Re: Quatrains, fragments, petites choses

Polixène Dim 19 Mai 2013 - 15:34

Sur l'étrange portée d'une feuille de lys,
Qui a signé
D'un graphe évanescent?

Art. Ri Lun 20 Mai 2013 - 12:29

Orange pressée
J'ai fait l'aube plus sucrée
Pour te siroter

Polixène Mer 29 Mai 2013 - 15:55

La prose, est-ce une pose de rose?

Invité Mer 29 Mai 2013 - 16:35

Polixène a écrit:Sur l'étrange portée d'une feuille de lys,
Qui a signé
D'un graphe évanescent?

Joli et délicat !

Art. Ri Mer 29 Mai 2013 - 18:30

génie

son feu dans un verre de lait
jeté par-dessus les épaules
au ciel fait un grand caillot gris
au rêve un nuage de pluie

son feu gronde et l'enfant prodige
les mains tendues pour l'aumône
récolte heureux comme un démon
son orageuse semaison

Polixène Sam 1 Juin 2013 - 19:35

Généalogie en bannière,
Il explose en amour du vert,
Le lierre.

Arielle Dim 2 Juin 2013 - 6:33

L'éventail des chemins a replié son aile
le ciel ne s'ouvre plus sur ses gerbes d'oiseaux
noué sur ses douleurs l'arbre blessé sommeille

Invité Dim 2 Juin 2013 - 7:18

Elle avait chaussé deux petits nuages blancs pour réchauffer ses pieds. Assise sur un muret de pierres sèches, elle attendait le soleil pour défaire ses lacets.

polgara Mer 19 Juin 2013 - 4:02

Le ciel se meurt, la lune exulte,
Les étoiles peinent à respirer.
Pas déjà !
Il arrive le rituel occulte
Respire !
Pour vivre, ne pas s’effondrer.

J’entends les bruits et la fureur
De cette nuit sombre en larmes,
Je pleure
Qui rode crachant sa rancœur
Laisse-moi …
A coups d’angoisse, son unique arme.

Je compte les heures qui me séparent
Du doux ciel rouge libérateur.
3h27, c’est trop tôt
Puis les secondes viennent en rempart
Je n’en peux plus
De la folie aux accents vengeurs.

Ma vie défile, passé, présent
Et mon futur qui disparait.
Je veux dormir…
Mon lendemain devient absent
Je veux mourir
Et si enfin tout s’arrêtait.

Arrive alors la valse du corps
Je tourne dans une danse effrénée
J’étouffe !
Puis dans un mouvement accort
J’abandonne
Je jette l’éponge et l’oreiller.

Il est 5h00, la nuit s’écoule et moi j’attends un signe libérateur pour reprendre le cours de ma vie.
Le silence m’assourdit, je n’entends que lui. Il me parle : tu es à moi, rejoins-moi ! Je pleure, j’ai si froid. Je veux que tout s’arrête. Puis surgissant de la vie, le cri de l’oiseau qui s’éveille. Je regarde par la fenêtre. La lune pâlit. Le ciel rosit. La journée peut enfin commencer.

Spoiler:

AliceAlasmartise. Mer 19 Juin 2013 - 8:21

polgara a écrit:
Spoiler:

Spoiler:

Invité Mar 9 Juil 2013 - 6:08

up again...

Pascal-Claude Perrault Mar 9 Juil 2013 - 13:40

Ça le fait Polga.

T'as déjà entendu parler de Pimprenelle et Nicolas, ainsi que de Nounours et du marchand de sable ?

Bisous.

Pussicat Mer 10 Juil 2013 - 22:54

Quelle est cette histoire ?
J'ai entendu la fin du monde.
J'ai allumé le poste hier soir
Le journaliste a dit : «l'immonde
A fini dans les eaux verticales
De l'océan glissant des cales»

Il vivait à Abbottabad
A deux heures d'Islamabad.
Paisible, l'avait son jardin,
Un champ de patates. L'air badin
Il sortait prendre le thé
En terrasse, c'était l'été.

C'est en été qu'il fut repéré,
C'était écrit dans la dépêche.
Là, seul, dans son repaire et
Là, la mort l'a frappé, en prêche ?

C'est une histoire
Que raconte le monde
Une histoire
Qui fait le tour du monde
Une histoire
Qui danse dans la ronde

Arielle Dim 14 Juil 2013 - 9:54

Le tutu soyeux du sachet
s’écarte avec un bruit douillet
en jaillit un bouquet dodu
de cuisses blondes
chaudes encore
des entrechats du boulanger

Croissants du petit déjeuner
ballet charmant dans la cuisine
fêtant dimanche en ballerines

Pussicat Dim 14 Juil 2013 - 10:04

le jeu avec l'univers de la danse est tout simplement délicieux...
à croquer !

