Exercice éphémère: Photo (02)

Une photo... à vous d'y coller des mots, les vôtres... exercice court, éphémère... à vos plumes!

C'est pris où ?

Zou a écrit:C'est pris où ?

Florence, en mai 2007, depuis le Ponte Vecchio

On peut écrire ce que l'on veut sans aucune contrainte?

Numériplume a écrit:On peut écrire ce que l'on veut sans aucune contrainte?

Oui sans contrainte...

Numériplume a écrit:On peut écrire ce que l'on veut sans aucune contrainte?

oui! si ce n'est que vu que c'est un exo éphémère, on demande que les textes ne soient pas trop longs, comme pour les exercices en direct, mais tu fais comme tu l'entends. On poste tous dans ce fil!

Non loin de là....

http://www.grapheine.com/bombaytv/index.php?module=see&lang=fr&code=22a1ab898efd6bd1c03c7cf48e92a5d8

La partie va toucher à sa fin, retrouvons nos commentateurs, Nelson Moinfort et Philipe Kancéleuro :

-Eh bien, Les bleuets sont toujours bien en place, un à l'avant l'autre à l'arrière de l'ovoïde. Les flamants roses ne change toujours pas leurs tactiques, passés par l'intérieur. Cela fait 15 minutes que les « Pink Floyd » sont sur le plan d'eau et ils n'ont toujours pas bouclé leurs tours. Les bleuets sont en passent d'accrocher leurs 4e titre consécutif. Nelson !

-Oui mon cher Philipe, tous les spectateurs ont déserté le pont d'où il ne reste plus que le car régie, ils se sont agglutinés sur la rive, tous prêts à se jeter dans l'eau pour fêter la victoire de Ben et Nuts. Le juge de ligne de flottaison ne devrait pas tarder à refaire surface, pour souffler dans son tuba la fin de la rencontre.

-Ah...Nelson je crois qu'il y a un problème technique, l'image est restée figée sur notre écran de contrôle. Je peux quand même dire que cette 5e coupe du monde des empêcheurs de tourner en rond va encore être remporté par l'équipe local.

:-)))))

tien?? les rugbymens du stade français font de l'aviron aussi...je savais pas

et en plus en italie ben c'est ça

rugbymans c'est mieux je pense

brumes a écrit:rugbymans c'est mieux je pense

How about "joueurs de rugby"? ;-)

moi je vois une bande de petits rats de l'Opéra en train de tourner en rond parce qu'ils rament tous n'importe comment :-)))
et ça m'inspire pas plus que ça :-(
j'y reviendrai peut-être

Sahkti s'est trompée, il va falloir que je rétablisse la vérité :

Il ne s'agit bien sûr pas d'une photo mais du fameux tabeau Le naufrage d'Ulysse de Léonard de Vinci. Léonard a bien entendu choisi de situer l'action à Florence. D'ailleurs, la toile est célèbre pour l'utilisation d'une technique révolutionnaire, qui donne un rendu proche de la photographie.

Il s'agit en l'occurrence de la version pastichée par Marcel Duchamp qui, de la même façon qu'il avait mis des moustaches à la Joconde, a remplacé le navire d'Ulysse par des gondoliers roses, et en rapport avec la forme phallique du vaisseau, a renommé le tableau "Le Da Vinci gode".

Plus récemment, en étudiant avec précision un élément d'arrière-plan, sur le pont, on s'est aperçu que Léonard avait déjà inventé la fourgonnette Fiat, munis de feux de croisement (les fameux "Da Vinci codes") .

Le tableau, dérobé par l'opus dei a été retrouvé récemment par un policier londonien, qu'on surnomme désormais le "Da Vinci cop"...

8h08

- Hey, Florence, dis-moi, c'est quoi cette photo du pont D'avignon?
- Désolée mais mon nom c'est Mireille, et ce n'est pas Avignon.
- Ah Bon? tu sais moi, les noms et la géographie..
- On peut vraiment dire que tu as la connerie qui gondole en surface toi.
- Ouais, c'est le monde moderne qui veut ça.
- Tu te casses s'il-te plait ?
- Avec plaisir.

Gabriel énonce d'une voix lente et morne dans son dictaphone:
-Soupente adipeuse
- bourrelet de gondole en tulle rose
- montures de lunettes à écailles et suite interrompue
- paysage éphémère sur ses verres, ça tangue
- front dégagé
- rides et ridules
- aspect lisse
- myopie de l'imperfection
- grains de bâtiments, convenu
- point blanc
- reflets sur les tempes
Le tout sans effet, lèvres pincées, rien à ajouter, sinon, ennui et glacis de surface."
Estelle, voix ébranlée, surgit dans le dos de Gabriel:
- Chéri,... tu fais le portrait de qui ?

