La Dame Blanche
+6
à tchaoum
Arielle
Yali
Sahkti
Alfosaure
Leila Zhour
10 participants
Page 1 sur 1
La Dame Blanche
Voici un extrait d'une nouvelle écrite il y a un certain temps. Le propos s'inspire d'une vieille légende imazigh expliquant la naissance du Sahara et dans la nouvelle, deux femmes dessinent des peintures rupestres sur un mur, dans le Tassili des Adjer.
...Aujourd’hui, l’aînée peint en blanc et la plus jeune raconte. Tu veux que je te raconte une histoire ? Oui, raconte-moi la Dame Blanche s’il te plaît. D'accord.
"Il y a très longtemps, quand le désert était une terre fertile, vivaient à la surface des mondes des fées, des enchanteurs, des dieux. Ils étaient beaux, puissants, aimants. De toutes les fées, la plus belle et la plus douce, la plus aimée, la plus admirée était la Dame Blanche. Elle régnait sur les eaux, maîtresse chantante des rivières et des torrents. À son cou des parures en perles d'eau claire révélaient les ors de la lumière. A ses pieds, des anneaux faisaient entendre le roulement tendre des galets dans le lit des oueds. Sa robe blanche était tissée d'écume frissonnante et chacun rêvait de sentir un jour sur sa peau la caresse de sa main bienfaisante.
Oui, la Dame Blanche était la plus aimée et la plus respectée des fées, timide et courageuse à la fois, forte dans les orages, subtile dans la sécheresse et douce, généreuse, en tous temps.
Un jour pourtant, son destin prit un tour désastreux. Le soleil l'aperçut se baignant nue dans un de ses lacs préférés. Était-ce la pâleur de sa peau? Le noir parfait de sa chevelure? La transparence de ses yeux ? Il tomba amoureux de la fée si tranquille des rivières. Il en devint fou. D'un seul regard, entre deux rayons flamboyants de séduction, il fit des eaux turquoise un chatoiement de volcan. Pris de désir, il voulut la saisir, la posséder. Il se mit à la poursuivre jour après jour et toute sa course, du matin au soir devint une impitoyable traque de la Dame si Blanche et si sereine, la gardienne des eaux.
Comme elle eut peur ! Comme elle eut mal de cet amour !
Au début, elle regarda avec tendresse l'illumination si folle, si jeune, du soleil. Mais elle comprit aussi qu'il la voulait tout entière, jusqu'à détruire en elle la fraîcheur, la douceur des brumes, le chant des flots. Elle prit peur. La Dame Blanche qui aimait tant les jeux des enfants au bord des oueds quand la lumière transforme chaque éclaboussure en diamant, la Dame des rires et de la joie se mit à fuir la vie des hommes, la chaleur heureuse du plein jour. Poursuivie de fleuve en rivière, de lac en étang, elle abandonna peu à peu les paradis fleuris dont elle avait baigné les berges avec tant de plaisir et, tant d'amour.
Elle commença à rechercher l'ombre farouche des hautes montagnes, là où le secret des sources la protégerait du feu du soleil. En aval, la folie de son amant éconduit ravageait tout. Les oueds mouraient les uns après les autres. Les herbes grasses se desséchaient, les fleurs perdaient couleurs et parfums, les arbres se hérissaient d'épines, préférant enfoncer leurs racines loin dans l'obscurité d'une terre encore fraîche plutôt que d'exposer leurs branches à la passion déchaînée du soleil.
La terre, la magnifique terre du Sahara se désolait et la Dame, impuissante, pleurait des larmes de plus en plus rares, de plus en plus douloureuses, dans l'abri sacré des grottes mères.
Jamais le soleil ne l'a retrouvée. Pourtant, il sait qu'elle est là, parmi nous et toujours il la cherche, nous offrant la brûlure de son dépit chaque matin, nous offrant la splendeur de son désespoir chaque soir. Au fil du temps, le Sahara est devenu ce désert vivant que nous aimons mais dont nous souffrons aussi. Parfois, la nuit, juste avant l'aube, on peut voir errer une ombre pâle. On sent alors une main chargée de fraîcheur caresser l'arrondi des joues des enfants et une voix, à peine un souffle, murmure des folies dans le cou des amants. La Dame Blanche nous revient. Elle nous veille en ces instants sans cesser de verser des perles de nostalgie dans les bassins sacrés des sources.
