Petite soeur
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Plotine
Deoxys 2
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Petite soeur
Hum... repassons un peu par ici...
Je poste un texte récent, je vais sans doute le regretter étant donné le niveau des membres ici s'il n'a pas changé depuis mon dernier passage. Mais bon, j'aimais vos critiques tout de même.
Tu sais petite sœur, je ne voulais pas pleurer hier. Tu es venue, et dans ma tête il était prêt, ce plan tout droit, tout frais, méticuleusement préparé. Au cas où. Bien sûr j'espérais me tromper. J'espérais que je n'aurais jamais à sortir ces mots, à affronter cette peur viscérale qui je le savais allait me prendre au ventre sitôt ces quelques mots prononcés, sentence irrévocable d'un destin qui allait nous sceller tout deux dans ce que nous imaginions. Peut-être est-ce là, l'erreur que j'ai faite. De me l'imaginer. Alors c'est sans doute pour cela que les sanglots ont agité ma poitrine au fur et à mesure que l'incompréhensible, l'inéluctable vérité s'acheminait lourdement dans mon esprit au milieu de pensées obscures dont je redoutais depuis la veille l'inexorable venue. Tu comprends, je pense qu'au fond de moi je le savais, mais jamais je n'aurais voulu me l'avouer. Je taisais cette voix doucereuse qui à mon oreille soufflait l'atroce hypothèse de te voir partir., de te voir t'éloigner de moi sans que je puisse rien faire, prisonnier de ce voile qui me retint enfermé alors que ton souffle disparaissait peu à peu de mon cou, effluve lointaine de nos chants silencieux. Alors, quand tu me l'as dit, quand tu m'as annoncé de cette voix inerte le fait insupportable, je crois que j'ai essayé de me contrôler. Au début. Puis la peur est venue, terrible, angoissante, luxuriante dans mon corps fertile à ces tremblements violents et soudains dont jamais je ne voulus la sombre apparition. Pour moi, il était impossible que cela arrive. Catégoriquement impensable. Tu comprends, malgré tout ce que je m'étais dit, malgré toutes les situations que je m'étais imaginées sans bruit, tout seul, dans un recoin de pensée que je ne voulais pas éclairer de peur de rendre lumineux, j'étais certain que ça n'arriverait pas. Et à force de m'imaginer l'inadmissible, je finis par le rendre totalement inattendu. Je ne comprenais pas pourquoi tu les avais laissés faire. Je ne comprenais pas pourquoi tu ne leur avais pas dit non. Je ne comprenais pas pourquoi tu ne leur avais pas parlé quand ils ont pris la décision de saisir ta vie de force parce qu'ils croyaient que cela te protégerait. Je n'aurais sans doute pas dû penser cela, d'autant plus que ce n'était pas de ta faute. Je le sais. Mais je ne voulais pas entendre moi non plus. Alors ça m'a fait mal, et tout est remonté, d'un coup, froidement, sans que je ne m'aperçoive que l'étau duquel j'avais essayé de m'échapper, pris au piège, se refermait de plus en plus sur les soubresauts étouffés qu'en aucun cas il ne fallait que tu vois. Ça n'aurait pas été bien pour toi. Puis c'est passé un peu. J'ai laissé les larmes couler, en les refoulant doucement, parce que je n'avais pas bien le droit. J'ai réussi à reprendre le dessus, au bout d'un moment, quand mon esprit a bien voulu me laisser à nouveau l'accès à la conscience déchirée que je n'arrivais pas à raisonner, même si je savais que ça ne serait pas forcément si terrible. J'ai respiré, ignorant les gémissements rauques qui de ma poitrine endolorie s'échappaient en longues plaintes lugubres pour me hanter sans cesse avec la pensée atroce, la pensée inconcevable que peut-être tu ne reviendrais pas.
Je ne voulais pas pleurer petite sœur...
Je poste un texte récent, je vais sans doute le regretter étant donné le niveau des membres ici s'il n'a pas changé depuis mon dernier passage. Mais bon, j'aimais vos critiques tout de même.
