Les saisons passeront

Les saisons passeront toujours un peu plus vite,
Se disait-il. Bientôt l'été... Déjà l'été !
Un clair printemps s'est-il prestement toiletté,
Qu'à son deuil incivil bientôt il nous invite.

Cet éclat sur lequel mes yeux sombres s'attardent,
Porte en lui la vigueur de la vie magnanime
Et repousse avec force un front pusillanime.
Il exige de moi la constance du barde.

Comme j'ai peine encore à redresser ce souffle !
Ganté de pluies, lassé. Souvent, le coeur en friche,
J'écorne les amarres avec irritation.

Ainsi coulent les jours, l'indétermination
En bandoulière. Un pauvre, ignorant qu'il est riche,
Si laborieux dans l'art subtil de la maroufle.

Beau premier quatrain. J'aime bien aussi "l'indétermination en bandoulière". Bon, en fait je n'ai pas tout compris, notamment la fin. Je lirai les explications que tu ne manqueras pas de nous donner.

joli sonnet c'est assez dense, un beau vocabulaire rien autre à dire

Ton sonnet mérite une étude approfondie,(que malheureusement je ne signerai pas) , il est formellement très réussi .
Cependant j'ai perdu en chemin l'énergie du début- je ne parle pas de la fonction des tercets- .
Pétulant au début, il finit laborieux : c'est moi certainement qui ai perdu ce fil. Le sens, se délitant, a refroidi mon âme!

Au prochain donc.

Un sonnet impeccable, mais que j'ai trouvé inégal. Ces3 vers en particulier sont forcés:
"Porte en lui la vigueur de la vie magnanime
Et repousse avec force un front pusillanime.
Il exige de moi la constance du barde."

De belles formations aussi
"Ganté de pluies, lassé."
"Ainsi coulent les jours, l'indétermination
En bandoulière."

Le pauvre ignore qu'il est riche.. de quoi, je me demande ?

en attendant l'été, saison tapageuse,

Encore un printemps,
J’ai le temps,
Encore une saison,
Belle vision.

Les saisons passeront toujours un peu plus vite,
Se disait-il. Bientôt l'été... Déjà l'été !
Un clair printemps s'est-il prestement toiletté,
Qu'à son deuil incivil bientôt il nous invite.

Il faut se mettre au pas des semaines, des jours,
À présent. Suivre les lacets. Scruter les cols.
La marelle dorée, dans la cour de l'école,
Claironne sa chanson par le ciel de toujours.

Comme j'ai peine encore à tenir lieu de souffle !
Ganté de pluies, lassé. Souvent, le coeur en friche,
J'écorne les amarres avec irritation.

Ainsi coulent les jours, l'indétermination
En bandoulière. Un pauvre, ignorant qu'il est riche,
Si laborieux dans l'art subtil de la maroufle.

j'ai buté sur toiletté, à cause de la musique du vers,
aussi sur maroufle, alors que l'utilisation de ce mot est génial en dernier vers, je n'aimais pas la sonorité du phrasé, pas assez ou trop,...
je parle musique, pas de sens ni de précision thématique, juste musique
... pour me faire comprendre, voilà comment je ressens les choses, sur l'instant et sans me relire
bien à vous respectueusement,
amitié jf,
Frédéric

jfmoods a écrit:Les saisons passeront toujours un peu plus vite,
Se disait-il. Bientôt l'été... Déjà l'été !
Un clair printemps s'est-il prestement toiletté, Un clair printemps serait si prestement ganté
Qu'à son deuil incivil bientôt il nous invite.

Il faut se mettre au pas des semaines, des jours,
À présent. Suivre les lacets. Scruter les cols.
La marelle dorée, dans la cour de l'école,
Claironne sa chanson par le ciel de toujours.

Comme j'ai peine encore à tenir lieu de souffle !
Ganté de pluies, lassé. Souvent, le coeur en friche, Toiletté de pluies, et trop souvent coeur en friche,
J'écorne les (mes) amarres avec irritation.

Ainsi coulent les jours, l'indétermination
En bandoulière. Un (Et) pauvre, ignorant qu'il est (d'être)  riche,
Si laborieux dans l'art subtil de la maroufle.  tant laborieux mon art de subtil est maroufle

Il faut se mettre au pas des semaines, des jours,
À présent. Suivre les lacets. Scruter les cols.
La marelle dorée, dans la cour de l'école,
Claironne sa chanson par le ciel de toujours.

Cette deuxième strophe est nettement plus réussie. J'y mettrai un point après "jours", et je rechigne sur la dorure de la marelle...

Je n'ai toujours pas compris "Un pauvre, ignorant qu'il est riche", mais je ne partage pas les propositions de Frédéric.
"J'écorne les amarres avec irritation" : lézamarrezavec !!!

C'est une bonne idée de reprendre ce sonnet pour le retravailler, on ne sait quel effort.

Les saisons passeront toujours un peu plus vite,
Se disait-il. Bientôt l'été... Déjà l'été !
Un clair printemps s'est-il prestement toiletté,
Qu'à son deuil incivil bientôt il nous invite.

Il faut se mettre au pas des semaines, des jours.
À présent, suivre les lacets. Scruter les cols.
La marelle, tracée dans la cour de l'école,
Entonne un choeur, exulte, rit, bat le tambour.

Combien je peine encore à tenir lieu de souffle !
Ganté de pluies, lassé. Souvent, le coeur en friche,
J'épaufre les vigueurs avec irritation.

Ainsi glisse le temps, l'indétermination
En bandoulière. Un pauvre, ignorant qu'il est riche,
Si laborieux dans l'art subtil de la maroufle.

"J'épaufre les vigueurs"
... tu nous cherches ! ce mot ne figure même pas au TLF ! (mais on le trouve ailleurs)

Les saisons passeront toujours un peu plus vite,
Se disait-il. Bientôt l'été... Déjà l'été !
Un clair printemps s'est-il prestement toiletté,
Qu'à son deuil incivil bientôt il nous invite.

Il faut se mettre au pas des semaines, des jours.
À présent, suivre les lacets. Scruter les cols.
La marelle tracée dans la cour de l'école,
Entonne un choeur, exulte, rit, bat le tambour.

Combien je peine encore à tenir lieu de souffle !
Ganté de pluies, lassé. Souvent, le coeur en friche,
J'épaufre le mutin avec irritation.

Ainsi glisse le temps, l'indétermination
En bandoulière. Le coeur tendu sur l'acrostiche,
Si laborieux dans l'art subtil de la maroufle.

MUTIN : cotre de la marine nationale Françaises servant de navire école

pour illustrer votre texte avec toute ma sympathie