ANONYME : L'âme soeur (Numériplume)

C'est fini, me voilà libre des contraintes que je me suis imposées durant toutes ces années, de l'ignorance de mes collègues de travail envers moi et de mon entourage. Ce dernier ce limitent à mes voisins qui oublient de me dire bonjour quand ils me croissent, l'épicier du coin qui oublie souvent de me servir, car il n'a pas remarqué ma présence et le buraliste qui me regarde comme une chose insignifiante. Je n'étais pas malheureuse avant, mais juste renfermer sur moi-même. Mais grâce à elle : ma voisine, je me suis révélée, rien qu'en l'observant. Je devrais plutôt dire en l'épiant. Cela a commencé il y a 3 mois.

Elle a emménagé peu de temps après moi dans l'appartement situé en face du mien. Au début je n'y avais pas prêté attention, d’ailleurs je n'accordais pas d'attention à qui que ce soit, même pas à moi. Je suis le genre de fille que l'on ne remarque pas, car trop insignifiante, juste une personne anonyme dans la foule.
Je ne suis pas à la recherche du bonheur puisque je ne suis pas malheureuse.
Je suis comme l'air que l'on respire : tout le monde sait que j'existe, mais personne ne me voit.
J'ai commencé à observer cette femme, car elle représentait tout ce que je n'étais pas. Comme on était voisine, se fût facile pour moi d’observer tous ses faits et gestes.

Elle avait pourtant quelque chose d'intriguant voir d'attirant dans son comportement. Elle était célibataire, pourtant beaucoup d'hommes passaient dans son appartement : des « golden boys » en costard cravate avec les cheveux gominés qui la regardaient comme des chiens affamés regardant un os. Après les avoir possédé elle les renvoyait dans leurs niches.

Un matin je l'aperçue dans le hall d'entrée ouvrant sa boîte aux lettres qui ne contenait pas de courrier. Et là ! Je remarquais qu'il n'y avait pas de nom sur sa boite. J'avais observé qu'elle faisait ce rituelle tous les matins, mais toujours pas de courrier, toujours par de nom !

Plus les jours passaient, plus je la trouvais fascinante. C'était une femme libre, épanouie, qui devait être très apprécié dans son travail, dans sa famille, dans ses relations amoureuses. C'était une femme qui gagnait à être connue. A force de l'observer je finis par l'imiter. Je commençais à sortir sans mes lunettes de soleil, puis sans ma capuche, ensuite sans mes fripes, mais avec des vêtements plus féminins et pour finir je sortais sans me cacher.