Petite soeur
Tu sais petite sœur, je ne voulais pas pleurer hier. Tu es venue, et dans ma tête il était prêt, ce plan tout droit, tout frais, méticuleusement préparé. Au cas où. Bien sûr j'espérais me tromper. J'espérais que je n'aurais jamais à sortir ces mots, à affronter cette peur viscérale qui je le savais allait me prendre au ventre sitôt ces quelques mots prononcés, sentence irrévocable d'un destin qui allait nous sceller tout deux dans ce que nous imaginions. Peut-être est-ce là, l'erreur que j'ai faite. De me l'imaginer. Alors c'est sans doute pour cela que les sanglots ont agité ma poitrine au fur et à mesure que l'incompréhensible, l'inéluctable vérité s'acheminait lourdement dans mon esprit au milieu de pensées obscures dont je redoutais depuis la veille l'inexorable venue. Tu comprends, je pense qu'au fond de moi je le savais, mais jamais je n'aurais voulu me l'avouer. Je taisais cette voix doucereuse qui à mon oreille soufflait l'atroce hypothèse de te voir partir., de te voir t'éloigner de moi sans que je puisse rien faire, prisonnier de ce voile qui me retint enfermé alors que ton souffle disparaissait peu à peu de mon cou, effluve lointaine de nos chants silencieux. Alors, quand tu me l'as dit, quand tu m'as annoncé de cette voix inerte le fait insupportable, je crois que j'ai essayé de me contrôler. Au début. Puis la peur est venue, terrible, angoissante, luxuriante dans mon corps fertile à ces tremblements violents et soudains dont jamais je ne voulus la sombre apparition. Pour moi, il était impossible que cela arrive. Catégoriquement impensable. Tu comprends, malgré tout ce que je m'étais dit, malgré toutes les situations que je m'étais imaginées sans bruit, tout seul, dans un recoin de pensée que je ne voulais pas éclairer de peur de rendre lumineux, j'étais certain que ça n'arriverait pas. Et à force de m'imaginer l'inadmissible, je finis par le rendre totalement inattendu. Je ne comprenais pas pourquoi tu les avais laissés faire. Je ne comprenais pas pourquoi tu ne leur avais pas dit non. Je ne comprenais pas pourquoi tu ne leur avais pas parlé quand ils ont pris la décision de saisir ta vie de force parce qu'ils croyaient que cela te protégerait. Je n'aurais sans doute pas dû penser cela, d'autant plus que ce n'était pas de ta faute. Je le sais. Mais je ne voulais pas entendre moi non plus. Alors ça m'a fait mal, et tout est remonté, d'un coup, froidement, sans que je ne m'aperçoive que l'étau duquel j'avais essayé de m'échapper, pris au piège, se refermait de plus en plus sur les soubresauts étouffés qu'en aucun cas il ne fallait que tu vois. Ça n'aurait pas été bien pour toi. Puis c'est passé un peu. J'ai laissé les larmes couler, en les refoulant doucement, parce que je n'avais pas bien le droit. J'ai réussi à reprendre le dessus, au bout d'un moment, quand mon esprit a bien voulu me laisser à nouveau l'accès à la conscience déchirée que je n'arrivais pas à raisonner, même si je savais que ça ne serait pas forcément si terrible. J'ai respiré, ignorant les gémissements rauques qui de ma poitrine endolorie s'échappaient en longues plaintes lugubres pour me hanter sans cesse avec la pensée atroce, la pensée inconcevable que peut-être tu ne reviendrais pas.
Je ne voulais pas pleurer petite sœur...
Re: Petite soeur
Personnellement, il me semble que je serais plus émue si je savais pourquoi le narrateur (le frère ?) est si meurtri.
Le fait qu'on ne sache pas exactement la cause de son chagrin, sinon qu'on a obligé sa soeur à faire quelque chose qui l'éloigne de lui, m' empêche d'être en totale empathie avec lui.
Enfin, c'est mon impression.
Le fait qu'on ne sache pas exactement la cause de son chagrin, sinon qu'on a obligé sa soeur à faire quelque chose qui l'éloigne de lui, m' empêche d'être en totale empathie avec lui.
Enfin, c'est mon impression.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Petite soeur
Jamais à regretter d’avoir posté ici, quelle que soit la nature des commentaires récoltés.Deoxys 2 a écrit:Hum... repassons un peu par ici...
Je poste un texte récent, je vais sans doute le regretter étant donné le niveau des membres ici s'il n'a pas changé depuis mon dernier passage. Mais bon, j'aimais vos critiques tout de même.
Quelques remarques, après avoir noté la qualité du texte et la force du propos :
Comme le dit justement Plotine, vous nous tenez un peu à l’écart des motivations des uns comme des autres et l’émotion n’y gagne pas. L’alternance de phrases très courtes et de longues intrications grammaticales est plaisante, mais, allié au format pavé de chaussée, assez difficile à suivre. Aérez, en clair.
Pour le reste, je suis ravi de vous avoir lu et je me permets de vous souhaiter la (re)bienvenue sur le site.
Re: Petite soeur
C'est très bien écrit, Deoxys, avec une belle maitrise de s rythmes de phrases bien balancées, un vocabulaire riche, parfois à la limite de la préciosité, comme ici
luxuriante dans mon corps fertile à ces tremblements violents et soudains dont jamais je ne voulus la sombre apparition.
J'ai bien aimé...mais pas compris ! Le propos reste trop sibyllin...
et que tu voies
luxuriante dans mon corps fertile à ces tremblements violents et soudains dont jamais je ne voulus la sombre apparition.
J'ai bien aimé...mais pas compris ! Le propos reste trop sibyllin...
et que tu voies
Invité- Invité
Re: Petite soeur
Bonjour Deoxys2
Je rejoins Coline Dé dans son appréciation. Un style intéressant, mais un fond trop confus.