- Pourquoi ils sont en rose?
- Sais pas
- Ça fait un peu chochotte, non?
- Heu... tu trouves?
- Oui. En même temps, ce sont des Italiens
- Et alors?!
- En sport, ils font les chochottes
- Mais non! Je les trouve plutôt doués
- Doués pour jouer la comédie et faire les fillettes qui se cassent un ongle dès qu'on les touche, ouais
- C'est quoi ce chauvinisme à deux balles?
- Rien, j'aime pas les sportifs italiens, c'est tout
- Tu devrais le crier plus fort
- Pourquoi?
- On est à Florence tout de même, c'est pas au Brésil Florence...
- Y a pas d'Italiens à Florence
- Ha non?
- Non, y a que des touristes. Des emmerdeurs de touristes! D'ailleurs, j'en ai marre, t'as vu le monde sur ce p... de pont à la con que je trouve moche et je ne comprends pas pourquoi tout le monde vient ici faire des photos et...
- Toi aussi tu as pris des photos!
- Oui, mais pas de toi sur le pont regardant bêtement l'objectif. J'ai pris des chochottes en train de ramer, pas pareil
- Tu parles d'un souvenir typiquement florentin
- Allez viens, j'en ai marre, y a trop de monde. Prochaine fois, on part au fin fond de la Creuse, d'accord?
- On avait dit l'Ecosse
- L'Islande aussi
- Qu'est-ce qu'on est venu faire à Florence alors?!
- Ben... j'en sais trop rien...

Ca sentirait pas le vécu ? ;-)

Je circule en pirogue sur le fleuve de la vie
Je ne suis pas seul et le monde entier se suit
Certains passent près d'un pont, au dessus ou dessous
Tous choisissent un chemin car cela en vaut le coup
Certains se noient dès le départ car ils touchent bas
D'autres tombent sur le chemin mais nagent jusqu'au delta
Quelque uns se soutiennent et pagayent tous ensemble
Ils naviguent pour que le paradis les rassemble

Zou a écrit:Ca sentirait pas le vécu ? ;-)

hé hé! :-)

"Pour l'exercice messieurs je vous demande votre attention".
Un groupe de huit hommes est installé dans une embarcation légère. Six rameurs tiennent les avirons, dos à la proue sur laquelle se tient le dirigeant de l'équipage. Le barreur, debout sur la poupe tient à deux mains le gouvernail.
“Pour parler clair, je dis babord, c'est la gauche du bateau. Quand je dis tribord c'est la droite du bateau dans le sens de l'avancement sur l'eau. Vous ramez d'avant en arrière pour faire avancer. Quand il faut tourner vous lever l'aviron demandé.
Exemple : Quand je crie : “virez à tribord”, vous lever l'aviron gauche et ramer avec le droit. Le bateau vire sur son tribord
Quand je crie : “Virez à bâbord”, vous levez l'aviron droit et ramez avec le gauche. Le bateau vire sur son bâbord.
Des questions ? Oui Mangas?
- Tribord c'est à droite, et Bâbord c'est à gauche.
- Bravo Mangas, vous avez bien écouté. Pour aller droit je donne le rythme, et vous ramez tous ensemble. Nous allons essayer jusqu'au pont.
Les hommes crachent dans leurs mains, courbent le dos les rames alignées prêtent à plonger dans le plan d'eau calme.
Premier essai : souquez, un, soufflez deux, souquez un, soufflez deux, souquez un, soufflez deux... L'essai est concluant, malgré quelques bruits de bois s'entrechoquant le bateau file droit. Le barreur tient bien en ligne l'embarcation.
“A mon commandement vous allez virer à tribord, je répète : vous levez votre rame gauche et ramez avec la droite uniquement.
Prêt ? Tribord toute ! Les hommes s'exécutent sauf Mangas qui panique et laisse trainer ses deux avirons dans l'eau.
Un problème Mangas ?