Polixène Dim 25 Aoû 2013 - 19:34

Au jardin de leur père,
Les lilas sont flétris
Et de toute façon
Les filles sont parties
L'une est maçonne-plombière
L'autre en Terre-Adélie
Quant au garçon, leur frère,
Il chante les orties.

Invité Mer 11 Sep 2013 - 13:48

Chanson du jour

L’agnostique ne sait rien
Le diagnostiqueur fait profession de savoir
Deux fois rien dit avec le cœur c’est déjà beaucoup...

Pascal-Claude Perrault Jeu 12 Sep 2013 - 7:57

Condremon a écrit:Chanson du jour

L’agnostique ne sait rien
Le diagnostiqueur fait profession de savoir
Deux fois rien dit avec le cœur c’est déjà beaucoup...

J'aime bien ta photo avatar, autrement je n'ai rien compris à ton truc, mais je me soigne, on va y arriver...

Pascal-Claude Perrault Jeu 12 Sep 2013 - 8:07

Polixène a écrit:Au jardin de leur père,
Les lilas sont flétris
Et de toute façon
Les filles sont parties
L'une est maçonne-plombière
L'autre en Terre-Adélie
Quant au garçon, leur frère,
Il chante les orties.

Assez bizarre, mais appréciable, on aime bien.

Invité Jeu 12 Sep 2013 - 11:30

Je sais pas si je peux répondre ici à PCP.
Juste une charade blagounette. Et merci pour la foto (c'est moi qui l'a faite)

Version 2

Son jour de chance

Deux
Sans atout
Et un coeur
Ben ça le fait

Pussicat Jeu 12 Sep 2013 - 19:08

A l'angle ton sein nu
vois la mort étouffée
l'étroit sillon courbé
la main couteau tendu

Le trait sillon courbé
de ton sein nu dressé
vers l'azur affecté
à l'angle carrefour

Pussicat Ven 13 Sep 2013 - 18:22

...................................l'eau
..........................................tonne
..................................................l'eau
........................................................tonne
..................................l'eau...............................l'eau
..................................tonne..............................tonne
..................................l'eau................................tonne
..................................tonne...............................l'eau
...................................l'eau................................tonne
..................................tonne................................l'eau
...................................l'eau.................................tonne
..........................................tonne........l'eau
..................................................l'eau........tonne
.........................................................tonne
.................................................................l'eau
.......................................................................tonne
..................................................................l'eau
........................................................................tonne
................................................................................l'eau
......................................................................................tonne

Frédéric Prunier Sam 14 Sep 2013 - 10:13

pussi,
ça vaut une parution à part entière le dernier non ??

...et bravo en passant... belle lettre ))

laventure Sam 14 Sep 2013 - 15:25

Quête

Trouver un résultat,
Et puis, il y a celui qui ne prétend jamais à l’achèvement.

Pussicat Sam 14 Sep 2013 - 15:30

J'ai prié
pour une autre demeure
pour une autre maison
pour une chance à moi

J'ai prié
pour une route droite
pour un amour facile
pour une vie à moi

J'ai prié
pour un regard aimant
pour un couteau pointu
pour une fin à moi

J'ai prié
pour que l'ordre revienne
pour que l'azur revienne
pour un soleil à moi

J'ai prié
pour que ma gorge serre
l'envie de t'embrasser
et finir en brasier

J'ai prié
pour une autre demeure
pour une autre maison
pour une chance à moi

Pussicat Dim 15 Sep 2013 - 9:51

Combien de temps me reste t-il
assis sur la chaise en bois blanc
j'aperçois au loin la presqu'île
et sa plage de sable blanc
combien de temps me reste t-il

Dites-moi où, n'en quel pays
je peux trouver refuge et paix
de l'âme et du corps assaillis
le jour la nuit
par d'étranges forces rassies
un souffle passe et puis se tait
dites-moi où, n'en quel pays
je peux trouver refuge et paix

Est-ce là une punition
Aurais-je trahi, feint, tuer
menti,
trop aimer la vie
ignorer la fin
par omission
combien de temps me reste t-il
assis sur la chaise en bois blanc

Pussicat Dim 15 Sep 2013 - 13:34

Combien de temps me reste t-il
assis sur la chaise en bois blanc
j'aperçois au loin la presqu'île
et sa plage de sable blanc
combien de temps me reste t-il

Dites-moi où, n'en quel pays
je peux trouver refuge et paix
de l'âme et du corps assaillis
le jour la nuit
par d'étranges forces rassies
un souffle passe et puis se tait
dites-moi où, n'en quel pays
je peux trouver refuge et paix

Serait-ce là ma punition
Aurais-je trahi, feint, tuer
menti
trop bien aimer la vie
ignorer la fin
omission
combien de temps me reste t-il
assis sur la chaise en bois blanc

Invité Lun 16 Sep 2013 - 10:05

Le champ des mots

L’autre jour ouvrant
Le dictionnaire je vis
Des mots bizarres et inconnus
Désuets, saugrenus
Je les parcourus ravi
C’était épatant (vraiment)
Voilà j’ai fini

