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Ma folle de soeur

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Message  Big Zim Dim 21 Aoû 2011 - 9:39

Elle marchait pied-nus dans la neige bleue, et seul un tintement d'étoile mucilagineuse semblait la faire sortir de son état fluvial. De nombreuses fois, elle cru avoir distingué quelques merveilles éparses sous le ciel meringué de sa folie dévorante, mais les coquelicots embrouillés lui imposaient d'autres visions.
Que diable faisait-elle donc dans ce monde autographié? Etait-ce la crainte du bûcher? Ou alors l'extase ingrate de sa métalliforme insignifiance? Elle n'était pas capable de le dire. En ce moment, seuls comptaient pour elle les languissantes insomnies des mamouths pantelants.
Réduites à leurs goinfreries décousues, ses principes invalidés se formalisaient en de brèves aquarelles. Même les macaronis soporifiques de sa vitupère marâtre ne l'effrayaient pas. Quand bien même ils justifiaient leur engloutissement dans une barbe labourée de pourvoyeuses théocraties, ils ne l'effrayaient pas.
La nuit phosphorescente du libéralisme dédaigneux et la mucosité de ses membranes réticulaires dansaient en une étrange parodie mécanique, sans qu'elle ne s'aperçoive de cette beauté, occupée qu'elle était à être allongée sur le divan, tel un distributeur de billets doux minéralogistes.
La rétine entrouverte sur un minaret découvert dans un champ de groseilles sphéroïdiques, elle divaguait sur la géocentricité du plexus des coccinelles à cornes coulissantes.
Une voix retentit diamétralement dans sa tête.
Elle l'écouta avec une fatuité séculaire.
La rupture diatonique ne faisait alors que commencer, tandis que la prostate du piano à queue semblait quelque peu épistolière.
Subrogée dans une boucherie dès son plus jeune âge à l'instruction rudimentaire des coquillages vengeurs, elle savait parfaitement renflouer et la convoitise polychrome des stoiciens lithargés, et la fraction débonnaire des charantaises pourpres d'eau claire. Parfois, à l'école, il lui arrivait de se transformer en un ladanum myope, ou en une plamée à base de sélénite exceptionnellement brutale, issue de la mutation fertile d'un chat libre-échangiste en figue soporifique.
Soudainement, un éclair de jouvence transperça le rosbif héllénique dévolu à son diner matinal. Une météorite festoyante la rappella à l'ordre et, désarçonnée par tant de rayonnance jubilatoire, elle se mit à lire un épitaphe aux épluchures honorables qui jonchaient son pétrosilex, puis telle une princesse malacoptérygienne elle rongea l'incarnate corde servant à maintenir les vaches florales du missionnaire en de débonnaires brûle-parfums, et se mit en route pour Bruxelles, où l'attendait un menu serre-papiers, docteur à ses heures.
Nonobstant la gélatine accrue de l'indigoterie distordue, elle tricota un rognon estramaçonné et brancha un manchot itinérant sur un micaschisteux projectile de boue fracassante.
Quel soulagement ce fût pour elle ! Enfin l'hybride angoisse de son engouement protocanonique toucha à sa fin, et ses pantalonnades pubescentes s'en trouvèrent d'autant plus présentables.
Cependant, lorsqu'après quelques pas avares, elle trébucha sur une vitesse incongrue oubliée sur la route par un coléoptère roumain, un dissonant cognac se présenta à elle, labile et rétif, et la questionna sur la pyrotechnique instabilité des automates intronisés. Seulement vêtue d'une robe invalide, elle ne pouvait se rendre partisanne d'un tel raisonnement, et respectueusement battit en brêche.
Au bout de cent douze minutes défectueuses, elle fit une syncope fiscale.
Une grêle javelisée se mit à tomber, et titubant tel un gratin Monseigneur, un marteau thaumaturgique s'écrasa pittoresquement sur sa tête plombifère. Il était grand temps de toupiller la salade geusante que l'horloge zoolâtrique lui avait mis dans son panier binaire lorsqu'un papelard chiroptère à nageoires flavescentes dépaqueta devant ses yeux dionysiaques une glaciale ostie de nitroglycérine. Pyromane quadrillée depuis sa plus tendre enfance, elle tartina sur les braises cyclopéennes sa vermiculaire confiture noircie par l'impénitence.
Une omelette empaillée et décousue déguerpit mélodiquement de la plaine tréflée par un rayon de pierrures illisibles. Incertaine et aimantée, elle appela un brigadier étuviste afin de lui offrir des mimosas.
L'harmonie lymphatique pouvait ainsi être portée à son paroxisme le plus jubilatoire. Seule l'épouse d'un vulgaire chauffe-assiettes autocéphale semblait concourir à un désinvestissement générateur de jansésisme quatriennal.
Elle se mit à chanter...
Géologiquement parlant, elle était folle.




