La rivière

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
Ils passent et vivent d'un côté l'autre
de la grand rive qui s'époumone

Le corps en musique est la vie
plus un seul son plus un seul cri
plus une seule note pour elle et lui
ils connaissent déjà le refrain
qui revient comme la marée

Brûlure sèche feinte des corps

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
des airs paroles retenues
qui ont fait le tour de la terre
pour revenir frapper chez vous

Entends-tu là battre mon cœur
reconnais-tu sa partition
Tu en étais son interprète
et le plus grand et le meilleur

les souvenirs ne mentent pas

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
des pas sourds des gouttes de pluie
des grains de sable
..........................ogre affamé
brillants

Il y a...
des peaux sur graviers déposées
en des rougeurs qui se refusent
aux coquelicots fous à lier
la vie n'est que rivière de sang

la rivière de mon enfance c'est l'Ardèche
j'aime le son qui coule dans la tienne

la fin je ne l'imagine pas avec le sang, mais plutôt d'une couleur arc en ciel

j'aime passionnément chaque rivière : "la vie, entre les rives du rire"

"les chants désespérés sont les chants les plus beaux"
tu ne fais pas mentir ce poème.


Ils passent et vivent d'un côté l'autre
de la grand rive qui s'époumone
je ne comprends pas bien ta géographie : les côtés sont de la rivière, les rives -2, sont les côtés

Tu en étais son interprète
il me semble qu'il vaudrait mieux écrire : Tu étais son interprète / Tu en étais l'interprète

des peaux sur graviers déposées
je n'apprécie pas le dernier vers, peaux et dépôts, on dirait des ordures qui traînent, et la phrase me paraît bancale.

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
Ils vivent et passent d'un côté l'autre
de la grand rue qui s'époumone

Le corps en musique est la vie
plus un seul son plus un seul cri
plus une seule note pour elle et lui
ils connaissent déjà le refrain

Brûlure sèche feinte des corps

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
ils ont fait le tour de la terre
pour revenir frapper chez vous

la mémoire en vagues soupire

Entends-tu là battre mon cœur
reconnais-tu la partition
Tu en étais seul interprète
et le plus grand et le meilleur

les souvenirs ne mentent pas

Il y a des chants qu’on n’entend plus
des chants des chansons des musiques
des pas sourds des gouttes de pluie
des grains de sable
..........................ogre affamé
brillants

Il y a...
des jours et des années
et des rougeurs qui se refusent
aux coquelicots fous à lier
la vie n'est que rivière de sang

Ah oui, j'aime mieux.
et j'applaudis "les coquelicots fous à lier"

il y a une humeur qui batifole
beaucoup de cris et de fureur
il y a la vie caresse d'Éole
et puis le sang dans son horreur

Bien aimé la manière dont j'ai senti l'ambiance évoluer au cours des strophes pour aboutir à cette "rivière de sang" finale.
Je trouve aussi que la disposition du poème est bien pensée, peut-être que j'aurais juste apprécié un peu plus de musicalité et de répondant au niveau des fins de strophes?