Tu écris pour être lu et compris. Par exemple, cette phrase..."quand ils ont pris la décision de saisir ta vie de force parcequ'ils croyaient que cela te protègerait", cette phrase aurait mérité un développement. Qui sont "ils" ?
De plus, il faut aérer la présentation, avec des retours à la ligne et des lignes sautées de temps en temps, car c'est plus agréable à lire.
Sinon, continue, il y a du très bon dans ton écrit. Bon courage,
Embellie
Je rejoins Coline Dé dans son appréciation. Un style intéressant, mais un fond trop confus.
Tu écris pour être lu et compris. Par exemple, cette phrase..."quand ils ont pris la décision de saisir ta vie de force parcequ'ils croyaient que cela te protègerait", cette phrase aurait mérité un développement. Qui sont "ils" ?
De plus, il faut aérer la présentation, avec des retours à la ligne et des lignes sautées de temps en temps, car c'est plus agréable à lire.
Sinon, continue, il y a du très bon dans ton écrit. Bon courage,
Embellie
Invité- Invité
Re: Petite soeur
Il faudrait quand même penser à décentrer l'écriture un peu, car tu y va fort par moments :
Le moi je se travaille aussi, à l'occasion.
.
Tu comprends, je pense qu'au fond de moi je le savais, mais jamais je n'aurais voulu me l'avouer
Le moi je se travaille aussi, à l'occasion.
Invité- Invité
Re: Petite soeur
Même si l'intimité du sujet appelle une certaine émotion, je dois avouer que le propos m'a rapidement agacée, non seulement parce que l'idée maîtresse est étirée dans tous les sens encore et encore, mais aussi parce ces phrases sirupeuses, remplies de mots parfois superflus, s'adressent avant tout à la personne qui parle plutôt qu'à sa soeur. Tout ceci est somme toute trop narcissique pour moi, désolée.
Pourtant, le propos est grave, il y a là une véritable déchirure, mais elle peine à respirer, à mes yeux, au milieu de ce flot bavard.
Pourtant, le propos est grave, il y a là une véritable déchirure, mais elle peine à respirer, à mes yeux, au milieu de ce flot bavard.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Petite soeur
Bonsoir
C'est vrai le texte est intéressant mais bizarrement on a plus l'impression d'un journal intime qu'un texte adressé à la soeur. De même, je suis d'accord avec d'autres pour dire qu'il nous manque des éléments.
Pourquoi l'éloignement de la soeur?
Pourquoi le frère souffre-t-il tant de cet éloignement?
Bonne écriture
Monique
C'est vrai le texte est intéressant mais bizarrement on a plus l'impression d'un journal intime qu'un texte adressé à la soeur. De même, je suis d'accord avec d'autres pour dire qu'il nous manque des éléments.
Pourquoi l'éloignement de la soeur?
Pourquoi le frère souffre-t-il tant de cet éloignement?
Bonne écriture
Monique
monique- Nombre de messages : 58
Age : 75
Date d'inscription : 25/02/2010
Bricoleurs fous.
Salut,
On subodore une histoire d'inceste ( le souffle chaud dans le cou, etc ), mais qui se glisse entre les mots avec difficulté, comme un chien qui chercherait un trou entre les broussailles, quitte à s'y déchirer la peau. Le passage est épineux, le texte l'est aussi car trop précieux à certains moments, empli d'un plaisir d'écrire qui est plus de l'ordre d'un certain auto-érotisme que de l'érotisme à deux. Donc on en vient à se demander si le frère n'est pas un peu schizophrène ( ou accélère, c'est selon ). Qui plus est, le mot "étau" vers la fin suggère la présence d'un outil que le frère, avec ses impulsions qu'il ne sait maîtriser, pourrait utiliser dans le but de buter, si je puis dire, ce qui expliquerait qu'il n'ait pas droit à ses larmes, vu que coupable. Le tournevis planté dans la tête de la frangine, il aurait un dernier regret... Enfin, je l'ai visualisé comme ça, mais je dois être un peu marteau.
Ubik.
On subodore une histoire d'inceste ( le souffle chaud dans le cou, etc ), mais qui se glisse entre les mots avec difficulté, comme un chien qui chercherait un trou entre les broussailles, quitte à s'y déchirer la peau. Le passage est épineux, le texte l'est aussi car trop précieux à certains moments, empli d'un plaisir d'écrire qui est plus de l'ordre d'un certain auto-érotisme que de l'érotisme à deux. Donc on en vient à se demander si le frère n'est pas un peu schizophrène ( ou accélère, c'est selon ). Qui plus est, le mot "étau" vers la fin suggère la présence d'un outil que le frère, avec ses impulsions qu'il ne sait maîtriser, pourrait utiliser dans le but de buter, si je puis dire, ce qui expliquerait qu'il n'ait pas droit à ses larmes, vu que coupable. Le tournevis planté dans la tête de la frangine, il aurait un dernier regret... Enfin, je l'ai visualisé comme ça, mais je dois être un peu marteau.
Ubik.
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