Big Zim

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Message  Rebecca Dim 21 Aoû 2011 - 10:26

Adjectivement parlant toi aussi :-)

Mon hit parade :

Elle marchait pied-nus dans la neige bleue, et seul un tintement d'étoile mucilagineuse semblait la faire sortir de son état fluvial. De nombreuses fois, elle cru avoir distingué quelques merveilles éparses sous le ciel meringué de sa folie dévorante, mais les coquelicots embrouillés lui imposaient d'autres visions.
Que diable faisait-elle donc dans ce monde autographié? Etait-ce la crainte du bûcher? Ou alors l'extase ingrate de sa métalliforme insignifiance? Elle n'était pas capable de le dire. En ce moment, seuls comptaient pour elle les languissantes insomnies des mamouths pantelants.
Réduites à leurs goinfreries décousues, ses principes invalidés se formalisaient en de brèves aquarelles. Même les macaronis soporifiques de sa vitupère marâtre ne l'effrayaient pas. Quand bien même ils justifiaient leur engloutissement dans une barbe labourée de pourvoyeuses théocraties, ils ne l'effrayaient pas.
La nuit phosphorescente du libéralisme dédaigneux et la mucosité de ses membranes réticulaires dansaient en une étrange parodie mécanique, sans qu'elle ne s'aperçoive de cette beauté, occupée qu'elle était à être allongée sur le divan, tel un distributeur de billets doux minéralogistes.
La rétine entrouverte sur un minaret découvert dans un champ de groseilles sphéroïdiques, elle divaguait sur la géocentricité du plexus des coccinelles à cornes coulissantes.
Une voix retentit diamétralement dans sa tête.
Elle l'écouta avec une fatuité séculaire.
La rupture diatonique ne faisait alors que commencer, tandis que la prostate du piano à queue semblait quelque peu épistolière.
Subrogée dans une boucherie dès son plus jeune âge à l'instruction rudimentaire des coquillages vengeurs, elle savait parfaitement renflouer et la convoitise polychrome des stoiciens lithargés, et la fraction débonnaire des charantaises pourpres d'eau claire. Parfois, à l'école, il lui arrivait de se transformer en un ladanum myope, ou en une plamée à base de sélénite exceptionnellement brutale, issue de la mutation fertile d'un chat libre-échangiste en figue soporifique.
Soudainement, un éclair de jouvence transperça le rosbif héllénique dévolu à son diner matinal. Une météorite festoyante la rappella à l'ordre et, désarçonnée par tant de rayonnance jubilatoire, elle se mit à lire un épitaphe aux épluchures honorables qui jonchaient son pétrosilex, puis telle une princesse malacoptérygienne elle rongea l'incarnate corde servant à maintenir les vaches florales du missionnaire en de débonnaires brûle-parfums, et se mit en route pour Bruxelles, où l'attendait un menu serre-papiers, docteur à ses heures.
Nonobstant la gélatine accrue de l'indigoterie distordue, elle tricota un rognon estramaçonné et brancha un manchot itinérant sur un micaschisteux projectile de boue fracassante.
Quel soulagement ce fût pour elle ! Enfin l'hybride angoisse de son engouement protocanonique toucha à sa fin, et ses pantalonnades pubescentes s'en trouvèrent d'autant plus présentables.
Cependant, lorsqu'après quelques pas avares, elle trébucha sur une vitesse incongrue oubliée sur la route par un coléoptère roumain, un dissonant cognac se présenta à elle, labile et rétif, et la questionna sur la pyrotechnique instabilité des automates intronisés. Seulement vêtue d'une robe invalide, elle ne pouvait se rendre partisanne d'un tel raisonnement, et respectueusement battit en brêche.
Au bout de cent douze minutes défectueuses, elle fit une syncope fiscale.
Une grêle javelisée se mit à tomber, et titubant tel un gratin Monseigneur, un marteau thaumaturgique s'écrasa pittoresquement sur sa tête plombifère. Il était grand temps de toupiller la salade geusante que l'horloge zoolâtrique lui avait mis dans son panier binaire lorsqu'un papelard chiroptère à nageoires flavescentes dépaqueta devant ses yeux dionysiaques une glaciale ostie de nitroglycérine. Pyromane quadrillée depuis sa plus tendre enfance, elle tartina sur les braises cyclopéennes sa vermiculaire confiture noircie par l'impénitence.
Une omelette empaillée et décousue déguerpit mélodiquement de la plaine tréflée par un rayon de pierrures illisibles. Incertaine et aimantée, elle appela un brigadier étuviste afin de lui offrir des mimosas.
L'harmonie lymphatique pouvait ainsi être portée à son paroxisme le plus jubilatoire. Seule l'épouse d'un vulgaire chauffe-assiettes autocéphale semblait concourir à un désinvestissement générateur de jansésisme quatriennal.
Elle se mit à chanter...
Géologiquement parlant, elle était folle.