Un soir quelqu'un frappa à ma porte. C'était elle, toujours aussi resplendissante. Elle me salua et me demanda si elle pouvait rentrer, je l'invitais sans vraiment savoir pourquoi. Elle prit place sur mon canapé et me regarda droit dans les yeux avec un sourire de satisfaction. J'étais à la fois pétrifiée et curieuse de savoir pourquoi elle était venue.
L'atmosphère était à la fois angoissante et salutaire. J'avais l'étrange sensation que cette situation n'était pas anodine. Maladroitement je lui demandais si elle voulait quelque chose. Et elle me répondit sur un ton posé :
-Moi je ne veux rien du tout, mais toi tu veux quelque chose.
- excusez-moi mais j'ai peur de ne pas comprendre.
-Je vais tout expliquer, assied-toi Elyse
Le fait qu'elle m'appela par mon prénom ne me rassura pas pour autant.
-A force de m'observer tu as fini par prendre confiance en toi
-Mais je ne vous observais pas, vous faites...
- Chuuuut, laisse-moi terminer s'il te plait.
Je ravalais ma salive et la laissa continuer.
-C'est fini, je peux enfin partir, tu as finalement ouvert les yeux, ouvert ton cœur et enfin ton âme. Tu es prête à t'assumer, à vivre ta vie de femme. Regarde de toi, tu n'es plus la même qu'avant.
Tu es enfin libre de tous Les éléments qui composaient ta solitude, ton anonymat.
Tu ne te disais pas malheureuse, ce qui ne voulait pas dire que tu étais heureuse.
Tu as cherché à être tellement indépendante que personne ne cherchait à t'apprivoiser.
Tu crois te satisfaire de cette vie là : studio, boulot, dodo. Mais tu ne fais que la subir
Tu réponds à tes besoins primaires, mais tu renies tes envies.
Mais aujourd'hui tout est fini.
Je la regardais avec désarrois, les larmes se mirent à couler le long de mon visage, j'avais l'estomac noué, les mains moites...pour la première fois de ma vie j'étais perdue, désemparer.
-...mais...qui êtes-vous ?
-Je suis toi Elyse
Cette réponse totalement inattendue me sortit un peu de ma torpeur, je la regardais l'air intrigué.
-Comment ?
-Tu as très bien entendue. Je suis le fruit de ton imagination, de ton désir absolu de mettre fin à ta vie d'anonyme, tu m'as fait à l'image de ce que tu aurais voulu être et de ce que tu vas devenir.
L'atmosphère était surréaliste, je ne savais plus quoi penser, ma tête me faisait mal, j'avais envie de hurler, je me sentais agressé et soulagé à la fois. Je revoyais le film de ma vie qui était à mourir d'ennuis. J'étais lasse de toute cette mascarade, mais je voulais comprendre...
-c'est ridicule ! Je vous ai suivi, j'ai vu comment vous vous comportais avec des inconnus dans la rue, je vous ai vus avec des hommes...c'est insensé ce que vous me racontez.
-Oui tu m'as vue et tu me vois ici devant toi. Repense à ces 3 derniers mois et réfléchie. Tu m'as déjà vu parler à quelqu'un ? Non
Tu m'as déjà vu en présence d'un homme ? Non.
Tu as imaginé des hommes rentrant et sortant dans un appartement qui n'existe pas.
Elle m'indiquait du menton le miroir qui était posé sur mon buffet, je voyais ma mine apeuré, ma table basse et mon canapé... rien d'autre. Mon sang se glaça, des frissons me parcourraient tout le long du corps. Comme pour me persuader de ce que je voyais, je m'approchai du miroir et je ne voyais toujours personne assis sur le canapé...dans la pièce il n'y avait que moi.
Elle eu un sourire de compassion.
-Rassure toi, tu n'es pas folle, disons que tu as juste matérialisé l'antidote à ton mal-être.
J'étais résigné face à cette situation... je voulais dormir.
-Tu as pris conscience de ce qui s'est passé ces derniers mois. La vie n'est pas qu'une ligne droite continue face à laquelle on ne peut échapper. C'est un ensemble de ligne que tu pourras choisir au gré de tes envies.
Elle se leva, puis sortie de mon studio aussi mystérieusement qu'elle était apparue dans ma vie ou dans mon esprit... Je ne sais plus.
Je restais là le regard dans le vague. Mes pensées dans le miroir, Il n'y avait pas un bruit, le silence total. J'étais comme morte mais j'étais belle et bien vivante, c'était Elyse qui était morte ce soir-là.

Une semaine après je décidais de retourner au travail.
Dans l'escalier je croissais le concierge qui leva les yeux sur moi pour la première fois, il me fit un sourire poli :
- Vous êtes radieuse madame Elyse
- …Merci
- Tant que j'y pense Madame Elyse, pensez à mettre votre nom sur la boite aux lettres...vous n'êtes pas une personne anonyme !

Je n'aime pas du tout... Fautes d'orthographe, maladresse dans les formulations et la manière globale de mener le récit, manque de profondeur là où on en attend... L'approche psychologique du personnage est à mes yeux irréaliste et incomplète. Bien sûr, ce n'est que mon avis... =)

pas mal de grosses fautes d'orthographe. Pas conquis pas ton texte. L'essai est ambitieux mais à mon sens, raté. Trop rapidement amené, pas assez finement raconté, trop simlpiste peut être ...

Nuance ou Verspomme ?

DE LA PART DE MENTOR:

Quelques grosses fautes de français. Mais moi j’ai bien aimé. J’ai trouvé ce texte touchant. Bien sûr c’est peu réaliste, n’empêche que j’ai bien ressenti ce que tu voulais faire passer. Et la forme pour l’exprimer n’est pas si mal choisie, ma foi. Il y a du fond et c’est bien exprimé même si ça finit par faire un peu longuet. Oui, touchant.
Pas reconnu l’auteur(e).

Une inspiration géniale, mais très mal écrit, mal raconté. C'est dommage.