Invité Mar 17 Sep 2013 - 12:19

Rien ou si peu

D’une goutte d’eau
Et d’un brin de paille
Faire un fabliau
C’est une trouvaille

Au bord d’un ruisseau
Des pieds d’un courtaud
Elle fut d’un saut
Sur le jouvenceau

Il reçut sans faille
La petite caille
Et leurs fiançailles
Furent un Versailles

Un rayon de lune
Qui passait par là
Leur bonne fortune
Salua tout bas

Ainsi va la vie
Des tout petits riens
Il faut la magie
Faire tout son bien

Pussicat Sam 21 Sep 2013 - 21:21

De la distance entre soi et sa voiture

Un, deux... aaaahhhh

Elle n'y arrive pas
Il est trop tard
Il est trop tout
Elle en a marre, de trop, de tout
De cette soirée chapeau mouchoir qu'elle aimerait bien, bien oublier, tout oublier. D'un coup sûr de se réveiller...
- Où cela ?
- Bien... dans son lit, son lit moelleux
- Non ! il n'est pas moelleux son lit, il est tout juste comme il faut
- Dans son lit juste comme il faut
- Et puis quoi encore ?
Oublier l'homme croisé trop tard, après tous ces verres avalés, après avoir trop bu bien sûr

Un, deux... ah, mais

Ce n'est pas rien ce qu'elle affronte, une tempête, un ouragan, de vous à moi cela paraît si ridicule ou le pourrait, ce n'est pas rien ce qu'elle affronte, une tempête, un ouragan

Un, deux... mhhummm

Assise, paupières closes, fatiguée, un peu, le dos contre ce mur de pierres blanches qu'elle a tant de fois caressé, immobile derviche elle pleure, sans voix elle pleure, et lui passe et puis se manque, un décalage
Elle pleure, elle continue
L'homme dérouté s'arrête
Il la regarde
Une femme seule dans la nuit
Et le trottoir qui pleure ses larmes
Derviche tourneur sans voix sans toit
Il la regarde et par pitié
ou charité
lui donne une pièce, un euro
Passe et continue son chemin

Un, deux, trois !

Invité Mar 24 Sep 2013 - 9:53

Questions d’art tartes (sans art)

A la manière de est-ce de l’art ?
Et la manie de l’art d’hier en est-ce ?
L’art sans la manière est-ce bien de l’art ?
Sans la hardiesse est-ce que l’art s’affaisse ?
(rire)
Qu’est l’art sans la monomanie de l’art ?
Qu’est la manne qu’est l’art qui mânes laisse ?
Ces mânes sont-ce de l’art en pétard ?
L’art est-il là où sans fard l’âme blesse ?
(rire)
Mais l’art sans fard est-ce encore de l’art ?
Tout ça c’est bien beau presque du joli
L’art est-il où le cafard d’âme part ?
Il faut de l’air à l’art car l’art en vit
(…)

Pussicat Sam 28 Sep 2013 - 0:26

La pluie

Il pleut
sur les carreaux brisés de la cuisine
couleur bleuet

Pussicat Sam 28 Sep 2013 - 0:28

Les coquelicots

Au bord du chemin
des coquelicots virevoltent dans le vent
les champs de blés mûrissent

Pussicat Sam 28 Sep 2013 - 0:32

Les coquelicots

Leur tapis s'étoile rouge et noir
sur la table
un bol de lait chaud
camomille sauvage

Pussicat Sam 28 Sep 2013 - 0:33

Les coquelicots

Les coquelicots
s'agitent au vent
embrasse le jour
et court

Sahkti Dim 29 Sep 2013 - 10:38

Ces déclinaisons sur les coquelicots sont belles, Pussicat, subtiles et élégantes.

Pussicat Dim 29 Sep 2013 - 16:44

Sahkti a écrit:Ces déclinaisons sur les coquelicots sont belles, Pussicat, subtiles et élégantes.

merci Sahkti,
cela m'encourage à travailler ces petites formes qui me prennent la tête (je veux dire, j'y passe des heures, des jours, sur un mot, un décalage...).
merci Sahkti, merci

Pussicat Dim 29 Sep 2013 - 21:52

L'épine de Jérusalem

Noire
l'épine
blesse et le néophyte
rouge sang sur le doigt

Frédéric Prunier Lun 30 Sep 2013 - 6:10

Pussicat a écrit:
Sahkti a écrit:Ces déclinaisons sur les coquelicots sont belles, Pussicat, subtiles et élégantes.
merci Sahkti,
cela m'encourage à travailler ces petites formes qui me prennent la tête (je veux dire, j'y passe des heures, des jours, sur un mot, un décalage...).
merci Sahkti, merci

(je veux dire, j'y passe des heures, des jours, sur un mot, un décalage...).

bienvenue en poésie ! )))))))))

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