C'est le concours du monde du texte le plus adjectivé ? C't'un style :-)
ça pourrait être un exo
c't'un commentaire ...oui bon je sais...
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Message  Invité Dim 21 Aoû 2011 - 20:06

Ça ressemble à un S+7...

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Message  Invité Lun 22 Aoû 2011 - 7:41

Tu as un peu/beaucoup forcé sur l'adjectif, Big Zim !
Je n'ai quasi rien compris tant ces mots s'imposaient, je ne voyais qu'eux... Je me suis demandé si c'était une blague (un S+7, Coline ? Sur une mauvaise trame alors...)

Victor Hugo était remarqué et critiqué pour son abus des adjectifs, à peine 6% chez lui. Ici, on ne doit pas être loin des 18% ! je n'ai pas compté...

Raymond Carver (considéré comme l'un des meilleurs nouvellistes américains) dit dans son livre N'en faites pas une histoire en page 160 :
Je me défie du langage précieux dont certains auteurs usent jusqu'à plus soif. Je trouve que les mots simples, directs, concrets, sont plus efficaces que les termes abstraits, les locutions ampoulées, les phrases emberlificotées...

A méditer !

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Message  Yoni Wolf Lun 22 Aoû 2011 - 8:08

C'est très drôle, tous ces mots compliqués, et je rejoins le commentaire de dusha. Trop de style tue le style.
Yoni Wolf
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http://lespigeonsecrases.blogspot.com/

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Message  Jano Mar 23 Aoû 2011 - 17:17

Moi j'aime bien le big délire de Big Zim. C'est baroque, chargé à outrance, rempli d'images plus insensées les unes que les autres. Un texte qui flirte avec le surréalisme sans en être car il y a bel et bien une histoire dans ce fatras de mots : les déboires hallucinés d'une jeune fille.
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Message  Lisa Decaen Sam 27 Aoû 2011 - 19:50

"La simplicité est la marque des grands" Higelin (père)

Je rejoins les critiques précédentes, bien trop emberlificoté tout ça !!
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Message  Invité Dim 28 Aoû 2011 - 8:17

Le premier mouvement de surprise passé, je n'ai pas cherché à comprendre les mots, ni même à savoir s'ils existaient. J'ai lu, et j'ai souri. Et après tout, pourquoi ne pas se laisser entraîner par ce qui semble absurde ? On nous a avertis : c'est d'une folle qu'on parle. Alors oui, ce texte m'a amusée.

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