Quelques grosses fautes d'orthographe. Des répétitions aussi, comme "pourtant" en deux lignes à peine. Dommage.
J'aime l'idée centrale de ce texte, la mise en abîme de ses problèmes, le jeu avec son reflet, l'exploration d'un univers inexistant.
J'aime moins le traitement qui lui est apporté, à savoir une longue énumération d'idées un peu bateaux sur la confiance en soi et quelques clichés du genre. La complexité du thème retenu a peut-être empêché qu'il soit abordé en fonction, mais j'aurais préféré que ce soit plus pertinent sur le fond, qu'il y ait aussi un côté plus dramatique et moins "sentimental". Ceci n'étant bien sûr qu'une affaire de goûts personnels.

Je ne reviens pas sur les fautes, les maladresses et les répétitions...
L'idée n'est pas mauvaise en soi mais le traitement n'est pas très habile. Tu tombes un peu dans la facilité avec des phrases prêtes à l'emploi du genre (citation approximative) : " la vie c'est un ensemble de lignes" etc...
Bref un texte qui manque sans doute de maturité dans l'expression, qui préviligie le fond sans parvenir toutefois à lui donner une dimension personnelle, originale.
Néanmoins, on ressent la volonté de raconter, l'envie de construire une histoire, d'y plonger le lecteur et je trouve ça noble comme désir. Manque maintenant du travail, des relectures...

Moi je vais prendre le contre-pied des autres en disant qu'au niveau du style, ça va. Mais le fond, non, non, non !

On ne s'affirme pas en sortant sans lunettes de soleil, en s'habillant plus comme si ou comme ça.

S'affirmer ça n'est pas changer, c'est s'accepter comme on est.

Le détail que j'ai bien aimé c'est le coup du nom sur la boite au lettre, original, symbolique.

Une antique croyance gnostique veut que chaque individu possède un double quelque part et que le rencontrer entraîne la mort. Disons que nous avons affaire à la version light de l'histoire. La rencontre de ton héroïne avec son avatar ne la fait périr que métaphoriquement. Pour mieux renaître en s'arrachant aux limbes de l'anonymat. Une idée séduisante, mais qui aurait mérité un traitement moins convenu...

Une belle idée de départ, mais, mais, mais, je rejoins les commentaires ci-dessus.
Aucune idée sur l'auteur ???

Je rejoins aussi les commentaires.
Je ne suis pas entrée dans le texte, ne me suis pas trop senti concernée. Il y a un côté "immature", auteur(e) jeune. Comme passage initiatique, il y a mieux comme histoire.
Désolée.

Un joli, très joli sujet mais traité avec quelques maladresses et imprécisions, je dirais.

C'est une bonne idée, ambitieuse, sur un thème littéraire répandu (Gogol, Nabokov, par exemple).

Je suis moins sévère : il y a de bonnes choses dans ce texte, des formules, des intentions, une construction... Le début n'est pas si mal, la chute est bien trouvée.

Le tout manque de solidité sur la langue, et de maturité dans l'écriture. Ce qui fait que le texte n'est pas au niveau de l'ambition du texte, c'est pour cela qu'il ne fonctionne pas bien. Mais je t'engage à surtout ne pas revoir cette ambition à la baisse, de continuer le travail d'écriture !

Rien de Spécial à rajouter. Je salue aussi l'effort d'être resté dans la longueur imposée. Le thème est chouette. la chouette effraie, et on sent quand même la volonté de déployer autour d'une idée.

Une très bonne idée, très mal exprimée... dommage
Je trouve parfois que tu veux absolument expliquer la situation, surtout au début, ça en devient agaçant pour le lecteur...
Par la suite on dirait que tu as posé des mots sur ton idée, et que tu as oublié de vraiment écrire, de trouver la formulation juste, c'est trop brouillon en fait... et parfois un peu simplet dans le dialogue, pas réaliste

Retravaillé, ça pourrait donner un chouette truc !

Combien faut-il d'imagination à une personne pour prendre de l'assurance en elle-même ? Du surréalisme invoqué, il manque la folie guerrière des combattants de l'absurde. Est-ce la scène de la rencontre révélatrice qui atténue mon enthousiasme du départ ? Je ne sais pas. Je reste sur une note énigmatique pour juger l'ensemble du texte bien construit.