Nous la savons reine de nos cœurs, petite mère, et le meilleur de nous-mêmes, nous le lui dédions. Elle demeure la fée des eaux, blanche Dame qui détient la douceur du monde entre ses mains d'argent, qui nous délivre de la folie dévastatrice du jour, qui nous fait humains et libres sur une terre de feu."
Sur le mur, la fresque est finie. Le vent sec, brûlant déjà, a fixé le blanc, les rouges et l'ocre sur le grès sombre. Belle et grande, la Dame court, silencieuse à jamais et sa course offerte au vent, à la lumière enfin, lui rend sa dignité magique de mère des premières mères.
...Aujourd’hui, l’aînée peint en blanc et la plus jeune raconte. Tu veux que je te raconte une histoire ? Oui, raconte-moi la Dame Blanche s’il te plaît. D'accord.
"Il y a très longtemps, quand le désert était une terre fertile, vivaient à la surface des mondes des fées, des enchanteurs, des dieux. Ils étaient beaux, puissants, aimants. De toutes les fées, la plus belle et la plus douce, la plus aimée, la plus admirée était la Dame Blanche. Elle régnait sur les eaux, maîtresse chantante des rivières et des torrents. À son cou des parures en perles d'eau claire révélaient les ors de la lumière. A ses pieds, des anneaux faisaient entendre le roulement tendre des galets dans le lit des oueds. Sa robe blanche était tissée d'écume frissonnante et chacun rêvait de sentir un jour sur sa peau la caresse de sa main bienfaisante.
Oui, la Dame Blanche était la plus aimée et la plus respectée des fées, timide et courageuse à la fois, forte dans les orages, subtile dans la sécheresse et douce, généreuse, en tous temps.
Un jour pourtant, son destin prit un tour désastreux. Le soleil l'aperçut se baignant nue dans un de ses lacs préférés. Était-ce la pâleur de sa peau? Le noir parfait de sa chevelure? La transparence de ses yeux ? Il tomba amoureux de la fée si tranquille des rivières. Il en devint fou. D'un seul regard, entre deux rayons flamboyants de séduction, il fit des eaux turquoise un chatoiement de volcan. Pris de désir, il voulut la saisir, la posséder. Il se mit à la poursuivre jour après jour et toute sa course, du matin au soir devint une impitoyable traque de la Dame si Blanche et si sereine, la gardienne des eaux.
Comme elle eut peur ! Comme elle eut mal de cet amour !
Au début, elle regarda avec tendresse l'illumination si folle, si jeune, du soleil. Mais elle comprit aussi qu'il la voulait tout entière, jusqu'à détruire en elle la fraîcheur, la douceur des brumes, le chant des flots. Elle prit peur. La Dame Blanche qui aimait tant les jeux des enfants au bord des oueds quand la lumière transforme chaque éclaboussure en diamant, la Dame des rires et de la joie se mit à fuir la vie des hommes, la chaleur heureuse du plein jour. Poursuivie de fleuve en rivière, de lac en étang, elle abandonna peu à peu les paradis fleuris dont elle avait baigné les berges avec tant de plaisir et, tant d'amour.
Elle commença à rechercher l'ombre farouche des hautes montagnes, là où le secret des sources la protégerait du feu du soleil. En aval, la folie de son amant éconduit ravageait tout. Les oueds mouraient les uns après les autres. Les herbes grasses se desséchaient, les fleurs perdaient couleurs et parfums, les arbres se hérissaient d'épines, préférant enfoncer leurs racines loin dans l'obscurité d'une terre encore fraîche plutôt que d'exposer leurs branches à la passion déchaînée du soleil.
La terre, la magnifique terre du Sahara se désolait et la Dame, impuissante, pleurait des larmes de plus en plus rares, de plus en plus douloureuses, dans l'abri sacré des grottes mères.
