Je vous l'avoue, il m'arrive parfois de partir en zigzag.
Et je sors la Jeannette à mes temps perdus.
***
Il est tard, tu es parti.
Je reste au lit et m'enroule dans les draps de lin blanc.
Je suis chenille accrochée à sa branche endormie dans son cocon de soie.
Les odeurs, mon parfum, et je ris seule de tout cœur, je ris seule de toute joie.
Je sais, c'est infantile, mais je n'arrive pas à quitter ce carré, à virer de bord ;
ce pont me donne encore des frissons et là, là, je me souviens d'une tempête.
Il est tard, tu es parti, je reste en boule dans le lit.
J'ai peur de laisser place vide, pourtant je sais que mon poison est en toi.
Je suis chenille accrochée à sa branche, endormie dans son cocon de soie, et je t'attends ;
j'attends la métamorphose.
***
C'est un homme de plume qui déplume l'anatomie de n'importe quel animal.
Il porte un pull à col roulé.
Sa face mangée par le soleil jette une ombre sur son val boisé.
Ses yeux plissés sous les pleins feux fleurissent sa peau de fines ridules,
et quand ses lèvres crevassées piquées par les vents de tout bord accrochent l'esquisse d'un sourire sous une barbe de jours sans fin, c'est le miroir aux mille écailles des poissons jetés sur le quai.
Il porte l'haleine de jus d'alose ainsi qu'une femme un parfum.
Et les oiseaux volant au loin
soulevant le souffle nouveau
c'est sa petite musique à lui
sa mécanique recommencée.
Il est lié comme un forçat à ces forçats aux ailes brisées
qui vont plongeant dans les eaux calmes
fil à la patte et pattes battantes
dégorger le fruit des fonds dans son val boisé.
***
Je me souviens de ses cheveux baignés d'un soleil bleu traversant les carreaux de sa boutique à la devanture boisée
Il est assis dans un fauteuil usé poli les yeux plongés dans un ouvrage ou dans ses comptes – il n'en sort jamais
Si la passion vous mord il sortira rien que pour vous des raretés pour le plaisir...
Il a connu ses batailles d’avant comme vous comme moi
Son grain de peau laisse vivre une barbe de trois ou quatre jours peut-être plus
Il a une tendance verticale de l’amour intransigeant
Je me souviens de joutes merveilleuses en d'autre temps en d'autres lieux
Il porte innocente figure
Sa peur est délicieuse
Il s'accorde aux défis ouvre des infinis et son cœur est battant
Il fera de ses mots une coque un mât une voile un bateau
C'est un Noé un bateleur
un passionné un jongleur
Le verbe et l'art poétique n'ont plus aucun secret pour lui
Il ira loin
Toujours plus loin
Il suffit de laisser aller
laisser les oiseaux s'envoler
C'est mon ami
un ami cher.
***
Suis-je celui que tu as rencontré dans ce café-bar, mal fagoté, bourré de complexes et fuyant ?
Suis-je celui que tu as épinglé d’un regard papillon, bouleversé d’un mot, d’un jet d’œil ?
Une bouffée moite enfle et gonfle jusqu’à me serrer le cœur. Des images jouent sans me ménager, cache-cache premières récréations.
Je garde le souvenir de mes cahiers d’écolier, l’odeur de la craie mouillée sur le grand tableau noir, et le casse-croûte pain beurre chocolat que maman me préparait pour le goûter.
Des images jouent sans me ménager, cache-cache premières récréations.
Je retourne sur mes pas, m'arrête devant le miroir, j’ai peine à me reconnaître : mon reflet m’ignore ) ?
***
J'écris encore
je suis vivante
je prends la feuille et le stylo
et je balafre d'un signe et deux et trois et quatre
et cinq et six
la vierge blanche que je retrouve
et je balafre d'un signe et deux
dans une vague géométrique que je connais et reconnais
................................................................................aimante
ce sont mes mots
ma langue à moi
et ma virgule
...................et
......................ou
..........................son point fiché dessus comme un poinçon
le trait
l'espace
cette musique
et ce chemin
à suivre ou pas
à suivre ou pas
c'est selon c'est long c'est selon
et ce trio Big Band de points
et l'ouverture vers un possible
avec
ceux là
..........lévitation
flagrant délit
de suspension
comme frère et soeur
endormis sur
super posés
pas de point
j'écris encore
je suis vivante
la feuille au feu
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
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