“Ben Chef, vous dites virez à tribord” et je ne sais plus si je dois lever ma rame gauche ou droite.
Bien je répète, pour notre ami qui perd le nord. Tribord, c'est la droite du bateau dans le sens de la marche. Vous les rameurs installés en sens contraire vous devez lever la rame gauche et ramer à droite. Tribord droite...
et bâbord Mangas ?
- Euh, ...bâbord c'est la gauche.
- Bravo Mangas. Nous allons reprendre l'exercice. À mon commandement : souquez un, soufflez deux, souquez, un, soufflez deux...”
L'embarcation reprend une petite allure paisible.
“A mon commandement : bâbord toute”.
Les avirons se lèvent à droite, tous les hommes rament à gauche. Tous, sauf un (vous avez deviné ?) qui se mélange les pinceaux.
- Mangas !” Penaud, l'homme interpellé, hoche la tête en frappant ses poings contre le bord de son siège.
- Stop ! Bâbord gauche, tribord droit ! MANGAS !
- Oui, j'ai compris. Mais alors, je dois lever la rame droite lorsque vous dites d'aller à gauche.
- Voilà, Mangas, c'est pas plus difficile. C'est pas compliqué quand même
- Quand même un peu si.
- Bon alors, je vais vous installer au gouvernail Mangas, ça ira mieux. Paul prend sa place, tu veux bien ?
Les hommes rient, s'installent en charriant le pauvre gars déboussolé.
“A mon commandement souquez un, soufflez deux, souquez un, soufflez deux...
- A mon commandement bâbord toute” Avec une parfaite harmonie les avirons de gauche se lèvent ensemble, les hommes rament avec peine à droite.
- J'y crois pas Mangas nous fait encore des siennes. Vous le faites exprès ou quoi ?.
Non, Vous dites Bâbord, donc je vire à gauche.
- Oui mais au gouvernail; Mangas, vous devez tirer le manche à droite pour que le bateau parte à gauche.
- Ah oui je suis bête.
- Aviron dans l'eau progression en ligne droite Mangas la barre au centre ça ira ?
“A mon commandement souquez un, soufflez deux, souquez un, soufflez deux...
“A mon commandement : tribord toute.”
Mangas concentré garde la barre bien au centre.
Le pilier du pont stoppe net l'embarcation.
Le choc déstabilise tout l'équipage qui tombe à l'eau.
Arrivé sur le quai, chacun ri de bon coeur en regardant le capitaine poursuivre Mangas avec un morceau d'aviron dans les mains.

Il en a coulé de l’eau sous les ponts. Des viaducs aux écluses, la maitrise de l’eau a permis à l’Homme de naviguer entre deux eaux. Sous les ponts dérivent plusieurs âmes ; elles aussi sur le fil. Sur l’eau, naviguent les frêles embarcations ; fines mais moins tranchantes que la vie sous les ponts. La galère vire par bâbord laissant un sillon éphémère dans le flot du quotidien ; un léger remoud qui atteindra le bord des berges mais ne bouleversera pas la vie des bas fonds. Il y en a eu des vagues crées par ceux qui s’entrainent à avancer en rythme ! Qu’ils soient vêtus de casaques colorées ou armés de rames ; tous ont quittés la terre ferme. Prêts à conquérir l’horizon, ils s’accordent pour remporter une victoire. Mais la première de toutes les victoires est de traverser un pont qui n’a pas encore été construit. Quand à ceux qui vivent entre deux eaux ; ils attendent un signe divin, une crue qui le permettra de prendre de la hauteur sur le niveau de la mer.

— T'avais dit que pour la Love Parade on se déguisait en ramier.
— En rameur, j'ai dit, pas en ramier.
— N'importe Chérie, mais là franchement, je me sens limite ridicule. Je suis une Drag Queen respectable et respectée dans le milieu, moi.
— T'aimes plus le rose ?
— C'est pas la question Chérie.
— Alors c'est quoi la question ?
— J'aime pas me faire pigeonner, c'est ça la question.
— C'est pas une question ça, c'est une constatation.
— N'empêche que j'aime pas me faire pigeonner.
— Faudrait savoir Lolita, je croyais que ramier ça te disait bien comme déguisement.
— Je vois pas le rapport. C'est quoi le rapport.
— Laisse tomber et rame.

- Tu sais où on va ?
- Non, et toi ?
- Non… parait que celui de devant, il sait.
- Celui en bleu ?
- Oui.
- C’est pas celui qui est derrière ?
- Il est en bleu ?
- Oui.
- C’est peut-être lui qui sait, dans ce cas… Et si tu demandais à celui qui est en rose, au cas où alors?
- Tu sais où on va ?