Jamais le soleil ne l'a retrouvée. Pourtant, il sait qu'elle est là, parmi nous et toujours il la cherche, nous offrant la brûlure de son dépit chaque matin, nous offrant la splendeur de son désespoir chaque soir. Au fil du temps, le Sahara est devenu ce désert vivant que nous aimons mais dont nous souffrons aussi. Parfois, la nuit, juste avant l'aube, on peut voir errer une ombre pâle. On sent alors une main chargée de fraîcheur caresser l'arrondi des joues des enfants et une voix, à peine un souffle, murmure des folies dans le cou des amants. La Dame Blanche nous revient. Elle nous veille en ces instants sans cesser de verser des perles de nostalgie dans les bassins sacrés des sources.
Nous la savons reine de nos cœurs, petite mère, et le meilleur de nous-mêmes, nous le lui dédions. Elle demeure la fée des eaux, blanche Dame qui détient la douceur du monde entre ses mains d'argent, qui nous délivre de la folie dévastatrice du jour, qui nous fait humains et libres sur une terre de feu."
Sur le mur, la fresque est finie. Le vent sec, brûlant déjà, a fixé le blanc, les rouges et l'ocre sur le grès sombre. Belle et grande, la Dame court, silencieuse à jamais et sa course offerte au vent, à la lumière enfin, lui rend sa dignité magique de mère des premières mères.
Re: La Dame Blanche
La légende est absolument superbe ! Une très belle écriture je trouve, chargée de douceur et de force...
Invité- Invité
Re: La Dame Blanche
Texte magnifique, à l'écriture très douce.
J'essaye de trouver au moins un point négatif à chaque texte que je critique, mais là j'ai du mal. Disons qu'il n'y a aucune surprise, critique totalement ridicule vu que ce n'était pas le but de ce texte, je sais.
J'essaye de trouver au moins un point négatif à chaque texte que je critique, mais là j'ai du mal. Disons qu'il n'y a aucune surprise, critique totalement ridicule vu que ce n'était pas le but de ce texte, je sais.
Alfosaure- Nombre de messages : 151
Age : 47
Localisation : Mons - Belgique
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: La Dame Blanche
Lyrique, sage, tranquille scolaire. Un carnet de voyage du temps qui me laisse un peu abandonné. J'aurais bien goûté le lait de chèvre au sang de chamelle (ou l'inverse).
Invité- Invité
Re: La Dame Blanche
Joli conte et belle écriture Leila, poétique, romantique, un vrai conte à l'orientale avec couleurs chatoyantes et reflets du soleil. Peut-être trop convenu, un brin classique, mais fidèle à l'esprit du conte des mille et unes nuits.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La Dame Blanche
Panda : si ce texte t'évoque de tels clichés, c'est que je suis passée à côté de quelque chose. Tu n'es pas non plus sans ignorer qu'il n'y a pas de chameau en afrique et que seuls les massaïs, (3000km plus au sud est au moins) boivent du sang de leurs bêtes, des vaches exclusivement.
Sahkti : bien sur que la facture de ce récit est archi classique, mais, très honnêtement, je suppose que ça fait longtemps que tu as du lire les 1001 nuits, car on n'y trouve rien de ce genre. Le clacissisme auquel tu fais allusion est plus proche d'Al Andalous...
Sahkti : bien sur que la facture de ce récit est archi classique, mais, très honnêtement, je suppose que ça fait longtemps que tu as du lire les 1001 nuits, car on n'y trouve rien de ce genre. Le clacissisme auquel tu fais allusion est plus proche d'Al Andalous...
Re: La Dame Blanche
... enfin. Rien de ce genre, j'exagère, mais le fond de commerce de la mère shérazâde est plus aventurier, me semble-t-il. C'est juste une petite précision ;-)
Re: La Dame Blanche
Mais l’on grandit, pire on vieillit… Et les contes, ne nous enseignent pus rien, nous renseignent tout au plus sur le fait que nous en avons lu beaucoup, digéré autant, faut dire qu’ils se ressemblent tellement, de l’Est à l’Ouest, du Sud au Nord…
Sans parler que l’oralité mise en ligne perd de son sens, voire dénie son sens premier.
Solde de tous comptes donc.
Sans parler que l’oralité mise en ligne perd de son sens, voire dénie son sens premier.
Solde de tous comptes donc.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La Dame Blanche
Les dames blanches dans notre folklore occidental sont souvent des êtres nocturnes et maléfiques. J'aime beaucoup la tienne lumineuse et bienfaisante. Un conte qui nous explique la formation du désert du Sahara, c'est une légende traditionnelle que tu as reprise à ta façon ou bien est-elle née de ton imagination?
Re: La Dame Blanche
Hé bien, pour la petite histoire, elle est en réalité née dans un bar complètement bruyant et enfumé. Cependant, comme je le dis au début, cette invention est nourrie de pas mal de récits de créations et d'un solide arrière plan arabo-andalous ( de la poésie écrite, très écrite, yali :-).
Je ne saurais donc pas vraiment comment qualifier ce genre de texte. Ni pastiche, ni copie, ni mélange... une interprétation peut-être... L'effet produit est cependant incertain, comme je peux m'en rendre compte gràce à tous les commentaires ci dessus.
Je ne saurais donc pas vraiment comment qualifier ce genre de texte. Ni pastiche, ni copie, ni mélange... une interprétation peut-être... L'effet produit est cependant incertain, comme je peux m'en rendre compte gràce à tous les commentaires ci dessus.
Re: La Dame Blanche
une cinquantaine d'années, je pense...Leila Zhour a écrit:très honnêtement, je suppose que ça fait longtemps que tu as du lire les 1001 nuits, car on n'y trouve rien de ce genre.
Et si, moi j'y retrouve des tonalités, dans la luxuriance de l'ambiance, dans le côté éculé de l'histoire toute simple, même si jolie et poétique, dans l'idée même de conte gentil presque pour enfants. Rien de péjoratif là-dedans, juste une façon d'expliquer qu'on peut être beau et d'un autre temps à la fois :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La Dame Blanche
Désolé pour les clichés. Ma culture en ce qui concerne l'Afrique est pauvrette, conflictuelle, soucieuse, fantasmagorique. Ton texte n'est pas responsable de cette bulle. Ce sont des lectures probablement entachés de conneries documentaires, des récits de collègues, amis, essentiellement et comme souvent illuminés de beau et de non-dit. Vaste sujet.
Invité- Invité
Re: La Dame Blanche
C'est ça. Et ne perdons pas de vue que le conteur crée le conte, même si le matériau vient du fond des âges.Leila Zhour a écrit:une interprétation peut-être...
Oralité à la menthe...
Et puis avec le téléphone arabe, comment s'étonner des subtiles variantes et des trouvailles apportées ?
J'ai trouvé ça très juste, tant dans le rythme que dans les mots.
Je vote pour que ce genre de chose soit intemporel !
à tchaoum
df
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: La Dame Blanche
Pour ma part, je ne suis pas certaine que ce conte s'adresse à des enfants. Je m'explique : Oui c'est un conte "fondateur", parce qu'il "explique" le Sahara comme d'autre explique pourquoi il y a des étoiles, une lune, la mer salée etc. Mais ici, les phrases, sont trop longues et pompeuses, on en perd le sujet et le sens. Et pour des enfants, c'est difficile. Sans être trop scolaire, il faut reprendre les infos, les redire. Que ce soit joli, poétique, pour un conte, c'est un pléonasme, mais il faut aussi et surtout que le récit soit clair.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: La Dame Blanche
Tiens ça m'fait penser, j'en avais commis un quand mes mômes étaient p'tits. Mais vraiment exprès pour eux.ninananere a écrit:Et pour des enfants, c'est difficile. Sans être trop scolaire, il faut reprendre les infos, les redire.
Si ça vous tente...
à tchaoum
df
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: La Dame Blanche
à tchaoum a écrit:
Tiens ça m'fait penser, j'en avais commis un quand mes mômes étaient p'tits. Mais vraiment exprès pour eux.
Si ça vous tente...
à tchaoum
df
ouich absolument, tu lances la bête.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: La Dame Blanche
nina : ce conte n'est absolument pas destiné à des enfants et je pense que tu te trompes en considérant qu'un conte est toujours destiné aux enfants.
En Afrique, les conteurs ravissent petits et grands et on aurait du mal à imaginer un conte de style "chaperon rouge". Il n'y a pas de romans dans les villages. Le lot quotidien d'histoires est apporté par les conteurs et crois-moi, c'est parfois sacrément alambiqué comme discours. Les enfants y prennent ce qu'ils ont à y prendre et les adultes idem. C'est assez loin de la vision européenne du conte.
C'est tout autant récit que poésie et philosophie.
Ceci dit, que le présent texte ne "marche" pas, est tout à fait possible et je pourrais sans doute en racourcir les phrases, un peu comme ceci :
"Il était une fois une fée, qui s'appelait la dame blanche. elle était très belle, avait de longs cheveux noirs. Tout le monde l'aimait. Elle prenait soin des fleuves et des rivières. Un jour, le Soleil tomba amoureux d'elle.
Il voulait l'épouser mais elle avait peur de lui. Elle se cacha donc.
Il a fit chercher dans tout le pays. Cependant, comme il était lui-même de feu, il encendia toute la nature au cours de ses recherches. Le monde devint aride. Les fleuves se désséchèrent. La dame Blanche dut se réfugier dans des grottes très secrètes, où demeurait un peu d'humidité.
Plus personne ne la vit jamais.
Le soleil, lui continua à briller sur le monde et cela devint un désert. C'est comme ça qu'est né le Sahara."
Je pourrais réécrire la Dame Blanche comme cela. Mais je crois malgré tout que je préfère la première version, même s'il y a quelques petites longueurs à corriger, je le reconnais volontier...
En Afrique, les conteurs ravissent petits et grands et on aurait du mal à imaginer un conte de style "chaperon rouge". Il n'y a pas de romans dans les villages. Le lot quotidien d'histoires est apporté par les conteurs et crois-moi, c'est parfois sacrément alambiqué comme discours. Les enfants y prennent ce qu'ils ont à y prendre et les adultes idem. C'est assez loin de la vision européenne du conte.
C'est tout autant récit que poésie et philosophie.
Ceci dit, que le présent texte ne "marche" pas, est tout à fait possible et je pourrais sans doute en racourcir les phrases, un peu comme ceci :
"Il était une fois une fée, qui s'appelait la dame blanche. elle était très belle, avait de longs cheveux noirs. Tout le monde l'aimait. Elle prenait soin des fleuves et des rivières. Un jour, le Soleil tomba amoureux d'elle.
Il voulait l'épouser mais elle avait peur de lui. Elle se cacha donc.
Il a fit chercher dans tout le pays. Cependant, comme il était lui-même de feu, il encendia toute la nature au cours de ses recherches. Le monde devint aride. Les fleuves se désséchèrent. La dame Blanche dut se réfugier dans des grottes très secrètes, où demeurait un peu d'humidité.
Plus personne ne la vit jamais.
Le soleil, lui continua à briller sur le monde et cela devint un désert. C'est comme ça qu'est né le Sahara."
Je pourrais réécrire la Dame Blanche comme cela. Mais je crois malgré tout que je préfère la première version, même s'il y a quelques petites longueurs à corriger, je le reconnais volontier...
Re: La Dame Blanche
Moi je l'ai vraiment trouvé impeccable comme ça ! Il a son rythme propre, il est ample, il lui faut de la place...
Invité- Invité
Re: La Dame Blanche
pas trop fan de conte ... mais lecture agréable, bien écrit.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: La Dame Blanche
C’est un texte très joli (et là le mot joli prend toute son ampleur), c’est fluide, on ressent les couleurs, le climat, une atmosphère divine mais il manque « ce je ne sais quoi » qui lui donnerait une empreinte indélébile dans mon esprit
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
Date d'inscription : 31/10/2007
Sujets similaires
» Dame C6
» Discussions autour de nos textes
» La dame en noir
» Dame en noir
» Mac à dame et quid d’âme.
» Discussions autour de nos textes
» La dame en noir
» Dame en noir
» Mac à dame et quid d’âme.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum